PERSONNAGES - L
Laonice | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 1, 15 recto. Écrit une fois Cleonice en 1607. Caractéristique : « De deux trompeuses elle a esté la moins fine », dit Phillis (I, 7, 217 recto). Narratrice : Histoire de Tircis et de Laonice. Bergère parisienne. Le jour de la disparition de Céladon, Laonice est arrivée sur les bords du Lignon avec Tircis, Madonthe, Tersandre, et Hylas qui la courtise. Les jeunes gens ont voyagé ensemble pendant un mois. Lorsque, à la requête de Léonide, Silvandre demande pourquoi ils sont en Forez, Laonice raconte ses amours avec Tircis. L'oracle transmis par Arontine leur a commandé d'attendre le jugement que rendrait le premier personnage qui les interrogerait. Histoire de Tircis et de Laonice Laonice a six ans et Tircis dix lorsque Cléon est au berceau. Laonice aime Tircis, mais Tircis aime Cléon. Cléon, pour protéger sa réputation, demande à Tircis de feindre d'aimer Laonice. Elle suggère ensuite à Laonice que Tircis feigne de l'aimer, prétendant faire ainsi taire les rumeurs (I, 7, 205 verso). À cause des guerres, les bergers se réfugient à Paris. La peste fait des ravages (I, 7, 207 recto). La mère de Cléon puis Cléon elle-même sont atteintes. Tircis se sacrifie pour les soigner, puis pour enterrer Cléon près de sa mère, comme elle le désirait (I, 7, 210 recto). Laonice, qui était chez une de ses sœurs, revient à Paris et entend les plaintes de Tircis. Elle apprend qu'elle n'a jamais été aimée, mais elle demande au jeune homme de l'aimer (I, 7, 212 recto). Tircis refuse et s'en va. Laonice part à sa poursuite, le retrouve par hasard, et consulte avec lui l'oracle (I, 7, 213 verso). Toujours pour se conformer à l'oracle, deux avocats sont désignés par le sort. Hylas soutient la cause de Laonice : la mort de Cléon a libéré Tircis. Phillis soutient la cause de Tircis : il doit rester fidèle à Cléon. Silvandre décrète qu'il est « deffendu aux recherches de Laonice, de tourmenter davantage le repos de Cleon » (I, 7, 219 recto). Tircis s'éloigne du hameau. Laonice veut se venger de Silvandre et de Phillis. Elle surprend un dialogue de Phillis et de Lycidas qui lui apprend que le berger est jaloux de l'amitié de Phillis pour Silvandre (I, 8, 264 recto). |
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Laonice | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 3, 160. Écrit Léonice et Léonide. Caractéristique : « La malicieuse Laonice » (II, 3, 164), dit le romancier. Auditrice : Histoire de Parthenopé, Florice et Dorinde, racontée par Hylas à Paris et un groupe de bergers ; Histoire de Doris et Palémon, racontée par eux-mêmes. En suivant Silvandre, Astrée, Diane et Phillis rencontrent Laonice avec Tircis, Hylas, Madonthe et Tersandre. N'ayant pas de troupeau, les jeunes gens se promènent (II, 3, 160). Hylas laisse Laonice et s'approche de Phillis (II, 3, 161). Tircis se rapproche d'Astrée. Laonice, sans partenaire, se met à épier les Bergers. Elle « nourri[t] en son ame un [...] extreme desir de vengeance contre Philis et Silvandre » (II, 3, 161). Le romancier intervient deux fois en quelques lignes pour expliquer que Laonice a envenimé la jalousie de Lycidas, et qu'elle soupçonne les sentiments de Silvandre et de Diane (II, 3, 161). Comme personne ne s'occupe de cette Bergère, elle se rapproche pour écouter les conversations (II, 3, 164). Laonice remarque en même temps que Diane que Silvandre est jaloux de Paris : « les yeux d'amour et de la malice sont trop aigus pour ne percer tous les voiles » (II, 4, 187). Comme les Bergers marchent toujours en couples, Laonice parle avec Tersandre lorsque Silvandre s'adresse à Madonthe (II, 5, 272). Laonice remarque alors que Silvandre ne se déplaît pas en compagnie de Madonthe. Tersandre se rapproche du couple par jalousie, et Laonice par curiosité (II, 5, 273). Hylas rappelle à Phillis la sentence rendue par Silvandre contre Laonice, « ceste belle et honneste Bergere », dit-il (II, 5, 313). Quand Madonthe raconte son histoire à Diane, Astrée et Phillis, elle évoque la rencontre de Laonice et Tircis (II, 6, 413). Laonice écoute-t-elle ce récit ? Elle le connaît déjà probablement. Laonice tend l'oreille pour entendre ce que chuchotent Diane et Astrée qui commentent l'Histoire de Damon et de Madonthe (II, 6, 422). Laonice n'ose même pas respirer pour ne pas perdre un seul mot (II, 6, 429). Laonice est près de Diane quand les Bergers réunissent tout ce qui est nécessaire pour le vain tombeau (II, 8, 538). Laonice fait partie du tribunal féminin qui doit juger Doris, Palémon et Adraste (II, 9, 593). Laonice fait partie du groupe de bergères qui écoutent les nouvelles rapportées par ceux qui ont rendu visite au druide (II, 12, 887). |
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Laonice | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : III, 1, 21 recto. Écrit aussi Leonice. Caractéristique : « Feignant un visage tout autre qu'elle n'avoit le cœur », dit le romancier (III, 5, 195 verso). Auditrice : Histoire de Cryseide et d'Hylas racontée par Hylas et Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Florice. Laonice fait partie du second groupe de bergers qui se rendent chez Adamas. Elle explique l'absence de Madonthe et de Tersandre (III, 1, 21 recto). Parce qu'elle pense à sa vengeance, elle remarque les réactions de Diane et de Silvandre quand Paris demande qu'on avertisse Madonthe de la présence d'un chevalier étranger (III, 1, 22 verso). C'est Laonice qui aurait dû elle-même prévenir immédiatement Madonthe, sa compagne de voyage !
Hylas rappelle ses amours : il a trouvé Laonice belle (III, 5, 182 recto). Laonice cherche l'occasion de nuire à Silvandre. Quand elle le voit seul, elle lui demande si sa mélancolie est due à un « mal présent » (Diane est près de Paris) ou à « un bien absent » (Madonthe n'est pas là) (III, 5, 196 recto). À son avis, le « bien absent » l'affecte le plus. Pour se moquer d'elle, Silvandre fait semblant d'admirer sa perspicacité. Laonice réplique qu'elle remarque tout ce qui se passe parce qu'elle n'a personne à aimer. Elle offre même de seconder le jeune homme auprès de Madonthe, ce qu'il repousse pour des raisons qu'il refuse de lui donner (III, 5, 197 recto). Laonice écoute les récits faits par Hylas et Florice. En 1619 seulement, à fin du récit de ses amours avec Criséide, Hylas répète qu'il a rencontré Laonice au Mont d'or et qu'elle lui a fait oublier Criséide
(III, 7, 331 verso). Encouragé par Silvandre, Hylas passe en revue les femmes qui l'entourent. Que pense-t-il de Laonice ? Qu'il ne l'aime plus (III, 9, 378 verso). « Par mal-heur », dit le romancier, Laonice est présente quand Silvandre transmet à Madonthe le message dont l'a chargé Paris. Elle conseille à sa compagne de rentrer dans sa patrie et de se laisser accompagner par Silvandre jusqu'à la frontière du Forez (III, 11, 463 recto). Laonice voit Hylas et lui met les mains sur les yeux. Il croit deviner que ce sont les mains d'Astrée (III, 11, 475 recto). Laonice ne reconnaît pas Alexis habillée en bergère ; elle est tout aussi trompée qu'Hylas (III, 11, 476 recto). Phillis s'étonne de l'absence de Silvandre. Laonice répond qu'il est arrivé un malheur au berger. D'après elle, il aurait transmis le message à Madonthe, puis il aurait insisté pour qu'elle reste en Forez, ou pour qu'il la raccompagne chez elle (III, 11, 478 recto). Astrée refuse de croire Laonice parce que, dit-elle, jamais Silvandre ne regarde les bergères. Hylas corrige et rappelle la recherche de Diane. C'est une feinte, réplique Phillis. Laonice alors reprend la parole : Silvandre a juré à Madonthe qu'il feignait d'aimer Diane à cause de la gageure (III, 11, 478 verso). Quand Phillis objecte que Silvandre n'a jamais montré qu'il aimait Madonthe, Diane affirme qu'elle a
« veu des signes qui sont assez certains » de cette affection (III, 11, 478 verso). Astrée demande à Laonice si elle ment. La bergère répond qu'elle n'aurait aucun intérêt à le faire. Madonthe raconte à Damon qu'elle a rencontré Laonice et ses compagnons au Mont d'or (III, 12, 503 recto). La tromperie de Laonice a rendu Diane malade (III, 12, 551 verso). |
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Laonice | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 1, 126. Caractéristiques : « Plustost que ne me pas vanger d'un de mes ennemis, je ferois perir cent de mes amis », déclare-t-elle à Tircis (IV, 3, 547). « Quatriesme Megere », lui répond-il (IV, 3, 552). Astrée reproche à Diane d'avoir cru tout ce que Laonice a rapporté au sujet de Silvandre (IV, 1, 126). Diane l'admet. Renvoi à un procès de la première partie (I, 7, 202 verso sq.).
« Ne me pouvant vanger des Dieux, desquels j'ay receu cette injustice, je me suis vangee de la verge de laquelle ils se sont servis », explique Laonice (IV, 3, 546). C'est pour cette raison qu'elle est restée en Forez. Laonice, en plantant la méfiance dans le cœur de leurs partenaires, a fait le malheur de ceux qui ont parlé contre elle. Inculquer la méfiance est la ruse des pires imposteurs dans L'Astrée.
Mandrague a recouru aux songes (I, 11, 375 recto) et Semire à la médisance (I, 4, 118 verso). Quant à Lériane, elle a multiplié les artifices pour éveiller la méfiance de Madonthe et Damon d'Aquitaine. Laonice ne donne pas plus de détails à Tircis pour que toutes ses victimes restent dans l'erreur. Le berger la traite de monstre et s'en va. À son tour, elle quitte le pays sans laisser de regret à personne (IV, 3, 553). |
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Leandre | Présent dans : III
Première mention : III, 7, 284 recto. Caractéristique : « En toute la contree, il n'y avoit personne qui ne cedast à mon pere », déclare Criséide (III, 7, 284 recto-284 verso). Nommé dans : Histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Criséide et rapportée par Hylas dans Histoire de Cryseide et d'Hylas. Curieusement, d'Urfé nomme le père de Criséide, qui joue un rôle négligeable, et non le père d'Arimant, qui est bien plus influent !
Chevalier qui appartient au peuple des Salasses. Époux de Lucie et père de Criséide. Hylas rapporte le récit que lui a fait Criséide à Lyon. Histoire de Cryseide et d'Arimant Soutenu par les Empereurs, Léandre a tant de qualités qu'il aurait pu s'emparer de plusieurs possessions des Romains (III, 7, 284 verso). Son épouse et lui entendent une druide prédire que leur fille qui vient de naître aura le même destin que leur pays : elle sera convoitée par des puissances ennemies (III, 7, 284 recto). Léandre meurt quand Criséide n'a pas encore neuf ans. |
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Leon | Présent dans : I
Première mention : I, 10, 334 verso. Caractéristique : « Les loüables vertus de Leon », dit Céladon (I, 10, 334 verso). Nommé dans : Histoire de Celion et Bellinde, racontée par Céladon. Berger du Lignon. Père d'Amaranthe. Voisin et ami de Philémon, le père de Bellinde. À Isoure, Céladon raconte à Silvie : Histoire de Celion et Bellinde Léon souhaite que sa fille, Amaranthe, épouse Celion (I, 10, 334 verso). |
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Leonce | Présent dans : I
Première mention : I, 8, 256 recto. Nommé dans : Histoire de Hylas, racontée par Hylas. Berger. Frère de Gerestan. Père de Cloris. Hylas raconte aux bergers, à Diane et à Paris : À la mort de Léonce, Cloris est confiée à son oncle, Gerestan, l'époux de Callirée (I, 8, 256 recto). |
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Leonide | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 1, 7 recto. Caractéristiques : « Plus pitoyable et plus officieuse », dit d'Urfé (I, 1, 7 recto). « Ceste parleuse de Leonide », dit Silvie (I, 3, 55 verso). Galathée « loüa l'esprit de Leonide » (I, 12, 381 recto). Auditrice : Histoire d'Alcippe, racontée par Céladon ; Narratrice : Histoire de Silvie, Histoire de Galathée et Lindamor. Nymphe du Forez. Nièce d'Adamas. Parente de Cléontine, du berger Damon et de Ligdamon. Plus tard, elle sera dite parente de Lindamor aussi (II, 10, 658) ! Galathée, Léonide et Silvie trouvent Céladon évanoui sur les bords du Lignon et l'emportent dans le palais d'Isoure où elles entrent par une porte secrète (I, 1, 8 recto). Influencée par ce que lui a dit Climanthe, le faux druide, Galathée tombe amoureuse du berger (I, 2, 22 recto). En se promenant dans le jardin, la nymphe répète à Léonide les prédictions de Climanthe avant de déclarer qu'elle aime Céladon. Léonide est scandalisée : « Aurez-vous le courage si abattu que d'aimer un homme nay du milieu du peuple ? un rustique ? un Berger ? un homme de rien ? » (I, 2, 24 verso). Léonide écoute Galathée présenter l'histoire du Forez et Céladon raconter l'Histoire d'Alcippe. Elle dit encore une fois à Galathée qu'elle ne devrait pas aimer un berger (I, 3, 52 recto), un homme qu'elle ne peut pas épouser. Le petit Meril apprend à Céladon le nom des deux compagnes de Galathée (I, 3, 54 verso). Galathée envoie un billet à Céladon lui disant qu'elle l'aime. Pendant qu'elle fait semblant d'être malade, le berger se promène dans les jardins d'Isoure avec Léonide et Silvie. Pour expliquer à Céladon pourquoi la fontaine de la Vérité d'amour n'est plus visible, Léonide raconte l'Histoire de Silvie - en présence de la jeune fille (I, 3, 55 verso). Clidaman organise un tirage au sort pour former des couples (I, 3, 56 recto). Mon partenaire, dit Léonide, « s'appelloit Agis, le plus inconstant et trompeur qui fut jamais » (I, 3, 56 verso). Ligdamon aime Silvie depuis son plus jeune âge. Léonide doit intervenir pour que la jeune fille lise une lettre du chevalier malade de tristesse. Elle menace sa compagne de raconter l'affaire à Amasis (I, 3, 60 recto). Ligdamon est au désespoir parce qu'il voit entre les mains de Clidaman un poinçon qui était dans les cheveux de Silvie. Léonide le tranquillise en lui écrivant un billet (I, 3, 70 recto). Clidaman et Guyemant, rivaux mais amis, consultent la fontaine de la Vérité d'amour, puis partent secrètement se battre dans les armées de Mérovée (I, 3, 71 verso). À la demande de Léonide, Ligdamon chante devant Silvie (I, 3, 72 recto). Amasis ordonne aux chevaliers foréziens de rejoindre Clidaman et Guyemant pour se battre avec les Francs (I, 3, 74 verso). Ligdamon envoie à Léonide des vers où il parle de Silvie (I, 3, 75 recto). Léonide s'arrête de raconter quand Galathée les rejoint. Céladon, « en ce mesme temps », est de nouveau malade (I, 3, 76 recto). Galathée ne quitte pas le chevet du berger souffrant. Elle charge Léonide de parler pour elle au jeune homme (I, 4, 77 recto). Quand il se sent mieux et désire partir, Galathée refuse (I, 4, 77 verso). Céladon, de nouveau malade, demande à Léonide d'intercéder pour lui. La nymphe consent, mais lui dit qu'elle l'aime (I, 4, 78 verso). Galathée refuse toujours de laisser partir le berger et se montre jalouse de Léonide (I, 4, 79 verso). Silvie soutient la cause de Léonide. Céladon va de plus en plus mal. Galathée accepte que Léonide parte chercher son oncle, le druide Adamas, pour secourir le berger. Léonide s'en va. Elle parvient à l'aube à Leigneux et apprend qu'Adamas n'est pas chez lui, mais à Feurs. Le lendemain, en se rendant à Feurs, elle rencontre Silvie qui lui dit que Céladon se porte mieux et qu'il est inutile de déranger le druide. Léonide convainc sa compagne de tromper Galathée pour s'assurer ainsi que le druide viendrait à Isoure. Silvie prétendra qu'elle n'a pas trouvé Léonide (I, 4, 84 recto). Les nymphes traversent le Lignon et se reposent ensemble « dedans un gros buisson qui estoit tout joignant le grand chemin » (I, 4, 84 verso). Elles dorment tant qu'Astrée raconte son histoire. Le bruit que font les bergères à la fin du récit réveille les nymphes. Silvie nomme Diane, Phillis et Astrée à sa compagne puis retourne à Isoure tandis que Léonide se dirige vers Feurs (I, 5, 122 verso). Léonide passe la nuit à Poncins dans une sorte d'« hostelerie ». Quinze jours ont passé (I, 5, 140 recto) depuis le jour où Galathée a trouvé Céladon évanoui. Léonide surprend une conversation entre Polémas et Climanthe. Histoire de la tromperie de Climanthe Climanthe explique à Polémas ce qu'il a fait pour rapprocher Galathée du chevalier. Dans le bois de Savigneux, quelques nymphes voient ce prétendu druide (I, 5, 126 verso). Il se met en prières dès qu'il les aperçoit. Léonide lui parle la première. Elle accepte que le druide lui lise dans la main. Climanthe sait beaucoup de choses grâce à Polémas. Il dit aux nymphes qu'il est informé par son « Maistre », et ajoute : « Et certes en cela je ne mentois pas, car c'estoit vous, Polemas, qui me l'aviez dit » (I, 5, 128 verso). Climanthe peut même répéter une chanson composée par Agis (I, 5, 130 verso). Quand il déclare à Léonide : « Je vous veux dire une chose sur ce sujet, que personne ne peut sçavoir que vous et Agis » (I, 5, 130 recto), comme il le désirait, la nymphe, troublée, l'arrête. Polémas interrompt Climanthe pour dire son admiration et son inquiétude quand le faux druide répète à Léonide ses conversations avec Agis (I, 5, 129 verso). Climanthe réplique que, d'une part, on dit la vérité à celui qu'on aime, et d'autre part, que nul ne peut se souvenir exactement de tous les échanges.
Galathée, Silvie et Léonide, le lendemain matin, obéissant au faux druide, se déshabillent (I, 5, 135 recto). Les nymphes doivent « se laver avant jour dans le ruisseau voisin, la jambe et le bras, et venir de ceste sorte avec un chappeau de Verveine, et une ceinture de Fougiere devant ceste caverne » (I, 5, 135 recto). Le soi-disant druide remarque qu'il doit se montrer « expert en cela, afin qu'elles, qui y estoient accoustumées, n'y trouvassent rien à dire » (I, 5, 135 verso). Rien, dans la conduite du faux druide, ne semble étrange aux nymphes.
« Sans mentir, je ne vy de ma vie rien de si beau, mais sur toutes je trouvay Leonide admirable » (I, 5, 136 recto). Le chevalier n'est pas d'accord :
« Or je luy conseille donc, dit Polémas tout en colere, qu'elle cache le visage, et qu'elle monstre ce qu'elle a de plus beau » (I, 5, 136 verso). Léonide ne le lui pardonnera pas. Le jour se lève. Léonide voit les deux hommes et regarde attentivement Climanthe pour pouvoir le reconnaître (I, 5, 140 verso). Au lieu de rentrer tout de suite à Isoure pour révéler à Galathée ce qu'elle a appris, Léonide poursuit son chemin. Elle se cache dans un buisson pour entendre Diane raconter à Astrée et Phillis ses « jeunesses » (I, 6, 157 verso), l'Histoire de Diane. Léonide se montre et demande aux bergères des nouvelles de Céladon (I, 7, 194 verso). Elle admire « leur gentil esprit » (I, 7, 197 verso) quand les jeunes filles et Silvandre organisent la gageure qui va donner deux « serviteurs » à Diane (I, 7, 198 verso), Phillis et Silvandre. En 1607, Diane, voyant venir Silvandre, dit qu'il s'arrêtera « s'il nous apperçoit » et s'il a « opinion de ne nous point estre ennuyeux ».
En 1621, la bergère a plus d'égards pour la nymphe : « s'il vous apperçoit », et s'il a « opinion de ne vous estre ennuyeux » (I, 7, 195 verso). Léonide demande à Silvandre d'interroger Tircis et Laonice qui s'approchent (I, 7, 200 verso). Elle entend l'Histoire de Tircis et de Laonice. Léonide ajoute un commentaire au choix des avocats et du juge pour souligner que « la providence de ceste divinité » a bien fait les choses (I, 7, 214 recto). La nymphe passe la nuit dans le hameau de Diane (I, 7, 219 recto). Le lendemain, Léonide qui « prenoit un plaisir extreme aux discours de ces Bergeres » (I, 8, 224 verso) écoute avec elles l'Histoire de Silvandre. Encore une fois, elle offre un commentaire lourd de signification : « Vous devez bien esperer de vous, puis que les Dieux par leurs Oracles, vous font paroistre d'en avoir soing » (I, 8, 232 recto). Paris, le fils du druide Adamas, survient (I, 8, 232 verso). Léonide, sa cousine, lui présente les bergers, puis, apprenant qu'Adamas est chez lui, fait ses adieux à la petite troupe.
En revenant à Isoure avec le druide Adamas, Léonide lui raconte : Histoire de Galathée et Lindamor À la suite du tirage au sort organisé par Clidaman, Lindamor tombe vraiment amoureux de Galathée (I, 9, 268 verso). Lors d'un bal, en dansant une allemande, Lindamor dérobe la nymphe à Polémas (I, 9, 269 verso). Polémas aime Galathée. « De dire comme cela advint, il seroit inutile », dit Léonide (I, 9, 266 verso). L'édition de 1607 ajoute : « ou fust la pratique, ou les perfections de la Nymphe ».
D'Urfé supprime cette remarque qui peut sembler perfide (I, 9, 266 verso). La nymphe le favorise, puis semble lui préférer Lindamor. Polémas lui fait d'amers reproches (I, 9, 271 recto). Galathée fait des confidences à Léonide. Elle parle de ses relations avec Polémas. Elle lui raconte que ce chevalier a osé parler d'elle comme de son « bien », ce qui l'a offensée et éloignée de lui (I, 9, 271 verso). L'orgueil de Galathée étonne Léonide qui lui rappelle un poème où Polémas se comparait à d'autres hommes aimés par des femmes de plus haut lieu, comme le berger Pâris chéri par une nymphe et le « corsaire » Énée chéri par la reine Didon (I, 9, 272 verso). Léonide explique que la conduite du chevalier jaloux rapproche Galathée de Lindamor. Polémas maintenant éconduit est puni pour avoir abandonné une autre nymphe. Adamas demande à Léonide de qui elle parle. La nymphe ne dit pas qu'il s'agit d'elle-même
(I, 9, 273 verso). Le druide déclare : « Celles qui veulent estre long temps aymées sont celles qui donnent moins de satisfaction aux desirs des amants » (I, 9, 273 verso).
Il explique que « tout Amour est pour le desir de chose qui deffaut, le desir estant assouvy, n'est plus desir, n'y ayant plus de desir, il n'y a plus d'Amour » (I, 9, 273 verso). Adamas suppose donc que la nymphe abandonnée a dû accorder trop de faveurs.
Lindamor et Galathée échangent des lettres en comptant sur le jardinier, Fleurial (I, 9, 277 recto). En 1607, Léonide savait que Galathée correspondait avec Lindamor.
En 1621, elle l'apprend seulement quand Galathée est offensée par les calomnies que répand Polémas (I, 9, 281 recto). Polémas prétend que Lindamor se serait vanté d'aimer Galathée et d'en être aimé (I, 9, 279 recto). Lindamor va partir sur les rives du Rhin pour les « affaires » d'Amasis (I, 9, 282 recto). Galathée ne veut pas lui écrire. Léonide lui recommande de ne pas éveiller les soupçons de Fleurial. Galathée envoie seulement une feuille blanche au chevalier. Avec le consentement de Galathée, Léonide écrit à Lindamor pour qu'il ne perde pas tout espoir (I, 9, 285 recto). Elle ajoute en cachette un billet lui répétant les calomnies de Polémas. Lindamor, devenu le Chevalier inconnu, demande à se battre contre Polémas (I, 9, 285 verso). Clidaman l'y autorise. Comme le combat dure longtemps, Amasis demande à Galathée de séparer les chevaliers (I, 9, 287 verso). La nymphe trébuche. Lindamor la relève. Polémas en profite pour lui donner un coup sur le dos de la tête. Le combat reprend. Lindamor est victorieux. Il laisse la vie sauve à Polémas parce que Galathée le lui demande au nom de celle qu'il aime. Polémas « advoüa ce que l'on voulut » (I, 9, 288 recto). En partant, le Chevalier inconnu révèle son nom à Léonide (I, 9, 288 recto). En commentant ce combat devant sa compagne, Galathée fait des reproches au Chevalier inconnu qui ne s'est pas arrêté de combattre assez vite. Léonide nomme Lindamor par inadvertance (I, 9, 289 recto). Galathée reste offensée contre son amant. Huit jours après, Léonide reçoit un billet de Lindamor. Blessé, il se fait soigner chez Fleurial. Galathée ne veut toujours pas écrire au chevalier. « Mon dessein estoit de luy faire croire que Lindamor au sortir du combat s'estoit trouvé tellement blessé, qu'il en estoit mort, afin que la pitié obtint sur ceste ame glorieuse, ce que ny l'affection ny les services n'avoyent peu », explique Léonide qui fait alors semblant d'être triste (I, 9, 292 recto). Deux jours après, Galathée interroge Léonide parce qu'elle l'a vue parler avec Fleurial. La nymphe répond que Lindamor a refusé de faire soigner ses blessures et qu'il est mort. Galathée demande si le chevalier ne « s'est point ressouvenu » d'elle avant de rendre l'âme (I, 9, 293 verso). Léonide prétend qu'il a chargé Fleurial de remettre son cœur à Galathée (I, 9, 294 recto). Léonide écrit au chevalier de ne pas perdre espoir, et lui raconte ce qu'elle a dit à Galathée (I, 9, 295 verso). Lindamor aussitôt se déguise en jardinier et entre ainsi dans les jardins de Montbrison avec Fleurial (I, 9, 296 recto). Galathée voudrait que Fleurial mette le cœur dans un panier de fruits qu'il donnerait à Léonide. Fleurial refuse. Finalement, Galathée accepte de recevoir le cœur de nuit, dans le jardin. Lindamor offre un cœur vivant à Galathée (I, 9, 299 verso). Léonide demande à Galathée en 1607 : « Ne devez vous pas estre bien aise de ceste tromperie ? »
La « tromperie » devient « trahison » en 1621 (I, 9, 301 recto). Les jeunes gens se réconcilient. Galathée laisse Lindamor lui baiser la main, « sans nulle faveur plus grande » (I, 9, 301 recto). Le chevalier retourne sur les rives du Rhin. Quand Lindamor revient en Forez, Galathée et lui se voient dans les jardins. La nymphe jure au chevalier de l'épouser lorsque Clidaman se sera marié (I, 9, 301 verso), à condition qu'il ne revienne plus dans le jardin. Léonide continue son récit en résumant ce qu'elle a appris en écoutant Climanthe (I, 9, 303 recto). La nymphe présente au druide une version épurée de l'Histoire de la tromperie de Climanthe, et sans préciser comment elle l'a apprise (I, 9, 302 verso). Dans la version de la nymphe, Polémas prend toutes les initiatives et son complice lui obéit.
Léonide dit que le faux druide a « finement sçeu » la couleur de la livrée de Lindamor, et a montré à Galathée le Lignon dans un miroir (I, 9, 303 recto). Pour être plus près du lieu indiqué par le faux druide, Galathée prétend vouloir se purger et se rend à Isoure. Sa nourrice, Léonide, Silvie et le petit Meril l'accompagnent (I, 9, 303 verso). Léonide prétend qu'elle ne savait pas que Galathée avait cru le faux druide ; c'est « sa nourrice qui l'avoit fortifiée en ceste opinion » (I, 9, 303 verso). En 1607, la nymphe disait : « Figurez-vous trois personnes dans ce cahos de bastiment ».
En 1621, c'est simplement « ce grand bastiment » (I, 9, 304 recto). Le lendemain matin, Galathée « s'habilla le plus à son advantage quelle peut, et nous commanda d'en faire de mesme », précise Léonide (I, 9, 304 recto). C'est « par hazard » (I, 9, 304 recto) que les nymphes auraient trouvé le lieu indiqué par le faux druide. Elles y ont découvert Céladon évanoui. Polémas et son complice ont sans doute été « trop tardifs », dit Léonide (I, 9, 305 recto). Les nymphes emportent le berger au palais. Céladon « est en une honneste prison », dit Léonide en 1607. L'image disparaît en 1621 (I, 9, 304 verso).
Galathée est « esperdument amoureuse » de Céladon (I, 9, 304 verso) et compte l'épouser, bien qu'elle sache qu'il aime Astrée. Parce que le berger est malade, conclut la nymphe, Galathée désire la présence d'Adamas. Le druide déclare que « ceste façon de vivre, dont usoit Galathée, n'estoit ny belle pour la Nymphe, ny honorable pour elle ; qu'estant arrivé au Palais et ayant veu ses déportements, il luy diroit comme il vouloit qu'elle se gouvernast » (I, 9, 305 recto). Comme Léonide rejette la faute sur Climanthe, le druide répond qu'il aimerait trouver l'imposteur pour le punir. La nymphe explique que Galathée seule pourrait lui indiquer le jour où Climanthe reviendra avec Polémas, son complice. Adamas continue ses remontrances à sa nièce au début du livre 10. En 1607, « ne pouvant luy en dire tout ce qu'il avoit sur le cœur, [il] faignit de desirer beaucoup de pouvoir servir Galathée, et si elle s'enquiert de vous, luy dit-il, comment j'ay receu le discours que vous m'en avez fait, gardez vous bien de dire, que j'aye rien trouvé mauvais, car il y faut pourvoir d'une autre façon, comme vous verrez que je feray, quand j'auray bien recognu toutes choses ».
En 1621, il ne feint plus, ses remarques sont moins sévères et ses projets plus habiles : il « l'instruisit de tout ce qu'elle avoit à dire de luy à Galathée, et sur tout de ne point luy faire entendre qu'il ait desappreuvé ses actions : - Car, disoit-il, je cognois bien que le courage de la Nymphe se doit vaincre par douceur, et non par force » (I, 10, 306 recto). « Ces amourachements sont honteux, et pour ceux qui en sont atteints, et pour ceux qui les favorisent », conclut-il (I, 10, 306 verso). Adamas et Léonide arrivent à Isoure. Galathée, « caressant Leonide plus que de coutume » (I, 10, 307 recto), lui demande d'abord ce qu'elle a révélé au druide. « Je ne luy ay dit, que ce que j'ay pensé ne luy pouvoir estre caché, lors qu'il seroit icy », répond la nymphe. Elle ment encore quand elle ajoute : « Il sçait l'amitié que vous portez à Celadon, que je luy ay dit estre procedée de pitié » (I, 10, 307 recto). Pendant ce temps, Silvie accompagne le druide dans sa chambre. « Silvie et Adamas s'entretenoient de ce mesme affaire, car la Nymphe qui avoit beaucoup de familiarité avec le Druide, luy en parla dés l'abord tout ouvertement. Luy qui estoit fort advisé, pour sçavoir si sa niece luy avoit dit la verité, la pria de luy raconter tout ce qu'elle en sçavoit » (I, 10, 307 verso). Silvie à son tour raconte donc : Léonide, « que le destin semble vouloir embroüiller d'ordinaire aux desseins de Galathée » (I, 10, 308 recto), a été aimée par Polémas : Le jour où Amasis célèbre l'anniversaire de son mariage, dans le jardin de Montbrison, Polémas chante pour Léonide les « Stances d'une dame en devotion » : une dame prie Dieu et un chevalier prie la dame (I, 10, 309 recto). Les jeunes gens sont discrets. Silvie note qu'elle n'aurait rien su, si Polémas ne lui avait pas raconté leurs relations « apres que son affection a esté passée » (I, 10, 310 recto). Galathée, elle, remarque ce qui se passe au jardin. « Ayant dés long temps fait dessein d'acquerir Polemas » (I, 10, 311 recto), elle convoque Léonide et lui demande ce qui s'est passé avec le chevalier. Léonide dit la vérité, mais cache ses propres sentiments. Galathée, qui veut être aimée de Polémas, dit à sa compagne de s'éloigner du chevalier qui aurait d'autres desseins ; la nymphe obéit. Léonide, en 1607,
« n’a pas plus de malice qu'un enfant ». En 1621, la nymphe « alors n'avoit pas plus de malice qu'un enfant » (I, 10, 312 recto). Galathée se sert si bien « et de son authorité et du temps » que Polémas abandonne Léonide pour Galathée (I, 10, 312 recto). Amour se joue des cœurs. Polémas abandonne Léonide pour Galathée comme Léonide elle-même a abandonné Agis pour Polémas. Agis servait Léonide depuis le tirage au sort organisé par Clidaman et parlait même de mariage. Jaloux de voir la nymphe favoriser Polémas, il s'est éloigné. « De dire les folies que l'un et l'autre ont faittes, il seroit trop mal aysé », dit la narratrice (I, 10, 313 recto). Polémas, jaloux de Lindamor, a réussi à éloigner Galathée du chevalier « soit par les artifices, ou par la volonté des Dieux, qu'un certain devot Druide luy a declarée depuis quelque temps en ça » (I, 10, 313 verso). « Nous voicy à ceste heure reduites à l'Amour d'un Berger », conclut Silvie (I, 10, 313 verso). Galathée et Léonide aiment Céladon. Silvie, qui veut éloigner Céladon, dit à Adamas que le berger ne se laissera pas tenter par les nymphes. Le druide réplique que la Chasteté même n'a pas pu résister à l'amour : la déesse Diane a aimé Endymion (I, 10, 314 verso). Léonide entre-temps raconte à Galathée les méfaits de Climanthe et de Polémas : « Il vous a esté fait la plus fine meschanceté que jamais Amour inventast » (I, 10, 317 verso). Galathée, convaincue que sa compagne essaie de la séparer de Céladon afin de garder le berger pour elle-même, tourne « en risée » tout ce qu'elle a entendu. Léonide, humiliée, décide de rendre sa liberté à Céladon. Le lendemain matin, les trois nymphes se retrouvent au chevet du berger. Le druide interroge Céladon. Les réponses du berger l'édifient. Léonide déclare à Adamas que Galathée ne veut rien croire. « Pour le plus seur il me semble qu'il seroit à propos de faire sortir ce Berger de ceans » (I, 10, 318 recto). En 1607, le druide « dit à sa niece, pour mieux descouvrir son artifice, qu'il desiroit ce qu'elle disoit sur toute chose, mais qu'il n'en sçavoit trouver le moyen ».
En 1621, il désire « couvrir son artifice » (I, 10, 318 recto et verso). Léonide suggère de travestir le berger pour qu'il quitte discrètement le palais. « Ayez seulement un habit de Nymphe », dit-elle (I, 10, 318 verso). Le druide informe Silvie et prévient Céladon le lendemain. Adamas s'en va après avoir dit à Galathée qu'il partait chercher des remèdes. Silvie ne quitte pas le berger alité pour que ses compagnes ne puissent pas lui parler en particulier. Chacune « avoit un dessein different, et toutes trois voulans en venir à bout, il estoit necessaire qu'elles se trompassent bien finement » (I, 10, 319 verso). Léonide réussit à parler en secret avec Céladon. Elle lui annonce qu'il va pouvoir s'enfuir grâce à elle. Elle pleure quand le berger la remercie et souligne qu'il ne pourra jamais l'aimer (I, 10, 320 recto). Fleurial arrive à Isoure avec des nouvelles de Lindamor (I, 10, 320 recto). Galathée, craignant que le jardinier voie Céladon, demande à Léonide d'entendre son message. Un envoyé du chevalier a remis des lettres au jardinier (I, 11, 351 verso). Galathée ne veut pas répondre à la lettre de Lindamor. « Vous perdez temps », dit-elle à Léonide qui essaie encore une fois de la détourner de Céladon (I, 11, 353 verso). Épouserait-elle un berger ? Qu'il m'aime seulement, et puis nous verrons, réplique Galathée. Léonide lui fait remarquer qu'elle veut donc pour amant un homme qu'elle ne prendrait pas pour mari. À son tour, Galathée attaque. Léonide a-t-elle « envie » d'épouser le berger ? La nymphe répond que, par respect pour Galathée, elle a repoussé le seul homme qu'elle ait aimé, Polémas. Céladon pour elle est un frère. Galathée arrête la conversation et convoque Égide, un jeune homme (arrivé en même temps que Fleurial) qui voudrait parler à Silvie. Égide, l'écuyer de Ligdamon, a une lettre du chevalier (I, 11, 351 verso). Galathée décide que l'écuyer va transmettre son message à Silvie devant elle et Léonide, dans la pièce où se trouve Céladon dissimulé par les rideaux du lit (I, 11, 354 verso). Léonide entend l'Histoire de Ligdamon. Elle prend la lettre du chevalier pendant que Silvie pleure (I, 11, 363 verso). Léonide écrit à Lindamor de revenir en Forez au plus vite (I, 11, 367 recto). Elle confie à Fleurial que le chevalier devra se rendre chez Adamas où il « sçaura la plus remarquable trahison d'Amour qui ait jamais esté inventée, mais qu'il vienne sans qu'on le sçache, s'il est possible » (I, 11, 367 recto). Adamas revient à Isoure. Léonide l'entend raconter l'Histoire de Damon et de Fortune sans intervenir, même lorsque le druide signale que Damon est parent de la mère de la nymphe (I, 11, 369 verso). Le lendemain à l'aube, Léonide se rend dans la chambre de Céladon pour l'aider à mettre la robe apportée par Adamas. Le petit Meril vient annoncer qu'Amasis est arrivée à Isoure (I, 12, 380 verso). Peu après, Galathée entre dans la chambre. « La finesse de Leonide fut plus grande, et plus prompte qu'il n'est pas croyable », écrit d'Urfé (I, 12, 380 verso). Elle empêche Céladon de se cacher, et dit à Galathée de retenir Amasis. Galathée comprend que Léonide déguise le berger pour le dissimuler. Elle rit, félicite sa compagne, contemple le jeune homme, puis décide qu'il se dira Lucinde, parente d'Adamas (I, 12, 381 recto). Galathée présente la fausse Lucinde à sa mère et déclare qu'elle a l'intention de l'emmener à Marcilly (I, 12, 396 recto). Pendant qu'Amasis s'entretient avec Adamas et Galathée, Léonide et Lucinde, couvertes de mantes, sortent du palais (I, 12, 396 verso). La nymphe dit à Céladon : « Les bons offices que je vous ay rendu meritent quelque reconnoissance de vous » (I, 12, 397 verso). Puisque le berger a donné son amour à Astrée, Léonide voudrait qu'il l'aime comme une sœur. D'Urfé conclut : « On ne sçauroit representer le contentement de Celadon oyant ces paroles, car il advoüa que celle-cy estoit une des choses qu'en sa misere il reconnoissoit particulierement pour quelque espece de contentement » (I, 12, 398 recto). Léonide retourne au palais, laissant à Céladon une panetière « fort bien garnie » (I, 12, 405 verso). Léonide est le personnage qui présente le plus grand nombre d'histoires intercalées.
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Leonide | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 1, 8. Écrit Laonice. Caractéristiques : « Curieuse », dit le romancier (II, 7, 438). « Curieuse », dit Paris (II, 7, 469). Elle feint d'être « curieuse » (II, 11, 678). Elle se reconnaît « curieuse » (II, 11, 714). Elle désire « outre-mesure de voir les secrets » d'une bergère (II, 7, 438). Auditrice η : Histoire de Célidée, Thamyre et Calidon, racontée par Thamire ; Narratrice : Histoire de Galathée, racontée à Céladon. Fille de Belizar, le frère d'Adamas. Parente de Céladon et de Lindamor (II, 8, 491). Léonide et Paris rencontrent Silvandre (II, 1, 8). La nymphe demande au berger pourquoi il préfère être loin de Diane. Silvandre répond qu'il attend que la bergère ait fini son repas, mais démontre quand même, encouragé par la nymphe, que l'amant devrait préférer l'absence à la présence. Léonide lui fait remarquer que l'amour se nourrit « des faveurs et des caresses » (II, 1, 14). Lycidas, à la requête de la nymphe, se joint au petit groupe (II, 1, 19). Silvandre explique qu'il en veut à Phillis - c'est à cause d'elle qu'il connaît l'amour. Ce discours rend Lycidas encore plus jaloux. Léonide intervient pour que la discussion des bergers ne s'envenime pas (II, 1, 21). La nymphe parvient auprès d'Astrée et de Phillis. Elle écoute en silence les débats de Silvandre et de Phillis (II, 1, 22). Léonide aperçoit Célidée, Thamire et Calidon (II, 1, 30). Parce que leur différend l'intrigue, elle les invite à s'asseoir avec le groupe. Elle prétend avoir entendu parler de « diverse façon » de leur aventure (II, 1, 33). Pour les mettre d'accord, elle décide de tirer au sort le nom du narrateur (II, 1, 34). Thamire adresse son récit à la nymphe (II, 1, 35) et conclut en lui demandant de les départager (II, 2, 64). Léonide accepte à condition que les trois intéressés se soumettent à son jugement. Célidée explique qu'à cause d'un songe qu'elle a eu elle considère que les Dieux lui parleront par la bouche de Léonide (II, 2, 65). Calidon et Célidée exposent leurs points de vue. À la fin de sa harangue, Calidon prie les dieux de traiter la nymphe comme elle le traitera (II, 2, 81). Célidée termine en notant que les dieux ont puni les deux hommes en les rendant malheureux ; la sentence de la nymphe ratifiera cette situation (II, 2, 96). Thamire expose le bien-fondé de sa cause. Léonide ensuite consulte les bergères, Paris et Silvandre (II, 2, 107). Elle rend son jugement en examinant trois affections, trois obligations et trois injures. Elle se retire aussitôt, accompagnée de Paris et de Silvandre (II, 2, 110). Le romancier rappelle que le jour où Céladon « s'estoit eschappé des mains de Galathée », avec l'aide de Léonide, Silvie et Adamas, les nymphes sont rentrées à Marcilly (II, 7, 432). Léonide et Silvie devaient se mettre dans un chariot avec Lucinde, alias Céladon. Quand Galathée a découvert l'absence du berger, elle s'est mise en colère contre Léonide et l'a chassée (II, 7, 432). Léonide s'installe chez son oncle, le druide Adamas. Elle se réjouit de retrouver sa liberté et de revoir Céladon, jugeant que « ce luy seroit une douce vie de passer ses jours aupres de luy » (II, 7, 433). Deux jours après, elle apprend que le berger n'est pas dans les hameaux et qu'il passe pour mort. La nymphe, seule ou accompagnée de Paris, fréquente les bergers avec beaucoup de plaisir. Un jour, en se promenant, elle surprend un berger endormi qu'elle prend pour le frère de Céladon, Lycidas, « parce que ces deux freres estoient presque d'une mesme taille, et avoient accoustumé d'aller vestus l'un comme l'autre » (II, 7, 434). Sa jupe s'est retroussée, un petit sac dépasse de sa poche. Elle dérobe ce sac et s'éloigne. Céladon se réveille, constate le larcin et se demande qui a commis une telle cruauté (II, 7, 438). Pendant ce temps, Léonide lit trois lettres d'Astrée. Elle pense d'abord que la bergère a dû aimer Lycidas (II, 7, 439). Le nom de Céladon est dans la deuxième lettre ; Léonide déduit que Lycidas a conservé des objets laissés par son frère (II, 7, 440). C'est la troisième lettre qui lui prouve enfin que c'est à Céladon qu'elle a pris ce sac (II, 7, 442). Elle se souvient alors que Galathée lui a parlé du sac au cuir ridé qui appartient au berger (II, 7, 442). Elle se met en quête, note l'herbe foulée, et entend Céladon soupirer dans sa caverne (II, 7, 443). Elle s'avance vers lui les bras ouverts, mais le berger est trop surpris et trop faible pour se tenir debout. Elle s'assied sur son lit et lui demande pourquoi il vit loin des hameaux, alors qu'il avait « tant d'impatience de sortir d'entre les mains de Galathée » (II, 7, 445). Elle blâme l'opiniâtreté qui le garde séparé d'Astrée. Céladon explique qu'il attend que l'Amour ou la mort le sorte de son repaire (II, 7, 449). Léonide remarque que « les Dieux n'aydent gueres à ceux qui ne s'aydent point eux mesmes » (II, 7, 450). Si Astrée savait que Céladon était vivant, elle le rappellerait, ajoute-t-elle. Elle explique ensuite qu'elle fréquente les bergères depuis qu'elle a quitté la Cour, il y a une quinzaine de jours. Pour distraire Céladon, elle lui raconte ce qui s'est passé à Isoure puis à Marcilly (II, 7, 450). Léonide rentre à Isoure au moment où Amasis et Galathée quittent le château pour retourner à Marcilly. Des fêtes se préparent pour célébrer les victoires de Clidaman (II, 7, 452). Galathée commande à Silvie et Léonide de se mettre dans un autre chariot avec Lucinde. Léonide dit à Silvie et Adamas la fuite de Céladon et la surprise qu'elle a eue quand elle a retrouvé Galathée et Amasis dans leur chariot prêtes à quitter Isoure. Les nymphes préparent les réponses qu'elles donneront à Galathée quand elle s'étonnera de la fuite de Céladon (II, 7, 454). Galathée, « en grande colere », chasse Léonide en lui interdisant de se présenter sans le berger (II, 7, 455). Léonide met Silvie au courant. Les nymphes se demandent comment Galathée justifiera le départ de Léonide si Amasis l'interroge (II, 7, 456). Silvie suggère de prétendre qu'Adamas désire sa nièce pour voir « s'il pourroit faire naistre quelque amitié entre Paris son fils et » elle (II, 7, 456). Le lendemain, Galathée demande à Silvie comment Léonide a fait fuir Céladon. C'est Adamas qui a aidé le berger, affirme Silvie. Galathée soupçonne Silvie de protéger Léonide : « C'est la plus malicieuse et la plus jalouse que je vis jamais de toutes celles qui s'approchent de moy » (II, 7, 460), déclare-t-elle. Léonide n'est jalouse que parce qu'elle aime Galathée, réplique Silvie. Silvie est chargée de chercher Léonide, et de lui dire qu'elle doit son retour en grâce à Silvie. Silvie conseille à Galathée d'attendre plutôt le jour de la fête. La nymphe dira alors à Adamas qu'elle pardonne à Léonide pour faire plaisir au druide. Silvie prévient tout de suite Léonide pour qu'Adamas assiste à la fête (II, 7, 461). Pendant ce temps, Polémas constate que la ruse de Climanthe n'a servi à rien. Il voit Galathée tous les jours. La nymphe lui parle du faux druide. Il fait semblant de ne rien savoir. La nymphe conclut donc que Léonide lui a menti pour favoriser Lindamor en nuisant à Polémas (II, 7, 462). Léonide décrit à Céladon sa vie dans les hameaux. Elle rapporte l'amour de Paris pour Diane (II, 7, 463), la gageure de Phillis et de Silvandre (II, 7, 464), et la jalousie de Lycidas (II, 7, 465). Les contentements d'amour « sont cherement vendus », note-t-elle (II, 7, 467). Quand Céladon s'étonne que la nymphe connaisse si bien les bergers, Léonide lui explique que Paris lui a demandé de l'accompagner dans les hameaux. Les charmes des rives du Lignon vont compenser les charmes de la vie de Cour (II, 7, 468), affirme-t-il. Léonide répond qu'elle a connu ces plaisirs champêtres à Isoure. « Serez-vous à ma consideration une heure du jour Bergere ? », demande Paris (II, 7, 470). Léonide semble si surprise que Paris s'empresse d'ajouter qu'il ne lui imposera pas cette « incommodité » ; il s'agit seulement de l'escorter. Paris demande à Adamas l'autorisation d'accompagner Léonide à la chasse le lendemain. Pourquoi les jeunes gens cachent-ils qu'ils fréquentent les hameaux ?
Dans quel lieu Paris revêt-il le costume de berger ? Le druide lui répond d'emmener la nymphe là où elle veut : « J'en ay tant aymé le pere, que quoy que je fasse je ne m'acquitteray jamais envers la fille de l'amitié que je luy ay portée » (II, 7, 471). Le lendemain, Léonide et Paris se rendent auprès des bergers. La nymphe indique à Paris l'endroit où elle a vu Astrée, Diane et Phillis pour la première fois, et l'endroit où, en revenant de Feurs, elle a entendu Diane raconter son histoire. Elle ne répétera à Paris que ce qu'il est nécessaire qu'il sache (II, 7, 472). Léonide et Paris voient Silvandre chanter. Ils voient aussi que Diane regarde le berger, qu'Astrée et Phillis épient leur compagne, et que Lycidas surveille Phillis (II, 7, 473). Léonide et son compagnon entendent ensuite Lycidas dire un sonnet (II, 7, 474), et Silvandre chanter des stances (II, 7, 476). Les gestes de Lycidas montrent sa jalousie, remarque Léonide (II, 7, 478). Diane voit ses amies puis s'éloigne avec Astrée, tandis que Phillis demeure pour distraire Silvandre. Driopé, le chien de Diane, s'approche du berger. Phillis, notant la présence de Lycidas, s'écarte, mais Silvandre la suit (II, 7, 480). Léonide et Paris rejoignent les bergers et passent la journée avec eux (II, 7, 481). Céladon demande à Léonide ce qu'elle pense de la voix d'Astrée, et ce que la bergère a dit à son sujet. La nymphe décrit les détours qu'elle a empruntés pour demander des nouvelles de Céladon. Elle a commencé par faire l'éloge de Silvandre, ce qui a engagé Astrée à parler de la mort de Céladon (II, 7, 483). Silvandre raccompagne Léonide et Paris et leur décrit la jalousie de Lycidas (II, 7, 484). La nymphe explique à Céladon qu'elle revient dans les hameaux pour deux raisons : être près de ce que le berger aime et partager « la douce vie de ces discretes bergeres » (II, 7, 484). Léonide refuse donc de retourner à Marcilly. Elle a caché à Adamas la lettre où Silvie lui transmet l'invitation de Galathée (II, 7, 485). Léonide demande au berger s'il ne désire pas être près d'Astrée. Céladon attend un commandement. Il prend la main de la nymphe et sort de sa caverne. Léonide pleure en le voyant si changé. Elle le quitte au coucher du soleil et promet de revenir (II, 7, 486). Léonide aime encore Céladon (II, 8, 487). L'état lamentable où elle l'a trouvé l'attriste. Elle s'interroge. Doit-elle conduire Astrée vers lui ? « Mais elle changeoit d'avis aussi-tost qu'elle se ressouvenoit que par ce moyen elle s'ostoit toute esperance de pouvoir jamais estre aymee de luy » (II, 8, 488). Doit-elle prévenir Adamas pour qu'il secoure le berger ? « Considerant que le lieu, où Celadon s'estoit reduit, estoit le plus commode qu'elle sçauroit choisir, fust pour l'entretenir toute seule, fust pour luy rendre de grandes preuves de sa bonne volonté, elle pensa qu'il valoit mieux n'en rien dire à personne » (II, 8, 488). Léonide rend visite à Céladon tous les jours et passe avec lui autant de temps que possible. Le berger, comprenant que la nymphe agit par amour, dépérit. Léonide se décide à parler à Adamas. Elle prétend qu'elle venait de quitter Paris quand elle a rencontré par hasard Céladon (II, 8, 490). Quand elle explique que le berger est amoureux d'Astrée, Adamas note qu'« il est fils de pere » et rappelle que les bergers sont d'origine noble : « Mon ayeul, et les bisayeuls de Lindamor et de Celadon, ayant esté freres » (II, 8, 491). Léonide se demande si cette parenté lui interdit d'aimer le berger. Elle engage le druide à sauver Céladon. Le druide va d'abord consulter les dieux. La nymphe se rend avec Adamas à Montverdun pour interroger l'oracle (II, 8, 495). Ensuite, elle conduit son oncle vers Céladon (II, 8, 498). Elle assiste en silence au long dialogue des deux hommes. Adamas revient voir Céladon et lui apporte des vivres. Léonide rend au berger les lettres d'Astrée et lui donne de l'encre et du papier (II, 8, 505). Léonide n'accompagne plus aussi souvent Paris dans les hameaux. Elle prétend préférer la chasse (II, 8, 520). Quand les bergers décident d'ériger un vain tombeau à Céladon, ils se rendent au temple de la Bonne Déesse demander des ustensiles. Ils y trouvent Léonide qui revient avec eux « pour honorer les funerailles de Celadon » (II, 8, 549). La nymphe est accompagnée de Chrisante, d'un vacie et de filles druides. Entre-temps, Doris, Palémon et Adraste ont demandé à Diane d'arbitrer leur différend. La bergère les réfère à Léonide (II, 8, 550). Après la cérémonie, Léonide, « qui estoit pleine de courtoisie » (II, 8, 553), accepte en disant : « Ce sera une bonne œuvre que celle cy et qui sera agreable aux Dieux. Et peut-estre non pas moindre que celle que nous venons de faire » (II, 8, 555). Le procès qui va suivre est-il aussi « vain » que le tombeau érigé pour Céladon ?
Avant d'écouter les plaignants, Léonide voit au loin des bergères et demande de qui il s'agit (II, 9, 558). On reconnaît Florice, Palinice et Circène parce qu'elles sont avec Hylas. Léonide les attend et les présente à Chrisante (II, 9, 559). Doris (II, 9, 562), Palémon (II, 9, 573) puis Adraste (II, 9, 586) s'adressent tour à tour à la nymphe et à Chrisante. Palémon est le plus grandiloquent. Dans son exorde, il compare Léonide aux dieux : « par vostre merite et vostre condition [vous] en representez l'image parmy nous » (II, 9, 573). Léonide arrête la discussion de Doris et d'Adraste. Elle délibère avec Chrisante, Astrée, Diane, Phillis, Madonthe et Laonice (II, 9, 593). Léonide rend sa sentence. « Dissentions η et petites querelles sont des renouvellemens d'amour » (II, 9, 596). La jalousie témoigne de l'amour, « comme la maladie est signe de vie » (II, 9, 596). Adraste ne doit rien espérer. Léonide se retire avec Astrée et toute la troupe (II, 9, 597). Hylas n'approuve pas le jugement. La nymphe et Paris, « pour passer le temps », l'encouragent à exposer son point de vue (II, 9, 598). Léonide soutient qu'elle estime les sentiments d'Adraste et qu'elle n'a pas puni ce berger. Hylas et Silvandre discutent de l'amour. Léonide, qui veut raconter à Adamas la cérémonie du vain tombeau, interrompt Hylas. L'inconstant l'accuse de montrer « l'imperfection de [sa] nature » en se conduisant en femme, et en soutenant la thèse de Silvandre (II, 9, 615). « Vous ne m'offensez point dit Leonide, en sousriant, de m'appeller femme, car veritablement je la suis et la veux estre, et ne voudrois pas avoir changé avec le plus habile homme de ceste contree » (II, 9, 615). Léonide et Chrisante se retirent ensemble (II, 9, 616). Lorsque Léonide rapporte les funérailles de Céladon, Adamas « ne pust s'empescher de rire, voyant comme chacun estoit abusé » (II, 10, 617). Le lendemain, Adamas et Léonide rendent visite au berger (II, 10, 622). La nymphe lui raconte la cérémonie puis l'emmène au vain tombeau. Le druide essaie en vain de ramener Céladon à la raison. Il lui propose de prendre le nom et la place d'Alexis, sa fille (II, 10, 623). Quatre ou cinq jours après, Adamas et Léonide donnent à Céladon un habit de Nymphe, et, le soir, l'emmènent avec eux (II, 10, 626). Léonide et Adamas cachent leur secret à Paris et gardent Alexis dans une pièce aux fenêtres fermées (II, 10, 627). Quelques jours après, quand Alexis visite les lieux, elle aperçoit « le somptueux tombeau de » Belizar, le père de Léonide (II, 10, 628). En se promenant dans les jardins, Alexis aide la nymphe à marcher. Celle-ci déclare : Alexis aurait préféré rendre ce service « à quelque autre qui peut estre ne vous en sçauroit pas tant de gré que moy » (II, 10, 628). Léonide s'étonne que le souvenir du bonheur passé rende Alexis mélancolique. Elle relève le « courage glorieux » d'Astrée qui a caché ses larmes à Céladon au moment de son départ (II, 10, 632). Pour distraire Alexis, la nymphe lui demande de raconter son voyage en Italie (II, 10, 636). Alexis rapporte l'Histoire d'Ursace et d'Olimbre. Lorsqu'il dit qu'Ursace, en le voyant, a cru à une apparition, Léonide l'interrompt pour déclarer que les chevaliers l'ont pris pour Mercure parce qu'il est « jeune et beau comme vous estes » (II, 10, 644). Léonide et Silvie échangent des compliments. Non sans ironie, le romancier note : Les nymphes s'embrassent tant
Silvie donne à Léonide des nouvelles de Marcilly. Ce qu'elle va dire peut apporter plaisir ou déplaisir à Galathée et aux nymphes (II, 10, 650). Suite de l'histoire de Lindamor Fleurial est revenu à Marcilly avec des lettres de Lindamor qu'il a remises à Galathée (II, 10, 651). Le jardinier révèle que c'est Léonide qui l'a envoyé auprès du chevalier. Galathée conclut que Lindamor a appris qu'elle aimait Céladon (II, 10, 652). Galathée lit la lettre que le chevalier a écrite à Léonide : il compte rentrer pour se venger du « meschant » « perfide » qui lui a volé le cœur de Galathée (II, 10, 653). Silvie explique que ce n'est pas du Berger qu'il s'agit mais de Polémas (II, 10, 654). La lettre que Lindamor a adressée à Galathée elle-même le confirme (II, 10, 654). Léonide interrompt la narratrice pour maudire Polémas. Elle espère que Galathée va reconnaître la vérité. Elle jure par tous les dieux qu'elle n'a pas menti. Elle souhaite retourner à la Cour pour vire « en fille de [sa] condition » (II, 10, 656).
Silvie déclare qu'elle n'a jamais douté de celle qu'elle appelle « ma sœur » : Je vous ai cru « dés la premiere fois que vous m'en parlastes, tant pour vous croire veritable, que pour ne douter point de l'esprit de Polemas, ny de sa volonté » (II, 10, 656). Elle appréhende pourtant que l'aveuglement de Galathée et le « mauvais dessein » de Polémas ne mènent au drame (II, 10, 657). Silvie reprend son récit : Galathée se réjouit que Céladon ne soit pas en danger. Silvie signale à Galathée que Léonide et Lindamor appartiennent à des maisons amies, Feurs et Lavieu, qui ne s'entendent pas avec la maison de Polémas, Surieu. L'inimitié a augmenté depuis le combat de Polémas contre un chevalier qu'il soupçonne être Lindamor (II, 10, 658). Silvie explique aussi que c'est pour favoriser Lindamor, son parent, qu'Adamas a aidé Céladon à fuir Isoure : Léonide est innocentée. Galathée propose « une contre-ruze » (II, 10, 659). Silvie s'interrompt pour demander le secret absolu avant de poursuivre. Léonide jure de ne rien répéter
(II, 10, 659). Elle est en train de le faire !
Galathée souhaite maintenant que Lindamor et Polémas se battent pour se « despescher de l'un par le moyen de l'autre » (II, 10, 659). La nymphe demande donc à Silvie de recommander à Léonide de rapporter les ruses de Polémas et de Climanthe à Lindamor (II, 10, 660). « Je demeuray estonnee », dit Silvie. Léonide doit contrecarrer les projets de Galathée (II, 10, 660).
Silvie termine son récit en répétant que Galathée voudrait que Léonide informe Lindamor des agissements de Polémas (II, 10, 661). Silvie a amené avec elle Fleurial pour qu'il dise à Léonide ce que Lindamor lui a confié (II, 10, 661). C'est grâce au jardinier, note Léonide, que Galathée a lu la lettre que Lindamor lui envoyait (II, 10, 661). Fleurial commence par jurer qu'il n'a jamais voulu trahir Lindamor. Il raconte ensuite ce qu'il a vu et entendu à Paris (II, 10, 662). Il a remis à Lindamor la lettre de Léonide. Les discours fantaisistes de Fleurial font rire les nymphes. Léonide corrige le jardinier en lui rappelant les noms des principaux intéressés (II, 10, 666). Le jardinier raconte que Lindamor délire en répétant les noms de Léonide, Galathée et Polémas (II, 10, 667). Silvie propose de prévenir Adamas de l'arrivée de Lindamor. Le druide est occupé avec sa fille, répond Léonide (II, 10, 668). Adamas n'ira pas à l'assemblée annuelle des druides. Silvie s'en réjouit, car sa présence en Forez risque d'être nécessaire (II, 10, 669). Revenue à Marcilly, Silvie s'entretient avec Galathée. Celle-ci espère des nouvelles de Céladon. Léonide, pense-t-elle, si elle a aidé le berger, ne lui a pas permis de quitter la contrée (II, 10, 669). Silvie répète à Galathée que Léonide n'a pas fait sortir le berger du palais d'Isoure. En bonne casuiste, elle ajoute : « Je respondrois en cela presque autant pour elle que pour moy » (II, 10, 669). Silvie explique que Léonide ne veut pas revenir à Marcilly tant que Galathée doute d'elle. Habilement, Silvie ajoute : « Qu'elle recognoissoit bien l'honneur que ce luy estoit de vous faire service, et plus encores d'estre prés de vostre personne, n'ignorant pas que nous sommes toutes obligées par la nature et par vos merites, à vous donner, et nostre peine, et nostre vie » (II, 10, 670). Galathée reconnaît qu'elle a eu tort de chasser Léonide. Elle engage Silvie à l'inviter à revenir (II, 10, 672). De son côté, Léonide se rend près d'Adamas. Elle répète les nouvelles rapportées par Silvie, « cachant avec finesse ce qu'elle creut qu'il pourroit trouver mauvais » (II, 10, 672). Alexis est chez Adamas depuis une quinzaine de jours, lorsqu'on annonce la visite de Lycidas et d'autres bergers (II, 11, 673). Pendant que le druide parle avec les visiteurs les plus âgés, Léonide et Alexis s'entretiennent avec les plus jeunes, et en particulier avec Lycidas. Celui-ci est frappé par la ressemblance d'Alexis et de Céladon (II, 11, 678). Léonide demande à Lycidas des nouvelles des bergères, ses « cheres amies » (II, 11, 679). Lycidas lui dit que Diane ne connaît pas l'amour. Mauvaise nouvelle pour Paris, dit la nymphe (II, 11, 680). Il lui apprend que Phocion veut marier Astrée à Calidon. Cette nouvelle serre le cœur à Alexis qui change de couleur (II, 11, 680). Léonide lui recommande de s'asseoir. Pour empêcher Lycidas de continuer à scruter Alexis, Léonide le fait parler. Il lui raconte la mort de Céladon (II, 11, 682). Il explique que Calidon a cessé d'aimer Célidée il y a une dizaine de jours (II, 11, 683). En présentant la suite de l'Histoire de Célidée, Lycidas souligne que Calidon a manqué à ses promesses en ne se conformant pas au jugement de Léonide (II, 11, 686). La nymphe juge l'acte de Célidée admirable, et se réjouit que la bergère soit sa parente (II, 11, 713). Lycidas explique qu'Astrée, pour éviter d'épouser Calidon, désire se faire druide ou vestale. Léonide demande si Chrisante acceptera la jeune fille sans le consentement de ses parents (II, 11, 713). Lycidas raconte ensuite comment il s'est réconcilié avec Phillis (II, 11, 717). La nymphe lui demande ce qu'il fait pour éviter de retomber dans la même situation, car, dit-elle, « celuy qui aime est de sa nature merveilleusement subjet au soupçon » (II, 11, 730). Hylas entretient Alexis (II, 11, 682), et en tombe amoureux. Prévenue par Léonide et Paris, Alexis connaît la réputation de ce berger (II, 11, 731). Avec toute la troupe, Léonide écoute Adamas présenter l'Histoire de Placidie (II, 11, 737). Comme Silvandre a dit qu'il avait rencontré Ursace, Alexis demande à Léonide de rappeler au berger de raconter l'histoire du chevalier. La nymphe, « qui desiroit de complaire à Alexis, en tout ce qui luy estoit possible », obéit (II, 11, 763). Silvandre s'adresse à Léonide et Adamas quand il commence son récit (II, 12, 765), et à Léonide seule quand il le termine (II, 12, 884). |
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Leonide | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : III, 1, 2 recto. Caractéristiques : Léonide « sembloit estre destinee à n'avoir jamais ce qu'elle desiroit, mais à contribuer seulement toute sa peine, et toute son industrie au contentement d'autruy », écrit d'Urfé (III, 1, 2 recto). Léonide « avoit l'esprit fort bon » (III, 11, 480 verso), dit aussi le romancier. « Trop ou trop peu η » (III, 9, 378 verso), déclare Hylas pour définir la nymphe. Auditrice : Histoire de Cryseide et d'Hylas racontée par Hylas et Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Florice. Léonide s'occupe du bien-être d'Alexis (III, 1, 2 recto), l'abandonne rarement (III, 1, 11 verso), et ne peut cesser de la regarder (III, 1, 14 recto). Adamas qui sait que la nymphe pourrait rendre Céladon infidèle évite de laisser sa nièce seule avec lui (III, 1, 13 verso). Quand les bergères se rendent chez Adamas pour saluer le retour de sa fille, Diane, qui prétend avoir attendu Léonide, s'engage à donner le jugement de la gageure devant la nymphe et Alexis (III, 1, 5 verso). Parce que les bergères vont arriver, Léonide s'habille avec élégance pour surpasser Astrée ; elle « n'y avoit pas espargné l'artifice ny tous les avantages qu'elle se pouvoit donner » (III, 1, 13 verso). Peine perdue. Le groupe de marcheurs rencontre un berger qui délire : le désespoir d'Adraste est dû au jugement rendu par Léonide (III, 1, 19 verso). Le berger se plaint de la nymphe et lui souhaite « toutes sortes de mauvaises fortunes » (III, 1, 24 verso). Silvandre explique que le cerveau trop faible d'Adraste n'a pas supporté le coup donné par Léonide (III, 1, 26 recto). Léonide et Alexis se mettent à la fenêtre pour voir de loin les bergères (III, 2, 42 recto). La nymphe tente d'encourager la feinte druide en lui recommandant de se montrer fils d'Alcippe. Léonide rappelle qu'elle obéit à Adamas en appelant Paris son frère et Alexis sa sœur (III, 2, 43 recto). Léonide fait fermer les volets pour cacher le trouble de sa compagne ; c'est à l'entrée de la salle qu'elles reçoivent d'abord Hylas. La nymphe feint de se montrer envieuse des égards qu'il a pour Alexis. Astrée salue Léonide avant de voir Alexis (III, 2, 46 recto). Ensuite, la nymphe ne quitte pas les côtés d'Alexis (III, 2, 47 recto). Léonide favorise Paris en le plaçant près de Diane (III, 2, 50 recto). La nymphe, Paris et Alexis doivent s'occuper des invités pendant qu'Adamas se retire avec Daphnide et Alcidon (III, 2, 57 recto). Tous les hôtes du druide se retrouvent pour une collation (III, 5, 171 recto). Ils vont passer la nuit chez Adamas. À l'heure du coucher, Léonide et Paris mènent les bergers dans les chambres. À minuit, Léonide engage Alexis à quitter la chambre des bergères (III, 5, 183 recto). Pour faire plaisir à Astrée, Phillis et Diane vont demander au druide d'amener Alexis et Léonide dans les hameaux. Elles prennent pour prétexte la cérémonie d'action de grâce pour le gui qui a poussé dans le temple d'Astrée (III, 5, 184 recto). Adamas annonce qu'Alexis va l'accompagner dans les hameaux. Céladon résiste. Léonide lui conseille de se remettre entre les mains du druide (III, 5, 186 verso). Léonide se promène seule avec Paris (III, 5, 189 recto). Lorsque les bergères retrouvent Léonide, la nymphe les conduit auprès d'Alexis qui est encore au lit, tout en leur suggérant de demander au druide d'emmener sa fille dans les hameaux. Elle demande à Astrée pourquoi est-ce qu'elle a tant d'affection pour la feinte druide (III, 5, 191 recto). Elle ajoute qu'Alexis lui a parlé d'Astrée en termes très élogieux. Quand les jeunes filles retrouvent Alexis, la nymphe répète qu'Astrée a pensé à la feinte druide toute la nuit. Léonide ensuite s'éloigne avec Diane et Phillis pour laisser Astrée assise sur le lit d'Alexis. Alexis demande si ce que lui a appris Léonide est vrai : Phocion veut-il marier sa nièce malgré elle ? (III, 5, 192 verso). Astrée suit le conseil de Léonide et invite Adamas avec sa fille et sa nièce (III, 5, 208 recto). Pendant que toute la compagnie visite les jardins, Léonide et Paris discutent dans une chambre (III, 5, 213 verso). À Montverdun, Galathée apprend que les bergères sont allées voir Alexis et que Céladon n'est pas revenu dans les hameaux. Elle se dit qu'elle a eu tort d'accuser Léonide. Elle décide de la rappeler (III, 6, 230 recto). Adamas et sa famille vont loger chez Phocion (III, 7, 265 verso). Quand la troupe parvient près du temple d'Astrée, Chrisante et ses jeunes druides viennent saluer le druide et Léonide (III, 9, 368 verso). Lérindas prononce un éloge si chaleureux de la supériorité des bergères sur les nymphes que Léonide fait semblant de se fâcher (III, 9, 370 recto). En lisant les poèmes qui décorent le temple d'Astrée, les bergères ne s'interrogent pas sur la présence d'un sonnet intitulé « Que nul ne se peut empescher d'aymer Celadon » ; il a été composé par Léonide (III, 9, 375 recto). Hylas, encouragé par Silvandre, se lance dans une énumération des défauts des femmes présentes. Que pense-t-il de Léonide ? « Trop ou trop peu » (III, 9, 378 verso). Hylas n'a pas tort, la nymphe ignore la modération η.
Sa curiosité est « outre-mesure » (II, 7, 438). Astrée répète ce qu'a dit Diane et prétend que le jugement de la gageure à été retardé parce que les intéressés voulaient que Léonide soit présente (III, 9, 387 verso). Comme Léonide s'entretient avec Paris, Silvandre s'approche de Diane (III, 9, 388 recto). Lorsque commence le jugement de la gageure de Silvandre et de Phillis, Léonide se voit obligée d'expliquer les débuts de cette compétition (III, 9, 390 verso). Silvandre reconnaît que Léonide a bien rapporté les faits (III, 10, 412 verso). La nymphe demande que la couronne de fleurs de Diane soit donnée à Paris (III, 10, 420 recto) pour que celui-ci ne soit pas laissé pour compte. Paris discute avec la nymphe de ses projets matrimoniaux (III, 10, 420 recto). Léonide conduit Alcidon vers la place où les bergers dansent (III, 10, 425 recto). Chez Phocion, la répartition des chambres est délicate. Alexis dormira avec la nymphe dans la chambre que leur cède Astrée (III, 10, 426 verso). Mécontent, le druide craint que la feinte druide ne redevienne berger : Léonide, qui ne hait pas Céladon, peut faire « tant de caresses » à Alexis que la feinte druide joue « le personnage du berger » (III, 10, 427 recto). Il propose donc qu'Alexis, de nuit, vienne en secret dans sa chambre. Léonide, qui « y avoi[t] desja bien pensé » (III, 10, 427 recto), propose plutôt qu'Astrée rejoigne les jeunes filles. Et si Astrée préfère coucher dans le lit d'Alexis que dans celui de Léonide, demande Adamas ? « Nous luy laisserons faire », prétend la nymphe, mais nous soulignerons que les filles druides couchent toujours seules. Adamas suit de point en point les suggestions de Léonide. Dans cette chambre qui renferme deux lit, Alexis est seule dans l'un, Léonide, Astrée et Diane sont dans l'autre (III, 10, 427 verso). Léonide engage Silvandre à s'en aller pour les laisser dormir, et à emmener Phillis - qui sera comme sa prisonnière (III, 10, 428 verso). Grâce à l'obligeance de Léonide, Alexis regarde les jeunes filles ôter leurs vêtements (III, 10, 429 verso). Dans une phrase ambigüe, le romancier décrit l'effet de ces jeux érotiques avec une Astrée dénudée sur un personnage féminin - le pronom (que je souligne) renvoie-t-il à la nymphe ou à la feinte druide ?
Le lendemain, réveillée la première, Alexis contemple Astrée appuyée sur Léonide (III, 10, 431 verso). Quand les jeunes filles remarquent qu'Alexis a quitté la chambre, elles s'inquiètent de la réaction d'Adamas. Léonide craint que la mélancolie de Céladon n'influence Alexis. Elles suivent le parcours de la feinte druide et la trouvent étendue sur l'herbe, silencieuse. Léonide s'éloigne avec Paris qui l'appelle (III, 10, 436 verso) Léonide s'entretient avec Paris, qu'elle « aymoit comme elle devoit » (III, 10, 444 recto). Léonide se voyant seule avec le jeune homme dans le bois de coudriers lui dit ce qu'elle pense de son amour pour Diane. Le jeune homme doit d'abord s'assurer qu'Adamas autorisera le mariage (III, 10, 444 verso). Il doit ensuite s'assurer qu'il veut bien perdre sa liberté. Dans le vibrant éloge du mariage qui suit, Léonide rappelle que la beauté ne suffit pas, et demande si Paris désire vraiment s'allier avec une bergère. C'est tout à la fin de sa harangue que Léonide recommande à Paris de s'assurer de l'amour de Diane (III, 10, 446 recto). Paris apprécie les conseils de Léonide, mais voudrait seulement que sa cousine lui explique les réticences de Diane. Celle-ci lui a clairement déclaré qu'elle le voulait pour frère non pour mari. Léonide comprend fort bien que Diane n'aime pas Paris. Malgré tout, elle conseille au jeune homme de demander à la bergère la permission de s'adresser à ses parents. À cause des avantages qu'il apporte, affirme Léonide, les parents le soutiendront. La jeune fille, parce qu'elle est sage, leur obéira (III, 10, 447 recto). Étrange position de la nymphe !
Relire ce qu'elle disait quelques jours plus tôt à Céladon (II, 7, 463) et à Lycidas (II, 11, 726). Non sans habileté, Léonide recommande à Paris de ne parler mariage avec Diane que le dernier jour de la visite dans les hameaux. Ainsi, Diane ne pourra pas changer d'avis, même si elle le désire. En 1619,
« Leonide jura ne l'avoir jamais veuë si belle ».
Dans les éditions suivantes, elle ne sait que dire (III, 11, 465 verso). « Vous estes plus belle en bergere qu'en Druyde », déclare la nymphe (III, 11, 456 recto). Si Alexis et Astrée échangent de robes, Léonide est prête à parier que nul ne reconnaîtra le déguisement et qu'Adamas en rira. Astrée sort du lit en chemise parce qu'elle ne craint pas de choquer Léonide. Les relations sociales se modifient dans la troisième partie. Une seule fois, Léonide est appelée
« grande nymphe » (III, 11, 484 verso).
Diane lui demande alors une faveur. Alexis et Astrée s'embrassent. La bergère rend les baisers au
« portrait vivant de Celadon » (III, 11, 468 recto). Léonide, jalouse, reproche à Alexis d'empêcher Astrée de s'habiller. La feinte druide réplique que Léonide est envieuse. La nymphe se met à embrasser Diane pour qu'elle ne remarque pas les actions d'Alexis. L'arrivée de Phillis interrompt ces débordements. Astrée se jette dans le lit, se cachant sous Léonide. Alexis, suggère la nymphe, sera dite malade (III, 11, 469 recto). Lorsqu'Hylas demande à la nymphe où se trouve la bergère étrangère, elle se moque de lui si vite amoureux (III, 11, 483 recto). Astrée prie Léonide d'intercéder pour elle auprès d'Adamas : elle est décidée à suivre
« la belle Alexis » chez les Carnutes. La nymphe lui conseille de demander plutôt au druide de laisser Alexis dans les hameaux. Adamas, explique-t-elle, ne veut pas que sa fille soit tentée de quitter le couvent pour vivre à la Cour (III, 11, 485 recto). Adamas s'entretient avec Amasis et Galathée. Quand il propose de berner le complice de Polémas, Galathée déclare qu'elle a besoin de Léonide pour le faire (III, 12, 550 recto). Le druide promet que Léonide le rejoindra à Marcilly le lendemain. Adamas écrit à Léonide qu'Alexis doit rester dans les hameaux deux ou trois jours encore. Léonide à son tour s'en va abandonnant la feinte druide près d'Astrée après lui avoir recommandé « de ne point perdre les occasions inutilement » (III, 12, 552 recto). Léonide compose des vers
(III, 9, 375 recto). |
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Leonide | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 1, 1. Caractéristique : Elle aime Céladon. « Encore qu'elle sçeust l'amour qu'il avoit pour Astree, si ne pouvoit elle se desgager de son affection », explique Honoré d'Urfé (IV, 5, 917). Léonide est le premier personnage nommé. Le romancier, dès la première phrase, rappelle la fin de la troisième partie : la nymphe « print congé de ces belles bergeres » (III, 12, 552 recto).
Elle est partie si tôt qu'elle vient de quitter le hameau lorsque Céladon se réveille (IV, 1, 1). En parlant avec Alexis, Astrée rappelle qu'elle a demandé le soutien de Léonide pour suivre la feinte druide aux Carnutes (IV, 1, 15). La scène a eu lieu dans la troisième partie (III, 11, 484 recto).
Astrée ajoute que Léonide ne lui a pas dit comment faire pour plaire à Alexis et aux Vestales (IV, 1, 17). Elle lui a simplement promis de lui donner un bon moyen. Alexis explique qu'il suffit de l'aimer, et qu'elle n'est pas d'accord avec Léonide (IV, 1, 18). Phillis et Diane se demandent pourquoi Léonide et Adamas ont laissé Alexis dans les hameaux (IV, 3, 541). À Marcilly, Galathée a désiré le retour de Léonide (IV, 5, 916) et Silvie a soutenu la cause de sa compagne. Léonide passe la nuit avec Galathée et lui rappelle les manigances de Polémas et de Climanthe (IV, 5, 918 à IV, 5, 921). Une conversation similaire a eu lieu plus haut
(I, 10, 317 verso). Galathée se dit convaincue de l'innocence de Léonide (IV, 5, 922). La Princesse a longtemps refusé de croire Léonide (II, 7, 432).
La nymphe répète qu'elle n'a pas aidé Céladon à s'enfuir (IV, 5, 923) Léonide se réjouit d'apprendre que Climanthe est revenu : on pourra ainsi le châtier (IV, 5, 927). Les dieux, pense-t-elle, leur donneront assez de force pour résister. Galathée décide que Léonide se rendra auprès de l'imposteur pour l'amener à Marcilly (IV, 5, 935). Le lendemain, Léonide rapporte à Adamas les décisions de Galathée puis se rend auprès du faux druide avec Silvie (IV, 5, 936). Climanthe leur demande de revenir trois jours après (IV, 5, 939). |
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Leontidas | Présent dans : II, III
Première mention : II, 6, 329. Caractéristiques : « Homme tres-avisé » (II, 6, 331), mais aussi, « encor que grand et sage Capitaine, [il] ne laissoit toutefois de se laisser posseder à l'amour de quelques femmes, qui feignant de l'aymer, tiroient de son bien tout ce qu'elles pouvoient, et en cachette en favorisoient d'autres » (II, 6, 341), dit Madonthe. Nommé dans : Histoire de Damon et de Madonthe, racontée par Madonthe à Diane, Astrée, Phillis et Laonice. Chevalier d'Aquitaine. Tuteur de Madonthe. Histoire de Damon et de Madonthe Orpheline de père, Madonthe est confiée à Léontidas, chevalier qui a hérité des charges du père de la jeune fille auprès du roi Torrismond (II, 6, 329). L'épouse de Léontidas traite cruellement la jeune fille. Madonthe, une riche héritière, devrait épouser le neveu de Léontidas, mais les jeunes gens ne s'entendent pas. Damon d'Aquitaine, parent aussi de Léontidas, courtise Madonthe (II, 6, 331). Comme Léontidas s'oppose à cette recherche, Madonthe s'attache davantage à Damon. Le chevalier compose un sonnet pour se moquer de Léontidas, « fascheux Argus », incapable de surveiller « la beauté qu'il paye pour un autre » (II, 6, 341). Léontidas, conseillé par sa femme, donne à Madonthe une dame de compagnie, Lériane (II, 6, 343). Damon comprend que cette femme doit les épier pour rapporter leurs faits et gestes à Léontidas. Il obéit pourtant à Madonthe en se montrant aimable avec Lériane. Lorsque Lériane tombe amoureuse de lui au point de lui envoyer des lettres passionnées, il la repousse. Lériane maintenant hait Damon et cherche l'occasion de dire du mal de lui à Léontidas (II, 6, 346). Même si le chevalier montrait ces lettres, Léontidas et sa femme ne douteraient pas de Lériane (II, 6, 347). Madonthe, suivant les conseils de Lériane, fait semblant d'aimer Tersandre, et s'éloigne de Damon. Celui-ci, pour lui parler, doit le faire dans la chambre même de Léontidas (II, 6, 365), puis à haute voix, dans le temple où se trouvent la Reine et la femme de Léontidas (II, 6, 373). Damon et Tersandre se battent en duel. Damon passe pour mort. Madonthe est convaincue que Lériane a tout révélé à Léontidas (II, 6, 384). Tersandre lui apprend que Lériane les a effectivement trahis : Léontidas est en colère (II, 6, 386). Madonthe est prisonnière dans sa chambre. Ses amies même n'osent pas déplaire à Léontidas en lui rendant visite (II, 6, 388) Lériane voudrait faire mourir Madonthe pour s'assurer que Léontidas et sa femme n'apprennent jamais ses agissements (II, 6, 389). Quand la nièce de Lériane, Ormanthe, donne le jour à l'enfant qu'elle a eu de Damon, Lériane ourdit un complot pour perdre Madonthe. Elle dit à Léontidas et à sa femme que Madonthe a eu un enfant de Tersandre (II, 6, 392). Elle leur rappelle qu'ils pourront hériter des biens de leur pupille si elle est condamnée au bûcher (II, 6, 392). Léontidas accepte toutes les propositions de Lériane. Il voit l'enfant qui vient de naître (II, 6, 394). Il voudrait se battre contre Tersandre, mais sa femme et Lériane l'en empêchent (II, 6, 399). Avec l'approbation de Léontidas, devant le roi et la reine, deux cousins de Lériane doivent se battre contre quiconque soutiendrait la cause de Madonthe (II, 6, 400). Parce que la position prise par Léontidas est connue (II, 6, 405), personne ne se présente pour défendre Madonthe. Un chevalier inconnu survient et tue les cousins de Lériane. Ormanthe, saisie de remords, se confesse. Lériane se tue. Le roi et la reine ordonnent que Madonthe soit mise en liberté et qu'elle s'éloigne de Léontidas et de sa femme (II, 6, 412). |
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Leontidas | Présent dans : II, III
Première mention : III, 6, 234 recto. Nommé par Galathée. La nymphe dit à Damon que Léontidas voulait que Madonthe épouse son neveu (III, 6, 234 recto). |
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Leontidas (2) | Présent dans : IV
Première mention : IV, 3, 487. Fils de Clindor. « Leontidas, luy dit-il (car tel estoit son nom) », précise le romancier
qui a oublié que ce nom appartient à un autre personnage. Rien ne rapproche les deux Leontidas. Léontidas est chargé par son père d'inviter les étrangers qui arrivent à Marcilly (IV, 3, 487). Il revient avec Dorinde et Hylas. Pour entrer dans la ville, Léontidas dit aux gardes que les étrangers vont loger chez son père. Avec Clindor, après le repas, Léontidas escorte les invités dans leurs chambre (IV, 4, 633). Il doit les accompagner le lendemain au château. |
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Leontius | Présent dans : II
Première mention : II, 12, 774. Écrit aussi Leontin. Personnage historique : Il s'agit de « Leonce Philosophe Athénien » (Calmet, VI, p. 112) Nommé dans : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers Athénien. Père d'Eudoxe. Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace. Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace Théodose II épouse Eudoxe, la fille de Léontius, un philosophe athénien (II, 12, 774). La beauté et la vertu de la jeune fille rendent cette alliance possible. La fille de cette Eudoxe, une deuxième Eudoxe, déclare à Ursace que si elle était, comme sa mère, la fille d'un Léontius Athénien, elle lui aurait accordé sa main (II, 12, 796). |
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Leotaris | Présent dans : II, III
Première mention : II, 6, 399. Écrit aussi Laotaris. Caractéristique : Les « deux freres avoient du courage, et estoient personnes d'honneur » (II, 6, 405), dit Madonthe. Nommé dans : Histoire de Damon et de Madonthe, racontée par Madonthe à Diane, Astrée, Phillis et Laonice. Chevalier d'Aquitaine. Cousin germain de Lériane. Histoire de Damon et de Madonthe Lériane a deux cousins germains (II, 6, 398) qui espèrent hériter d'elle un jour. Elle déclare que ses cousins, Léotaris et son frère, vont se battre pour soutenir l'accusation qu'elle porte contre Madonthe (II, 6, 399). Par écrit, Lériane leur a promis tout son bien (II, 6, 400). Tersandre propose de se battre contre les deux hommes à tour de rôle (II, 6, 404). Lériane oblige ses cousins à l'attaquer ensemble (II, 6, 405). Tersandre tombe, mais pousse son cheval à se battre contre les chevaux de ses adversaires. Les chevaliers de Lériane abandonnent leurs montures et s'acharnent sur Tersandre. Un chevalier inconnu survient (II, 6, 407). Il autorise Léotaris et son frère à remonter à cheval. Il réussit ensuite à décapiter le frère de Léotaris (II, 6, 408). Léotaris, blessé, tombe et se tord le cou (II, 6, 409). |
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Leotaris | Présent dans : II, III
Première mention : III, 6, 251 verso. Caractéristique : Son frère et lui sont « les plus rudes Chevaliers d'Aquitaine » (III, 6, 252 verso). Nommé dans : Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe racontée par Damon d'Aquitaine. Damon, dans la plaine de Montverdun, raconte son histoire à Galathée et à ses nymphes (III, 6, 233 recto). Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe Damon entend parler du scandale de la Dame célibataire qui a eu un enfant, il pressent qu'il s'agit de Madonthe et de Tersandre. Halladin, son écuyer, confirme la chose : Lériane est l'accusatrice ; Léotaris et son frère la soutiennent (III, 6, 251 verso). Bien qu'il pense Madonthe coupable, Damon l'aime trop pour ne pas soutenir sa cause. Il se couvre d'armes noires et prend le nom de Chevalier du Tigre (III, 6, 253 verso). Damon arrive à point nommé dans la ville des Tectosages. Tersandre, qui se battait contre Léotaris et son frère, est grièvement blessé. Damon vainc « ces deux vaillants frères » (III, 6, 254 recto). |
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Leriane | Présente dans : II, III
Première mention : II, 6, 342. Écrit aussi Seriane et Lerriane. Caractéristique : « La plus fine et rusee qui fut jamais », (II, 6, 342), dit Madonthe, une de ses victimes. Nommée dans : Histoire de Damon et de Madonthe, racontée par Madonthe, à Diane, Astrée, Phillis et Laonice. En Aquitaine, dame de compagnie de Madonthe. Histoire de Damon et de Madonthe Orpheline de père, Madonthe est confiée à Léontidas, chevalier qui a hérité des charges du père de Madonthe auprès du roi Torrismond (II, 6, 329). Léontidas doit s'assurer que la jeune fille ne va pas se mésallier. Il la traite bien, mais son épouse est si cruelle que Madonthe la hait. Il compte marier la jeune fille à l'un de ses neveux. On donne à Madonthe une dame de compagnie d'un certain âge nommée Lériane. Bien que cette femme se montre complaisante, Damon s'en méfie (II, 6, 343). Pour la gagner à leur cause, les jeunes gens sont particulièrement aimables avec elle. Lériane croit que Damon l'aime (II, 6, 343). Le chevalier voudrait que Madonthe aussi se méfie de Lériane. « La femme de Leontidas ne vous l'a donnee que pour vous espier », lui explique-t-il (II, 6, 344). Non seulement la jeune fille reste persuadée de l'innocence de cette femme, mais encore elle reproche à Damon sa froideur. Lériane envoie une lettre passionnée à Damon. Comme il la repousse sans ménagements (II, 6, 346), l'amour se tourne en haine. Lériane cache ses sentiments parce qu'elle craint que le chevalier ne montre les lettres qu'elle lui a envoyées, et parce qu'elle n'a pas de preuves de l'affection des jeunes gens. Madonthe regrette que Damon ne lui ait pas présenté ces missives pour la convaincre de se méfier (II, 6, 347). Lériane suit Madonthe comme une ombre. Elle remarque que Tersandre aime Madonthe. La jeune fille le traite comme un « domestique » (II, 6, 348). Lériane offre ses services à Tersandre. Elle lui donne des occasions de voir Madonthe. Elle prétend que la jeune fille s'étonne que Tersandre n'ait pas de maîtresse. Tersandre - qui appelle Lériane « ma fille » - avoue en soupirant sa « folie » (II, 6, 349). Pour l'encourager à s'enhardir, Lériane le persuade que Madonthe l'aime, qu'il lui est égal en mérite, et que la jeune fille est importunée par Damon. La narratrice note : « Elle ne mentoit pas encore qu'elle creut de mentir ; car il estoit vray que je l'aimois autant que j'estois importunee de Damon » (II, 6, 350). Le jour de l'an, Lériane dit à Tersandre d'offrir des gants à Madonthe. Elle découd un doigt pour y dissimuler une lettre du jeune homme (II, 6, 352). Damon remarque cette lettre. Madonthe se retire et la lit (II, 6, 353). Offensée, elle la jette au feu (II, 6, 354). Parce qu'elle ne veut pas faire de reproches à Lériane, elle ne lui parle pas de cette lettre qu'elle prétend n'avoir pas vue (II, 6, 354). Quelques jours après, Lériane dit à Madonthe - elle l'appelle « ma Maistresse » - qu'elle venait d'apprendre que les gants étaient une ruse, sans donner plus d'explications (II, 6, 355). Lériane décide de rendre Madonthe jalouse pour la séparer de Damon. Elle ordonne à sa nièce, Ormanthe, « jeune d'âge et d'esprit », de se montrer particulièrement aimable avec Damon (II, 6, 356). Elle lui fait croire que le chevalier a l'intention de l'épouser. Elle menace Ormanthe de la renvoyer chez sa mère si elle ne séduit pas Damon. La conduite d'Ormanthe étonne tout le monde. Madonthe l'apprend parce que Tersandre répand l'information (II, 6, 358). Grâce à Tersandre, une vieille tante de Lériane, choquée par les actions d'Ormanthe, blâme la jeune fille devant Madonthe (II, 6, 359). Madonthe éclate en sanglots quand elle se retrouve seule avec Lériane (II, 6, 360). Elle lui avoue son amour pour Damon et les promesses que le chevalier lui a faites. Lériane la console en parlant d'« une humeur de jeunesse » qui aurait distrait Damon (II, 6, 361). Elle conseille à Madonthe de faire semblant de s'éloigner du chevalier : « Il faut user en ce mal (comme en tout autre) de son contraire » (II, 6, 361). Elle suggère que Madonthe fasse semblant d'aimer Tersandre ; il est de trop basse extraction pour nuire à la réputation de Madonthe (II, 6, 363). Damon remarque et comprend le changement de Madonthe ; il fuit Ormanthe (II, 6, 362). Damon reproche à Madonthe sa conduite quand il la voit loin de Lériane. Il ne tue pas Tersandre pour ne pas faire de tort à la jeune fille (II, 6, 366). Ormanthe un jour lui saute au cou. Elle explique au jeune homme scandalisé qu'elle se conforme aux instructions de Lériane (II, 6, 366). Damon prévient Madonthe des manœuvres de cette femme (II, 6, 370). Il la blâme d'aimer Tersandre, un homme indigne d'elle. Madonthe n'a pas le temps de s'expliquer. Il lui remet les lettres de Lériane. Madonthe lit la fin de l'une d'entre elles : « Recevez, ô beau et trop aymable Damon, les prieres de celle qui se donne à vous sans autre condition que d'estre vostre : Que si ce n'est par Amour, ce soit au moins par pitié » (II, 6, 371). Lériane fait copier une bague de Madonthe pour la donner à Tersandre - qu'elle appelle « mon frere » - en prétendant agir au nom de la jeune fille. Elle s'assure que Damon assiste à la scène. « O Dieux ! quelle trahison : Est-il possible qu'un esprit humain en ait esté l'inventeur », s'écrie la narratrice (II, 6, 372). Madonthe se rend au temple avec la Reine. Au milieu du sacrifice, Damon se met debout et demande à Dieu en criant de punir « l'ame la plus perfide et la plus cruelle de toutes celles qui sont au monde » (II, 6, 374). Madonthe est contente d'avoir le visage voilé : personne ne l'a vue rougir. Elle désire rompre « toute sorte d'amitié » avec Lériane, « et toute familiarité » avec Tersandre (II, 6, 374). Damon envoie un défi à Tersandre, le laisse grièvement blessé, prend la bague, puis quitte la ville avec son écuyer, Halladin (II, 6, 377). Le soir même, Halladin revient raconter à Madonthe et Lériane ce qui s'est passé. Damon, avant de se jeter dans le fleuve, a chargé son écuyer de remettre la bague et une lettre à Madonthe. Il envoie un mouchoir plein de son sang à Lériane : « Puisqu'elle n'a peu se saouler de me faire mal tant que j'ay vescu, je luy envoye ce sang, afin qu'elle en passe son envie » (II, 6, 379). Madonthe tombe malade et chasse Lériane, « peste des humains » (II, 6, 384). Tersandre guérit. Il rapporte à Madonthe les agissements de Lériane. À cause d'elle, Léontidas et son épouse croient maintenant que Madonthe aime plusieurs hommes (II, 6, 386), dont Tersandre et Damon (II, 6, 386). Conseillée par sa nourrice, Madonthe pardonne à Tersandre (II, 6, 387). Ormanthe est alors enceinte des œuvres de Damon (II, 6, 387). Le dessein de Lériane est de faire croire que l'enfant qui va naître est le fruit de l'union de Madonthe et de Tersandre. Lériane ordonne à Ormanthe de cacher sa grossesse et de n'en parler à personne (II, 6, 387). La jeune femme révèle à sa tante que Madonthe passe des heures seule dans un cabinet, et qu'elle a commandé à ses suivantes de la remplacer dans le lit d'apparat que voient les visiteurs. La nourrice de Madonthe reste dans cette pièce (II, 6, 388). Lériane dit à la femme de Léontidas qu'elle pourra obtenir du Roi les biens de Madonthe si Léontidas pardonne à Lériane ce qu'elle va dire (II, 6, 390). Lériane déclare ensuite que Madonthe est enceinte de Tersandre (II, 6, 392). Elle répète ces informations à Léontidas, et lui demande de désigner une sage-femme que Madonthe ne connaisse pas (II, 6, 393). Ormanthe est dans le lit de Madonthe quand elle accouche en déguisant sa voix pour tromper la sage-femme (II, 6, 393). Lériane a éloigné la nourrice de Madonthe. Madonthe elle-même, toujours dans son cabinet, entend seulement un cri d'enfant (II, 6, 394). Un peu plus tard, la nourrice revient. Elle s'étonne de ne pas retrouver Ormanthe dans le lit (II, 6, 397). Lériane, accompagnée de la sage-femme, prend l'enfant à Léontidas et à sa femme (II, 6, 395). Elle leur demande de permettre à Madonthe de s'enfermer avec les druides ou les vestales après leur avoir fait don de tous ses biens. Son dessein est de laisser passer quelques jours avant la confrontation de l'accusée (II, 6, 396). L'enfant d'Ormanthe est mis en nourrice. Une vieille demoiselle et un vieux chevalier doivent examiner Madonthe. Lériane a pris soin d'éloigner la nourrice de la jeune fille. Elle leur montre un lit qui porte les marques d'un accouchement. Ils regardent par le trou de la serrure Madonthe étendue dans son cabinet (II, 6, 396). Six semaines après, Ormanthe, qui a prétendu être rentrée chez elle, reparaît. Elle explique à Madonthe qu'elle n'a pas voulu la déranger en lui demandant la permission de partir (II, 6, 397). Lériane, « ne craignant plus qu'on la peust convaincre de mensonge », prétend que Madonthe ne veut plus se retirer dans un couvent et renoncer à ses biens. Elle dit à Léontidas et à sa femme que ses cousins, Léotaris et son frère, vont maintenir par les armes que Madonthe et Tersandre sont coupables (II, 6, 399). Lériane a promis aux deux hommes son héritage. Elle réunit des témoins qui accablent Madonthe devant les juges (II, 6, 402). La jeune fille risque le bûcher. Léontidas voudrait se battre contre Tersandre, mais sa femme et Lériane l'en empêchent (II, 6, 399). Devant le Roi et la Reine, les deux cousins de Lériane s'engagent à attaquer quiconque soutiendrait la cause de Madonthe (II, 6, 400). Madonthe est arrêtée et conduite devant le Roi et la Reine (II, 6, 401). Quand elle entend l'accusation portée par Lériane, elle se jette aux pieds de la Reine. Le Roi, plus sensible à la pitié, menace Lériane. Celle-ci va prouver ce qu'elle avance par des témoins et par des armes. La sage-femme et la nourrice de l'enfant d'Ormanthe témoignent, puis la vieille demoiselle et le vieux chevalier. Madonthe s'empare d'un charbon ardent pour prouver son innocence (II, 6, 402). Les juges sont impressionnés, mais Lériane les convainc qu'il s'agit d'un artifice (II, 6, 403). La mère de Madonthe, apprenant la faute commise par sa fille, meurt de chagrin. Quinze jours après, la preuve de la culpabilité de Madonthe doit se faire par les armes. Parce que la position prise par Léontidas est connue (II, 6, 404), personne ne se présente pour défendre Madonthe. Les chevaliers de la Cour considèrent d'ailleurs que la jeune fille leur a préféré Tersandre (II, 6, 405). Tersandre lui-même ne peut se battre que pour sa propre cause (II, 6, 405). Il veut affronter les cousins à tour de rôle. Lériane refuse (II, 6, 405). Tersandre est blessé et sans force, lorsqu'un chevalier inconnu survient (II, 6, 407). Lériane juge que c'est un démon. Il tue les cousins de Lériane (II, 6, 408). Entre-temps, la nourrice de Madonthe pleure dans la chambre. Ormanthe, pour la consoler, lui dit que Lériane lui a assuré que Madonthe ne mourrait pas (II, 6, 410). Quand la nourrice explique que Madonthe sera brûlée, Ormanthe confesse que c'est elle qui a eu un enfant. Elle se rend devant les juges avec la nourrice (II, 6, 410). Madonthe est innocentée. Le Roi condamne Lériane au bûcher. Elle commence par récuser le témoignage d'Ormanthe. La sage-femme avoue n'avoir jamais vu le visage de l'accouchée, Lériane est perdue. Le peuple applaudit et lapide la criminelle. Lériane avoue ses fautes, demande pardon et se jette « dans le feu, où elle finit sa vie au contentement de tous ceux qui avoient ouy ses malices » (II, 6, 411). Ormanthe est enfermée dans un couvent. Le Roi et la Reine ordonnent que Madonthe soit mise en liberté et qu'elle s'éloigne de Léontidas et de sa femme (II, 6, 412). |
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Leriane | Présente dans : II, III
Première mention : III, 1, 17 verso. Caractéristiques : « Meschante » (III, 1, 17 verso), « cauteleuse et malicieuse » (III, 6, 234 verso), « perfide » (III, 12, 497 verso), « malicieuse » (III, 12, 503 recto). Nommée dans : Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe racontée par Damon d'Aquitaine. Nommée par Madonthe, Halladin et Galathée. Damon d'Aquitaine et son écuyer, Halladin, parlent de Madonthe. L'écuyer explique que Lériane est restée immobile lorsqu'il lui a remis le mouchoir plein de sang du chevalier (III, 1, 17 verso). Il recommande à son maître de vivre au moins pour se venger de Tersandre (III, 1, 19 recto). Damon, dans la plaine de Montverdun, raconte son histoire à Galathée et à ses nymphes (III, 6, 233 recto). Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe Damon se nomme et nomme Madonthe. Galathée l'interrompt. Elle résume l'Histoire de Damon et de Madonthe. Elle rappelle le mouchoir ensanglanté remis à Lériane et le châtiment exemplaire (III, 6, 234 verso).
La nymphe été informée par les messages de Torrismond à Amasis (III, 6, 257 verso). Damon rappelle qu'après son duel avec Tersandre il a envoyé à Lériane un mouchoir plein de son sang pour « saouler sa cruauté » (III, 6, 235 recto). Halladin rapporte à Damon la visite qu'il a rendue à Madonthe et Lériane pour leur annoncer la mort du chevalier (III, 6, 242 recto). Il voudrait que son maître se venge de la Dame, de Lériane, et de Tersandre (III, 6, 242 verso). En fait, elle s'est précipitée dans le bûcher (II, 6, 411).
Damon ne se nomme pas parce qu'il attend de savoir si Madonthe a aimé Tersandre ou si tout ce qu'il a vu était un artifice de Lériane (III, 6, 254 verso). Lorsqu'il envoie demander des nouvelles, il apprend que Madonthe a quitté la Cour et puis sa maison avec sa nourrice et Tersandre (III, 6, 256 recto). Madonthe retrouve Damon blessé sur la plaine de Montverdun, elle remercie ce chevalier qui l'a sortie des « mains de la perfide Leriane » (III, 12, 497 verso). Elle justifie toutes ses actions en quelques mots : elle jure que tout ce qu'elle a fait, elle l'a fait pour Damon. Lériane seule a convaincu le chevalier du prétendu bonheur de Tersandre (III, 12, 498 recto). Tersandre meurt en secondant Damon qui se bat contre les chevalier de Polémas. Blessé, Damon, est emporté chez Adamas. Madonthe ne le quitte pas. Elle raconte toutes ses aventures « si naifvement, que tous ceux qui l'ouyrent, jugerent qu'[elle] estoit veritable » (III, 12, 502 recto). Encore une fois, Lériane seule a abusé Tersandre (III, 12, 501 verso ; III, 12, 503 recto). |
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Lerindas | Présent dans : III
Première mention : III, 6, 259 recto. Caractéristiques : Il raconte à Galathée « tout ce qu'il avoit veu au lieu d'où il venoit » (III, 6, 259 recto). Il court (III, 9, 370 verso ; III, 12, 491 recto ; III, 12, 499 verso). Messager de Galathée. Ce jeune homme a grandi au service de Galathée. La nymphe l'envoie annoncer son retard à Chrisante. À Bonlieu, il rencontre les bergers du Lignon qui se rendent chez Adamas. Il admire la beauté de Diane et d'Astrée. S'il était chevalier, il se battrait pour soutenir la supériorité de la beauté des bergères (III, 6, 259 recto). La beauté d'Astrée lui semble atténuée par la tristesse. La bergère a perdu celui qu'elle aime depuis quatre ou cinq mois, explique-t-il. Des deux hommes qui recherchent Diane, Lérindas préfère Silvandre. Il conclut que Galathée devrait visiter les hameaux (III, 6, 259 verso). Lérindas se rend chez Adamas pour lui demander d'attendre Galathée qui désire assister au sacrifice d'action de grâces (III, 9, 369 recto). Le druide répond qu'il ne peut pas le faire, mais que les bergères iront inviter la nymphe pour la cueillette du gui en juillet (III, 9, 370 recto). Voir les bergères, c'est ce que veut Galathée, souligne Lérindas. Il déclare aux bergères qu'il a fait leur éloge : les nymphes rougiront de honte quand les bergères seront près d'elle. Léonide fait semblant d'être offensée. Lérindas retourne à Montverdun et fait le message à Galathée (III, 11, 449 verso). La nymphe lui demande si Alexis est belle. Les bergères la surpassent, dit-il. Galathée devrait échanger ses nymphes contre les bergères. Galathée demande en souriant si les bergères sont plus belles qu'elle. Vous êtes Dame et Maîtresse, répond prudemment Lérindas (III, 11, 450 recto). La nymphe demande aussi si Astrée est la plus belle des bergères. Silvie taquine le jeune homme en affirmant qu'il est tombé amoureux. Encore une fois, Lérindas est appelé à comparer les bergères. Il conclut qu'Astrée est plus belle que Diane et que Daphnide. Cléontine confirme les dires du messager en déclarant que Célidée admire les bergères tout autant que Lérindas. Pour divertir Damon, Galathée demande à Lérindas de répéter devant lui tout ce qu'il a dit. Lérindas retourne auprès d'Adamas pour le prier de venir à Bonlieu et d'amener avec lui Daphnide et Alcidon. Lérindas en profite pour saluer Astrée et Diane (III, 11, 480 verso). D'après Léonide, l'essentiel c'est que Lérindas n'ait pas reconnu Alexis sous les habits de bergère (III, 11, 481 recto). Lérindas doit ramener Adamas avec lui (III, 11, 482 recto). Astrée, qui craint le départ d'Alexis avec son père, objecte : les messagers sont toujours pressés. À Bonlieu, Adamas envoie Lérindas prier Galathée d'attendre Daphnide et Alcidon (III, 11, 486 verso). Galathée ensuite envoie Lérindas auprès d'Amasis pour lui rapporter le second combat de Damon. Dès qu'elle entend cette nouvelle, Amasis soupçonne Polémas (III, 12, 501 verso). |
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Ligdamon | Présent dans : I, II
Première mention : I, 3, 56 verso. Caractéristique : « Si beau et si adroit en tout ce qu'il faisoit, qu'il n'y avoit celle qui n'en fist cas », dit Léonide (I, 3, 57 recto). Il « a la voix fort agreable », dit-elle aussi (I, 3, 72 recto). Nommé dans : Histoire de Silvie, racontée par Léonide ; Chevalier du Forez. Allié de Léonide. À Isoure, pour expliquer à Céladon pourquoi la fontaine de la Vérité d'amour n'est plus visible, Léonide raconte l'Histoire de Silvie - en présence de Silvie (I, 3, 55 verso). Comme Ligdamon est absent lors du tirage au sort organisé par Clidaman, il ne se sent pas obligé de rechercher Silère, la nymphe qui lui est échue. Depuis l'âge de dix ans Ligdamon vit à la Cour, et il aime Silvie depuis son enfance. L'amour le rend mélancolique à quinze ou seize ans. Silvie, qui l'aime comme un frère, l'interroge. Il lui dit qu'il est amoureux. Comme elle insiste pour savoir qui il aime, il lui propose de regarder dans son miroir pour avoir la réponse. Silvie s'éloigne, furieuse (I, 3, 58 recto). Malade de tristesse, Ligdamon écrit à Silvie. Léonide doit intervenir pour que la jeune fille lise la lettre et y réponde. Le tirage au sort organisé par Clidaman donne Silvie au Prince (I, 3, 61 verso). Ligdamon est inquiet. En 1607, d'Urfé écrit : « La grandeur de son rival [Clidaman] luy faisoit plus de peur que de jalousie ».
Le romancier modifie la phrase en 1621 : « La grandeur de son rival luy donnoit plus de jalousie » (I, 3, 62 recto). Le jour de l'anniversaire de Galathée, Guyemant arrive et annonce que son frère, Aristandre, est mort parce qu'il aimait en vain Silvie. Guyemant à son tour se donne à la jeune fille (I, 3, 67 verso). Ligdamon est au désespoir parce qu'il voit entre les mains de Clidaman un poinçon qui était dans les cheveux de Silvie (I, 3, 68 verso). Il compose un poème en comparant le poinçon à une épée. En 1607, son destin lui commande de mourir : « ne pouvant en Amant, que je meure en soldat », dit-il. Mais en 1621, Amour veut qu'il meure
« Plustost en soldat qu'en Amant » (I, 3, 69 recto). Léonide le rassure (I, 3, 70 recto). Clidaman et Guyemant, rivaux mais amis, se demandent lequel d'entre eux Silvie préfère, et consultent la fontaine de la Vérité d'amour. Ligdamon ne les accompagne pas, car, pense-t-il, ce serait « folie » de chercher confirmation de son infortune (I, 3, 72 recto). Silvie se moque de la rhétorique de Ligdamon parce que le chevalier écrit que l'amour le gèle et le brûle, et compare ses sentiments à un Phénix (I, 3, 73 recto et 75 recto). À la demande d'Amasis, Ligdamon part rejoindre Clidaman et Guyemant pour se battre avec les Francs (I, 3, 75 verso). Égide, l'écuyer de Ligdamon, vient à Isoure avec une lettre pour Silvie (I, 11, 351 verso). Galathée décide que l'écuyer va transmettre son message à Silvie devant elle et Léonide, dans la pièce où se trouve Céladon dissimulé par les rideaux du lit (I, 11, 354 verso). Égide raconte : Ligdamon est parti se battre espérant acquérir une gloire qui plairait à Silvie (I, 11, 355 verso). Il sauve la vie de Clidaman sur un champ de bataille en lui donnant son propre cheval (I, 11, 357 recto). Aventure vécue par l'oncle d'Honoré d'Urfé. À la bataille de Moncontour, en 1569, Honorat de Savoie cède son cheval au duc d'Anjou,
le futur Henri III (Panisse-Passis, p. 146). Prisonniers, Ligdamon et Égide sont emmenés à Rothomage où les Neustriens prennent Ligdamon pour Lydias, son sosie (I, 11, 357 verso). Il a beau se dire « Ligdamon Ségusien » (I, 11, 358 recto), il est mis en prison parce que Lydias était poursuivi par la justice pour le meurtre d'Aronte. Il est condamné aux lions. D'Urfé ne précise pas à quelle Maison appartient Ligdamon.
Ce chevalier est le seul personnage qui se dise « Segusien » dans la première partie. Égide se déguise pour retourner dans les armées franques demander de l'aide (I, 11, 359 recto). Clidaman envoie deux hérauts confirmer que le prisonnier est bien Ligdamon. Le chevalier est condamné, non seulement en tant que meurtrier d'Aronte, mais encore en tant que rebelle : Neustrien, il se battait avec les Francs. Ligdamon tue deux lions (I, 11, 360 recto). Le peuple applaudit, « esmeu de sa belle disposition » en 1607,
mais « de son adresse » en 1621 (I, 11, 360 recto). La mère de Lydias, pour libérer celui qu'elle prend pour son fils, fait appel à Amerine, la femme que Lydias aimait. La coutume du pays veut que le condamné soit sauvé s'il est demandé en mariage. Amerine obtient que les juges lui donnent le prétendu Lydias. Ligdamon remet à Égide une lettre pour Silvie. Le jeune homme devra partir le lendemain, après les noces, et raconter à la nymphe ce qu'il aura vu. Le jour des noces, Égide apporte au chevalier la coupe de vin qu'il doit partager avec son épouse. Ligdamon, qui a acheté du poison, se tue après avoir expliqué qu'il veut rester fidèle à Silvie (I, 11, 362 verso). Silvie, bouleversée, commence à aimer Ligdamon. Ses souvenirs la torturent. Galathée dit à Céladon qu'Amour s'est vengé de la longue indifférence de la nymphe. Ligdamon est maintenant « heureux », conclut le berger (I, 11, 364 recto). Les pensées de Silvie « seront les executeurs de la justice d'Amour » (I, 11, 364 verso). Silvie sait que Ligdamon l'aime trop pour souhaiter que son souvenir la tourmente (I, 11, 364 verso). Amasis arrive à Isoure et raconte à Adamas et Galathée des aventures qu'un envoyé de Clidaman lui a communiquées (I, 12, 383 recto). Histoire de Lydias et de Melandre Amasis résume les aventures de Ligdamon en Neustrie (I, 12, 395 recto) : « Il n'y a personne mesme entre les ennemis qui ne le plaigne » (I, 12, 395 verso). Pendant le repas, les nymphes et le druide parlent de Ligdamon. Silvie accepte que l'on dise que Ligdamon l'aimait, et qu'une personne si vertueuse ne lui était pas indifférente, « d'autant qu'estant morte elle ne pouvoit plus l'importuner, ny se prevaloir de ceste bonne volonté » (I, 12, 396 verso). |
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Ligdamon | Présent dans : I, II
Première mention : II, 10, 665. Écrit aussi Lygdamon. Chevalier du Forez que l'on croit mort. Fleurial, en racontant ce qu'il a appris à Paris, rappelle à Léonide et Silvie la mésaventure de Ligdamon. Pris pour Lydias le chevalier a été arrêté. Il est mort pour ne pas épouser la femme qui le prend pour Lydias (II, 10, 665). Silvie, bien qu'elle aime Ligdamon, ne peut pas s'empêcher de rire du discours embrouillé de Fleurial. Fleurial continue son récit en disant que Mélandre aussi croit que Ligdamon est Lydias (II, 10, 666). |
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Lindamor | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 2, 22 verso. Caractéristique : « Courtois entre les Dames, brave entre les guerriers, plein de valeur et de courage », dit Léonide (I, 9, 268 recto). Remarque sur le nom : Le nom de Lindamor est « une contraction des deux mots ibériques "lindo" et "amor" : le bel amour » (Merci à Pierre Arette-Hourquet, 21 décembre 2015). Un valeureux chevalier de La Savoisiade η se nomme aussi Lindamor (Mélanges, f° 103 verso). Nommé dans : Histoire de Silvie, racontée par Léonide ; Histoire de la tromperie de Climanthe, racontée par Climanthe ; Chevalier du Forez. Dans la deuxième partie de L'Astrée, Lindamor appartiendra à la Maison de Lavieu.
Dans la première partie, Polémas appartient à la Maison de Lavieu dans l'édition de 1607, à celle de Surieu en 1621 (I, 9, 267 recto). D'Urfé explique que Climanthe a réussi : Galathée a oublié « l'affection qu'elle portoit à Lindamor » (I, 2, 22 verso). Léonide le reproche à la nymphe (I, 2, 25 recto). Mais Galathée déclare qu'elle ne peut pas préférer le bonheur du chevalier au sien (I, 2, 25 verso). La discussion reprend le lendemain (I, 3, 53 verso). À Isoure, pour expliquer à Céladon pourquoi la fontaine de la Vérité d'amour n'est plus visible, Léonide lui raconte l'Histoire de Silvie - en présence de Silvie (I, 3, 55 verso). Il y a trois ans, quand a Clidaman organisé un tirage au sort, Lindamor revenait tout juste de la guerre ; il était dans l'armée de Mérovée (I, 3, 56 verso). Le sort lui a donné Galathée. Lorsqu'Amasis envoie ses chevaliers à la suite de Clidaman, elle confie la charge de l'armée à Lindamor (I, 3, 75 recto). Léonide constate qu'elle ne peut plus rien faire pour soutenir la cause de Lindamor : Galathée est amoureuse de Céladon (I, 4, 77 recto). En allant à Feurs chercher le druide Adamas, Léonide passe la nuit à Poncins dans une sorte d'« hostelerie ». Elle entend le récit de Climanthe : Histoire de la tromperie de Climanthe Le premier souci de Climanthe est d'éloigner Galathée de Lindamor parce qu'il sait fort bien que la nymphe aime ce chevalier (I, 5, 139 verso). Il réussit à découvrir la couleur de la livrée que portera Lindamor en quittant Marcilly pour rejoindre les armées franques (I, 5, 124 verso). Se prétendant druide, Climanthe dit à Galathée qu'elle ferait son malheur si elle aimait l'homme à l'habit vert (I, 5, 134 recto), c'est-à-dire Lindamor. Léonide décide de continuer à soutenir la cause de Lindamor auprès de Galathée (I, 5, 140 verso). Léonide va chercher le druide Adamas espérant qu'il pourra éloigner Céladon de Galathée. Elle lui raconte : Histoire de Galathée et Lindamor Polémas aime Galathée depuis longtemps (I, 9, 266 verso), « fust la pratique, ou les perfections de la Nymphe », ajoutait Léonide dans l'édition de 1607.
D'Urfé supprime en 1621 cette remarque qui peut sembler perfide (I, 9, 266 verso). Galathée n'est pas indifférente aux nombreuses qualités du chevalier, « homme qui meritoit beaucoup » (I, 9, 267 recto). Clidaman organise un tirage au sort qui réunit Lindamor et Galathée (I, 9, 267 verso). Lindamor tombe vraiment amoureux de la nymphe. En 1607, d'Urfé écrit : « Luy qui estoit galand, et qui peut estre des-ja auparavant avoit eu quelque intention ... ».
Le romancier supprime « qui estoit galand » en 1621 (I, 9, 267 verso). Polémas s'inquiète. Plus âgé que son rival et depuis plus longtemps à la Cour, le chevalier décide de feindre d'être l'ami de Lindamor (I, 9, 268 verso). Dans les tournois, Lindamor bat Polémas ; lors d'un bal, en dansant une allemande, il lui dérobe Galathée (I, 9, 269 verso). Galathée, jusque là, avait favorisé Polémas - qu'elle avait pris à Léonide. Jaloux, Polémas fait d'amers reproches à Galathée (I, 9, 271 recto). Galathée fait des confidences à Léonide sur ses relations passées avec Polémas. Le chevalier a osé parler d'elle comme de son « bien », ce qui l'a offensée et éloignée de lui (I, 9, 271 verso). L'orgueil de Galathée étonne Léonide qui lui rappelle un poème où Polémas se comparait à d'autres hommes aimés par des femmes de plus haut lieu, comme le berger Pâris et le « corsaire » Énée (I, 9, 272 verso). Adamas interrompt la narratrice pour s'étonner : Galathée aime-t-elle Polémas ou le méprise-t-elle ?
(I, 9, 272 verso). Galathée, répond Léonide, a aimé et encouragé Polémas dans le passé. Le chevalier maintenant éconduit est puni pour avoir abandonné une autre nymphe. Léonide explique que la conduite de Polémas jaloux rapproche Galathée de Lindamor. Lindamor, qui se croit l'ami de Polémas, lui demande s'il aime Galathée. Polémas prétend que non (I, 9, 276 recto). Lindamor et Galathée échangent des lettres en comptant sur le jardinier, Fleurial (I, 9, 277 recto). Polémas prétend que Lindamor se serait vanté d'aimer Galathée et d'en être aimé (I, 9, 279 recto). Lindamor est envoyé sur les rives du Rhin pour les « affaires » d'Amasis (I, 9, 282 recto). Galathée répond à la lettre qu'il lui écrit avant de partir en lui envoyant une feuille blanche. Avec le consentement de Galathée, Léonide écrit à Lindamor pour qu'il ne perde pas tout espoir (I, 9, 285 recto). Elle ajoute en cachette un billet lui expliquant les calomnies de Polémas. Lindamor, devenu le Chevalier inconnu, demande à se battre contre Polémas (I, 9, 285 verso). Clidaman l'y autorise. Comme le combat dure longtemps, Amasis demande à Galathée de séparer les chevaliers (I, 9, 287 verso). « La fortune panchoit du costé de Lindamor » en 1607.
La « victoire » la remplace en 1621 (I, 9, 287 verso). La nymphe trébuche. Lindamor la relève. Polémas profite de la diversion pour donner à son adversaire un coup sur le dos de la tête. Le combat reprend. Lindamor est victorieux. Il laisse la vie sauve à Polémas parce que Galathée le lui demande au nom de celle qu'il aime (I, 9, 288 recto). En partant, le Chevalier inconnu dit son nom à Léonide (I, 9, 288 recto). En commentant ce combat avec Léonide, Galathée fait des reproches au Chevalier inconnu qui ne s'est pas arrêté de combattre assez vite. Léonide nomme Lindamor par inadvertance (I, 9, 289 recto). Galathée reste offensée contre le chevalier. Huit jours après, Léonide reçoit un billet de Lindamor. Blessé, il se fait soigner chez Fleurial. Galathée ne veut toujours pas écrire au chevalier. « Mon dessein estoit de luy faire croire que Lindamor au sortir du combat s'estoit trouvé tellement blessé, qu'il en estoit mort, afin que la pitié obtint sur ceste ame glorieuse, ce que ny l'affection ny les services n'avoyent peu », explique Léonide qui fait semblant d'être triste (I, 9, 292 recto). Deux jours après, Galathée interroge Léonide. Celle-ci répond que Lindamor a refusé de faire soigner ses blessures et qu'il est mort. Galathée demande si le chevalier ne « s'est point ressouvenu » d'elle avant de rendre l'âme (I, 9, 293 verso). Léonide prétend qu'il a chargé Fleurial de remettre son cœur à Galathée (I, 9, 294 recto). Léonide écrit au chevalier de ne pas perdre espoir et lui répète ce qu'elle a dit à Galathée (I, 9, 295 verso). Lindamor aussitôt se déguise en jardinier et entre ainsi dans les jardins de Montbrison avec Fleurial (I, 9, 296 recto). Galathée voudrait que Fleurial mette le cœur dans un panier de fruits qu'il donnerait à Léonide. Fleurial refuse. Finalement, Galathée accepte de recevoir le cœur de nuit, dans le jardin. Lindamor offre un cœur vivant à Galathée (I, 9, 299 verso). Les jeunes gens se réconcilient. Galathée laisse Lindamor lui baiser la main, « sans nulle faveur plus grande » (I, 9, 301 recto), et retourne sur les rives du Rhin. « Luy semblant que tout ce qui l'esloignoit de sa Dame, n'estoit pas affaire qui meritast plus long sejour, [Lindamor] revint, avec permission d'Amasis et de Clidaman, en Forests » (I, 9, 301 recto). Galathée et Lindamor se voient dans les jardins. La nymphe jure au chevalier de l'épouser lorsque Clidaman se sera marié (I, 9, 301 verso), à condition qu'il ne revienne plus dans le jardin. C'est alors que Clidaman et Guyemant partent se battre dans les armées de Mérovée. Amasis envoie des chevaliers à leur suite. Elle décide que Lindamor les conduira, tandis que Polémas restera en Forez, « pour les separer un peu » (I, 9, 302 recto). Léonide continue son récit en résumant ce qu'elle a appris en écoutant Climanthe raconter ses méfaits (I, 9, 303 recto) : Le faux druide a convaincu Galathée de ne pas aimer le chevalier vêtu tel jour d'une telle couleur, et au contraire d'aimer celui qu'elle trouvera dans un lieu qu'il lui montre dans un miroir. Galathée se rend à Isoure pour être plus près du lieu indiqué par le faux druide. Avec Léonide et Silvie, elle trouve Céladon évanoui et le ramène dans le palais (I, 9, 304 recto). « Toutes ces choses n'ont pas fait un petit coup contre Lindamor » (I, 9, 304 verso), conclut Léonide. Adamas dit à sa nièce que « ceste façon de vivre, dont usoit Galathée, n'estoit ny belle pour la Nymphe, ny honorable pour elle » (I, 9, 305 recto). Adamas arrive à Isoure et s'entretient avec Galathée et Céladon. Silvie l'accompagne dans sa chambre. « Luy qui estoit fort advisé, pour sçavoir si sa niece luy avoit dit la verité, la pria de luy raconter tout ce qu'elle en sçavoit » (I, 10, 307 verso). Silvie à son tour raconte donc : Le destin a lié les amours de Galathée et de Léonide. Léonide abandonne Agis pour Polémas, Polémas abandonne Léonide pour Galathée, Galathée abandonne Polémas pour Lindamor. « De dire les folies que l'un et l'autre ont faittes, il seroit trop mal aysé », dit la narratrice (I, 10, 313 recto). Adamas conclut : « Nous disposerons des affaires au moins mal qu'il nous sera possible » (I, 10, 314 verso). Entre-temps, Fleurial arrive (I, 10, 320 recto). Le jardinier rapporte des informations communiquées par un envoyé des chevaliers. Fleurial donne à Léonide des nouvelles de Lindamor : « Clidaman se porte bien, et Lindamor a fait tant de merveilles en la bataille où il s'est trouvé que Merovée, et Childeric l'estiment comme merite sa vertu » (I, 11, 351 verso). Lindamor écrit à Galathée que « les beautez de ces nouvelles hostesses de la Gaule » (les femmes franques) ne l'empêchent pas de penser à elle (I, 11, 352 verso). Galathée ne veut pas répondre à cette lettre (I, 11, 354 recto). Léonide écrit au chevalier de revenir en Forez le plus vite possible (I, 11, 367 recto). Elle confie à Fleurial que Lindamor devra se rendre chez Adamas où il « sçaura la plus remarquable trahison d'Amour qui ait jamais esté inventée, mais qu'il vienne sans qu'on le sçache, s'il est possible » (I, 11, 367 recto). Amasis arrive à Isoure. Elle est si heureuse des nouvelles qu'elle a reçues de Clidaman et de Lindamor qu'elle veut les partager avec sa fille (I, 12, 381 verso) : Histoire de Lydias et de Mélandre La Dame du Forez rappelle que Lindamor avait la charge des chevaliers partis rejoindre Clidaman. Les Foréziens arrivent auprès de Mérovée. C'est alors « qu'on sçeust qui estoit Clidaman » (I, 12, 383 recto). Comme Clidaman et Guyemant, Lindamor prend Lydias pour Ligdamon (I, 12, 394 recto). |
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Lindamor | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 7, 462. Caractéristique : « Ce miserable et infortuné Lindamor », écrit-il de lui-même (II, 10, 655). Nommé dans : Histoire de Galathée, racontée par Léonide à Céladon ; Suite de l'histoire de Lindamor, racontée par Silvie à Léonide. Chevalier du Forez, parent de Léonide. Léonide, pour distraire Céladon qui s'est condamné à la solitude, lui raconte ce qui s'est passé après son départ à Isoure puis à Marcilly (II, 7, 450). Polémas est jaloux de la réputation que s'est acquise Lindamor dans les armées des Francs. Galathée pense que Léonide lui a menti pour favoriser Lindamor en nuisant à Polémas (II, 7, 462). Lindamor appartient à la maison de Lavieu. Adamas dit à Léonide que son grand-père et les arrière-grands-pères de Lindamor et de Céladon étaient frères (II, 8, 491). Silvie vient chez Adamas pour donner à Léonide des nouvelles de Marcilly : Suite de l'histoire de Lindamor Fleurial est revenu à Marcilly avec des lettres de Lindamor qu'il a remises à Galathée (II, 10, 651). La nymphe pense que, grâce à Léonide, Lindamor a appris qu'elle aimait Céladon (II, 10, 652). Le chevalier en effet a écrit à Léonide qu'il comptait rentrer pour se venger du « meschant » « perfide » qui lui a volé le cœur de Galathée (II, 10, 653). Silvie explique que ce n'est pas du Berger qu'il s'agit mais de Polémas (II, 10, 654). La lettre que Lindamor a adressée à Galathée elle-même le confirme (II, 10, 654). Silvie raconte qu'elle a signalé à Galathée que Léonide et Lindamor appartenaient à des maisons amies, Feurs et Lavieu, qui ne s'entendaient pas avec la maison de Polémas, Surieu. L'inimitié a augmenté depuis le combat de Polémas contre un chevalier qu'il soupçonne être Lindamor (II, 10, 658). Silvie explique aussi que c'est pour favoriser Lindamor, son parent, qu'Adamas a aidé Céladon à fuir Isoure : Léonide est innocentée (II, 10, 659). Galathée souhaite maintenant que Lindamor et Polémas se battent pour se « despescher de l'un par le moyen de l'autre » (II, 10, 659). La nymphe demande donc à Silvie de recommander à Léonide de rapporter les ruses de Polémas et de Climanthe à Lindamor (II, 10, 660). Elle répète qu'elle souhaite que la fortune la débarrasse de Polémas, de Lindamor, ou des deux (II, 10, 660). Silvie répond à Galathée qu'il faut d'abord demander à Fleurial quand est-ce que Lindamor rentrera en Forez. Elle recommande ensuite au jardinier de mentir à Galathée (II, 10, 660). Silvie termine son récit en répétant que Galathée voudrait que Léonide informe Lindamor des agissements de Polémas (II, 10, 661).
Silvie a amené avec elle Fleurial pour qu'il répète à Léonide ce que Lindamor lui a confié (II, 10, 661). C'est grâce au jardinier, note Léonide, que Galathée a lu la lettre que Lindamor lui envoyait (II, 10, 661). Fleurial commence par jurer qu'il n'a jamais voulu trahir Lindamor. Il raconte ensuite ce qu'il a vu et entendu à Paris (II, 10, 662). Il a remis à Lindamor la lettre de Léonide. La nymphe l'interrompt pour réciter ce qu'elle avait écrit (II, 10, 663).
L'écuyer de Lindamor décrit à Fleurial les exploits de Lindamor : le chevalier a été blessé lors des combats des Francs contre les Neustriens (II, 10, 664). Pendant ce temps, Lindamor, désespéré et grièvement atteint, répète dans son délire les noms de Galathée, Léonide et Polémas (II, 10, 667). Fleurial a dû passer quelque temps à Paris, bien que Lindamor lui ait commandé à leur première rencontre de partir le lendemain (II, 10, 667). Le jardinier rapporte que les blessures ont tenu Lindamor au lit pendant un mois. Le chevalier lui a remis des lettres et lui a annoncé qu'il serait chez Adamas « dans le dixiesme de la lune suivante » (II, 10, 667). Les nymphes éloignent Fleurial après lui avoir recommandé de garder le secret (II, 10, 668). Elles vont dire à Galathée ce que Lindamor a fait sans lui révéler la date du retour du chevalier. Elles craignent que Galathée ne prévienne Polémas (II, 10, 668). |
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Lindamor | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : III, 2, 55 verso. Caractéristique : Galathée se souvient de « sa beauté et sa bien-seance en tout ce qu'il faisoit » (III, 11, 461 verso). Nommé par le romancier et dans l'Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par un chevalier de Lindamor. Le romancier explique qu'Argantée, neveu de Polémas, profite de l'autorité que son oncle a acquise depuis le départ de Clidaman et de Lindamor (III, 6, 221 recto). Polémas s'enhardit parce que Clidaman, Lindamor et Guyemant ne sont pas en Forez (III, 6, 262 recto). En grand secret, un messager d'Amasis apprend à Galathée que la Dame du Forez a reçu des nouvelles de son fils qui ne sont pas bonnes : Clidaman, Lindamor, et Guyemant étaient près de Childéric, quand celui-ci a été forcé de s'exiler (III, 11, 460 verso). Galathée fait donner un cheval à Damon. Le jeune homme lui semble si beau qu'elle envisage
« de jetter les yeux sur [lui] en cas que Lindamor ne fut plus ». La nymphe se souvient ensuite des qualités et des services de Lindamor :
« Elle ne se pouvoit empescher de regretter sa perte, et de faire quelque dessein à son advantage, en cas qu'il ne fut pas mort » (III, 11, 461 verso). L'ambition de Polémas augmente à cause de l'absence de Seigneurs foréziens (III, 12, 500 verso). Son acolyte, Climanthe, commence ses manigances de faux druide pour profiter de l'absence de Clidaman et de Lindamor (III, 12, 501 recto). Chez Adamas, Amasis prie le chevalier de Lindamor de répéter les nouvelles qu'il apporte et qui lient le sort des seigneurs foréziens à celui de Childéric (III, 12, 506 recto). Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte Childéric, fils unique de Mérovée, est élu roi des Francs à la mort de son père (III, 12, 507 recto). Il se laisse aller à la mollesse. Avec Guyemant, le meilleur ami du jeune Roi, Clidaman et Lindamor souffrent de cet état de choses (III, 12, 508 verso). Lindamor recommande d'abandonner ce prince indigne, mais Clidaman écoute plutôt les conseils de Guyemant. Celui-ci,
« les larmes aux yeux », habilement, présente deux raisons de ne pas quitter la Cour : D'une part, Clidaman offre un si bon exemple à Childéric qu'il pourrait le ramener dans le droit chemin, ce qui entraînerait la reconnaissance des Francs. D'autre part, si, à cause de la conduite de Childéric, le royaume des Francs tombait, les Foréziens qui l'ont soutenu contre les Romains et contre les enfants de Clodion seraient en mauvaise posture. Clidaman, conclut le narrateur,
« boucha de telle sorte les aureilles aux bonnes et saines considerations de Lindamor, que tout ce qui luy fut sagement proposé par luy, demeura inutile, et sans force » (III, 12, 508 verso). Le narrateur passe aux événements antérieurs qui expliquent la situation présente.
Andrimarte épouse Silviane malgré la jalousie et l'impudence du Roi. Les jeunes gens souffrent de
« la tyrannie du jeune Childéric » (III, 12, 534 verso). Dans ce récit, onze fois, tyran et tyrannie renvoient à Childéric.
Childéric, pour abuser de Silviane, éloigne Andrimarte. Il entre de force dans la maison du chevalier, et puis même dans celle d'Andrenic, son serviteur (III, 12, 541 verso). Silviane s'enfuit travestie. Le peuple se révolte. Clidaman et Lindamor accourent et empêchent Childéric de tuer Andrenic (III, 12, 545 recto). Ils protègent aussi le Roi. Blessés, ils réussissent à le ramener au Palais. Guyemant les reçoit. Lindamor lui reproche la mort de Clidaman. Très émus, Guyemant et Lindamor assistent à l'agonie de Clidaman. Celui-ci les prie de dire à Childéric de s'amender (III, 12, 545 verso). Clidaman demande ensuite à Lindamor de servir fidèlement Amasis. C'est Galathée seule que Clidaman dit regretter. Tous les Foréziens se rassemblent autour du mourant. Il leur commande d'obéir à Lindamor et de servir Amasis (III, 12, 546 recto). Il rend l'âme entre les bras de Lindamor, qui s'évanouit (III, 12, 546 verso). C'est la deuxième fois que Lindamor s'oppose à Guyemant :
les valeurs morales exposées par le personnage fictif apportent une critique des faits historiques. Le Roi déchu s'en va après avoir partagé avec Guyemant une pièce d'or qui servira de signe de reconnaissance. Childéric se déguise pour quitter la ville de nuit et en secret. Il demande à Lindamor de l'escorter bien qu'il soit blessé. Guyemant promet d'enterrer Clidaman honorablement (III, 12, 548 recto). Amasis recommande que l'on garde secrets les accidents arrivés aux Foréziens et à Childéric (III, 12, 548 verso). |
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Lindamor | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 5, 928. Nommé par Galathée. Galathée apprend à Léonide qu'un messager a apporté des nouvelles de la part de Lindamor (IV, 5, 928). C'est ainsi qu'Amasis a appris la mort de Clidaman. Lindamor blessé se trouve chez la reine Méthine. Rappel d'informations données dans la troisième partie
(III, 12, 506 recto). Amasis lui écrit qu'il revienne le plus vite possible (IV, 5, 930). Si Polémas attaquait le château, Léonide prétend qu'elle serait plus forte que Lindamor (IV, 5, 935). |
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Lucie | Présente dans : III
Première mention : III, 7, 284 recto. Caractéristique : « Une mere plus soigneuse de soy-mesme que de ses enfans », dit sa fille, Criséide (III, 7, 284 verso). Remarque sur le nom : Cette femme qui s'occupe mal de sa fille, et qui ne l'a pas reconnue travestie porte le nom de la patronne des malvoyants, une chrétienne de Syracuse qui aurait sauvé la vie de sa mère (Henein, p. 301). Nommée dans : Histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Criséide et rapportée par Hylas dans Histoire de Cryseide et d'Hylas. Épouse de Léandre, mère de Criséide et parente de la femme de Ricimer. Hylas rapporte le récit que lui a fait Criséide à Lyon. Histoire de Cryseide et d'Arimant À Éporèdes, Léandre et Lucie entendent une druide prédire deux fois que leur fille aura le même destin que leur pays : elle sera convoitée par des puissances ennemies (III, 7, 284 recto). Léandre meurt quand sa fille n'a pas encore neuf ans. Son épouse s'occupe peu de Criséide. Elle ne remarque pas la ruse du livre échangé avec Arimant (III, 7, 293 recto). Elle désire établir vite sa fille pour pouvoir elle-même se remarier, elle va se rendre auprès d'une parente, épouse de Ricimer, le Gouverneur de la Gaule Cisalpine (III, 7, 301 recto). Elle soupçonne qu'Arimant recherche Criséide, elle ne prévient donc pas sa fille à l'avance. Un parent de la mère avertit Arimant. La mère elle-même, en montant dans le chariot, raconte à des chevaliers ses projets pour Criséide (III, 7, 302 verso). Elle note le silence d'Arimant et l'attribue à un manque de savoir-vivre (III, 7, 304 recto). Une fois chez Ricimer, Criséide tombe malade, ce qui retarde le projet de mariage avec Clorange. Dès que sa fille est rétablie, la mère rappelle ce projet à Ricimer (III, 7, 305 verso). Elle explique à sa fille pourquoi Clorange est un bon parti : il aime Criséide et fera tout ce qu'elle désire si elle sait bien s'y prendre. Elle lui dit aussi que le mariage se fera dans deux jours (III, 7, 306 verso). La jeune fille, le lendemain matin, profitant de ce que sa mère et sa suivante sont au temple, se fait saigner puis ôte ses pansements. Clarine prévient la mère de Criséide, mais c'est Ricimer qui le premier secourt la jeune fille (III, 7, 308 verso). La mère ne reçoit pas de réponse quand elle demande qui a mis sa fille dans cet état. Ricimer, informé par Clarine, déclare que Criséide n'épousera pas Clorange. Sa femme et la mère de la jeune fille sont mécontentes mais impuissantes (III, 7, 310 recto). Ricimer recherche Criséide. Sa femme s'entend avec la mère pour marier la jeune fille dès qu'il s'éloignera. « La cruauté de ma mère », dit Criséide, la convainc de s'enfuir (III, 7, 320 recto). « La rigueur des mères » a des effets néfastes quand les enfants sont « mal-advisez », ajoute-t-elle (III, 7, 321 recto). La mère voit Criséide travestie sans la reconnaître. Elle ne la fait pas chercher parce qu'elle pense qu'elle a été enlevée soit par Ricimer soit par sa femme (III, 7, 322 verso). Le père d'Arimant d'abord ne désire pas que son fils épouse la fille d'une parente de la femme de Ricimer (III, 7, 327 recto), mais il accepte ensuite une alliance qui pourrait réconcilier les deux Maisons (III, 7, 327 verso). Le faux Cléomire justifie la fuite de Criséide par la « cruelle tyrannie de sa mere » (III, 7, 328 verso). Arimant et Criséide vont se marier avec la bénédiction du père mais ils cacheront leur union pour essayer de se réconcilier avec Ricimer et la mère de Criséide (III, 7, 329 verso). |
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Lucinde | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 12, 381 recto. Caractéristique : « La fainte Lucinde », dit d'Urfé (I, 12, 396 recto). Remarque sur le nom : Ce nom proposé par Galathée appartient à une héroïne insensible à l'amour dans un roman espagnol du XVe siècle, le Tractado de amores de Arnalte a Lucenda de Diego de San Pedro (Henein, p. 293-294). Pour sortir Céladon du palais d'Isoure malgré Galathée, Léonide suggère à Adamas de travestir le berger (I, 10, 318 verso). Le druide apporte une robe. Pendant que la nymphe aide Céladon à s'habiller, on annonce l'arrivée d'Amasis. Galathée surprend Léonide et Céladon ; croyant qu'il s'agit de dissimuler le berger à Amasis, elle décide qu'il se nommera Lucinde et se dira parente du druide (I, 12, 381 recto). Lucinde fait la révérence à Amasis, qui l'embrasse (I, 12, 396 recto). Galathée déclare qu'elle désire emmener Lucinde à Marcilly. Lucinde quitte le palais avec Léonide. Céladon abandonne les habits et le nom empruntés (I, 12, 396 verso). |
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Lucinde | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 7, 452. Nommée dans : Histoire de Galathée, racontée par Léonide à Céladon. Léonide, pour distraire Céladon qui s'est condamné à la solitude, lui raconte ce qui s'est passé après son départ à Isoure puis à Marcilly (II, 7, 450). À Isoure, Galathée commande à Léonide de monter dans son chariot avec Silvie et Lucinde (II, 7, 452). Elle se réjouit de la ruse de Léonide, qui lui permet de garder près d'elle « sa chere Lucinde » (II, 7, 453). À Marcilly, Galathée est furieuse ne pas retrouver « sa tant aymee Lucinde » (II, 7, 454). |
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Lucinde | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : III, 11, 480 verso. Nommée par le romancier. Adamas craint que Galathée qui a vu Céladon travesti en Lucinde reconnaisse le berger travesti en Alexis (III, 11, 480 verso). |
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Lucinde | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 5, 923. Nommée par Léonide. Léonide prétend qu'elle n'a pas trahi Galathée, puisqu'elle s'est contentée de travestir Céladon en Lucinde (IV, 5, 923). En réalité, la nymphe a habillé le berger en fille pour l'éloigner de Galathée.
La Princesse a surpris la scène et nommé le jeune homme Lucinde (I, 12, 381 recto). |
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Lucine | Présente dans : I
Première mention : I, 4, 109 verso. Caractéristique : « Sage femme », dit Diane (I, 4, 109 verso). Remarque sur le nom : Junon, déesse des accouchements, porte le surnom de Lucine (Henein, p. 7). Nommée : par Diane interrompant l'Histoire d'Astrée et Phillis. Sage-femme à Moingt et à Feurs. Astrée va raconter l'accouchement d'Olimpe. Diane l'interrompt parce qu'elle croit qu'il s'agit de celui dont Filandre lui a parlé.
Filandre a rapporté à Diane la description d'un accouchement que lui a confiée Lucine. La sage-femme lui a dit avoir été froissée qu'on lui bande les yeux pour l'emmener sous une tente assister une accouchée masquée : « Elle n'en eust jamais parlé, si on se fust fié en elle » (I, 4, 109 verso), mais « il luy sembloit que leur meffiance luy en donnoit congé » (I, 4, 111 recto). |
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Lucresse | Présente dans : III
Première mention : III, 7, 328 recto. Personnage historique : Il s'agit de Lucrèce, morte en 509 av. J.-C.. La chaste Romaine est évoquée sans être nommée lors du récit du viol d'Isidore (II, 12, 814. Voir Semblable occasion η). Nommée dans : Histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Criséide et répétée par Hylas. Histoire de Cryseide et d'Arimant Criséide travestie en Cléomire plaide sa propre cause devant le père d'Arimant. Pour justifier la tentative de suicide, elle assimile le mariage avec Clorange à un viol. Criséide, plus vertueuse que Lucrèce, s'est tuée pour éviter ce viol (III, 7, 328 recto). |
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Lupeandre | Présent dans : I
Première mention : I, 4, 106 recto. Remarque sur le nom : Honoré d'Urfé a pu penser au sieur de Lupé et à sa fille (Henein, p. 37). Nommé dans : Histoire d'Astrée et Phillis, racontée par Astrée ; Berger qui réside près de la rivière de Furan. Père d'Olimpe. Son épouse est une amie d'Amarillis, la mère de Lycidas et de Céladon. Lupéandre accepte qu'Olimpe et sa mère adoptent une enfant trouvée qui est en fait la fille d'Olimpe (I, 4, 112 recto). Lupéandre fait une assemblée pour le mariage d'Olimpe (I, 5, 147 recto). |
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Lycidas | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 1, 5 verso. Caractéristiques : « Je recognoissois bien que la nature avoit en quelque sorte advantagé Celadon par dessus Lycidas, toutefois sans en pouvoir dire la raison, Lycidas m'estoit beaucoup plus agreable », dit Phillis (I, 4, 97 recto). Remarque sur le nom : Le berger porte le nom d'un Centaure et son frère, Céladon, le nom d'un Lapithe (Henein, p. 8-9). Berger du Lignon. Fils d'Alcippe et d'Amarillis. Frère aîné de Céladon. Lycidas apprend par Astrée que Céladon est tombé dans le Lignon. Lycidas comprend le premier que la bergère est responsable de la mort de son frère. Il lui reproche sa jalousie et lui montre des preuves écrites de la fidélité de Céladon : un madrigal gravé sur un arbre deux jours avant (I, 1, 10 recto), une lettre écrite à Lycidas une semaine avant (I, 1, 10 verso). Lycidas décrit à Phillis la jalousie d'Astrée. Phillis essaie de défendre sa compagne tout en ménageant Lycidas ; « l'Amour ne vouloit point ceder à l'amitié, ny l'amitié à l'Amour » (I, 1, 20 recto). Pendant ce temps, à Isoure, Silvie rappelle à Céladon les jeux auxquels elle a assisté le jour de la fête de Vénus. Lycidas a obtenu le prix du saut et l'a remis à Phillis (I, 2, 29 recto). En 1607, Lycidas, remporte le prix de la course et Céladon a
« gagné à la luitte ». D'Urfé se corrige, car c'est le prix de la course qu'Astrée attribue à Céladon (I, 4, 88 verso). Lycidas alors gagne au « sauter » (I, 2, 29 recto). En présence de Phillis, Astrée raconte à Diane son histoire en y incluant celle de Phillis et de Lycidas : Lycidas, le confident de Céladon (I, 4, 94 recto), s'occupe d'Astrée pendant l'absence imposée à son frère. Quand Céladon revient d'Italie, Lycidas l'encourage à faire ce que la bergère lui demande, feindre d'aimer d'autres jeunes filles. Lycidas tombe amoureux de Phillis, et le lui déclare (I, 4, 97 verso). Astrée le soutient auprès de sa compagne. Astrée soupçonne Céladon d'aimer Phillis, et Phillis soupçonne Lycidas d'aimer Astrée. Les deux couples finissent par se réconcilier (I, 4, 101 verso à 104 recto). Phillis s'absente pendant six mois et recommande à Lycidas de faire semblant d'aimer Olimpe qui séjourne alors chez Amarillis. « La feinte en fin fut à bon escient ». Olimpe attend un enfant (I, 4, 107 recto). À son retour, Phillis, encouragée par Astrée, pardonne à Lycidas. Elle aide Olimpe à accoucher discrètement en la recevant chez elle. Lycidas amène une sage femme. Diane interrompt deux fois le récit de cette aventure.
La première fois, elle reproche à Phillis d'avoir pardonné à Lycidas : « C'est plustost signe de deffaut que de surabondance d'Amour » (I, 4, 108 verso). La seconde fois, elle raconte un autre accouchement secret qu'elle croit être celui d'Olimpe (I, 4, 109 verso). Lycidas part à la recherche de Céladon lorsque celui-ci, désespéré par une fausse lettre d'Astrée, quitte le hameau. Lycidas retrouve la trace de son frère grâce à des boules de cire qui renferment des lettres (I, 4, 115 recto). Quand Céladon revient dans le hameau avec Lycidas, Alcippe et Amarillis sont morts (I, 4, 116 recto). Phillis oblige Lycidas à s'arrêter près d'elle pour qu'il entende Astrée dire son chagrin et reconnaître sa culpabilité (I, 5, 123 recto). Après l'exposé de l'Histoire de Tircis et de Laonice, Phillis a parlé pour Tircis et Silvandre a rendu un jugement en faveur du jeune homme. Lycidas est jaloux des relations de Phillis avec Silvandre (I, 7, 219 verso). Laonice désire se venger d'elle et de Silvandre (I, 7, 219 recto). Laonice dit à Lycidas que Silvandre est le serviteur de Phillis (I, 7, 220 verso). Lycidas passe la nuit à marcher en se faisant des soucis et s'endort le matin sous un arbre (I, 7, 221 recto). Lycidas, le lendemain, s'approche des bergères avec Tircis et Hylas. « Il estoit tout en soy-mesme, et le chappeau enfoncé, et les mains contre le dos, alloit regardant le bout de ses pieds, monstrant bien qu'il avoit quelque chose en l'ame qui l'affligeoit beaucoup » (I, 8, 234 recto). Sa « jalousie estoit tellement accreüe, que elle surpassoit desja son affection », écrit d'Urfé (I, 8, 234 verso). Lycidas entend Hylas affirmer que Phillis aime Silvandre. Il l'entend aussi offrir son cœur à la bergère. Il se montre encore plus jaloux. Phillis, pour pouvoir lui parler, s'éloigne du groupe avec Astrée (I, 8, 241 recto). Silvandre suit les jeunes filles discrètement. Phillis se dispute avec Lycidas comptant sur Astrée pour monter la garde (I, 8, 262 recto). Les jeunes gens ne savent pas que Silvandre et Laonice, cachés, les écoutent. Aux reproches de Lycidas, Phillis répond par des accusations. La « forcenerie » de Lycidas (I, 8, 264 recto) l'empêche d'écouter les explications que Phillis donne. Le berger s'enfonce dans les bois. Silvandre décide de punir Lycidas en se montrant amoureux de Phillis devant lui (I, 8, 265 recto). Lorsque Céladon rencontre Tircis, il apprend qu'Astrée, Phillis et Lycidas souffrent de son absence (I, 12, 401 recto). |
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Lycidas | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 1, 18. Écrit aussi Licidas, Licydas et Lidas. Caractéristique : « Ce berger jaloux » (II, 1, 22), « le plus jaloux Berger de tous ceux de ceste contree » (II, 1, 26), dit le romancier. Auditeur : Histoire de Placidie, racontée par Adamas ; Narrateur : Suitte de l'histoire de Celidee, racontée à Léonide ; Fuyant tout le monde, Lycidas est contraint de saluer Léonide et Paris qu'il rencontre près des hameaux en compagnie de Silvandre (II, 1, 18). La nymphe « qui l'aymoit à cause de Celadon » (II, 1, 19) l'engage à rester près d'eux. Lycidas entend Silvandre dire que sans Phillis il n'aurait pas connu l'amour. Quand Lycidas demande à Silvandre s'il est sincère, Silvandre répond de manière à attiser la jalousie du berger. Le petit groupe écoute Phillis chanter un sonnet « contre la jalousie » (II, 1, 21). Silvandre se précipite vers la bergère. Phillis le repousse ; Lycidas pense qu'elle ne le fait que parce qu'elle a remarqué qu'elle était surveillée (II, 1, 22). Silvandre a « resolu de donner cette journée à la jalousie de Lycidas » (II, 1, 23). Lycidas croit que la gageure a été inventée pour cacher les amours de Silvandre et de Phillis. La bergère a beau faire et dire, ses efforts mêmes rendent Lycidas de plus en plus méfiant (II, 1, 25). À la demande de Phillis, Silvandre lui confie son troupeau et se rend auprès de Diane pour soigner une brebis malade : la jalousie de Lycidas est à son comble (II, 1, 26). Lycidas reconnaît de loin Célidée, Thamire et Calidon parce qu'il les a vus à Montverdun. Il recommande à Léonide de les interroger au sujet du différend qui les sépare (II, 1, 31). Lycidas s'éloigne dès que Silvandre revient, et s'enfonce dans le bois (II, 1, 32). Phillis cherche en vain Lycidas pour s'expliquer avec lui (II, 3, 138). Elle fait des reproches à Silvandre. Celui-ci, pour tourmenter Phillis, démontre que l'amour et la jalousie ne peuvent pas cohabiter (II, 3, 139). Phillis ne parvient pas à répondre. Diane, qui a noté la jalousie de Lycidas, prend le même parti que Silvandre : « La jalousie est sans doute signe d'amour, tout ainsi que les vieilles ruines sont tesmoignages des anciens bastimens : estant d'autant plus grandes que les edifices en ont esté superbes et beaux » (II, 3, 142). Laonice a alimenté la jalousie de Lycidas pour se venger de Phillis (II, 3, 161). Léonide voit Céladon endormi et le prend pour Lycidas, « parce que ces deux freres estoient presque d'une mesme taille, et avoient accoustumé d'aller vestus l'un comme l'autre » (II, 7, 434). Elle sait que Lycidas vit à l'écart à cause de sa jalousie. Elle dérobe un sac qui dépasse de sa poche. Quand elle y trouve des lettres d'Astrée, elle pense d'abord que la bergère a dû aimer Lycidas (II, 7, 439). Le nom de Céladon est dans la deuxième lettre ; Léonide déduit que Lycidas a conservé des objets laissés par son frère (II, 7, 440). C'est la troisième lettre qui lui prouve enfin que c'est à Céladon qu'elle a pris ce sac (II, 7, 442). Léonide rejoint Céladon, lui donne des nouvelles des hameaux et de la jalousie de Lycidas. Céladon plaint son frère tombé de nouveau « en cette dangereuse maladie d'Amour » parce qu'il se laisse aller à ses impressions (II, 7, 465). Il plaint aussi Phillis. Il espère qu'elle sait que la jalousie « n'est qu'un excez d'amour » (II, 7, 466). Léonide rapporte ensuite à Céladon que Paris et elle ont vu Astrée et Phillis épiant Diane qui contemplait Silvandre chantant (II, 7, 473). En même temps, du haut d'une motte, Lycidas surveillait Phillis (II, 7, 473). Ses gestes montrent sa jalousie, dit Léonide (II, 7, 478). Phillis voit Lycidas et s'éloigne de Silvandre. Celui-ci, feignant de ne pas remarquer Lycidas, court vers Phillis et lui baise la main. Lycidas s'éloigne, faisant semblant de ne pas voir Léonide et Paris (II, 7, 481). Quand Lycidas tourne la tête, Silvandre conduit les brebis de Phillis. Lycidas est si malheureux qu'il disparaît pendant toute la journée. La nymphe dit à Céladon ce qui s'est passé après sa noyade, selon Astrée : Lycidas fuit toute compagnie (II, 7, 483). Léonide explique aussi que Silvandre lui a raconté la jalousie de Lycidas (II, 7, 484). Lycidas va au temple de la Bonne Déesse « rendre quelque vœu que sa jalousie peut estre luy avoit faict faire », explique le romancier (II, 8, 549). Il y rencontre Astrée et ses compagnons qui lui apprennent qu'un vain tombeau sera érigé pour Céladon. Il va accompagner les bergers bien qu'il lui déplaise de voir Phillis et Silvandre (II, 8, 549). Il regarde sa maîtresse sans s'approcher d'elle. Lycidas choisit une truie qu'il sacrifie sur la tombe (II, 8, 550). C'est lui que le vacie désigne pour verser l'eau sacrée et appeler l'âme de Céladon. La troupe va écouter l'Histoire de Doris, et Palemon. Lycidas regarde Phillis sans s'en approcher. Silvandre alors prend le bras de la bergère, et fait semblant de lui parler à l'oreille avant de la quitter (II, 8, 556). Lycidas veut partir. Phillis tente de le convaincre de rester. Lycidas, « rouge de cholere », s'éloigne encore une fois (II, 8, 557). Céladon devenu Alexis raconte à Léonide ses amours avec Astrée. Lycidas et Phillis montaient la garde pour que les jeunes gens se disent adieu (II, 10, 631). Alexis est chez Adamas depuis une quinzaine de jours, lorsqu'on annonce la visite de Lycidas et d'autres bergers (II, 11, 673). Alexis tressaille en entendant le nom de son frère. Pendant que le druide parle avec les visiteurs les plus âgés, Léonide et Alexis s'entretiennent avec les plus jeunes, et en particulier avec Lycidas. Celui-ci est frappé par la ressemblance d'Alexis et de Céladon.
Lycidas dit que son frère revit en Alexis, et qu'il donnerait sa vie pour retrouver Céladon. Léonide sourit de voir Lycidas trompé à ce point. Elle lui demande des nouvelles des bergères. Lycidas affirme que Diane ignore l'amour. Quand Léonide s'en étonne, il ajoute : « Si j'estois deceu, je ne serois pas le premier trompé au jugement des femmes » (II, 11, 679). Lycidas apprend à Léonide que Phocion veut marier Astrée à Calidon. Cette nouvelle serre le cœur à Alexis qui change de couleur (II, 11, 680). Pour empêcher Lycidas de continuer à scruter Alexis, Léonide l'attire près d'une fenêtre et le fait parler. Il lui raconte brièvement la noyade de Céladon (II, 11, 682). Il explique que Calidon a cessé d'aimer Célidée il y a une dizaine de jours (II, 11, 683), et raconte la suite de l'histoire de Célidée. Lycidas dit qu'Astrée, pour éviter d'épouser Calidon, désire se retirer près des druides. Lycidas doit parler pour elle à Chrisante (II, 11, 713). De tous les bergers du Forez, Lycidas est celui qui a le plus de rapports avec les religieuses du temple de la Bonne Déesse.
À la requête de Léonide, Lycidas raconte ensuite « par le menu » comment il s'est réconcilié avec Phillis (II, 11, 716) : Histoire de la jalousie de Lycidas C'est la seule histoire intercalée dont le titre résume le sujet.
À cause de la gageure, Lycidas éprouve une jalousie « approchante à la Manie », et plus pénible que la mort (II, 11, 717). Le lendemain de la cérémonie du vain tombeau, Lycidas se retire sous un buisson. Il entend une conversation de Phillis, Astrée et Silvandre (II, 11, 721). Phillis s'éloigne et refuse de discuter avec Silvandre. Silvandre se moque d'elle en riant, et enfin s'explique. Quand il a surpris une scène de jalousie que Lycidas faisait à Phillis (II, 11, 724), il a compris que Lycidas trouverait toujours sujet à jalousie. Silvandre déclare qu'il ne pouvait pas s'éloigner de Phillis parce qu'il aime Diane, son amie. Lycidas, entendant cet aveu, sort de sa cachette et demande pardon à Phillis (II, 11, 728). Astrée intercède pour lui (II, 11, 730). Fait notable, Lycidas ne se montre pas du tout jaloux d'Hylas, chevalier servant de Phillis jusqu'à la rencontre d'Alexis
(II, 11, 731). Lycidas et Silvandre deviennent grands amis (II, 11, 730). Lycidas écoute les récits faits par Adamas et Silvandre, mais ne prononce pas un seul mot. Quand les bergers reviennent dans les hameaux, Phillis demande à Lycidas ce qu'il pense de la beauté d'Alexis. Il lui dit d'écouter Hylas louer la fille du druide (II, 12, 888). Lui-même décrit la ressemblance d'Alexis et de Céladon (II, 12, 891). Astrée se réjouit de voir Alexis et se promet de devenir aussi druide. Phillis ne doit pas l'imiter par égard pour Lycidas (II, 12, 892). |
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Lycidas | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : III, 1, 7 recto. Écrit aussi Licidas. Caractéristique : Le « bien-aymé » de Phillis, dit le romancier (III, 9, 387 verso). Phillis se souvient que la jalousie de Lycidas a cessé grâce à Silvandre (III, 1, 7 recto). Lycidas rit quand il entend les contestations de Phillis et de Silvandre (III, 1, 8 recto). Lycidas fait partie du groupe qui se rend chez Adamas (III, 1, 21 recto). Phillis l'appelle près d'elle dès que le chemin s'élargit (III, 2, 32 verso). Astrée confie à Alexis qu'un berger s'et noyé, Céladon, le frère de Lycidas (III, 2, 53 verso). Adamas et ses hôtes vont se rendre dans les hameaux. Lycidas les précède parce qu'Alcidon et Daphnide vont loger chez lui (III, 7, 266 recto). Phillis se réjouit de la fin de la gageure pour pouvoir consacrer plus de temps à Lycidas (III, 9, 387 verso). Lycidas remporte le prix de la lutte. Il reconnaît de bon cœur que Silvandre mérite le prix de la course (III, 10, 418 verso). Il se promène à côté de Phillis (III, 10, 420 recto). Lycidas accueille chez lui Daphnide et Alcidon, ce qui l'empêche de raccompagner Phillis chez elle, mais la bergère compte l'attendre chez Astrée (III, 10, 426 verso). Léonide propose que Phillis parte plutôt avec Silvandre. Lycidas arrive ; Phillis s'en va avec Silvandre et Lycidas qui discutent « comme de coustume » (III, 10, 429 recto). |
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Lycidas | Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 1, 91. Écrit aussi Licidas. Astrée note que Lycidas ne laisserait pas Phillis se rendre chez les Carnutes (IV, 1, 91). Phillis reconnaît que Lycidas et elle ne quitteront jamais le hameau. Ses sentiments pour le berger ne se comparent pas avec son affection pour Astrée, mais elle a promis à Lycidas qu'elle ne le quitterait pas. Lycidas survient dans le hameau après l'attaque des envoyés de Gondebaud. Il offre son aide à Dorinde, mais lui conseille de se rendre à Marcilly (IV, 3, 402). Le jeune homme fait partie du groupe de bergers qui vont escorter les dames lyonnaises. Diane accuse les hommes d'inconstance. Astrée lui demande ce qu'elle reproche à Lycidas. Comme il n'est ni mort ni marié, il risque encore de tromper, affirme Diane (IV, 3, 409). Les faiblesses passées de Lycidas sont bel et bien oubliées
(I, 4, 107 recto) ! Lycidas déclare qu'il aurait voulu que Dorinde raconte l'histoire des dames lyonnaises, mais que le temps manque (IV, 3, 482). Lycidas propose au groupe qui accompagne Dorinde à Marcilly de passer la nuit chez Clindor avant de monter au château (IV, 3, 484). Clindor accueille le berger chaleureusement. Celui-ci attribue aux lois pastorales le fait qu'il ne soit pas venu rendre visite à Clindor en ville (IV, 3, 485). Lycidas expose sa requête. Clindor accueillera toute la troupe. Comme Phillis fait l'éloge de Silvandre, Diane lui demande si Lycidas ne lui est pas supérieur (IV, 3, 532). Phillis explique que Silvandre est bon pour tout le pays, alors que Lycidas n'est bon que pour elle. Phillis et Diane entendent Tircis reprocher à Laonice la méchanceté qu'elle a faite à Phillis et à Silvandre (IV, 3, 545). Laonice avoue qu'elle a rendu Lycidas jaloux pour se venger de Phillis. Laonice a commencé ses méfaits dans la première partie (I, 7, 220 verso). Laonice explique à Tircis que Diane aime Silvandre autant que Phillis aime Lycidas (IV, 3, 551). Diane se plaint que Lycidas et elle aient été les innocentes victimes de Laonice. Astrée propose à Diane de traiter Silvandre comme Phillis traite Lycidas (IV, 3, 596). Diane refuse : la situation des deux couples n'est pas la même puisque la mère de Phillis approuve l'union de sa fille et de Lycidas. Lorsque Phillis prétend avoir voulu punir Silvandre en lui décrivant la jalousie de Diane, elle rappelle que le berger a délibérément alimenté la jalousie de Lycidas (IV, 3, 604). Silvandre réplique qu'il a aussi contribué à la guérison du jeune homme. L'« Histoire de la jalousie de Lycidas » est un récit intercalé dans la deuxième partie (II, 11, 717).
En privé, Diane va se conduire avec Silvandre comme Phillis se conduit avec Lycidas (IV, 3, 632). Le lendemain matin, Lycidas conduira les chevaliers à Marcilly (IV, 4, 634). |
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Lydias | Présent dans : I, II
Première mention : I, 11, 357 verso. Écrit aussi Lidias. Caractéristique : « Sa beauté, sa courtoisie, sa discretion, et sa valeur estoient de trop grands attraits », dit Mélandre (I, 12, 384 verso). Nommé dans : Histoire de Ligdamon, racontée par Égide ; Chevalier neustrien, sosie de Ligdamon. À Isoure, Égide, en racontant aux nymphes et à Céladon les aventures de Ligdamon, parle de Lydias. En se battant dans les armées de Mérovée, Ligdamon et son écuyer sont faits prisonniers et emmenés à Rothomage. Les Neustriens prennent Ligdamon pour leur compatriote, Lydias (I, 11, 357 verso). Ligdamon est condamné à mort parce que, il y a quelques années, Lydias, son sosie, s'est battu contre Aronte, un rival qui médisait de lui et d'Amerine. Lydias tue Aronte, puis s'enfuit pour éviter la prison (I, 11, 358 recto). Lydias « estoit des meilleures familles des Neustriens » (I, 11, 359 verso). Sa mère et Amerine essaient de sauver le prétendu Lydias. Amasis rapporte à Adamas et Galathée, les nouvelles qu'elle a reçues d'un envoyé de Clidaman : Histoire de Lydias et de Melandre Lydias s'exile en Grande-Bretagne où il courtise Mélandre pendant deux ans (I, 12, 384 recto). Lydias se rend à Calais pour se battre, mais se retrouve prisonnier du gouverneur, Lypandas, parent d'Aronte. Lypandas lui donne un mois pour trouver un champion qui défendrait sa cause par les armes (I, 12, 386 recto). Mélandre se travestit, devient le Chevalier triste et se bat contre Lypandas (I, 12, 387 verso). Vaincu, celui-ci prétend ne libérer Lydias que si le Chevalier triste prend sa place en prison. Le Chevalier triste accepte et demande à Lydias de rejoindre le camp des Francs (I, 12, 393 verso). Clidaman s'étonne que Lydias n'ait pas reconnu son champion : « Voyla la plus grande mesconnoissance dont j'aye jamais ouy parler » (I, 12, 394 recto). Il révèle à Lydias l'identité du Chevalier triste. Lydias communique à Clidaman un moyen de prendre Calais pour libérer la jeune fille (I, 12, 395 recto). Mérovée, le roi des Francs, décide d'attaquer la ville. Calais est pris. Lydias et Mélandre s'en vont (I, 12, 395 recto). |
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Lydias | Présent dans : I, II
Première mention : II, 10, 665. Écrit aussi Lidias. Fleurial raconte à Léonide et Silvie ce qu'il a vu et entendu à Paris (II, 10, 662). L'écuyer de Lindamor lui a expliqué que le chevalier a été blessé lors des combats des Francs contre les Neustriens (II, 10, 664). Fleurial résume alors en une dizaine de lignes les aventures de Lydias et Mélandre : Lydias est prisonnier de Lypandas, Mélandre travestie se bat pour le délivrer. La jeune fille quitte Calais parce qu'elle croit que le Ligdamon mort en Neustrie est Lydias. Le vrai Lydias la suit, Lypandas aussi (II, 10, 666). Comme Fleurial a oublié les noms des protagonistes, Léonide le corrige en riant. |
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Lypandas | Présent dans : I, II
Première mention : I, 12, 386 recto. Écrit aussi Lipandas. Caractéristiques : « L'un des plus vaillans hommes de toute la Neustrie » (I, 12, 386 verso), mais « perfide et cruel » (I, 12, 391 recto), dit Amasis. Nommé dans : Histoire de Lydias et de Melandre, racontée par Amasis. Gouverneur de Calais, allié des Neustriens, parent d'Aronte. À Isoure, Amasis rapporte à Adamas et Galathée, les nouvelles qu'elle a reçues d'un envoyé de Clidaman : Histoire de Lydias et de Melandre Dès que Lydias arrive à Calais, Lypandas, qui veut venger Aronte, le fait emprisonner. Il lui donne un mois pour trouver un champion qui défendrait sa cause en se battant contre Lypandas (I, 12, 386 recto). L'édition de 1607 ajoute que Lypandas, « outre le parentage estoit fort amy d'Aronte, comme celuy à qui il avoit fait dessein de donner tout son bien »
(I, 12, 386 recto). Mélandre se travestit, devient le Chevalier triste et se bat contre Lypandas. Vaincu, celui-ci prétend ne libérer Lydias que si le Chevalier triste prend sa place en prison. Le Chevalier triste accepte et demande à Lydias de rejoindre le camp des Francs (I, 12, 393 verso). Lydias communique à Clidaman un moyen de prendre Calais. Clidaman persuade Mérovée, le roi des Francs, d'attaquer la ville. Calais est pris. Lydias et Mélandre s'en vont. Lypandas se retrouve en prison. « Repassant par le ressouvenir, la vertu, la beauté et l'affection de Mellandre, il en est devenu si amoureux, que le pauvre qu'il est n'a autre consolation que de parler d'elle » (I, 12, 395 verso). |
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Lypandas | Présent dans : I, II
Première mention : II, 10, 665. Fleurial raconte à Léonide et Silvie ce qu'il a vu et entendu à Paris (II, 10, 662). L'écuyer de Lindamor lui a expliqué que le chevalier a été blessé lors des combats des Francs contre les Neustriens (II, 10, 664). Fleurial résume alors en une dizaine de lignes les aventures de Lydias et Mélandre : Lydias est prisonnier de Lypandas, Mélandre travestie se bat pour le délivrer. La jeune fille quitte Calais parce qu'elle croit que le Ligdamon mort en Neustrie est Lydias. Le vrai Lydias la suit, Lypandas aussi (II, 10, 666). |
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Lysis | Présent dans : I
Première mention : I, 5, 145 verso. Écrit aussi Lisis. Caractéristique : « Jusques à trois fois j'aye esté deçeu d'une mesme personne », dit Lysis de lui-même (I, 5, 155 verso). Remarque sur le nom : Lysis est un très jeune homme qui donne son nom à un dialogue de Platon sur l'Amitié. Nommé dans : Histoire de Stelle et Corilas, racontée par Corilas. Berger du Montlune, en Forez. Fils de Genetian. Cousin de Corilas. Corilas raconte au druide Adamas : À dix-sept ans, Stelle est veuve d'un mari de soixante-quinze ans. Son frère, Salian, par prudence, l'envoie dans un autre hameau pour vivre avec Aminthe. Lysis rencontre Stelle le jour de la fête de Vénus et de la représentation du Jugement de Pâris. Il en tombe amoureux. Il la demande en mariage. La jeune femme rompt le contrat sans donner d'explication (I, 5, 146 recto). Semire à son tour recherche Stelle, mais, lors du mariage d'Olimpe, il constate que la jeune femme voudrait revenir à Lysis. À ce moment, Corilas aussi est séduit par Stelle (I, 5, 148 recto). À la demande de la bergère, il charge Lysis de soutenir sa cause auprès d'elle. Lysis obtient de Stelle une promesse écrite de mariage en faveur de Corilas, mais ne le dit pas à son ami. Corilas organise ses noces avec Stelle. Pendant les réjouissances, la jeune femme change d'avis (I, 5, 154 recto). Elle réussit par la ruse à soutirer la promesse que Lysis avait gardée. En 1607,
Lysis « sortit dehors de la maison pour monter à cheval » En 1621, « il sortit de la maison pour s'en aller » (I, 5, 154 verso). |
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