Banderole
Première édition critique de L'Astrée d'Honoré d'Urfé


PERSONNAGES - N, O

Neron Présent dans : II

Première mention : II, 4, 219.

Personnage historique : Lucius Domitius Ahenobarbus, appelé Néron, 37 - 98. Empereur romain. Sénèque rapporte l'incendie de Lyon et la générosité de Néron, qu'il situe autour des années 60 (Champdor, p. 40). Fauchet présente plutôt le discours des rivaux de Néron avant de relever que les Lyonnais « s'estoient opioniastrement declarez pour Neron » (pp. 47-48).

Caractéristique : Généreux. Voir Embrasement η.


Hylas commence à servir Dorinde un jour de fête. Lyon célèbre alors l'anniversaire de la restauration que la ville doit à la générosité de Néron (II, 4, 200).

2
Nicandre Présent dans : II
Première mention : II, 6, 424.

Caractéristique : « Le pauvre Nicandre » (II, 6, 424), dit Diane.


Diane confie à Astrée que Nicandre l'a aimée. Quand elle l'a repoussé, il a pris une « estrange resolution » (II, 6, 424).

2
Olimbre Présent dans : II, III
Première mention : II, 10, 640. Écrit aussi Olymbre.

Personnage historique : Ancius Olybrius. ? - 472. « Un homme des plus distingués du sénat romain » (Procope, V, 1). Époux de la fille de Valentinien. Soutenu par les Vandales de Genséric, il sera élu Empereur d'Occident et mourra quelques mois après, en 472.

Caractéristiques : « Il estoit et de richesse, et de race autant illustre qu'autre qui pour lors fut à Rome » (II, 12, 832), dit son ami, Ursace.

Remarque sur le nom : La Curne de Sainte-Palaye donne un olibrius, « un fanfaron, un glorieux ». Littré explique que l'Olybrius original était un gouverneur des Gaules qui a condamné à mort sainte Reine, et qui figure dans plusieurs mystères. Cet homme a vécu, comme l'Olimbre de L'Astrée, au milieu du Ve siècle.

Nommé dans : Histoire d'Ursace et d'Olimbre, racontée par Céladon à Léonide ;
Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.

Chevalier romain.


Céladon, en décrivant à Léonide son voyage en Italie, fait ce récit.

Histoire d'Ursace et d'Olimbre

En Italie, Céladon voit Ursace qui essaie de se tuer. Cherchant à retenir le glaive de son ami, Olimbre est blessé (II, 10, 640). Céladon intervient parce qu'Olimbre s'est évanoui. Il bande la plaie pendant qu'Ursace mouille le visage de son ami. Dieu l'a envoyé, dit le Berger, pour rappeler que leur vie ne leur appartient pas. Olimbre veut s'agenouiller devant ce messager céleste (II, 10, 644).

Léonide interrompt Céladon pour déclarer que les chevaliers l'ont pris pour Mercure parce qu'il est « jeune et beau » (II, 10, 644).

Céladon donne du vin aux deux chevaliers et les engage à se faire soigner dans la ville voisine. Un mire panse Olimbre (II, 10, 645). Pendant que son ami dort, Ursace va raconter leur histoire à Céladon (II, 10, 649).

L'entrée d'Adamas arrête la conversation de Céladon et de Léonide.

À deux reprises, le nom d'Olimbre a un effet thérapeutique :
Ursace reprend ses esprits quand il entend son ami se nommer (II, 10, 640). Olimbre revient à lui quand il entend son ami l'appeler
(II, 10, 641).

Histoire de Placidie

Quand Adamas nomme Ursace, Silvandre l'interrompt pour dire qu'il a sauvé la vie à ce chevalier et à son ami, Olimbre (II, 11, 754).

Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace.

Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace

Un navire fait naufrage près de Marseille. Silvandre voit deux hommes se débattre dans l'eau. Celui qui sait nager porte sur le dos son jeune compagnon qui ne sait pas nager (II, 12, 770). Silvandre les secourt et apprend qu'ils s'appellent Ursace et Olimbre (II, 12, 772).

Ursace prend la parole un soir et raconte son histoire (II, 12, 773) :

Il a rencontré Olimbre quand ils étaient tous deux dans l'armée, « jamais depuis il n'y a rien eu qui nous ayt peu separer » (II, 12, 831), ajoute-t-il.

À la Cour, Olimbre, qui a vingt-sept ans, deviendra sénateur et tombera amoureux de Placidie, la fille d'Eudoxe (II, 12, 832).

Après l'assassinat de l'Empereur Valentinien, Ursace et Olimbre ne quittent pas Eudoxe et ses filles, et s'enfuient avec elles (II, 12, 848). Ils sont retrouvés le lendemain par les envoyés de Maxime, l'usurpateur. Ursace et Olimbre se battent en vain. Ils sont blessés. Les trois femmes sont ramenées à la Cour (II, 12, 851).

Olimbre guérit plus vite que son ami. Il lui apprend que Maxime a épousé Eudoxe de force (II, 12, 852). Il l'empêche de se tuer (II, 12, 854).

Quand Eudoxe vient voir Ursace encore alité, Olimbre entretient la jeune Placidie (II, 12, 854).

Ursace dit son malheur à Eudoxe : il ne vit encore que parce qu'Olimbre l'empêche de mourir (II, 12, 856).

Ursace conseille à Eudoxe d'appeler au secours Genséric, roi des Vandales, et de charger Olimbre de présenter sa requête en Afrique (II, 12, 860).

Olimbre se montre « si sage et si diligent », qu'il convainc Genséric en quinze jours (II, 12, 861).

Genséric pille Rome et l'Italie. Il décide d'enlever Eudoxe et ses filles. Olimbre ne quitte pas le roi « qui l'avoit pris en amitié » (II, 12, 864).

En prétendant avoir des renseignements grâce à Olimbre, Ursace réunit quelques hommes pour attaquer le convoi des prisonnières de Genséric (II, 12, 865). Eudoxe n'y est pas.

Blessé encore une fois, Ursace passe pour mort. Eudoxe voit ses habits portés par un soldat. Olimbre interroge ce soldat et retrouve Ursace vivant (II, 12, 866).

Ursace regrette d'avoir été sauvé. C'est parce qu'il a survécu qu'Olimbre n'a pas pu suivre Eudoxe et ses filles en Afrique (II, 12, 866).

Ursace se rend dans la montagne pour se tuer. Olimbre le retrouve et le sauve avec l'aide de Céladon (II, 12, 868). Le vieux Chirurgien qui soigne Olimbre recommande aux chevaliers de consulter le Conseil des Six-Cents pour obtenir la permission de se tuer (II, 12, 871).

Ursace et Olimbre s'embarquent pour Marseille avec le Chirurgien et ses filles (II, 12, 872).

Silvandre poursuit le récit des aventures des chevaliers : le navire d'Ursace et d'Olimbre fait naufrage. Silvandre leur sauve la vie et leur indique comment s'adresser au Conseil des Six-Cents pour obtenir la permission de mourir. Il remarque qu'Olimbre ne désire se tuer que par amitié pour Ursace (II, 12, 875).

Devant les juges, Olimbre présente sa demande après son ami : « L'aymant plus que tout ce qui est en l'Univers, je ne puis, ny ne dois consentir qu'il se separe de moy » (II, 12, 877), déclare-t-il.

Les juges décrètent qu'Olimbre ne peut mourir que si Ursace le lui permet (II, 12, 878). Quant à Ursace, il ne peut mourir que si Eudoxe le lui permet. Olimbre est « bien ayse » de cette sentence (II, 12, 880), ajoute Silvandre.

Un vieil Astrologue offre ses services aux deux chevaliers. Il prédit qu'Olimbre épousera celle qu'il aime, la ramènera en Italie et deviendra Empereur (II, 12, 881). L'Astrologue leur conseille aussi de se rendre en Afrique : Ursace déguisé en esclave sera dans la suite d'Olimbre (II, 12, 882).

Pour tromper ceux qui pourraient les chercher, Ursace fait semblant de se tuer en se jetant à la mer (II, 12, 883).

Olimbre trouve sur la plage le corps du vieillard qui les a secourus en Italie. Il le fait enterrer et renvoie ses filles en leur faisant des dons. Le chevalier se rend ensuite en Afrique. Ursace est déguisé dans sa suite (II, 12, 884).


L'amitié d'Ursace et d'Olimbre est une invention d'Honoré d'Urfé, comme les amours d'Ursace et d'Eudoxe.
Le romancier part de faits avérés : Valentinien viole la femme de Maxime, puis il est assassiné ; Ursace tue Maxime, le deuxième mari d'Eudoxe ; Genséric enlève Eudoxe ; Olimbre épouse la fille d'Eudoxe.

Voir Galerie des portraits.

2
Olimbre Présent dans : II, III
Première mention : III, 6, 256 verso.

Personnage historique : Appelé par Ricimer, il doit succéder à Anthémius en 472 après avoir épousé Placidie la jeune, fille de Valentinien.

Caractéristique : « La sage conduite du jeune Olimbre », dit Damon (III, 6, 256 verso).

Nommé dans : Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe racontée par Damon d'Aquitaine.


Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe

En Afrique, Damon apprend « les fortunes d'Ursace et d'Olimbre ». « L'heureuse conclusion de leurs Amours » l'encourage à se montrer patient (III, 6, 256 verso).

C'est en 462 que Genséric libère ses prisonniers.


3
Olimpe Présente dans : I
Première mention : I, 4, 106 recto. Écrit aussi Olympe.

Caractéristique : « Ceste jeune Bergere n'estoit pas si belle qu'elle estoit affettee », dit Astrée (I, 4, 106 recto).

Remarque sur le nom : Olympe est chez l'Arioste (Le Roland furieux, X et XI) l'épouse abandonnée par un volage Birène dont le nom devient synonyme d'inconstance (Henein, p. 37).

Nommée dans : Histoire d'Astrée et Phillis, racontée par Astrée ;
Histoire de Stelle et Corilas, racontée par Corilas.

Bergère du Forez, qui réside près de la rivière de Furan. Fille de Lupéandre. Parente de Corilas.

Relations

Astrée raconte à Diane en présence de Phillis :

Histoire d'Astrée et Phillis

La mère d'Olimpe étant une amie d'Amarillis espère marier sa fille avec Lycidas. Elle laisse donc Olimpe chez Amarillis.

Pendant une longue absence de Phillis, Olimpe séduit Lycidas qui faisait semblant de l'aimer. « Ceste Bergere fit tant la folle, qu'elle en devint enceinte », dit Astrée (I, 4, 107 recto).

Phillis, à son retour, pardonne à Lycidas. Elle aide Olimpe à accoucher en la recevant chez elle. Lycidas amène une sage-femme.

Diane interrompt le récit que fait Astrée pour raconter une aventure de Lucine, une sage-femme, et un autre accouchement secret
(I, 4, 109 verso).

Olimpe s'entend avec une « une folle femme » qui lui apporte le nouveau-né chez son père, prétendant l'avoir eu d'un berger (I, 4, 112 recto).

Lupéandre accepte qu'Olimpe et sa mère adoptent cette enfant trouvée qui est en fait la fille d'Olimpe (I, 4, 112 recto).

Corilas raconte à Adamas :

Histoire de Stelle et Corilas

Le jour du mariage d'Olimpe, Corilas tombe amoureux de Stelle (I, 5, 148 verso).


1
Orithie Présente dans : I
Première mention : I, 4, 89 verso.

Caractéristique : « La dissimulee Orithie », dit Astrée (I, 4, 91 recto).

Remarque sur le nom : Orithie (ou Orythie selon certains traducteurs), dans les Métamorphoses d'Ovide, est une nymphe que Borée, le dieu du vent, enlève (VI, 683 sq., VII, 695). Ce n'est pas parce qu'elle engendre de futurs Argonautes qu'elle entre dans L'Astrée, mais parce qu'elle génère le scepticisme.
C'est la leçon que d'Urfé a pu lire chez Platon. Dans le prologue du Phèdre, Socrate et son interlocuteur dialoguent au bord d'une rivière. Phèdre relève la proximité du temple qui marque l'endroit où Borée s'est emparé d'Orithie. Il demande à Socrate si « cette aventure mythologique [est] véritablement arrivée » (Platon, 229a-230c). Socrate se garde de répondre par l'affirmative ou la négative. Il se contente, explique-t-il, de la croyance commune, et consacre ses efforts et son temps à une autre science, celle de son âme. Orithie demeure chez Platon l'emblème de la fausseté des récits mythologiques ; l'essentiel est ailleurs (Henein, p. 275). Non, les Grecs n'ont pas tous cru à leurs mythes - je réponds à la question que pose Paul Veyne (qui ne nomme pas Orithie).
« Il ne faut pas soumettre à une enquête trop sévère des récits de cette sorte », note Cicéron après avoir lui aussi, au début de ses Lois, nommé Orithie (p. 126). L'obscure Orithie survit donc parce que les néo-platoniciens la considèrent non seulement comme le type même de légende aux fondements historiques douteux, mais encore, mais surtout, comme le type même du récit qui nécessite une interprétation.

Nommée dans Histoire d'Astrée et Phillis, racontée par Astrée.


Astrée raconte à Diane en présence de Phillis :

Histoire d'Astrée et Phillis

Dans le temple de Vénus, lors d'une cérémonie réservée aux femmes, Céladon désire jouer le rôle du berger Pâris, chargé de remettre la pomme à la plus belle. Il se travestit et se fait appeler Orithie. Il risque la lapidation s'il est découvert.

Le sort désigne Orithie comme juge, Astrée, Stelle et Malthée comme rivales (I, 4, 89 verso).

Orithie regarde les bergères se déshabiller et écoute leurs offres. Elle contemple Astrée, lui demande une mèche de cheveux pour en faire un bracelet et obtient que la bergère lui fasse une promesse. Lorsqu'Astrée accepte, Orithie déclare : Vous avez promis « de m'aimer plus que personne du monde, et me recevoir pour vostre fidele serviteur, qui suis Celadon, et non pas Orithie, comme vous pensez » (I, 4, 90 verso).

Astrée s'enfuit mais ne dénonce pas le jeune homme. Elle reconnaît que le baiser que lui donne Orithie en lui remettant la pomme « n'estoit point un baiser de fille » (I, 4, 91 recto).

Astrée chasse Céladon, puis organise une mise en scène pour donner la possibilité au berger de l'embrasser endormie (I, 4, 92 verso). Les jeunes gens se réconcilient.

En racontant cette aventure à ses compagnes, Astrée se dit forcée d'abréger « ces agreables discours » (I, 4, 93 recto).

« Orithie » invite les lecteurs à lire l'épisode du Jugement de Pâris comme un exemplum allégorique fondamental (Henein, pp. 49-56).

• Voir ce site (10 septembre 2018).
1
Ormanthe Présente dans : II
Première mention : II, 6, 356. Écrit aussi Ormante.

Caractéristique : « Jeune d'âge et d'esprit » (II, 6, 356), dit Madonthe

Remarque sur le nom : Hormân, origine de hormone, signifie « excitant » en grec.

Nommée dans : Histoire de Damon et de Madonthe, racontée par Madonthe à Diane, Astrée, Phillis et Laonice.

En Aquitaine, suivante de Madonthe et nièce de Lériane, la dame de compagnie de Madonthe.

Madonthe

Histoire de Damon et de Madonthe

Ormanthe est un pion entre les mains de Lériane qui veut perdre Madonthe et Damon.

Ormanthe a si peu d'esprit que personne ne la courtise. Sa tante, Lériane, le lui reproche durement. Elle prétend que Damon lui a dit qu'il désire servir Ormanthe, mais que la froideur de la jeune fille l'arrête (II, 6, 357). Lériane menace sa nièce de la renvoyer chez sa mère si elle ne favorise pas le chevalier ; comme il compte l'épouser, nul ne pourra la blâmer (II, 6, 358).

Ormanthe, « qui de son naturel estoit d'humeur libre, et sans feintise » (II, 6, 358), fait tant de caresses à Damon que Madonthe l'apprend. Elle juge Ormanthe « sotte », elle interroge son miroir pour savoir si la jeune écervelée serait plus belle qu'elle (II, 6, 358).

Lériane use de détours : elle fait décrire la conduite d'Ormanthe à une vieille tante. Celle-ci répète ce qu'elle a appris à Tersandre qui s'empresse de le dire à Madonthe. Lériane elle-même parle d'Ormanthe avec cette vieille tante devant Madonthe (II, 6, 359). Lériane ensuite déclare à Madonthe que Damon se trompe : « Il croit en feignant de vous aymer que je ne verray pas l'affection qu'il porte à Ormanthe » (II, 6, 359).

Madonthe éclate en sanglots quand elle se retrouve seule avec Lériane, et avoue son amour pour Damon et les promesses que le chevalier lui a faites. Lériane la console en parlant d'« une humeur de jeunesse » qui aurait distrait Damon (II, 6, 361). Elle conseille à Madonthe de faire semblant de s'éloigner de lui.

Damon remarque le changement de Madonthe et comprend qu'il est dû à Ormanthe. Il fuit cette jeune fille (II, 6, 362). Ormanthe un jour lui saute au cou. Elle explique au jeune homme scandalisé qu'elle se conforme aux instructions de Lériane (II, 6, 366). Damon prévient Madonthe des manœuvres de Lériane (II, 6, 370).

Quelque temps après, Tersandre aussi parle à Madonthe de « l'amitié feinte » de Damon et d'Ormanthe (II, 6, 386).

Ormanthe est enceinte des œuvres de Damon ; « elle n'estoit point si laide, ny luy si degousté », note la narratrice en guise de commentaire (II, 6, 387).

Le dessein de Lériane est maintenant de faire croire que l'enfant est né de l'union de Madonthe et de Tersandre.

Lériane ordonne à Ormanthe de cacher sa grossesse sous des robes volantes et de n'en parler à personne (II, 6, 387). La jeune femme révèle à sa tante que Madonthe passe des heures seule dans un cabinet. Elle a commandé à ses suivantes de la remplacer dans le lit d'apparat que voient les visiteurs. La nourrice de Madonthe reste dans cette pièce (II, 6, 388).

Lériane dit que Madonthe est enceinte de Tersandre à la femme du tuteur (II, 6, 390) : le tuteur pourra obtenir du Roi les biens de la criminelle (II, 6, 392).

Ormanthe est dans le lit de Madonthe quand elle accouche en déguisant sa voix pour tromper la sage-femme (II, 6, 393). Lériane a éloigné la nourrice de Madonthe. Madonthe elle-même entend seulement un cri d'enfant (II, 6, 394). Un peu plus tard, la nourrice revient et s'étonne de ne pas trouver Ormanthe dans le lit (II, 6, 397).

Lériane et la sage-femme prennent l'enfant à Léontidas et à sa femme. Elle leur demande de permettre à Madonthe de s'enfermer dans un couvent après leur avoir fait don de ses biens. Son dessein est de laisser passer quelque temps avant la confrontation de l'accusée (II, 6, 396).

Six semaines après, Ormanthe, qui a prétendu être rentrée chez elle, reparaît. Elle explique à Madonthe qu'elle n'a pas voulu la déranger en lui demandant la permission de partir (II, 6, 397). L'enfant d'Ormanthe est confié à une nourrice (II, 6, 401).

Lériane réunit des témoins qui accablent Madonthe devant les juges (II, 6, 402). La jeune fille risque le bûcher.

Pendant le procès, la nourrice de Madonthe pleure dans la chambre. Ormanthe pour la consoler lui dit que Lériane lui a assuré que Madonthe ne mourrait pas (II, 6, 410). Quand la nourrice explique que Madonthe sera brûlée, Ormanthe confesse que c'est elle qui a eu un enfant. Elle se rend devant les juges avec la nourrice (II, 6, 410).

Madonthe est innocentée. Lériane se jette dans le bûcher. « La pauvre Ormanthe pour n'avoir esté poussee à tout ce qui s'estoit passé que par l'artifice de sa tante » est enfermée dans un couvent dont elle ne pourra jamais sortir (II, 6, 412).


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Orsinde Présente dans : III

Première mention :  III, 7, 279 recto.

Caractéristique : « Elle n'estoit point desagreable », dit Hylas (III, 7, 279 recto).

Nommée dans :  Histoire de Cryseide et de Hylas racontée par Hylas.

Fille d'Amasonte, cousine de Périandre.


 Histoire de Cryseide et de Hylas

À Lyon, Hylas, qui a vu défiler les prisonnières de Gondebaud, est attiré par l'une d'entre elle. Périandre, son ami, lui apprend qu'il est permis de leur rendre visite, et que sa tante, Amasonte, le fait avec sa fille, Orsinde. (III, 7, 279 recto).

Le lendemain, Hylas fait semblant de croiser Amasonte, Orsinde et Périandre par hasard. La jeune fille lui offre de les accompagner (III, 7, 279 verso). Hylas envie l'amitié des étrangères pour Orsinde. La jeune fille et Périandre s'éloignent volontairement pour le laisser parler seul à Criséide (III, 7, 280 verso).


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