RÉPERTOIRE - N, O
Napees | Mentionnées dans : III, IV
Mythologie. « Divinité fabuleuse que les Payens croyoient presider aux forests & aux collines, comme les dryades aux arbres, & les Nymphes aux fonteines » (Furetière). Honoré d'Urfé ne distingue clairement pas les catégories de nymphes. À la fin de La Sylvanire, il énumère les divinités champêtres : « Les Pans, les Égipans, / Les Nymphes, les Dryades » (v. 9291-9292). • Naïades, Dryades, et Napées fréquentent les rives du Lignon dans la préface de la troisième partie, l'Autheur à la rivière de Lignon. |
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Napees | Mentionnées dans : III, IV
Écrit Nappees. • Pendant les Bacchanales, Clotilde et ses suivantes vont s'habiller en « Dryades, Nappees et Nayades ». Gondebaud les surprend pendant qu'elles se déguisent (IV, 4, 654). |
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Naples | Mentionnée dans : II
Ville d'Italie. Jusqu'aux invasions barbares, la flotte romaine a son port principal à Naples (voir ce site, 10 mai 2015). • Pour arriver à Rome, Ursace, parti de Constantinople, débarque à Naples (II, 12, 804). |
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Narcisse | Mentionné dans : I, IV
Mythologie. Ce beau jeune homme n'aime que son reflet, ce qui désespère la Nymphe Écho (Ovide, III, 353-513). « La fleur Narcisse declare la beauté corporelle qui passe soudain et la fleur de la jeunesse qui ne dure gueres » (Pierius, II, p. 600). • Celion compare Bellinde se regardant dans une rivière à Narcisse (I, 10, 325 verso). • Silvandre, amoureux de Diane, la fille de Celion et Bellinde, se compare lui-même à Écho aimant en vain Narcisse (I, 8, 223 recto). Ce sont donc les femmes qui sont comparées à Narcisse !
• Voir Narcisse et Écho, illustration du Lai de l'ombre de Jean Renart dans ce site (2 mars 2013), et le Narcisse de Caravage dans ce site (28 octobre 2014). |
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Narcisse | Mentionné dans : I, IV Désigné par une périphrase. Certains dictionnaires de mythes consacrent des développements plus longs à Écho qu'à Narcisse - peut-être parce que Narcisse reste passif et silencieux - par exemple, Cartari décrit Narcisse en cinq ou six mots et sa compagne en trois pages (pp. 164-67). Silvandre menace Diane en parlant de celui qui « D'un vain Amour se brusle et se desire » (IV, 3, 521). Ce mythe semble réservé à Diane et à sa mère. |
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Naupacte | Mentionnée dans : II
Ville de Grèce, appelée aujourd'hui Lépante. Le 7 octobre 1571, une coalition des princes chrétiens occidentaux, la Sainte Ligue η, seconde les armées vénitiennes et les chevaliers de Malte contre le Grand Turc. La bataille entre les flottes de galères a lieu dans le golfe de Lépante, et se termine par la victoire des forces chrétiennes. Aucun des exploits qui ont marqué les guerres civiles ne se peut « comparer à la journee de Lepanto », écrit le duc de La Nouë (p. 443). Le pape Pie V institue immédiatement la fête de Notre-Dame du Rosaire pour célébrer la victoire de Lépante le 7 octobre (voir le site de Wikipédia, 20 avril 2015). Vers 1600, Pierre de Deimier offre au duc de Savoie un poème épique sur la bataille de Lépante. Cette Austriade devient La Néréide quand elle est offerte à Marguerite de Valois η en 1605 (Méniel, p. 209). Stéphane Gal explique que la Savoie attribue la victoire de Lépante à l'intercession de la Vierge (p. 356). « Ceste tant grande, tant sanglante et tant signallée bataille de Lepantho, et telle que despuis ceste grande bataille actiaque [d'Actium] donnée entre Marc-Anthoine et Cœsar Auguste, jamais il n'en fut donné une telle ; encore que celle cy fut mieux cent fois desbattue et combattue que la leur » (Brantôme, p. 128). « Jamais, depuis la bataille d'Actium, les mers de la Grèce n'avoient vû ni des flottes si nombreuses, ni un combat si mémorable » (Encyclopédie de Diderot, Article Lépante). « Il n'est pas de plus beau souvenir historique dans l'Europe du XVIe siècle » (Larousse du XIXe, Article Lépante). C'est à Lépante que Cervantes perd une main (Voir ce site, 30 septembre 2010). • Des astrologues annoncent la victoire de Naupacte (II, 12, 842) ; c'est une apophétie η. • Voir dans ce site un tableau de Ferdinando Bertelli représentant la bataille de Lépante. Ce peintre exerce à Venise en 1572 (Oxford Art on Line, 30 septembre 2010). |
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Nayades | Mentionnées dans : I, III, IV
Mythologie. Les Naïades sont des divinités secondaires qui font partie de la classe des Nymphes comme les Dryades et Hamadryades. Honoré d'Urfé ne distingue pas les catégories de nymphes. • Les Naïades, compagnes de la déesse Diane, vivent dans les cours d'eau (I, 2, 29 verso). Elles auraient quitté le Forez quand les eaux s'en sont retirées (I, 2, 30 recto). • Voir Diane et ses nymphes peintes par Cranach l'Ancien dans ce site : des poupées qui ne cherchent pas à se couvrir devant une bête aux jambes d'homme, Actéon (10 juin 2015). |
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Nayades | Mentionnées dans : I, III, IV
« Divinité fabuleuse que les Payens croyoient presider aux forests & aux collines, comme les dryades aux arbres, & les Nymphes aux fonteines » (Furetière). • Naïades, Dryades, et Napées fréquentent les rives du Lignon dans la préface, l'Autheur à la rivière de Lignon. • Les Naïades entourent et honorent le Démon de Sorgues. La source qu'elles fréquentent deviendra célèbre grâce au « Cigne florentin η », Pétrarque (III, 3, 101 verso). Parallèle suggéré avec le cygne forézien, Honoré d'Urfé ...
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Nayades | Mentionnées dans : I, III, IV
• Pendant les Bacchanales, Clotilde et ses suivantes vont s'habiller en « Dryades, Nappees et Nayades ». Gondebaud les surprend pendant qu'elles se déguisent (IV, 4, 654). |
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Neptune | Mentionné dans : I, III
Mythologie. Dieu romain de la mer. Sous le nom grec de Poséidon, ce dieu est le patron de deux lieux aussi prestigieux que malheureux, Troie et l'Atlantide. • Parce que le Forez fut à l'origine couvert par les eaux, Honoré d'Urfé, dans un poème oraculaire, considère son pays comme la « terre » (sic) de Neptune (I, 8, 227 recto). |
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Neptune | Mentionné dans : I, III
Baro, Dans l'Ode à la rivière de Lignon, dit que la rivière doit son eau à Neptune. |
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Nestor | Mentionné dans : I
Mythologie. Nestor mourut très vieux et survécut à la ruine de Troie. |
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Neustrie | Mentionnée dans : I
Limité par la mer du Nord, la Meuse et la Loire, ce royaume franc est constitué après la mort de Clovis, en 475, quand les fils du Roi se partagent le royaume. Cependant, Fauchet nomme la Neustrie ou Occidentale en décrivant les conquêtes de Childéric, le père de Clovis (p. 109). Il s'agit de la moderne Normandie. Les Normands ont mauvaise presse dans la littérature médiévale. Ce sont les soldats de Male-Bouche dans le Roman de la Rose η (Quitard, Article Normand), les mauvaises langues. Un proverbe affirme : « De Normandie, mauvais vent η, mauvaises gens » (Canel, I, p. 35). • Dans L'Astrée, c'est une partie de la Gaule (I, 12, 384 recto), dont la capitale est Rothomage (Rouen). • La Neustrie s'allie à la Grande-Bretagne et s'oppose aux Francs (I, 12, 384 verso). |
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Neustriens | Mentionnés dans : I, II
Habitants de la Neustrie, ennemis des Francs. C'est l'un des rares peuples astréens dont le chef ne soit pas nommé. • Lydias, le Neustrien (I, 11, 359 verso), le sosie de Ligdamon, cherche refuge à Londres. • Calais et son gouverneur sont du même parti que les Neustriens (I, 12, 386 recto). |
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Neustriens | Mentionnés dans : I, II
• Léonide rappelle la bataille de Clidaman contre les Neustriens (II, 7, 451 et II, 10, 664) avec les armées de Mérovée (II, 10, 662). • Fleurial répète que Mélandre a suivi un Neustrien, Lydias (II, 10, 665). |
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Occident | Mentionné dans : II, III
• Il s'agit dans presque toutes les instances de l'Empire d'Occident. Voir Empire romain. Dans une apophétie η, les Princes d'Occident (II, 12, 842) se coaliseront lors de la bataille de Naupacte. |
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Occident | Mentionné dans : II, III
L'occident n'est plus qu'un point cardinal dans la troisième partie (III, 7, 283 verso). |
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Océan Scithique | Mentionné dans : I
Océan Scythique ou Septentrional. Pline explique que l'Océan baigne trois côtes de l'Asie et se nomme Scythique au nord (VI, 14). • Hylas raconte que des tribus parties de l'Océan Scythique voulaient saccager Rome (I, 8, 243 recto). |
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Œnone | Voir Enone. | |
Or | Mentionné dans : III
Cette rivière ne se trouve pas en Forez à l'endroit indiqué par Maxime Gaume (p. 181). L'enquête faite auprès de spécialistes des cours d'eau français me permet de suggérer deux hypothèses. Je penche pour la seconde, car, si le romancier nomme l'Or et l'Argent, deux rivières aux noms suggestifs, jamais il ne les rapproche : 1. Merci à Pierre-Jean Martinez, Chef de projet, SDAGE. En Charente, il existe un cours d'eau nommé Argentor, « né de la réunion de deux ruisseaux, l'Argent au sud et l'Or au nord », qui, tous deux, naissent à Saint-Coutant, en Charente (Wikipédia, 25 février 2013). Saint-Coutant est à plus de 300 kilomètres de Montverdun ou de Marcilly. 2. Merci à Xavier de Villele, chargé de missions, SYMLAV. Le secrétaire du romancier a vraisemblablement mal compris ce qu'il écoutait. Il entend « la rivière Dore » mais écrit la rivière d'Or. La Dore, affluent de l'Allier, est à l'Ouest de la source du Lignon. « Apparenté à celui du Douro, son nom provient de la racine hydronymique Dur-, Dora 'eau', 'rivière' » (Wikipédia, 10 janvier 2013). Selon le Père Menestrier, ce nom provient de la couleur jaunâtre de la terre (Champdor, p. 25). D'Urfé, dans son Jugemant sur l'Amedeide, donne l'exemple d'« un petit ruisseau comme est la Dore » (p. 155). • Les bergers déguisés en Égyptiennes viennent des bords de cette « riviere d'Or ». Comme ils s'amusent à feindre de voler leurs auditeurs, le nom de leur lieu d'origine semble significatif au lecteur et probablement à l'auteur (III, 10, 425 verso). |
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Orient | Mentionné dans : II, III
• Il s'agit de l'Empire romain d'Orient. • Dans une apophétie η, les Princes d'Occident seront victorieux « par tout l'Orient » à la bataille de Naupacte (II, 12, 842). |
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Orient | Mentionné dans : II, III
L'Orient n'est plus qu'un point cardinal dans la troisième partie : le soleil se lève en Orient. • L'Orient le premier peut adorer Aurore (III, 4, 146 recto). |
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Orleans | Mentionné dans : I, II
Ville assiégée par Attila, le roi des Huns (Fauchet, p. 94). • Guyemant raconte : Après la bataille des Champs Catalauniques, la ville d'Orléans reçoit Mérovée, roi des Francs (I, 3, 64 recto). |
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Orleans | Mentionné dans : I, II
Bouvier-Ajam décrit le siège d'Orléans en mai 451. Aignan, l'évêque de la ville réussit à éloigner les Alains et à retarder les Huns (p. 269-384). Quand la ville est forcée d'ouvrir ses portes à Attila, on apprend l'arrivée d'Ætius. C'est alors qu'a lieu la surprenante entente : Ætius convainc Attila de quitter Orléans (p. 290). Les Huns se rendent à Troyes. La terrible bataille des Champs Catalauniques commence. Le roi des Wisigoths joue un rôle prééminent et perd la vie (p. 307). • Orléans est une ville des Carnutes qu'Attila assiège (II, 12, 825). Le roi des Huns pensait que les Alains conserveraient la ville (II, 12, 825). • Madonthe raconte si rapidement la mort de Thierry, roi des Wisigoths, qu'elle laisse entendre que c'est ce roi qui a chassé Attila d'Orléans (II, 6, 328). |
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Ostie | Voir Hostie. | |
Ostrogoths | Mentionnés dans : I, II, IV
Écrit Ostrogots, Ostrogosts, Ostrogostz. Tribu de Goths orientaux (distincts des Goths occidentaux ou Wisigoths) soumise d'abord aux Huns puis installée en Pannonie après la mort d'Attila. « OSTROGOT. s. m. C'est un nom qu'on a donné aux Barbares, & sur tout aux Gots qui sont venus d'Orient faire des incursions dans l'Europe. Ce mot a passé dans la Langue en cette phrase proverbiale : Vous me prenez pour un Ostrogot, c'est à dire, pour un Barbare, un ignorant qui vient d'un pays fort esloigné » (Furetière). Ostrogot ne figure ni dans Richelet, ni dans le Dictionnaire de l'Académie. • Les Ostrogoths ravagent le Forez au moment où le frère de la Bergère Diane est enlevé (I, 6, 159 recto). |
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Ostrogoths | Mentionnés dans : I, II, IV
Écrit Ostrogots, Ostrogostz. Voir Goths et Gépides. Jordanès signale que les Ostrogoths sont unis aux Gépides (ch. XXV). Quand ils sont défaits par les Huns, les Wisigoths les abandonnent. Attila apprécie Goths et Gépides (ch. XXIV). • Avec Valamir, leur roi, ils se soumettent à Attila (II, 12, 805). |
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Ostrogoths | Mentionnés dans : I, II, IV
Fauchet explique que les Ostrogoths, Goths orientaux, sont appelés aussi Amales, du nom d'un de leurs chefs (p. 86). Leur roi le plus prestigieux est Théodoric le Grand, appelé Thierry du temps de Fauchet et d'Honoré d'Urfé. Ce roi a donné sa fille à Sigismond, le fils de Gondebaud, roi des Bourguignons (Fauchet, p. 115). • Sigismond a perdu son épouse, Amalberge, fille du roi des Ostrogoths (IV, 4, 641). • Ardilan explique que l'entente de Gondebaud avec les Ostrogoths et avec les Wisigoths renforcera la position des Bourguignons face aux Francs (IV, 4, 835). |
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Ourse (Grande) | Mentionnée dans : I
Appelée Ourse Majeur (sic) en 1607. Mythologie. Constellation. Chez certains mythologues, deux Nymphes élèvent le petit Jupiter. Pour les protéger de l'ire de son père, le dieu les transforme en constellations, la Grande et la Petite Ourse, et se transforme lui-même en constellation du Dragon. Chez Ovide (II, 401-540), Jupiter transforme en constellations Callisto et Arcas, le fils qu'elle lui a donné, pour les éloigner de Junon qui a métamorphosé sa rivale en ourse. Callisto est la Nymphe que Diane a chassée pour la punir d'avoir perdu sa virginité. Furetière écrit : « La Grande Ourse [...] a sept estoiles plus visibles & brillantes, qui sont aussi disposées en forme de chariot. Il y a six estoiles de la seconde grandeur, & une de la troisiesme » (Article Ourse). • Ces constellations sont représentées dans les peintures qui constituent l'Histoire de Damon et de Fortune, racontée par le druide Adamas. La Grande Ourse comprend vingt-sept étoiles dont sept éclatantes (I, 11, 373 verso). • Voir dans ce site un dessin de ces constellations (5 mai 2015). |
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Ourse (Petite) | Mentionnée dans : I
Appelée Ourse Mineur (sic) en 1607. Mythologie. Constellation. Voir Grande Ourse. Selon Furetière, « La Petite Ourse est la plus proche du Pole, & comprend sept estoiles qu'on appelle le Chariot, si on fait un triangle équilateral sur les deux dernieres de la queuë, la pointe touchera justement le Pole. [...]. Elle a donné le nom au Pole Arctique du mot Grec arctos, qui signifie ourse » (Dictionnaire, Article Ourse). • Dans L'Astrée, la Petite Ourse comprend sept étoiles dans les tableaux qui constituent l'Histoire de Damon et de Fortune, racontée par le druide Adamas (I, 11, 373 verso). • Voir dans ce site un dessin de ces constellations (5 mai 2015). |
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