GLOSSAIRE - L
Lacs | « Un ou plusieurs cordons lacez, noüez, ou entremeslez, pour servir à prendre, serrer, ou pendre quelque chose » (Furetière). • En 1607, d'Urfé écrit lassets. Ce mot est un diminutif de lacs dans Huguet. |
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Laict | Donner quelque laict à manger (IV, 4, 898). « Laitage. Lait Tout ce qu'on fait seulement de lait, & qu'on mange » (Richelet). |
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Lairrer | Ancienne forme du verbe Laisser, remplacée après l'édition de 1607 (exception : I, 12, 395 recto). Brunot affirme que « L'Astrée offre de nombreux exemples de lairray » (III, p. 324) ; corrigés, selon Mme Sancier-Chateau (p. 156). En fait, la première partie de 1607 renferme 18 lairrer dont 17 sont remplacés en 1621. On ne retrouve plus ce verbe dans les éditions préliminaires de la deuxième et de la troisième partie. |
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Laisser | - « Cesser »
(Huguet). - À la forme négative signifie ne pas manquer (I, 8, 222 verso). - « Signifie aussi, Estre, demeurer malgré quelque obstacle » (Furetière). |
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Laisser à | - Je devrois laisser aux belles à vous respondre (III, 7, 286 verso). « Signifie aussi, Endurer, permettre » (Furetière). - Laisser lui dire (III, 10, 439 recto). « Laisser, avec le sens de souffrir, permettre, suivi d'un infinitif, peut avoir un régime par à [...] Laissez faire aux dieux CORN. Hor. II, 8 » (Littré). « Laissez lui rosser sa femme tout son saoul. Molière » (Richelet). |
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Laisser courre | Quand nous fusmes au laissé courre (II, 6, 367). « Laisser courre les chiens, pour dire, les Lascher ; & même le lieu destiné à les lascher s'appelle, Le Laisser courre » (Furetière). |
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Lambris | Les lambris dorez de leurs Palais (IV, 3, 439). « LAMBRIS, Ouvrages de menuiserie dont on revêt les murailles » (Richelet). |
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Lambrisser | « Couvrir d'un lambris de plastre, ou de menuiserie. Tout le principal appartement de ce logis est lambrissé & doré » (Furetière). Richelet est plus précis : « Lambrisser, v.a. [...] Revétir de bois par le haut & par les côtez. [Lambrisser une sale. Chambre bien lambrissée.] » |
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Lancette | « Petite lance », dit Huguet. Dans L'Astrée, le substantif a la signification que lui donne Furetière : un « petit instrument de Chirurgie fait d'un acier fort pliant & pointu, qui sert principalement à ouvrir la veine ». | 1 |
Langages | Il m'a tenu des langages que je n'ay jamais voulu vous redire (III, 12, 537 recto). « Au plur., manière de parler hautaine et arrogante, mensonge audacieux » (Godefroy). |
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Langue | Ayant la langue Gauloise, il luy estoit fort facile de se faire croire marchand Gaulois (III, 7, 318 verso). Posséder, connaître le Gaulois. Les dictionnaires ne donnent pas cette locution, mais elle figure dans un proverbe cité par Cotgrave : « Qui langue a à Rome va », « He that knowes what, and when, to speake, may travell any wither ». | 3 |
Languir | Je sors de la prison où j'ay languy pour vous (III, 1, 9 verso). « Mourir d'amour, soupirer pour quelque belle » (Richelet). | 3 |
Languissement | « Langueur amoureuse : "Le languissement sans cause apparente suit les amans" (Maladie d'amour, page 87.) » (La Curne). | 2 |
Larve | Jamais je n'avois ouy faire conte des larves et fantosmes (IV, 4, 892). « Terme de Philosophie, qui signifie les Démons de l'air, & les esprits folets » (Furetière). Sources de terreur, puisque Huguet donne : « Tu ressemble à l'enfant dont le cerveau fantasque Se peint or' d'un demon, or' d'un larve le masque. P. MATTHIEU, Aman, IV, p. 91 ». Le Grand Robert explique que la larve était « considérée comme le masque de l'insecte parfait ». |
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Laschement | Les unes ruminent laschement (I, 11, 372 recto). « Mollement » (Richelet). |
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Lasser | Vous pourrez vous tenir cachee icy sans vous lasser (IV, 4, 889). « Espuiser ses forces » (Furetière). |
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Laurier | Elle mit du Laurier dans sa bouche (II, 8, 494). Le laurier est l'arbre consacré à Apollon. La Pythie mâche des feuilles de laurier pour être à même de prédire l'avenir. On représente les devins tenant une branche de laurier. Voir ce site (30 septembre 2010). | 2 |
Laurier | Maschant du laurier (III, 11, 457 verso). Comme dans la deuxième partie (II, 8, 494), le laurier est une plante sacrée. Il a été souvent chanté par Pétrarque. Notons que, dans la première partie, le faux druide n'en possédait pas (I, 5, 126 recto par exemple). « Arbre qui est toûjours verd, & qui a une grosse feuille longue, large par enbas ; & pointuë par le bout, qui est solide, odorante & fort lissée. Il y a des lauriers masles & femelles, qui different en ce que le premier a ses feuilles larges, & l'autre plus estroites. Sa fleur est blancheastre & petite, pleine de mousse, presque semblable à celle de l'olive. Elle rend des perles premierement verdes, qui deviennent noires estant meures. Elles sont garnies d'un gros noyau, comme le fruit de bruscus. On les cueille à la fin de l'automne, & on en fait de l'huile appellé laurin. Les ramiers, les merles, les corbeaux & autres oiseaux se purgent des perles de laurier, & en usent comme de contrepoison. Si on frotte ensemble deux feuilles de laurier seches sur du soulfre pulverisé, il en sortira du feu. [...] Les Anciens ont mis au rang des prodiges un laurier frappé du foudre. [...] Se dit figurémement en Morale, pour signifier la gloire d'un triomphe, d'une conqueste. [...] parce que autrefois les couronnes de laurier estoient la recompense de la valeur & de la vertu. On en donnoit aussi aux excellents Poëtes, parce que le laurier estoit consacré à Apollon. Scuderi s'est fait peindre avec cette devise, Poete & guerrier, il aura du laurier » (Furetière). |
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Layette | Une layette où j'ay mis le papier (III, 4, 152 recto). « LAYETTE, est aussi un tiroir d'une armoire, ou cabinet, ou buffet, où l'on serre plusieurs choses qu'on veut separer & mettre en ordre. On le dit particulierement des papiers dans un Tresor » (Furetière). | 3 |
Leans | « Là dedans, là » (Huguet). | 1 |
Légèreté | « Facilité, promptitude. » (Huguet). | 2 |
Lequel (Laquelle) | - « Quel que soit celui que » (Huguet). - « Quel » (Huguet). |
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Lequel (Laquelle) | Vaugelas note que lequel et laquelle « sont rudes pour l'ordinaire, et l'on doit plustost se servir de qui » (p. 115). La Cour apprécie lequel seulement au début de « quelque narration considerable », et sans préposition (p. 116), situation qu'on ne rencontre pas dans L'Astrée. La remarque de Vaugelas est reprise par Richelet : « Ce pronom lequel & laquelle est rude au nominatif tant singulier que pluriel & on se doit plutôt servir du pronom qui à moins que le qui ne fasse quelque équivoque ». Dans un poème, lequel appartiendrait même au burlesque, selon Patru (II, p. 636). Lequel et ses composés reviennent 76 fois dans la troisième partie. - Quelquefois ils suivent une préposition et sont donc légitimes (par lesquels, III, 2, 55 verso). Il est rare alors que l'édition de 1621 remplace lequel par qui (III, 9, 396 recto). - Dans la grande majorité des autres cas, lequel et ses composés auraient pu être aisément remplacés par qui ou que : Une telle tromperie, qui se peut dire trahison, et laquelle je n'eusse jamais sceuë, III, 4, 126 recto. (Voir aussi III, 4, 152 recto ; III, 4, 167 recto ; III, 5, 185 verso ; III, 5, 202 verso ; III, 5, 212 recto ; III, 6, 263 verso). Ils auraient souvent pu être remplacés par dont (III, 4, 166 verso ; III, 5, 200 recto ; III, 5, 208 verso ; III, 7, 293 recto). - Parfois, il aurait fallu refaire la phrase pour remplacer lequel : Il disoit tels vers, et lesquels il sembloit que (III, 1, 9 recto). Voir aussi III, 2, 55 verso ; III, 4, 138 recto ; III, 5, 209 recto ; III, 5, 212 verso. - Il semble que l'auteur utilise lequel pour éviter de répéter un pronom : Il la remercioit grandement des offres qu'elle luy faisoit, lesquelles il ne refusoit point (III, 5, 197 recto). Voir aussi III, 5, 204 recto ; III, 5, 205 verso. • La fréquence des pronoms relatifs contractés avec à (auquel 39 fois, à laquelle 20 fois), et surtout avec de (duquel 76 fois, de laquelle, 60 fois, desquels 33 fois et desquelles 23 fois) est particulièrement surprenante : - Notons par exemple que Desquels est souvent déroutant. Il est mis pour avec lesquels : Je fis des vers, desquels je me suis bien souvent consolé (III, 6, 248 verso). Desquels signifie aussi par lesquels : La verité de ses paroles : desquelles enfin je fus persuadee de le croire (III, 7, 287 recto). Desquels prend souvent la place de dont : Ces deux fideles Amants [...] desquels les ames jouyssent (III, 8, 359 verso). • Mme Sancier-Chateau analyse les pronoms relatifs qui subissent des variantes, et souligne l'importance de la nature de l'antécédent (pp. 100-108). Elle ne relève malheureusement pas le cas où, quel que soit l'antécédent, la variante remplace que par desquels (III, 4, 159 verso). |
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Lequel (Laquelle) | Lequel et ses dérivés restent fréquents. Il arrive même que lequel prenne la place donnée à dont précédemment. - Une chose [...] de laquelle le souvenir ne peut revenir (IV, 1, 115). - Mes raisons desquelles [...] toute cette trouppe jugera (IV, 1, 136). - Les enchantemens desquels tu m'as menacé (IV, 1, 142). - Les choses ausquelles il le peut desobeïr (IV, 2, 310). [Ausquelles : graphie que l'on rencontre dans Richelet et dans Furetière.] - Ancestres desquels il estoit descendu (IV, 2, 344). - Les yeux desquels Sigismond vous void (IV, 4, 755). Furetière donne seulement voir « d'un autre oeuil ». |
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Lequel que | Lequel que tu voudras (III, 9, 378 recto). « Celui que » (Huguet). |
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Lettre | Elle recognut fort bien la lettre d'Alcire (III, 4, 152 recto). « LETTRE, se dit aussi du caractere particulier dont chacun escrit. Je connois la lettre d'un tel, cela n'est pas de son escriture » (Furetière). |
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Lettres | « Se dit aussi des sciences. C'est un homme de Lettres [...] On appelle les Lettres humaines, & abusivement les belles Lettres, la connoissance des Poëtes & des Orateurs ; au lieu que les vrayes belles Lettres sont la Physique, la Geometrie, & les sciences solides » (Furetière). | 1 |
Levée | « Lever guerre. Entrer en guerre » (Huguet). | 1 |
Lever | « Élever » (Huguet). | 2 |
Libre | « Se dit aussi de ce qui agit sans obstacle, sans opposition. Je suis libre de mes actions » (Furetière). | 2 |
Librement | « Volontiers » (Huguet). Furetière ne donne pas cette acception. | 1 |
Licencier | « Donner permission de se retirer » (Richelet). | 2 |
Licencieux | « Qui prend trop de liberté & de licence » (Furetière). | 1 |
Licol | Chercher quelque malheureux licol pour finir sa vie (IV, 3, 557). Forme ancienne de Licou. « Licol. Corde servant à pendre, à étrangler, à se pendre, à s'étrangler » (Huguet). |
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Lict ouvert | Voyant le lict tout ouvert (III, 10, 435 verso). Lit dont les rideaux sont tirés. « Un lit bien garny est composé de ces pieces : d'un chalit, ou bois de lit, d'une paillasse, d'un lit de plume, d'un matelas, d'un traversin, de deux draps, & d'une couverture, d'un dossier, d'un ciel ou d'un fond de lit, des pentes, rideaux, bonnes graces a cantonieres » (Furetière). [« PENTE. s.f. La garniture qu'on met au haut d'un lit, ou d'un dais. BONNE GRACE. s.f. Petit rideau qui est au chevet d'un lit. CANTONNIERE. s. f. Petit rideau qu'on tend des deux costez des quenouilles d'un lit vers les pieds. QUENOUILLE. s.f. les bastons d'une couche à haut piliers qui soustiennent le ciel & les rideaux » (Furetière).] |
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Lierre | « Plante reptile qui s'attache sur les arbres ou sur les murailles, parce qu'elle ne peut se soûtenir toute seule » (Furetière). I, 12, 400 recto ; III, 12, 531 recto. Image qui rappelle le lai du chèvrefeuille dans Le Roman de Tristan et Iseult et dans un Lai de Marie de France dont le thème est : « Ni vous sans moi ni moi sans vous ». |
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Liette | « Layette. Coffre, boîte, coffret » (Huguet). | 2 |
Lieu | - « Condition, naissance, origine. En bon lieu. Noble, élevé » (Huguet). | 1 |
Lieu | - Donner de lieu à la raison (III, 4, 131 verso). Donner de la place à la raison. - Tout ce que nous avons allegué [...] pourroit bien avoir lieu pour le regard de quelque autre (III, 9, 406 recto). « Avoir lieu. Avoir effet » (Huguet). |
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Lieu | - Lieu de desastre et d'abomination (IV, 3, 491). « Terme de philosophie. Espace qui contient quelque corps » (Richelet). Lieu a son sens courant dans les autres instances (par exemple, IV, 3, 490). |
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Lieue | Aujourd'hui, environ 4 kilomètres ou 2 miles et demi. Richelet précise : « La lieuë des anciens Gaulois étoit de mile cinq cens pas géométriques. Les autres croient que les lieuës ont chacune quatre milles ». Furetière rappelle qu'on estime une lieue « à une heure de chemin » (Article Lieue), et que la lieue de France est de trois mille pas (Article Pas). Dans sa définition de Heure, Furetière note que c'« est aussi une mesure de chemin chez la plus-part des nations. On dit, Il y a tant d'heures de chemin, pour dire, un chemin qu'on peut faire en tant d'heures : cela se rapporte à une grande lieuë de France ». La lieue française est encore de trois mille pas dans l'Encyclopédie de Diderot. Pour Littré, « La lieue commune de France, ou lieue géographique, était de deux mille deux cent quatre-vingt-deux toises (4 444 mètres et demi) ». Il corrige et écrit « La lieue commune de France, ou lieue de 25 au degré, était de deux mille deux cent quatre-vingt-une toises environ (4 445 mètres) ». • D'Urfé n'utilise pas la lieue gauloise mais la lieue française. |
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Lieutenant | Lieutenant d'Amasis (III, 12, 500 verso). « Officier qui tient le lieu d'un Superieur, qui exerce une charge en son absence, ou qu'il devroit exercer luy-même » (Furetière). | 3 |
Lièvre | Lèvre. Seul La Curne de Sainte-Palaye donne lièvre (Article Lèvre). • L'édition de 1621 le remplace par lèvre. |
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Ligne de faveur | I, 5, 147 recto. Adaptation de « ligne de compte » ? « Mettre en ligne de compte, les graces qu'on reçoit de ses amis, les services qu'on leur rend, suivant qu'on en fait plus ou moins d'estat » (Furetière). Huguet ne donne pas cette expression. | 1 |
Limon | Un siege couvert de mousse et de limon (III, 3, 101 verso). « Terre destrempée avec de l'eau, qui fait de la bouë » (Furetière). | 3 |
Linceul | « Linceul. Linge. Drap de lit » (Huguet). | 1 |
Linéament | La figure et les lineamens qu'elle luy veut donner (III, 5, 204 verso). « Trait ou ligne delicate qu'on observe en quelque chose » (Furetière). | 3 |
Linomple | « Coiffe de linon » (Huguet). « On dit aussi Linomple. s. m. Toile fort déliée faite de fin lin, qu'on vend en couppons, & dont on fait des rabats & des manchettes » (Furetière, Article Linon). | 1 |
Littiere | « On emploie les formes lettiere et lectiere. 1° (au sens de véhicule). 2° (au sens de lit d'herbe) » (Huguet). « Sorte de voiture ou corps de carosse suspendu sur des brancarts, & porté ordinairement par des mulets. La plus douce des voitures est celle de la litiere » (Furetière). | 1 |
Livrée | « Couleur qu'une personne aime, & dont elle se sert pour se distinguer des autres » (Furetière). | 1 |
Loge | « Habitation, demeure. Cabane, chaumière » (Huguet). « Petit lieu serré où on se retire en quelques occasions » (Furetière). | 1 |
Loger | « Établir, marier » (Huguet). Furetière ignore cette acception. Il donne : « On dit proverbialement qu'on a logé quelqu'un, pour dire, qu'on l'a mis prisonnier, ou enfermé dans quelque loge ». |
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Logette | « Logette. Petit logis, échoppe » (Huguet). | 1 |
Loing | - Je ne suis pas de si loing (IV, 4, 833). « Éloigné » (Huguet). - Il a premedité de loing (IV, 5, 930). « De loin. En s'y prenant à l'avance, en anticipant » (DMF). |
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Loisible | Il n'est loisible de se plaindre desmesurément (IV, 4, 854). « Vieux mot qui ne se dit plus qu'au Palais. Ce qui est permis » (Furetière). Ronsard encore utilise loisible dans une ode à Remy Belleau (II, Les Odes, p. 293). |
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Loisir | Nous sommes de loisir (III, 6, 232 verso). Furetière donne : « Les jeunes gens de la Cour sont fort faineants, sont de grand loisir ». | 3 |
Loisir | J'ay bien eu loisir d'apprendre (IV, 5, 921). Le DMF donne « Avoir loisir de, avoir la possibilité de ». |
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Long | « Se dit adverbialement en plusieurs phrases avec l'adjonction de quelques particules, comme, a, de, le, &c. [...] Au long aller on s'ennuye » (Furetière). | 2 |
Long | Raconter [...] assez au long (III, 4, 162 verso). « Au Long, tout au long, adv. D'une maniere prolixe, d'une façon difuse » (Richelet). | 3 |
Long temps | Le sens exact de l'adverbe peut surprendre : - Il y a (avoit) long temps (II, 12, 796) : depuis longtemps. - De long temps (II, 12, 836) : pendant longtemps. - Dès long temps : depuis longtemps (II, 11, 762). - De long temps (II, 12, 785) : depuis longtemps. • Les dictionnaires anciens donnent « long temps » qui s'écrit en deux mots encore en 1762 dans le Dictionnaire de l'Académie. |
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Long temps | Je n'en sçeus rien de long temps apres (III, 3, 116 recto). Pendant longtemps. | 3 |
Longueur | « Se dit aussi de la negligence, de la lenteur avec laquelle on fait quelque chose » (Furetière). | 2 |
Lors | J'ay autrefois aymé une fille et lors j'eusse juré (IV, 1, 21). « Ce mot est vieux et en sa place on dit alors » (Richelet). |
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Loüer (se) | « Avec le pronom personnel, signifie, Estre satisfait » (Furetière). Huguet ne donne pas ce sens au verbe. | 1 |
Loy | « Permission » (Huguet). • Ce substantif est remplacé en 1621. |
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Loy | Il revient dans la troisième partie où il n'est pas remplacé (III, 8, 365 recto). | 3 |
Loyer | « Salaire, recompense » (Furetière). | 1 |
Luitter | « Lutter » (Huguet). | 1 |
Luitter | Voir luitter vos Bergers (IV, 1, 58). Cette graphie de lutter n'est pas dans Huguet, mais elle est dans La Curne. |
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Lune | Huguet ne donne pas au substantif le sens qu'il a dans L'Astrée. « Une mesure de temps dont se sont servis plusieurs peuples de l'Antiquité qui avoient des mois & des années lunaires. Les Romanciers se servent de cette supputation » (Furetière). L'information vient de ce que Pline dit des Gaulois (XVI). « A la sixiesme Lune (ainsi alloient contans De leurs mois, de leurs ans, et du siecle à trente ans Tous les commencemens) » (Le Fèvre de la Boderie, Cercle III, v. 49). |
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Lussiez | Verbe Lire à l'imparfait du subjonctif. | 2 |
Lustral | Eau lustrale (III, 2, 28 verso ; III, 8, 337 recto ; III, 8, 356 verso). « Adject. fem. Se dit en cette phrase : Eau lustrale, qui servoit aux anciennes ceremonies des Payens, pour arroser le peuple. Les Chrêtiens l'ont imitée & sanctifiée en faisant l'eau beniste des Eglises » (Furetière). • Dans la deuxième partie, cette eau était dite arferiale. |
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Lustre | Le cinquiesme lustre (IV, 3, 417). « Terme de cinq ans. C'est une supputation qu'on fait plus communément en Poësie. A peine a t-il atteint son cinquiéme lustre » (Furetière). |
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