RÉPERTOIRE - G
Galathee | Mentionnée dans : I, II, III
Mythologie. Cette princesse est la fille du roi Celtes, l'épouse d'Hercule et la reine de toutes les Gaules. Maxime Gaume explique que l'aventure de cette Galathée - qu'il appelle curieusement « la légende d'Hercule » - figure chez les humanistes du XVIe siècle dans le récit des origines de la Gaule (p. 105-107). C'est le cas par exemple chez Anne d'Urfé η, le frère du romancier (« Sonnets des misères de la France », 1575-1576. Cité par C. Longeon, p. 269). En rappelant les textes qui ont pu inspirer Honoré d'Urfé, Maxime Gaume ne s'étonne pas que l'union d'Hercule et de Galathée reste stérile dans L'Astrée (pp. 105-107). Les mythographes ont rendu Galathée célèbre à cause d'une autre aventure au parfum astréen : cette Néréide a préféré le Berger Acis (fils du dieu Pan) au cyclope Polyphème (Ovide, XIII, 750). Dans L'Astrée, la Nymphe Galathée préfère le Berger Céladon - descendant de Pan dans l'édition anonyme de 1607 - au chevalier Polémas. C'est pourtant au cyclope Polyphème que la Galathée mythique doit donner trois fils, dont Celtos, l'ancêtre des Celtes (P. Grimal, Article Galatée). Voir Pleins feux. La Galathée mythique n'apparaît pas dans l'édition anonyme de L'Astrée en 1607.
• Dans les éditions suivantes, Galathée figure dans le récit des origines du Forez, tel que le rapporte la Nymphe Galathée, citant des druides (I, 2, 30 verso à 31 verso). • Galathée, Acis et Polyphème au jardin du Luxembourg (Fontaine de Médicis). Sculpture d'Auguste Ottin en 1866 dans ce site (13 avril 2014). Galathée et Acis, tableau de Francesco Albani (1578 - 1660), l'un des artistes chargés de la décoration du Palais Farnèse à Rome, dans ce site (20 septembre 2015). Galathée, Acis et Polyphème dans une gravure de Jean Mathieu dans les Métamorphoses d'Ovide (Paris, Veuve Langelier, 1619), dans le site de Gallica (2 octobre 2016). Sur la Galathée de Raphaël, voir Pleins feux. Une copie de la Galathée de Raphaël se trouve curieusement sur une rondache du Musée de l'Armée, à Paris (Voir ce site, 16 avril 2019). Merci à J.-P. Reverseau. |
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Galathee | Mentionnée dans : I, II, III
La toute première référence à la Galathée mythique se trouve sous la plume de Diodore de Sicile : « Jadis régnait, dit-on, un homme célèbre dans la Celtique, qui avait une fille d'une taille et d'une beauté sans pareille. Fière de ces avantages, elle refusa la main de tous les prétendants, n'en croyant aucun digne d'elle. Dans son expédition contre Géryon, Hercule s'arrêta dans la Celtique, et y construisit la ville d'Alésia. Elle y vit Hercule, et, admirant son courage et sa force extraordinaire, elle s'abandonna à lui très-volontiers, et aussi avec le consentement de ses parents. De cette union naquit un fils nommé Galatès, qui surpassa de beaucoup ses compatriotes par sa force et son courage. Arrivé à l'âge viril, il hérita du trône de ses pères. Il conquit beaucoup de pays limitrophes, et accomplit de grands exploits guerriers. Enfin, il donna à ses sujets le nom de Galates (Gaulois), desquels tout le pays reçut le nom de Galatie (Gaule) » (XXIV, 70-71). Selon Fauchet, Galathée serait la mère d'un roi nommé Celtes (f° 3 recto), comme chez d'Urfé. Quant à Hercule, il aurait « eu plusieurs enfans des gentis-femmes du païs : qui donnerent leurs noms aux Provinces, esquelles ils commandoient » (f° 3 verso). La divinité astréenne n'engendre pas de fils.
• D'Urfé écrit dans la première partie : « Nostre grande Princesse Galathee, fille du roy Celtes, femme du grand Hercule, et mere de Galathee, qui donna son nom aux Gaulois » (I, 2, 30 verso. Je souligne). Dans la deuxième partie, Galathée reste une divinité toujours liée à son époux. • Célidée l'invoque et Adamas l'évoque. La Bergère demande à Galathée d'intercéder pour elle auprès de son époux, l'éloquent Hercule gaulois (II, 2, 83). Le druide, lui, explique que les Gaulois honorent Hercule pour ses vertus et pour son union avec Galathée (II, 8, 515). |
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Galathee | Mentionnée dans : I, II, III
• Dans la demeure d'Adamas se trouve « le pourtrait du Grand Hercule Gaulois quand il espousa la Princesse Galathee » (III, 3, 58 verso). Cette description de peinture est trois fois plus longue après l'édition de 1619.
• Voir dans ce site le mariage de Galathée et d'Hercule de Libye (Galerie nationale de la Tapisserie, Beauvais) (30 mars 2014). |
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Galathes | Mentionnés dans : III
Galate est pour Strabon un synonyme de Gaulois. « La première utilisation sûre peut être attribuée au poète Callimaque qui évoque "les Galates, race en délire" dans son Hymne à Délos, composé vers l'an 275 av J.-C. » (cité par Kruta, p. 632). Diodore de Sicile précise que le peuple appelé Galate, est descendu de Galatès, fils d'Hercule et de Galathée (cité par Fauchet, p. 5). Conduits par Brennus, les Galates ont attaqué Delphes, puis se sont installés en Asie mineure (Kruta, pp. 16-22). « Le choc direct des Galates contre le monde grec conduisit à l'introduction du thème du Gaulois comme figure emblématique de la Barbarie et des forces sauvages et indomptables qui menaçaient l'ordre civilisé, au même titre que les Titans, les Amazones et les Perses » (Kruta, p. 635). • Peuple gaulois installé en Grèce par Brennus. Ils sont évoqués parce que le portrait de ce Roi figure dans la demeure d'Adamas (III, 3, 58 verso). Cette description de peinture est trois fois plus longue après l'édition de 1619.
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Galle-Helvetiens | Mentionnés dans : III
On écrit aujourd'hui Gallo-Helvétiens. Maxime Gaume signale qu'il s'agit d'une peuplade de l'Est du Jura (p. 225). Honoré d'Urfé les nomme pour indiquer la route de Reims à Paris. Selon l'itinéraire décrit, il s'agit des habitants de Claye-Souilly (Seine-et-Marne), commune qu'il faut laisser à droite (p. 225). Au XVIe siècle, Claye était protestante. Au XIXe, Souilly lui sera rattaché (Voir ce site, 15 décembre 2012). • Pour rencontrer Andrimarte qui revient de Reims, l'écuyer de Silviane quitte Paris et « laiss[e] à main droicte les Galle-Helvetiens » (III, 12, 542 verso). |
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Galloligures | Mentionnés dans : III, IV
On écrit aujourd'hui Gallo-Ligures. Les Ligures portent « le nom caractéristique de Kelto-Ligyes qu'on rencontre dans Aristote appliqué précisément aux habitants de cette côte [...] entre le Rhône et le Var » (Larousse du XIXe siècle, Article Ligurie). Voir Ligurie. La Province des Romains s'appelle la Province de Gallo-Ligures après l'édition de 1619 (III, 2, 40 verso)
• Les Gallo-Ligures font partie des peuples soumis à Gondebaud (III, 8, 352 recto). • Dans une phrase particulièrement complexe, Adamas expose les défauts de la religion pratiquée dans la contrée des Gallo-Ligures que l'on appelle communément Province des Romains (III, 9, 373 recto). • Daphnide, dame d'Aquitaine, est « l'une des plus belles de toutes les Galloligures » (III, 11, 453 recto). |
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Galloligures | Mentionnés dans : III, IV
Écrit Gallo-Ligures. • Dorinde dit indifféremment Province des Romains ou Province des Galloligures (IV, 2, 238), région qui comprend la Camargue d'Hylas. • D'après Circène, les Gallo-Ligures ont remplacé la religion par les fables des Grecs (IV, 3, 480). • Gondebaud a fait des conquêtes dans les territoires des Gallo-Ligures (IV, 4, 642). • Gondebaud veut exiler Sigismond « dans les Galloligures » (IV, 4, 795). Sigismond l'apprend (IV, 4, 800). Le territoire prend le nom du peuple.
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Gandelu | Mentionné dans : III
Gandelu (Aisne) est un village en Picardie, sur la route de Paris à Reims. On y trouve l'église Saint-Rémi qui date du XIIe siècle (Voir ce site, 15 décembre 2012). Voir Gaume pp. 224-225, et Itinéraire η. • Pour revenir de la ville des Rémois, Reims, Andrimarte doit passer par Gandelu (III, 12, 542 verso). |
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Gange | Mentionné dans : III
Le plus long des fleuves de l'Inde est nommé dans la Bible : « Il y avoit quatre fleuves qui sortoient du Paradis terrestre, l'Euphrate, le Tigre, le Gange et le Nil » (Furetière, Article Fleuve). Les traductions modernes de la Genèse donnent : Pishôn, Gihon, Tigre et Euphrate (2-10 à 14). Voir ce site (15 décembre 2012). • Adamas, faisant un compliment dithyrambique à Daphnide, affirme que la réputation du roi Euric a atteint « le Gange et le Tyle » (III, 4, 159 verso). |
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Ganimede | Mentionné dans : I
Mythologie. Écrit aussi Ganimedes. Ce Berger est le plus beau des enfants des hommes (L'Iliade, XX). C'est l'échanson des dieux. D'Urfé, né en février, sous le signe du Verseau (Aquarius), porte un intérêt particulier à Ganymède, le verse-eau des dieux (Henein, p. 134-135). • L'enfant est représenté dans « les peintures esclatantes », à Isoure, sur le dos de l'aigle qui l'a emmené aux cieux. Il ressemble à Cupidon et agit en échanson de Jupiter (I, 2, 27 recto). Comme le Ganymède des Epistres morales (I, 19, p. 171), il désire verser des bienfaits aux hommes. Maxime Gaume rapproche Ganymède et Céladon (p. 384). Richelet donne le verbe Enganimeder : « Abuser honteusement d'une [sic] jeune garçon ». • Peintres et sculpteurs montrent généralement Ganymède nu. On trouvera L'Enlèvement de Ganymède de Rubens dans ce site (15 avril 2014), et celui du Primatice, peinture murale de Fontainebleau dans ce site (15 avril 2014). |
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Garde, (La) | Mentionnée dans : I
La Garde se situe dans un vallon des montagnes de Couzan (Gaume, p. 190). On trouve des photos dans ce site (25 septembre 2019). • Lucine, la sage-femme, passe du côté du pic de La Garde (Livradois) après avoir quitté la ville de Moingt (I, 4, 110 verso). |
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Garocelles | Voir Carroceles. | |
Garonne | Mentionnée dans : II, III
Écrit aussi Garronne. Ce fleuve sépare l'Aquitaine de la Gaule du temps de Jules César. Il est ensuite compris dans le royaume des Wisigoths. • Damon d'Aquitaine parvient aux rives de la Garonne (II, 6, 378). |
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Garonne | Mentionnée dans : II, III
Ce fleuve a un site particulièrement riche (10 octobre 2014). • Damon se jette dans la Garonne (III, 6, 235 recto). « Parce que ce fleuve est grandement impetueux » (III, 6, 236 recto), le chevalier est presque arrivé à la mer quand des pêcheurs le sortent de l'eau. |
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Gaule | Mentionnée dans : I, II, III, IV
Écrit aussi Gaules. Jules César, dans ses Commentaires, distingue la Provincia (qui deviendra la Narbonnaise) de la Gaule libre ou « chevelue » elle-même divisée en trois provinces, l'Aquitaine, la Celtique (ou Lyonnaise) et la Belgique. Le Forez fait partie de l'Aquitaine puis de la Gaule Lyonnaise, la Camargue d'Hylas fait partie de la Gaule Narbonnaise. • Dès sa préface (L'Autheur à la Bergere Astrée), d'Urfé utilise le pluriel, « toutes les Gaules ». • Le roman se déroule durant une époque où les Gaules sont « oppressées » (I, 7, 211 recto) et inondées de Barbares (I, 3, 70 recto). C'est au Ve siècle, après la chute de l'Empire romain, que les Francs réussiront à unifier les Gaules, puis les appelleront France (I, 3, 64 recto). • En Forez survient « un estranger Romain [qui] en dix ans conquit toutes les Gaules » (I, 2, 29 verso). Il s'agit de Jules César. • Voir la carte de la Gaule tirée des Commentaires de Vigenère (20 avril 2015), et dans ce site. |
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Gaule | Mentionnée dans : I, II, III, IV
La Gaule, habitée et disputée par une soixantaine de peuples (Lot, p. 52), « est l'asile, le centre du monde celtique » (Lot, p. 34). Fauchet écrit que cette région, voisine de l'Italie et donc « sujette à recevoir les premieres descharges et passages, [...] servit de champ et de lice, pour le combat et les courses » (f° 79 recto). « Les Romains ont combatu contre les Gaulois de deça les monts, l'espace de quatrevingt ans continuels » (Fauchet, f° 39 recto). L'historien souligne « le pitoiable estat des Gaules » du temps de Valentinien (Fauchet, f° 87 recto). • Peu après le déluge, la Gaule a eu des rois dont Dis Samothes et Druys (II, 8, 509). La culture gauloise druidique a précédé la culture grecque (II, 8, 509). Les druides exercent encore leur ministère dans toute la Gaule (II, 8, 505). • Honoré d'Urfé s'attache surtout à décrire le tourbillon des migrations et invasions du Ve siècle. Il nomme cinquante-cinq peuples dont la plupart se heurtent en Gaule, une plaque tournante et une terre convoitée. Les Boïens sortent de Gaule puis y reviennent (II, 1, 36), les Francs aussi (II, 11, 750 ; II, 11, 759 ; II, 12, 805). Les Gaulois sortent de Gaule pour aller en Italie (II, 12, 841), Céladon aussi (II, 10, 630). • Les Romains occupent la Gaule (II, 8, 507) et lui imposent leurs dieux et leurs lois (II, 8, 514). Gaudens, père d'Ætius, y perd la vie (II, 11, 748). Ætius lui-même a la charge des Gaules (II, 11, 758 ; II, 12, 805), et s'y enrichit (II, 12, 839). C'est en Gaule que les Romains se battent contre les Bourguignons, contre les Francs (II, 11, 749 ; II, 12, 885), contre les Wisigoths (II, 11, 758), contre les Vandales (II, 11, 760), et contre les Huns (II, 12, 822). • Goths, Francs et Bourguignons envahissent la Gaule (II, 11, 738). Ils s'unissent ensuite contre les Huns qui l'attaquent (II, 11, 748 ; II, 12, 805). • À la suite de traités, les Romains donnent des terres en Gaule aux Bourguignons, aux Wisigoths (II, 12, 824), aux Francs et aux Vandales (II, 12, 839). • D'Urfé ne distingue pas l'Aquitaine de la Gaule celtique : Madonthe vit dans le royaume des Wisigoths et se considère en Gaule (II, 6, 347), car les Wisigoths résident en Gaule (II, 12, 823). • La demeure d'Adamas est ornée « des cartes des diverses provinces de la Gaule » (II, 11, 736). • Le druide annonce que la Gaule « peu à peu » change de nom pour devenir la France (II, 8, 508). Voir Transition η. |
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Gaule | Mentionnée dans : I, II, III, IV
La Gaule cisalpine est dite Gallia Togata (de toge), la Gaule Narbonnaise est dite Gallia Bracata (de braies), et le reste de la Gaule est Gallia Comata (de chevelue) (Kruta, p. 490). Les Gaules Lyonnaise, Narbonnaise et Aquitaine se rencontraient dans le Massif du Pilat à l'époque gallo-romaine (Voir ce site, 16 mai 2012). Une centaine de kilomètres séparent ce Massif du Forez. Fauchet note dans ses Antiquitez qu'au début du Ve siècle : « Le gouvernement de la plus grande part de la Gaule sentoit lors sa Republique, et la multitude des tyrans qui se declarerent Seigneurs, affoiblissoit plus l'Empire Romain que les Barbares » (p. 80). • Dans l'Épître dédicatoire, Honoré d'Urfé rappelle à Louis XIII que son roman a d'abord été offert à Henri IV, celui qui a encouragé la déesse Astrée à revenir dans les Gaules. • Les Gaules sont un champ de bataille pour les Romains (III, 2, 27 verso ; III, 3, 64 recto), mais un Roi qui vient des Gaules (Gondebaud) attaque la Gaule Cisalpine (III, 7, 318 verso). • Dans la demeure d'Adamas, des cartes des diverses provinces de la Gaule se trouvent entre les fenêtres (III, 3, 59 recto). • On y trouve aussi les portraits des rois qui ont régné en Gaule (III, 3, 59 verso). Cette description de peintures est trois fois plus longue après l'édition de 1619.
• Les Gaules sont divisées en contrées (III, 9, 390 recto). • Les Gaules sont associées à Euric, roi des Wisigoths et reflet d'Henri IV. Le Génie de la Gaule préserve Euric, celui qui doit « luy rendre et sa splendeur, et son repos » (III, 3, 68 verso). Il est le plus grand des Princes de Gaule (III, 4, 155 verso). Cependant, les ennemis du Roi le considèrent comme « la ruyne des Gaules et de toute l'Europe » (III, 3, 87 recto). • Les mœurs de la Gaule et celles des Romains, habitants de la Gaule Cisalpine, diffèrent (III, 7, 280 verso ; III, 7, 282 verso ; III, 7, 284 verso ; III, 9, 373 recto). Mais certaines coutumes des Romains sont adoptées (III, 12, 516 verso). • Les toiles qui viennent de Gaule sont estimées (III, 7, 318 verso). • Le Forez est l'une des plus petites contrées de la Gaule (III, 9, 373 recto), mais c'est la seule qui ait conservé les cultes originaux (III, 9, 373 verso). • C'est de Gaule que vient la druide qui annonce le destin de Criséide (III, 7, 283 verso). • L'oracle d'Isis annonce que la ville de Paris doit devenir « le chef de la Gaule » (III, 12, 510 verso). • La mort de Mérovée plonge toute la Gaule dans le deuil (III, 12, 534 verso). |
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Gaule | Mentionnée dans : I, II, III, IV
• Les habitants de la Gaule préfèrent les femmes aux yeux noirs selon Hylas (IV, 1, 102). • Selon Silvandre, en Gaule, les femmes sont plus blanches qu'en Grèce. Par conséquent, cheveux blonds et yeux verts leur vont bien (IV, 1, 141). • Pour rendre le compliment hyperbolique (et donc peut-être ironique), Silvandre compare un raisonnement de Dorinde à celui que ferait le plus savant druide des Gaules (IV, 2, 215). • Hyperbole encore lorsque Bellimarte flatte Gondebaud en l'appelant le « plus grand roi des Gaules » (IV, 2, 245). Dans L'Astrée,
seul Mérovée, « la delice » des hommes ou du peuple (I, 3, 63 verso, III, 12, 507 recto) mériterait ce superlatif. • Selon Phillis, « peut estre » que « toutes les Gaules » ont intérêt à ce que Silvandre survive (IV, 3, 533). Hyperbole encore, mais rendue un peu plus vraisemblable grâce à l'adverbe.
• Alexis également fait l'éloge de Silvandre. « Mal-aysément » trouverait-on son égal dans toutes les Gaules (IV, 3, 597). • Gondebaud dit préférer posséder Dorinde que toutes les Gaules (IV, 4, 661). C'est « un si grand Empire », réplique la jeune fille. Le Roi renchérit. Il serait prêt à conquérir les Gaules, si cette victoire devait lui donner Dorinde (IV, 4, 661). • Dorinde pense que toute la Gaule connaît la coutume des momons (IV, 4, 678). • Dorinde rappelle une réflexion d'Avite : la mésentente de Gondebaud et de ses frères a nui à toutes les Gaules (IV, 4, 693). • Voir Gaulois. |
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Gaule Armorique | Mentionnée dans : III
Voir Armorique. La Gaule Armoricaine, au Nord-ouest des Gaules, n'existait pas en tant que telle au Ve siècle (Pape, p. 25). C'était alors la seconde Belgique (Fauchet, p. 100). Quand cette vaste région devient l'Armorique, elle englobe la Sénonaise ainsi qu'une large section de la Lyonnaise. Elle comprend deux centres importants, Saint-Malo (né au XIIe siècle seulement) et Rennes (pays des Redones, la Condate d'Astérix, à 300 km de Paris). Au Ve siècle, des soldats Francs sont établis à Rennes (Joanne, p. 15). Dans la troisième partie de L'Astrée, la Gaule Armorique soumise au duc Semnon pourrait représenter le Duché de Bretagne. • La Gaule Armorique est gouvernée par le duc Semnon, grand-père de Silviane et ami de Mérovée (III, 12, 524 recto). Le Duc a soutenu les Francs à leur arrivée en Gaule (III, 12, 525 verso). • Mérovée lui envoie un ambassadeur pour lui proposer de marier Silviane à Andrimarte, un chevalier Franc (III, 12, 530 recto). • Semnon accueille avec joie Andrimarte et le nomme son successeur (III, 12, 532 verso). Childéric, amoureux de Silviane, blâme le Duc qui donne son pays « à un Franc, qui estoit d'une nation estrangere » (III, 12, 533 recto). • Andrimarte et Silviane comptent se retirer en Gaule Armorique pour s'éloigner de Childéric (III, 12, 534 verso). |
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Gaule Cisalpine | Mentionnée dans : III
Écrit aussi Gaule Cysalpine. « CISALPIN, INE. adj. Qui est en deçà les Alpes. Les Romains divisoient la Gaule & le pays où est à present la Lombardie, en Cisalpine, & Transalpine. Ce qui estoit Cisalpin à l'égard de Rome, est Transalpin à nostre égard » (Furetière). Honoré d'Urfé appelle le Nord de l'Italie la Gaule cisalpine. • Dans la demeure d'Adamas se trouve le portrait du fondateur de la Gaule Cisalpine, Bellovèse (III, 3, 58 verso). Cette description de peintures est trois fois plus longue après l'édition de 1619.
Toutes les autres mentions de cette région sont reliées à Criséide et Arimant : • Criséide, qui se trouve à Lyon, précise qu'elle est née dans « la Gaule qu'en ce pays-là on nomme Cysalpine » (III, 7, 284 verso). • Les mœurs des habitants de la Gaule Cisalpine ne sont pas comme celles du reste de la Gaule (III, 7, 280 verso ; III, 7, 282 verso ; III, 7, 284 verso ; III, 9, 373 recto). • Ricimer, oncle par alliance de Criséide, est gouverneur de la Gaule Cisalpine (III, 7, 285 recto). Il veut marier la jeune fille avec Clorange, l'homme le plus laid du pays (III, 7, 301 recto). • Gondebaud ravage la Gaule Cisalpine (III, 7, 318 verso). Il emmène les femmes prisonnières (III, 8, 338 recto) et tombe amoureux de l'une d'entre elles, Criséide (III, 8, 351 verso). Il fait ensuite la paix avec « tous ces pauvres peuples de la Gaule Cisalpine » (III, 8, 365 verso). • Le père d'Arimant est le seul homme de la Gaule Cisalpine que Ricimer craigne (III, 8, 363 recto). |
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Gaule Narbonnoise | Mentionnée dans : III
« Auguste vint qui divisa la Gaule en quatre parties : il fit de l'ancienne Celtique la province Narbonitide ou Narbonnaise, maintint l'Aquitaine telle qu'elle était du temps de César, [...] puis, ayant distribué le reste de la Gaule en deux provinces, il rattacha l'une à Lugdunum, en lui donnant pour limite le cours supérieur du Rhin, et assigna l'autre aux Belges » (Strabon, IV, 1). • Damon d'Aquitaine est passé par plusieurs forêts, dont celles de la Gaule Narbonnaise (III, 6, 257 verso). |
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Gaulois | Mentionnés dans : I, II, III, IV
Habitants des Gaules. L'étymologie du nom, les descendants de Galathée, se trouve dans les additions faites au récit des origines du Forez après l'édition anonyme de 1607 (I, 2, 30 verso).
• On peut se demander qui sont exactement ces Gaulois astréens. Guyemant, allié de Mérovée, semble distinguer les Gaulois des Bourguignons, des Wisigoths et des Francs puisqu'il déclare qu'il se bat « entre les armes des Francs, des Gaulois, des Romains, des Bourguignons, des Visigots, et des Huns » (I, 3, 64 recto). |
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Gaulois | Mentionnés dans : I, II, III, IV
Les Gaulois sont grands de taille, affirment César (II, 30) et Diodore de Sicile (Livre V, XXVIII). Ils sont braves jusqu'à la témérité (Diodore, Livre V, XXIX). « Ils ont l'aspect de satyres et de Pans » (Ibid., Livre V, XXVII). Fauchet renchérit en citant la remarque qu'un Gaulois fit à Alexandre : les Gaulois « craignoient seulement la cheutte du Ciel » (f° 18 verso). Les auteurs de l'antiquité reconnaissent aussi que les Gaulois avaient le sens de l'hospitalité : Diodore de Sicile note qu'ils invitent « les étrangers à leurs festins ; et, après le repas, ils leur demandent ce qu'ils sont et ce qu'ils viennent faire » (Livre V, XXVIII). • C'est cette dernière caractéristique qu'Honoré d'Urfé retient en l'attribuant aux Bergers du Forez (I, 7, 201 verso ; II, 4, 184). • Dans la préface de la deuxième partie, gaulois qualifie d'abord une manière d'aimer démodée (Voir Gauloise η). • Dans le corps du roman, quatre individus seulement sont dits gaulois : La Galathée mythique (II, 2, 83), car c'est elle qui aurait donné son nom aux Gaulois (I, 2, 30 verso) ; Hercule, son époux, que les Gaulois adoptent comme un de leurs dieux (II, 8, 516) ; Bellovèse, chef d'une armée de Gaulois (II, 12, 841) ; Céladon enfin qui se présente en se disant « Gaulois » (II, 10, 647). • La religion décrite par Adamas est expressément celle des Gaulois (II, 8, 492 ; II, 8, 505 ; II, 8, 511) ; liturgie et calendrier du Forez sont gaulois (II, 11, 676). • Au niveau de la politique, les Gaulois, très divisés (II, 12, 825), se battent entre eux (II, 12, 841), mais se jugent proches des Francs (II, 8, 509, II, 8, 515 ; II, 11, 750). • Leurs relations avec les Romains sont ambiguës (Voir Pleins feux). D'une part, Adamas explique que les Gaulois ont accepté la religion de l'envahisseur (II, 8, 492) et que lui-même admire Ætius (II, 11, 758). D'autre part, le druide traite les Romains d'« usurpateurs » (II, 8, 509 ; II, 8, 514). Voir Feux. • Honoré d'Urfé avait, semble-t-il, une conception assez large de ce qui est proprement gaulois : Tircis, Berger parisien, parlant avec Céladon, Berger forézien, mentionne l'or du temple η « qui cousta si cher à nos Gaulois » (II, 12, 891). Ce curieux adjectif possessif que je souligne indique un sentiment d'appartenance au même groupe ainsi qu'une condescendance indulgente. « Nos Gauloises », dit aussi Célidée, en parlant de la Galathée mythique (II, 2, 83). En règle générale, la nationalité des individus qui se retrouvent dans les hameaux foréziens et qui viennent d'ailleurs s'exprime par des noms de lieux, Paris, Camargue, Lyon, ou des noms de rivières, et non par des noms de tribus (Henein, p. 170).
Madonthe par exemple dit qu'elle vient d'Aquitaine. Elle ajoute que son père n'était pas Wisigoth (II, 6, 328). |
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Gaulois | Mentionnés dans : I, II, III, IV
« Le mot Gaulois signifie étrangers, voyageurs » (Orsières, Note, p. 95). Même renseignement dans Furetière : « Cluvier [Philipp Cluwer, 1580 - 1623] dit que ce mot vient de l'ancien verbe Celtique gallen, qui signifie voyager ». Claude-Gilbert Dubois explique ainsi l'évolution du mythe gaulois au début du XVIe siècle : les Gaulois sont « un peuple de vaincus. Deux fois vaincus : par César et par les Barbares. C'étaient donc des parents peu recommandables, dont il valait mieux taire l'existence » (p. 24). Ensuite, comme « le présent fonde le passé, le mythe du Gaulois permet une cristallisation, autour d'un archétype riche en symboles, d'aspirations diverses [...] en rapport analogique avec l'actualité » (p. 45). C'est alors que naît un nouveau mythe, « celui du bon Gaulois comme on dit le bon sauvage, qui projette dans un passé doré les rêves, muables avec la structure sociale, de la cité idéale » (p. 110). Honoré d'Urfé recrée le mythe gaulois. L'Astrée, c'est l'illustration de la vertueuse résignation des vaincus (Voir Pleins feux). • La troisième partie mentionne pour la première fois la langue gauloise grâce à l'histoire de Criséide (par exemple III, 7, 276 verso ; III, 8, 353 verso). • Le romancier propose une nouvelle étymologie de gaulois : ceux qui ont longtemps flotté sur les eaux (III, 9, 373 recto). • Parce que les armes de Damon ressemblent à des armes qu'il a vues en Forez, Paris juge que ce chevalier inconnu est gaulois (III, 1, 15 recto). • Il y a une religion gauloise pratiquée en Forez (III, 2, 27 verso) centrée sur un dieu porteur de quatre noms. Adamas explique à Daphnide que les Gaulois de la Province des Romains ont laissé corrompre leur foi au contact des Romains (III, 9, 373 recto). Cependant, les liturgies décrites par une autre dame d'Aquitaine, Madonthe, étaient plus chrétiennes que païennes
(II, 6, 374). • À Bonlieu, dans le temple de la Bonne Déesse, une druide gauloise commande aux vestales et aux autres druides (III, 2, 27 verso). On y sert Dieu à la manière des Romains et des Gaulois (III, 2, 28 recto). On prie Vesta, la déesse tutélaire, pour la conservation des Romains et des Gaulois, ainsi que pour la prospérité d'Amasis (III, 2, 31 recto). • Dans la demeure d'Adamas se trouvent peintes les « plus anciennes Histoires des Gaulois » (III, 3, 58 verso). Il y a évidemment l'Hercule gaulois et un rappel de son effet civilisateur sur les Gaulois. Il y a aussi Brennus qui emmène les Gaulois à Rome (III, 3, 58 verso). Cette description de peinture est trois fois plus longue après l'édition de 1619.
• L'adjectif gaulois qui qualifie siècle signifie que ce siècle-ci dure trente ans (III, 3, 102 recto). • Un druide affirme que les principaux chevaliers d'Aquitaine sont Gaulois et non Wisigoths. C'est le cas de Damon (III, 6, 243 verso) et du père de Madonthe (II, 6, 328). • Criséide est la seule des prisonnières de Gondebaud qui comprenne le langage gaulois (III, 7, 276 verso). Quand elle se travestit, Arimant peut la présenter comme un Gaulois transalpin parce qu'elle connaît le gaulois (III, 7, 325 recto). Elle se déguise ensuite en Gauloise (III, 8, 346 verso). Gondebaud l'interroge et reconnaît à « quelques accents estrangers » qu'elle n'est pas gauloise (III, 8, 353 verso). • Hylas espère que Criséide ne sera pas aussi ingrate que les dames gauloises (III, 7, 280 recto). • Les Gaulois sont aussi flatteurs que les Romains, pense Criséide (III, 7, 281 recto). Les Gauloises sont moins hardies que les dames de la Gaule cisalpine, pense Hylas (III, 7, 281 verso). • Parce qu'il connaît le gaulois, Arimant peut se déguiser en marchand gaulois (III, 7, 318 verso). Plus tard, fait prisonnier, bien qu'il parle gaulois, on reconnaît à ses habits qu'il n'est pas bourguignon (III, 8, 341 recto). • Les Gaulois sont divisés en ordres pour délibérer (III, 11, 483 recto). • Les Gaulois étant « les plus civilisez entre tous les peuples de l'Europe » (III, 12, 509 recto), Mérovée veut que ses Francs se joignent à eux, et il encourage les mariages qui les réuniraient, comme celui de Silviane, Gauloise, et d'Andrimarte, Franc. • Mérovée désire être roi des Gaulois par les armes et par l'amour (III, 12, 509 verso), roi des cœurs et non seulement des corps (III, 12, 526 recto). Mort, le roi est « regretté de son peuple et des Gaulois » (III, 12, 534 verso). • L'oracle qui mentionne un « Gaulois estranger » parle des Francs (III, 12, 510 verso). • Mérovée estime le duc Semnon « par dessus tous les Gaulois » (III, 12, 528 recto). • L'écuyer d'Andrimarte sait trouver des arguments différents pour soulever Francs et Gaulois contre Childéric (III, 12, 543 verso). Les deux peuples s'unissent (III, 12, 547 recto). « Francs et Gaulois assemblez et unis » (III, 12, 547 verso) forcent le Roi à abdiquer. • Voir dans ce site une enluminure de la Cité de Dieu de Saint Augustin représentant la prise de Rome par les Gaulois en 390 av. J.-C. (31 mars 2014). |
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Gaulois | Mentionnés dans : I, II, III, IV
Dans La Vie de Marcellus, Plutarque rapporte une information qui illustre la réputation des Gaulois. Ils sont « si redoutés des Romains depuis la prise de Rome, que la loi même qui dispensait les prêtres du service militaire exceptait les cas d'invasion des Gaulois en Italie » (154). Les Gaulois sont blonds et roux pour Diodore de Sicile (V, 28) et Ammien Marcellin (XV, 12, 1). Fauchet réunit dans ses Antiquitez des renseignements qu'il emprunte surtout à Ammien Marcellin pour « representer au vif » les Gaulois. Ils « sont presques tous de couleur blanche, de poil blond comme or, de grande stature, espouvantables pour leur regard affreux [...] La femme [...] a les yeux bleus [et elle est] encore plus forte que son homme quand la cholere luy a eschauffé la teste. Alors si elle esbranle ses bras, et ses larges espaules aussi blanches que neige, vous diriez que ses coups [...] sont traicts laschez de puissantes arbalestes » (f° 10 recto sq.). Dans une de ses Odes pourtant, Ronsard déclare : « Noir je veux l'œil et brun le teint, Bien que l'œil verd toute la France adore » (éd. Blanchemain, II, p. 402). Montaigne s'est moqué des efforts que font les femmes pour « acquerir les pasles couleurs » (I, ch. XIV, p. 101). • Les Gaulois aiment le blanc (IV, 1, 101) et les blondes. • Les Gaulois préfèrent aussi les femmes « plustost maigres qu'avec trop d'embon-point η » (IV, 1, 102). • Les Gaulois aimaient les yeux verts (IV, 1, 102). • Silvandre rappelle les préférences des Gaulois : teint blanc, cheveux blonds et yeux verts (IV, 1, 141). • Les Gallo-Ligures ont remplacé la religion des anciens Gaulois par les fables des Grecs (IV, 3, 480). • Dorinde attribue aux Gaulois l'habitude de danser aux chansons (IV, 4, 655). Dans la troisième partie, Alcippe, au retour de ses longs voyages, a enseigné la danse aux bergers
(III, 10, 425 verso). |
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Gaulois Transalpin | Mentionné dans : III
Voir Gaule Cisalpine. • L'adjectif s'applique à Criséide travestie en Cléomire lorsqu'elle est présentée au père d'Arimant, à Éporèdes (III, 7, 325 recto). |
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Gaultier, L. | Mentionné dans : I
Léonard Gaultier (1561 - 1635 ?). Fils d'un marchand-orfèvre, actif depuis 1576, il a signé plus de 900 gravures. Il collaborait avec Toussaint Du Bray et d'autres libraires, mais aussi il vendait lui-même ses œuvres à la Fleur de Lys d'Or, rue Saint-Jacques (M. Grivel, « Léonard Gaultier », septembre 2006). D'après l'Inventaire des graveurs du XVIe siècle, Gaultier a été le graveur attitré de la Cour sous Henri III, Henri IV et Louis XIII. « Dans le premier tiers du XVIIe siècle il est peu d'ouvrages qui ne contiennent quelque vignette de sa main » (Duportal, p. 158). Plusieurs œuvres de Gaultier sont sur le Web. Deux des plus intéressantes sont le frontispice des Images de Philostrate (éd. de 1597) dans ce site (20 avril 2015), et le baptême du Dauphin en 1606 dans celui-là (30 novembre 2014). Peut-être que les gravures les plus originales sont celles qui accompagnent L'Odyssée d'Homère traduite par Claude Boitel (ou Boitet) en 1619 dans ce site (2 avril 2014). • On doit à Gaultier les frontispices de L'Astrée en 1619 (repris dans l'édition de 1621). (Voir Illustrations). |
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Géant | Mentionné dans : IV
Voir Prométhée. |
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Gebenne | Mentionné dans : I, III
Voir Gebennes. « Les monts Cemene et Gebenne » sont « les montagnes d'Auvergne vers Midy » (Fauchet, f° 2 recto). « Gebennæ sont les montagnes des Cevennes » (Guichenon, I, p. 6). Voir Cemène. • C'est la montagne où résident les géants vaincus par Hercule (I, 2, 30 verso). |
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Gebennes | Mentionnés dans : I, III
Voir Gebenne. C'est un lieu de passage dans la troisième partie. • Damon parcourt les forêts des Gébennes (III, 6, 257 verso). • Torrismond, le Roy des Wisigoths, par amitié pour Amasis, en revenant de la bataille des Champs Catalauniques, est passé par les monts Gébennes pour épargner le Forez en le contournant (III, 6, 261 recto). • Arimant prisonnier traverse les monts Gébennes pour parvenir à Gergovie (III, 8, 342 verso). |
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Gepides | Mentionnés dans : II, III
Peuple germanique η. Jordanès explique que les Gépides sont des Goths, et que leur nom, qui vient de gepanta, paresseux, leur convient fort bien (ch. XVII). Ils se battent aux côtés des Huns (ch. XLI) qu'ils secondent lors de la bataille des Champs Catalauniques. Ils sont liés aux Ostrogoths. • Presque toujours associés aux Huns, les Gépides s'installent en Pannonie avec eux (II, 11, 738). L'Empire romain les ignore longtemps (II, 11, 752). • Ætius banni se réfugie près d'eux (II, 11, 752) ; on l'accuse donc d'avoir conseillé à ses hôtes d'entrer en Italie (II, 11, 757). Rentré en grâce auprès de l'Empereur, Ætius les repousse (II, 11, 758). • Gépides, Huns et Alains s'attaquent à Constantinople (II, 12, 804). • Menés par Ardaric, roi des Ostrogoths et des Gépides, les Gépides se battent aux côtés d'Attila (II, 12, 805). Celui-ci se considère même roi des Gépides (II, 12, 826). • Comme les Francs, les Gépides sont un moment victorieux de Rome (II, 12, 830). • Adamas expose dans sa galerie les armoiries d'Ardaric, roi des Gépides (II, 12, 886). |
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Gepides | Mentionnés dans : II, III
Fauchet écrit que la bataille des Champs Catalauniques emporta « quatre-vingts dix mille Gepides et Francs, lesquels avant le grand choc se rencontrerent de nuict, et s'entetuerent : les Francs combatans pour les Romains, et les Gepides pour les Huns » (f° 48 verso). • Mérovée a vaincu les Gépides (III, 12, 507 recto) et pris leurs enseignes (III, 12, 507 verso). |
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Gergovie | Mentionnée dans : II, III, IV
Le plateau de Gergovie est en Auvergne. « Oppidum central des Arvernes, où résidait la famille de Vercingétorix, et théâtre de sa victoire sur l'armée de César, en 52 avant J.-C. Probablement à 6 km au Sud de Clermont-Ferrand » (Kruta, p. 637). « L'ancienne Gergovia » est maintenant Clermont, affirme La Mure, qui nomme alors Jules César, mais non Vercingétorix (I, p. 138). Depuis le XIXe siècle, la plupart des historiens situent Gergovie sur le plateau de Merdogne, mais ce site (16 mai 2012) démontre que la controverse dure encore ! • Ce lieu est un point de rencontre dans la deuxième partie de L'Astrée. Damon y donne rendez-vous à Madonthe (II, 6, 412). La jeune fille s'y rend (II, 6, 413), mais ne l'y trouve pas (II, 6, 414). Elle se joint à Laonice, Tircis et Hylas. |
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Gergovie | Mentionnée dans : II, III, IV
• Au livre 8, Gergovie est le lieu où se trouve un château appartenant à Bellimart, un chevalier de Gondebaud. Arimant y est prisonnier (III, 8, 342 verso). • Quand Bellaris libère Criséide, il l'amène à Gergovie, ville qui appartient à Euric, roi des Wisigoths (III, 8, 345 verso). • Le fidèle serviteur annonce la nouvelle à Arimant (III, 8, 346 verso). Les jeunes gens se retrouvent (III, 8, 349 recto) et quittent ensemble la ville (III, 8, 350 verso). Gondebaud les fait arrêter. • Ils racontent au Roi leur rencontre à Gergovie (III, 8, 361 verso). |
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Gergovie | Mentionnée dans : II, III, IV
• Dorinde raconte que Bellimarte s'est marié à Gergovie (IV, 2, 341). • Les comtes de Gergovie témoignent contre Bellimarte (IV, 2, 357). |
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Germains | Mentionnée dans : IV
• Les frères de Gondebaud se constituent des armées en réunissant un très grand nombre de Germains η (IV, 4, 639). |
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Germanie | Mentionnée dans : I, II
Ancien nom de l'Allemagne. |
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Germanie | Mentionnée dans : I, II
La Germanie est le royaume d'Arioviste η, roi qui a défié César (Fauchet, f° 33 recto). À cette époque, cette « nation invincible et aguerrie [..] depuis quatorze ans, n'avait pas reposé sous un toit » (César, I, 36). • Une seule mention dans le roman : à cause des nombreuses invasions qu'elle a subies, la Germanie est « presque deserte », constate Attila (II, 12, 822). |
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Gorgonne | Mentionnée dans : I
Mythologie. Nom donné à Méduse, la plus célèbre des trois Gorgones, celle que Persée a tuée. La déesse Athéna met la tête de Méduse sur son bouclier pour pétrifier (littéralement) ses ennemis. • Chez d'Urfé, c'est ce que semble faire Bellone de « sa Gorgonne » (I, 11, 356 recto), c'est-à-dire de la Gorgone représentée sur son bouclier. • Voir dans ce site la Gorgone Méduse du Caravage (1571 - 1610. 30 mars 2014). |
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Goths | Mentionnés dans : I, II, III, IV
Écrit aussi Gots. Peuple germanique η originaire de la Scandinavie, installé sur les bords de la mer Noire. • Les Goths envahissent le Forez (I, 6, 159 recto) et les rives de la Seine (I, 7, 207 recto). • Ils se battent contre les Romains (I, 8, 226 recto). Un chef Goth est alors nommé, Radagaise (I, 8, 226 recto). |
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Goths | Mentionnés dans : I, II, III, IV
Écrit aussi Gots. Voir Wisigoths. Peuple germanique η qui se divise en deux groupes, les Wisigoths - royaume de Toulouse au Ve siècle -, et les Ostrogoths - royaume d'Italie au VIe siècle (Labouysse, p. 27). Dans ses Epistres, Honoré d'Urfé rappelle que « la fertilité de l'Italie fut autrefois cause que les Gots y descendirent, et la mirent presque toute à feu » (I, 12, p. 112). • Nommés quatorze fois dans la deuxième partie, les Goths de L'Astrée vivent en Aquitaine (II, 11, 750). Il s'agit donc des Wisigoths. • Leurs rois sont d'ailleurs Alaric (II, 11, 738), Ataulphe (II, 11, 740 ; II, 11, 744), Sigeric (II, 11, 745) et Walia (II, 11, 745). • Cependant, dans une énumération des ennemis de Rome, on lit : « Francs, Bourguinons, Goths, Visigoths ou Vandales » (II, 11, 752). • Les Goths, comme les Francs et les Vandales, sont en Gaule quand ils s'attaquent à l'Empire (II, 11, 738). • Les Goths d'Alaric arrivent à Rome (II, 11, 744) et s'en vont en emmenant la sœur de l'Empereur, Placidie. • Les Goths sont victorieux des Huns (II, 11, 752). • Ils s'étendent vers l'Espagne (II, 11, 750), chassent les Vandales (II, 11, 760) et les remplacent. • Une carte indiquant les déplacements des Goths et des Huns se trouve dans ce site (30 septembre 2010). Voir aussi la Carte des invasions. |
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Goths | Mentionnés dans : I, II, III, IV
• « Goth de nation », Ricimer, est devenu citoyen romain (III, 7, 285 recto). • Le « naturel gothique » est dangereux et imprévisible (III, 7, 285 recto). |
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Goths | Mentionnés dans : I, II, III, IV
• Bellimarte, un Goth, sert dans les armées de Gondebaud (IV, 2, 243). |
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Graces | Mentionnées dans : I, III
Mythologie. Groupe de trois déesses représentant le charme, la jeunesse et la beauté. Furetière précise que les Grâces, « du temps des Payens, estoient trois Divinitez fabuleuses qu'on peignoit toutes nuës » (Article Grace). Mais Botticelli (1445 - 1510) a peint Vénus et les trois Grâces habillées (Voir ce site par exemple, 30 septembre 2010). • Céladon, à moitié endormi, prend les trois dames foréziennes qu'il voit à Isoure pour les trois Grâces (I, 2, 28 recto). • Filandre implore le secours des Grâces pour obtenir une grâce (I, 6, 179 verso). |
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Graces | Mentionnées dans : I, III
Dans trois instances, des amoureux comparent une femme aux Grâces. Deux fois l'antonomase dit la supériorité de la femme sur la déesse. • La demeure de Daphnide et de sa sœur Délie peut s'appeler la maison des Grâces, d'après Alcidon (III, 3, 107 verso). • Criséide, selon Hylas, « a plus de grace que les Graces mesmes » (III, 7, 274 verso). • « Les Graces jamais n'ont fait voir tant de grace » qu'Astrée, dit Alexis (III, 11, 464 verso). |
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Grade | Mentionnée dans : II
Il s'agit de la ville de Grado, la Nova Aquilieia, fondée en 452. • Ville fondée par les habitants d'Aquilée chassés par Attila (II, 12, 841). |
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Grand'-Bretagne | Mentionnée dans : I, III
Voir Bretagne dans la deuxième partie. • Dans l'Histoire d'Alcippe, Céladon explique que son père a servi le roi Artus probablement en Grande-Bretagne (I, 2, 43 recto). Il dit aussi que le Wisigoth qui vient défier les chevaliers foréziens appartient à un groupe qui imite l'ordre de chevalerie établie par le roi Artus en Grande-Bretagne (I, 2, 43 verso). • Patrie de Mélandre (I, 12, 383 recto), s'allie avec la Neustrie contre les Francs (I, 12, 384 verso) et accueille Lydias, le Neustrien (I, 12, 394 verso). |
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Grande-Bretagne | Mentionnée dans : I, III
Dans l'édition de 1619 seulement, les portraits des « Roys de la grande Bretagne, d'Alemagne et d'Espagne » (III, 3, 58 recto) se trouvent dans la galerie d'Adamas, après le portrait de l'empereur Valentinien.
Le renseignement est supprimé ensuite pour que la description ne montre que des rois de Gaule à côté des Empereurs.
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Grece | Mentionnée dans : I, II, III, IV
Ce pays, comme le Forez, est évoqué sur plusieurs niveaux. • C'est la patrie des écrivains nommés dans la préface (L'Autheur à la Bergere Astrée). • C'est le pays où Alcippe, le père de Céladon, passe dix-sept ans (I, 2, 44 verso). • Les deux portraits qui décorent le roman sont entourés de devises grecques (Voir Illustrations). |
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Grece | Mentionnée dans : I, II, III, IV
D'Urfé ne nomme ni ville ni fleuve de ce pays. Il ne parle que de la région devenue romaine. • Isidore vient d'une des meilleures maisons de Grèce pour vivre à la cour, à Constantinople, auprès d'Eudoxe, la fille de l'Empereur d'Orient (II, 12, 776). La cour est en Grèce quand Eudoxe épouse Valentinien (II, 12, 803). • Après l'enlèvement d'Eudoxe, Ursace ne peut pas retourner en Grèce (II, 12, 882). |
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Grece | Mentionnée dans : I, II, III, IV
• Brennus se rend en Grèce. Son portrait se trouve sur la voûte dans la demeure d'Adamas (III, 3, 58 verso). Cette description de peinture est trois fois plus longue après l'édition de 1619.
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Grece | Mentionnée dans : I, II, III, IV
• Les femmes y sont plus brunes qu'en Gaule, affirme Silvandre (IV, 1, 141). |
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Grecs | Mentionnés dans : II, III, IV
César affirme que les druides celtes se servent de l'alphabet grec (V, 14). La Mure le répète : le langage des Grecs était celui des Druides (I, p. 83). • Les druides gaulois avaient un alphabet avant les Grecs (II, 8, 509). |
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Grecs | Mentionnés dans : II, III, IV
Dans la Province des Romains, les Phocenses sont des Grecs païens ; ils ont mêlé leur religion avec celle des Romains et des Gaulois (III, 9, 373 recto). |
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Grecs | Mentionnés dans : II, III, IV
D'après Equicola, « l'on estime les yeux noirs : et ains dit-on que la Deesse de beauté les a eu (...) Avicenne estime tels yeux, pour demonstrer l'esprit et grande foy » (Livre 3, f° 134 verso). • Hylas affirme que les Grecs préfèrent les femmes aux yeux noirs (IV, 1, 102). Silvandre le répète (IV, 1, 141). Dans la deuxième partie, la grecque Isidore est d'une grande beauté
(II, 12, 776) sans que l'auteur donne la moindre indication supplémentaire sur son physique. La jeune femme séduit Valentinian, l'Empereur romain, un Latin - si on veut le désigner avec le vocabulaire de la quatrième partie. • Les Gallo-Ligures ont remplacé la religion des Gaules par les fables des Grecs (IV, 3, 480). |
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