PERSONNAGES - G
Galathee | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 1, 7 verso. Caractéristique : Il « semble qu'Amour ait pris à dessein de ne laisser jamais en repos l'estomac de Galathée, la memoire de l'un n'estant si tost effacée en son ame, qu'une autre n'y prenne place », dit Silvie (I, 10, 313 verso). Remarque sur le nom : Une Néréide nommée Galathée préfère le berger Acis au cyclope Polyphème (Henein, p. 157). Auditrice : Histoire d'Alcippe, racontée par Céladon ; Narratrice : - Fille d'Amasis, dame du Forez. Sœur de Clidaman. À Isoure, dans son palais, se trouvent les « peintures esclatantes » et la fontaine de la Vérité d'amour. Galathée est le seul personnage dont on connaisse l'anniversaire :
« le sixiesme de la Lune de Juillet » (I, 3, 62 recto). Un anniversaire peut-il être une fête mobile ? Dans l'édition de 1607, l'anniversaire de Galathée tombe
le jour où « nous chommons à Diane », dit Léonide (I, 3, 62 recto). Galathée, Léonide et Silvie trouvent Céladon évanoui sur les bords du Lignon et l'emportent dans le palais d'Isoure où elles rentrent par une porte secrète (I, 1, 8 recto). Influencée par ce que lui a dit Climanthe, le faux druide, Galathée tombe amoureuse du berger (I, 2, 22 recto). En se promenant dans le jardin, la nymphe répète à Léonide les prédictions de Climanthe avant de déclarer qu'elle aime Céladon. Elle ne déroge pas, pense-t-elle, puisque la nymphe Œnone a aimé le berger Pâris : les deux hommes « ne sont-ils pas venus tous deux d'une mesme origine ? » (I, 2, 24 verso). Tous deux sont fils de poètes.
Parce que Céladon dit que son père a mentionné Amasis mais non « aucune particularité qui la touche » (I, 2, 29 recto), Galathée lui présente l'histoire du Forez. La nymphe mêle mythologie, histoire, géographie et robes dans son exposé. Elle présente « deux opinions contraires » (I, 2, 30 recto), mais également mythiques, sur l'origine du système politique forézien institué soit par la déesse Diane, soit par Galathée, l'épouse d'Hercule. Cette section du roman est celle qui a subi le plus de changements après l'édition de 1607.
L'intervention de Jules César se situe il y a « trois cents ans et davantage » en 1607, mais il y a « quatorze où quinze siecles » en 1621 (I, 2, 29 verso). La description des deux « ordres » - druides et chevaliers - qui « ont toute souveraine authorité sur les Gaulois, en paix et en guerre » disparaît complètement (I, 2, 30 recto). Galathée a appris ce qu'elle a raconté en écoutant les druides parler à Pimandre, son père. J'« estois presque tousjours à ses costez », explique-t-elle, et « retenois ce qui me plaisoit le plus » (I, 2, 31 recto). Céladon va raconter l'histoire de son père parce que la nymphe se demande pourquoi « tant de bonnes et anciennes familles, [...] s'amusoient hors des villes, à passer leur aage entre les bois, et les lieux solitaires » (I, 2, 31 verso). Après avoir entendu l'Histoire d'Alcippe, Galathée « demeura plus satisfaite, qu'il ne se peut croire » (I, 2, 46 recto) puisqu'elle a appris que le père du berger avait été chevalier et qu'une Dame de la Cour lui avait accordé ses faveurs. Pendant la nuit, Galathée lit trois lettres d'Astrée qui se trouvaient dans un sac attaché au cou de Céladon (I, 3, 48 verso). Avant de rendre ce sac, elle y ajoute un billet. Léonide dit à Galathée qu'elle ne devrait pas aimer un berger (I, 3, 52 recto), un homme qu'elle ne peut pas épouser. « Que si une fois il vient à m'aymer, je laisseray conduire le reste à la fortune », réplique Galathée (I, 3, 53 recto). Céladon lit le billet : « Galathée vous aime » (I, 3, 54 recto). Pour dissimuler son « ennuy », il se promène dans le jardin avec Léonide et Silvie, tandis que Galathée fait semblant d'être malade. Pour expliquer au berger pourquoi la fontaine de la Vérité d'amour n'est plus accessible, Léonide lui raconte l'Histoire de Silvie - en présence de Silvie (I, 3, 55 verso). Il y a trois ans, quand Clidaman a organisé un tirage au sort, Galathée et Lindamor ont été réunis. Le chevalier revenait tout juste de la guerre (I, 3, 56 verso). La Cour célèbre l'anniversaire de Galathée le jour où arrive Guyemant (I, 3, 62 verso). À Isoure, Galathée rejoint le petit groupe « habillee le mieux à son advantage » (I, 3, 76 recto). Céladon « en ce mesme temps » est de nouveau malade. Galathée ne quitte pas le chevet du berger souffrant. Quand il se sent mieux et désire partir, elle refuse (I, 4, 77 verso). Céladon, de nouveau malade, demande à Léonide d'intercéder pour lui. La nymphe accepte, mais lui déclare son amour (I, 4, 78 verso). Comme le berger se porte mieux, Galathée voudrait empêcher Adamas de venir. Elle demande à Silvie de partir chercher Léonide. Silvie et Léonide s'entendent pour tromper Galathée et amener le druide auprès d'elle (I, 4, 84 recto). Quinze jours après (I, 5, 140 recto) le jour où Galathée a trouvé Céladon évanoui sur les rives du Lignon, en allant à Feurs, Léonide passe la nuit à Poncins dans une sorte d'« hostelerie ». Elle entend Climanthe parler à Polémas : Histoire de la tromperie de Climanthe Polémas montre Galathée, Léonide et Silvie à son complice (I, 5, 124 verso). Le premier souci de Climanthe est d'éloigner Galathée de Lindamor parce qu'il sait fort bien que la nymphe aime ce chevalier (I, 5, 139 verso). Il réussit à découvrir la couleur de l'habit que portera Lindamor en quittant Marcilly pour rejoindre les armées franques (I, 5, 124 verso). Se prétendant druide, Climanthe dit à Galathée qu'elle sera « la butte de tous desastres, et de toutes infortunes » si elle aime l'homme à l'habit vert (I, 5, 134 recto), c'est-à-dire Lindamor. Le faux druide demande ensuite à Galathée - ce qu'il a déjà demandé à Léonide et Silvie - de revenir trois jours après pour faire un sacrifice. Les nymphes doivent « se laver avant jour dans le ruisseau voisin, la jambe et le bras, et venir de ceste sorte avec un chappeau de Verveine, et une ceinture de Fougiere devant ceste caverne » (I, 5, 135 recto). Polémas contredit le narrateur quand celui-ci dit préférer le corps de Léonide nue à celui de Galathée.
Léonide ne le pardonnera pas au chevalier. Climanthe montre ensuite à Galathée une image du Lignon : « En ce lieu que tu vois representé dans ce miroir, tu trouveras un diamant à demy perdu », dit-il à la nymphe (I, 5, 138 recto). Pour connaître celui qu'elle doit aimer, Galathée devra se rendre sur la rive du Lignon quand la lune sera de nouveau dans la même position, c'est-à-dire un mois plus tard. Par précaution, le faux druide ajoute que celui qui verra l'autre le premier aimera le premier. Toutes les prédictions du faux druide se réaliseront.
Au lieu de rentrer tout de suite à Isoure pour révéler à Galathée ce qu'elle a appris, Léonide poursuit son chemin, toujours à la recherche d'Adamas. Elle s'arrête deux jours auprès d'Astrée et de ses compagnons. Elle quitte les hameaux lorsque Paris, le fils d'Adamas, vient lui dire que le druide est chez lui. En revenant à Isoure avec Adamas, Léonide lui raconte : Histoire de Galathée et Lindamor À la suite du tirage au sort, Lindamor tombe vraiment amoureux de Galathée (I, 9, 268 verso). Lors d'un bal, en dansant une allemande, Lindamor dérobe la nymphe à Polémas (I, 9, 269 verso). Galathée, jusque là, avait favorisé Polémas. Le chevalier lui fait d'amers reproches (I, 9, 271 recto). Galathée fait des confidences à Léonide sur les relations qu'elle a eues avec Polémas. Elle lui raconte que le chevalier s'est dit jaloux, et qu'il a osé parler d'elle comme de son « bien », ce qui l'a offensée et éloignée de lui (I, 9, 271 verso). L'orgueil de Galathée étonne Léonide qui lui rappelle un poème où Polémas se comparait à d'autres hommes aimés par des femmes de plus haut lieu, comme le berger Pâris chéri par une nymphe et le « corsaire » Énée chéri par la reine Didon (I, 9, 272 verso). Léonide explique que la conduite du chevalier jaloux rapproche Galathée de Lindamor. Polémas éconduit est puni pour avoir abandonné une autre nymphe. Adamas demande à Léonide de qui elle parle. La nymphe ne dit pas qu'il s'agit d'elle-même
(I, 9, 273 verso). Lindamor, qui se croit l'ami de Polémas, lui demande s'il aime Galathée. Polémas prétend que non (I, 9, 276 recto). Lindamor et Galathée échangent des lettres en comptant sur le jardinier, Fleurial (I, 9, 277 recto). Le jardinier était le neveu de la nourrice de Galathée en 1607.
D'Urfé (prudemment ?) le vieillit considérablement en 1621 : Fleurial devient « nepveu de la nourrice d'Amasis, et frere de » celle de Galathée (I, 9, 277 verso). Polémas prétend que Lindamor se serait vanté d'aimer Galathée et d'en être aimé (I, 9, 279 recto). En 1607, Léonide savait que Galathée correspondait avec Lindamor.
En 1621, elle l'apprend seulement quand Galathée est offensée par les calomnies que répand Polémas (I, 9, 281 recto). Lindamor va partir sur les rives du Rhin pour les « affaires » d'Amasis (I, 9, 282 recto). Galathée répond à la lettre qu'il lui écrit avant son départ en lui envoyant seulement une feuille blanche - ce qu'elle fait pour ne pas éveiller les soupçons de Fleurial. Avec le consentement de Galathée, Léonide écrit à Lindamor pour qu'il ne perde pas tout espoir (I, 9, 285 recto). Elle ajoute en cachette un billet lui répétant les calomnies de Polémas. Lindamor, devenu le Chevalier inconnu, demande à se battre contre Polémas (I, 9, 285 verso). Clidaman l'y autorise. Comme le combat dure longtemps, Amasis demande à Galathée de séparer les chevaliers (I, 9, 287 verso). La nymphe trébuche. Lindamor la relève. Polémas en profite pour donner à son adversaire un coup sur le dos de la tête. Le combat reprend. Lindamor est victorieux. Il laisse la vie sauve à Polémas parce que Galathée lui demande de le faire au nom de celle qu'il aime. « Polemas estant, à ce qu'il pensoit, au dernier point de sa vie, d'une voix basse, advoüa ce que l'on voulut » (I, 9, 288 recto). En s'en allant, le Chevalier inconnu dit son nom à Léonide (I, 9, 288 recto). En commentant ce combat devant Léonide, Galathée fait des reproches au Chevalier inconnu qui ne s'est pas arrêté de combattre assez vite. Léonide nomme Lindamor par inadvertance (I, 9, 289 recto). Galathée reste offensée contre le chevalier. Huit jours après, Léonide reçoit un billet de Lindamor. Blessé, il se fait soigner chez Fleurial. Galathée ne veut toujours pas écrire au chevalier. « Mon dessein estoit de luy faire croire que Lindamor au sortir du combat s'estoit trouvé tellement blessé, qu'il en estoit mort, afin que la pitié obtint sur ceste ame glorieuse, ce que ny l'affection ny les services n'avoyent peu », explique Léonide qui fait alors semblant d'être triste (I, 9, 292 recto). Deux jours après, Galathée interroge Léonide parce qu'elle l'a vue parler avec Fleurial. La nymphe répond que Lindamor a refusé de faire soigner ses blessures et qu'il est mort. Galathée demande si le chevalier ne « s'est point ressouvenu » d'elle avant de rendre l'âme (I, 9, 293 verso). Léonide prétend qu'il a chargé Fleurial de remettre son cœur à Galathée (I, 9, 294 recto). Léonide écrit au chevalier de ne pas perdre espoir et lui raconte ce qu'elle a dit à Galathée (I, 9, 295 verso). Lindamor aussitôt se déguise en jardinier et entre ainsi dans les jardins de Montbrison avec Fleurial (I, 9, 296 recto). Galathée voudrait que Fleurial mette le cœur dans un panier de fruits qu'il donnerait à Léonide. Fleurial refuse. Finalement, Galathée accepte de recevoir le cœur de nuit, dans le jardin. Lindamor offre un cœur vivant à Galathée (I, 9, 299 verso). Léonide demande à Galathée en 1607 : « Ne devez vous pas estre bien aise de ceste tromperie ? »
La « tromperie » devient « trahison » en 1621 (I, 9, 301 recto). Les jeunes gens se réconcilient. Galathée laisse Lindamor lui baiser la main, « sans nulle faveur plus grande » (I, 9, 301 recto). Le chevalier retourne sur les rives du Rhin. Quand Lindamor revient en Forez, Galathée et lui se voient dans les jardins. La nymphe jure au chevalier de l'épouser lorsque Clidaman se sera marié (I, 9, 301 verso), à condition qu'il ne revienne plus dans le jardin. Léonide continue son récit en résumant ce qu'elle a appris en écoutant Climanthe raconter ses méfaits (I, 9, 303 recto) : Le faux druide a convaincu Galathée de ne pas aimer le chevalier vêtu tel jour d'une telle couleur, et au contraire d'aimer celui qu'elle trouvera dans un lieu qu'il lui montre dans un miroir. Pour être plus près du lieu indiqué par le faux druide, Galathée se rend à Isoure prétendant vouloir se purger. De plus, elle considère que « la cour estoit si seule qu'il n'y avoit plus de plaisir, et que la solitude seroit pour un temps plus agreable » (I, 9, 303 verso). Sa nourrice, Léonide, Silvie et le petit Meril l'accompagnent (I, 9, 303 verso). Le lendemain matin, elle « s'habilla le plus à son advantage quelle peut, et nous commanda d'en faire de mesme », précise Léonide (I, 9, 304 recto). Au lieu assigné par le faux druide, les nymphes trouvent Céladon évanoui et l'emmènent au palais. Galathée en est « esperdument amoureuse » (I, 9, 304 verso) et compte l'épouser, bien qu'elle sache qu'il aime Astrée. Céladon « est en une honneste prison », dit Léonide en 1607.
L'image disparaît en 1621 (I, 9, 304 verso). Parce que le berger est malade, conclut la nymphe, Galathée désire la présence d'Adamas. Le druide déclare que « ceste façon de vivre, dont usoit Galathée, n'estoit ny belle pour la Nymphe, ny honorable pour elle ; qu'estant arrivé au Palais et ayant veu ses déportements, il luy diroit comme il vouloit qu'elle se gouvernast ». Comme Léonide rejette la faute sur Climanthe, le druide répond qu'il aimerait trouver l'imposteur pour le punir. La nymphe explique que Galathée seule pourrait lui indiquer le jour où Climanthe reviendra avec Polémas, son complice. Adamas continue ses remontrances à sa nièce au début du livre suivant. En 1607, « ne pouvant luy en dire tout ce qu'il avoit sur le cœur, [il] faignit de desirer beaucoup de pouvoir servir Galathée, et si elle s'enquiert de vous, luy dit-il comment j'ay receu le discours que vous m'en avez fait, gardez vous bien de dire, que j'aye rien trouvé mauvais, car il y faut pourvoir d'une autre façon, comme vous verrez que je feray, quand j'auray bien recognu toutes choses ».
En 1621, il ne feint plus, ses remarques sont moins sévères et ses projets plus habiles : il « l'instruisit de tout ce qu'elle avoit à dire de luy à Galathée, et sur tout de ne point luy faire entendre qu'il ait desappreuvé ses actions : - Car, disoit-il, je cognois bien que le courage de la Nymphe se doit vaincre par douceur, et non par force » (I, 10, 306 recto). « Ces amourachements sont honteux, et pour ceux qui en sont atteints, et pour ceux qui les favorisent », conclut-il (I, 10, 306 verso). À Isoure, Adamas parle avec Galathée et Céladon. Silvie l'accompagne dans sa chambre. « Silvie et Adamas s'entretenoient de ce mesme affaire, car la Nymphe qui avoit beaucoup de familiarité avec le Druide, luy en parla dés l'abord tout ouvertement. Luy qui estoit fort advisé, pour sçavoir si sa niece luy avoit dit la verité, la pria de luy raconter tout ce qu'elle en sçavoit » (I, 10, 307 verso). Silvie à son tour raconte donc : Le destin a lié les amours de Galathée et de Léonide. Léonide abandonne Agis pour Polémas, Polémas abandonne Léonide pour Galathée, Galathée abandonne Polémas pour Lindamor. « De dire les folies que l'un et l'autre ont faittes, il seroit trop mal aysé », dit la narratrice (I, 10, 313 recto). Adamas décide de commencer sa « cure » par Galathée, mais interroge uniquement Céladon (I, 10, 315 recto). Le berger explique qu'il est malheureux à Isoure parce qu'il sait qu'une brebis ne peut pas vivre dans l'eau et qu'un rubis ne peut pas devenir un diamant. Le druide admire sa sagesse et promet de l'aider. En 1607, Adamas déclare :
« Je vous redorray vostre liberté ». En 1621 : « Je vous faciliteray les moyens pour sortir sans effort de ce lieu » (I, 10, 317 recto). Pendant ce temps, Léonide est auprès de Galathée. Elle lui raconte les méfaits de Climanthe et de Polémas : « Il vous a esté fait la plus fine meschanceté que jamais Amour inventast » (I, 10, 317 verso). Convaincue que sa compagne essaie de la séparer de Céladon afin de garder le berger pour elle-même, Galathée tourne « en risée » tout ce qu'elle a entendu. Léonide, humiliée, décide de rendre sa liberté à Céladon. Léonide suggère à Adamas de travestir le berger pour qu'il quitte discrètement le palais. « Ayez seulement un habit de Nymphe », lui dit-elle (I, 10, 318 verso). Le druide informe Silvie et prévient Céladon le lendemain. Adamas dit à Galathée qu'il part chercher des remèdes. La nymphe se réjouit, car « la presence du Druyde commençoit de l'importuner » (I, 10, 319 recto). Galathée et Adamas ont un seul dialogue rapporté au style direct. Ils échangent des politesses. La nymphe l'appelle « Adamas », il lui répond « Madame » (I, 10, 306 verso).
Fleurial arrive à Isoure avec des nouvelles de Lindamor (I, 10, 320 recto). Galathée, craignant que le jardinier voie Céladon, demande à Léonide d'entendre le message de Fleurial. Un envoyé du chevalier a remis des lettres au jardinier (I, 11, 351 verso). Galathée ne veut pas répondre à la lettre de Lindamor. « Vous perdez temps », dit-elle à Léonide qui essaie encore une fois de la détourner de Céladon (I, 11, 353 verso). Épouserait-elle un berger ? Qu'il m'aime seulement, et puis nous verrons, réplique Galathée. Léonide lui fait remarquer qu'elle veut donc pour amant un homme qu'elle ne prendrait pas pour mari. À son tour, Galathée attaque. Léonide a-t-elle « envie » d'épouser le berger ? La nymphe répond que, par respect pour Galathée, elle a repoussé le seul homme qu'elle ait aimé, Polémas. Céladon pour elle est un frère. Galathée arrête la conversation et convoque un jeune homme (arrivé en même temps que Fleurial) qui voudrait remettre une lettre de Ligdamon à Silvie. Il s'agit d'Égide. Elle tient à être présente pendant l'entrevue, et elle désire que Céladon aussi y assiste (I, 11, 354 verso). Quand Égide a terminé l'Histoire de Ligdamon, Galathée parle avec Céladon de l'amour que Silvie éprouve maintenant pour le chevalier si fidèle (I, 11, 363 verso). Le berger récite un sonnet pour rappeler qu'Amour outragé se venge. Galathée enchaîne en disant à Céladon que le dieu punira son ingratitude. « Estant ce que je suis, et voyant ce que vous estes », comment pouvez-vous ne pas m'aimer alors que je vous aime, demande-t-elle (I, 11, 366 recto) ; fidélité et constance sont « sottises ». Céladon alors, pour la première fois, se montre audacieux et presque insolent : « Si vous suivez la loy que vous dittes, combien demeureray-je en ce bon-heur ? Autant que vous demeurerez en lieu où il n'y aura point d'autre homme que moy ? » (I, 11, 366 recto à I, 11, 367 recto). En 1607, Galathée décrit son statut « en cest estat »,
dans l'édition de 1621, « en ceste contrée » (I, 11, 366 verso). Pendant ce temps, Léonide écrit à Lindamor de revenir en Forez le plus vite possible. Fleurial va se rendre lui-même auprès du chevalier pour lui dire la même chose de vive voix (I, 11, 367 recto). Trois ou quatre jours après, Céladon, en se promenant avec les trois nymphes, passe devant la grotte de Damon et de Fortune. Galathée lui explique que c'est l'œuvre de la magicienne Mandrague. À ses yeux, Amour a montré sa puissance extraordinaire dans l'Histoire de Damon et de Mandrague, mais non dans celle de Fortune, « car pour la Bergere Fortune, c'est chose ordinaire » (I, 11, 367 verso). « Je voudrois avoir assez d'esprit pour vous faire entendre ces tableaux, car l'histoire est bien digne d'estre sceuë », déclare Galathée (I, 11, 368 verso). Comme Adamas survient, la nymphe le prie de raconter cette aventure. Dès que le druide termine l'Histoire de Damon et de Fortune, Galathée demande à Céladon ce qu'il pense de « ces effets » d'Amour. Le berger réplique que ce sont des effets d'imprudence, ceux d'Amour n'étant que douceur. Il ajoute pourtant qu'étant berger il ne sait pas parler d'amour. Comme Silvie le contredit, il conclut : les « beautez » des nymphes « sont trop grandes pour nos cœurs rustiques » (I, 11, 379 recto). Le lendemain, pendant que Léonide aide Céladon à revêtir la robe de nymphe, Meril leur annonce qu'Amasis est arrivée à Isoure. Peu après, Galathée entre dans la chambre (I, 12, 380 verso). D'abord étonnée, elle comprend ensuite que Léonide déguise le berger pour le cacher à Amasis. Elle rit, félicite sa compagne, contemple le jeune homme, puis décide qu'il se dira Lucinde, parente d'Adamas (I, 12, 381 recto). Amasis voudrait ramener sa fille à Marcilly. Galathée se dit plus heureuse à Isoure. La Dame du Forez déclare qu'elle a reçu de si bonnes nouvelles de son fils qu'elle désire les partager. Elle raconte donc à Adamas et Galathée des aventures qu'un envoyé de Clidaman lui a communiquées (I, 12, 383 recto), l'Histoire de Lydias et de Melandre. Galathée présente la fausse Lucinde à sa mère. Elle déclare, devant Adamas, qu'elle a l'intention d'emmener Lucinde à Marcilly (I, 12, 396 recto). Le druide n'a pas fait de reproches à Galathée.
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Galathee | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 1, 1. Caractéristique : « Ne suis-je point la plus mal-heureuse du monde, puis que celuy que j'ayme, et qui n'a rien en soy de plus recommandable que mon amitié la mesprise, et la fuit pour celle d'une vile et ingrate Bergere ? », dit Galathée elle-même (II, 7, 457). Nommée dans : Histoire de Galathée, racontée par Léonide à Céladon ; Depuis près de deux mois, Céladon s'est « eschapé des mains de Galathée » (II, 1, 1). Le romancier rappelle que le jour où Céladon « s'estoit eschappé des mains de Galathée » (II, 7, 432), la nymphe a dû suivre sa mère à Marcilly. Quand elle a découvert l'absence du berger, elle s'est mise en colère contre Léonide et l'a chassée (II, 7, 432). Léonide s'installe chez son oncle, le druide Adamas. Un jour, en se promenant, elle surprend un berger endormi qu'elle prend pour Lycidas (II, 7, 434). Il a un petit sac dans la poche. Elle dérobe ce sac et y trouve une lettre d'Astrée à Céladon. La nymphe se souvient que Galathée lui a parlé de ce sac au cuir ridé (II, 7, 442). Elle se met en quête du berger, et découvre Céladon (II, 7, 443). Léonide lui demande pourquoi il vit loin des hameaux, alors qu'il avait « tant d'impatience de sortir d'entre les mains de Galathée » (II, 7, 445). La nymphe, pour distraire Céladon qui s'est condamné à la solitude, lui raconte ce qui s'est passé après son départ à Isoure puis à Marcilly (II, 7, 450). Amasis quitte Isoure pour retourner à Marcilly où se préparent les fêtes pour célébrer les victoires de Clidaman. Elle tient alors Galathée par la main « non pas pour aucun soubçon qu'elle eust, mais seulement pour la carresser davantage » (II, 7, 452). Galathée commande à Silvie et Léonide de se mettre dans un autre chariot avec Lucinde (alias Céladon travesti). Léonide dit à Silvie et Adamas la fuite de Céladon et la surprise qu'elle a eue quand elle revenait à Isoure ; elle a trouvé Galathée et Amasis dans leur chariot. Le druide encourage Silvie et Léonide et leur explique qu'il ménage Galathée pour pouvoir la convaincre plus tard que Climanthe ment (II, 7, 453). Les nymphes préparent les réponses qu'elles donneront à Galathée quand elle s'étonnera de la fuite de Céladon (II, 7, 453). Pendant ce temps, Galathée se réjouit de conserver le berger travesti auprès d'elle. Elle pense que la vue « de ses grandeurs et magnificences » lui fera oublier son amour pour Astrée. Elle pourra ainsi l'épouser à la mort d'Amasis (II, 7, 454). Galathée découvre la fuite de Céladon. « En grande colere », elle chasse Léonide en lui interdisant de se présenter sans le berger (II, 7, 455). Léonide met Silvie au courant. Les nymphes se demandent comment Galathée justifiera le départ de Léonide si Amasis l'interroge (II, 7, 456). Silvie suggère de prétendre qu'Adamas désire sa nièce pour voir « s'il pourroit faire naistre quelque amitié entre Paris son fils et » elle (II, 7, 456). De son côté, Galathée se met dans son lit incapable de respirer. Elle se regarde ensuite dans un miroir. Sa beauté, se dit-elle, est « la vile despoüille d'un Berger » (II, 7, 457). Elle s'interrompt quand Amasis vient la voir. Elle feint d'être maladie. Elle sort du lit et fait la révérence (II, 7, 458). Amasis lui recommande de se reposer jusqu'au jour de la fête. Silvie veille Galathée en silence. Le lendemain, Galathée refuse de manger. Elle demande à Silvie comment Léonide a fait fuir Céladon. C'est Adamas, qui a aidé le berger, affirme Silvie. Preuve en est qu'il « a hoché deux ou trois fois la teste en sousriant » quand il a vu qu'on cherchait le jeune homme. Il « eust esté à propos qu'il n'y fut jamais entré », a dit le druide (II, 7, 459). Galathée soupçonne Silvie de protéger Léonide : « C'est la plus malicieuse et la plus jalouse que je vis jamais de toutes celles qui s'approchent de moy » (II, 7, 460), affirme-t-elle. Léonide n'est jalouse que parce qu'elle aime Galathée, réplique Silvie. Le bon sens de la jeune fille plaît à Galathée qui l'embrasse sur le front. Malgré son jeune âge, Silvie sera élevée au rang de confidente, décide Galathée. Elle est chargée de chercher Léonide, et de lui dire qu'elle doit son retour en grâce à Silvie. Au lieu de baiser la main de la nymphe, Silvie baise modestement le drap. Elle conseille à Galathée d'attendre le jour de la fête pour dire à Adamas qu'elle pardonne à Léonide ; elle fera ainsi plaisir au druide. Galathée réplique qu'elle est en colère contre Adamas. Silvie considère que la nymphe doit dissimuler son mécontentement « de peur que se voyant hors de vos bonnes graces, il ne face ou die chose qui vous rende encor plus de desplaisir » (II, 7, 461), explique-t-elle. Silvie prévient tout de suite Léonide pour qu'Adamas assiste à la fête. Pendant ce temps, Polémas constate que la ruse de Climanthe n'a servi à rien. Il est jaloux de la réputation que s'est acquise Lindamor dans les armées des Francs. Il voit Galathée tous les jours. La nymphe lui parle du faux druide. Il fait semblant de ne rien savoir. La nymphe conclut donc que Léonide lui a menti pour favoriser Lindamor en nuisant à Polémas (II, 7, 462). Léonide dit à Céladon qu'elle se plaît chez son oncle. Paris juge que la cour de Galathée lui manquera, mais que les bergères du Lignon et les promenades le long de la rivière l'empêcheront de s'ennuyer (II, 7, 468). Amasis, apprenant la mort de Mérovée, annule les festivités prévues (II, 7, 484). Galathée va faire dire à Léonide de revenir à Marcilly. Silvie vient chez Adamas. Le druide préfère qu'elle ne voie pas Alexis de peur qu'elle ne dévoile le secret à Galathée (II, 10, 649). Silvie donne à Léonide des nouvelles de Marcilly. Ce qu'elle va dire peut apporter plaisir ou déplaisir à Galathée et aux nymphes (II, 10, 650). Suite de l'histoire de Lindamor Fleurial est revenu à Marcilly avec des lettres de Lindamor qu'il a remises à Galathée (II, 10, 651). Il révèle que c'est Léonide qui l'a envoyé auprès du chevalier. Galathée conclut que Lindamor a appris qu'elle aimait Céladon (II, 10, 652). Galathée lit la lettre que le chevalier a écrite à Léonide : il compte rentrer pour se venger du « meschant » « perfide » qui lui a volé le cœur de Galathée (II, 10, 653). Silvie explique que ce n'est pas du Berger qu'il s'agit mais de Polémas (II, 10, 654). La lettre que Lindamor a adressée à Galathée elle-même le confirme (II, 10, 654). Léonide interrompt la narratrice pour maudire Polémas. Elle espère que Galathée va reconnaître la vérité. Elle jure par tous les dieux qu'elle n'a pas menti. Elle souhaite retourner à la Cour pour vire « en fille de [sa] condition » (II, 10, 656).
Silvie reprend son récit : Galathée se réjouit que Céladon ne soit pas en danger. Silvie signale à Galathée que Léonide et Lindamor appartiennent à des maisons amies, Feurs et Lavieu, qui ne s'entendent pas avec la maison de Polémas, Surieu. L'inimitié a augmenté depuis le combat de Polémas contre un chevalier qu'il soupçonne être Lindamor (II, 10, 658). Silvie explique aussi que c'est pour favoriser Lindamor, son parent, qu'Adamas a aidé Céladon à fuir Isoure : Léonide est innocentée. Galathée propose « une contre-ruze » (II, 10, 659). Silvie s'interrompt pour demander le secret absolu avant de poursuivre (II, 10, 659).
Galathée souhaite maintenant que Lindamor et Polémas se battent pour se « despescher de l'un par le moyen de l'autre » (II, 10, 659). La nymphe demande donc à Silvie de recommander à Léonide de rapporter les ruses de Polémas et de Climanthe à Lindamor (II, 10, 660). Elle répète qu'elle « ayme de sorte Céladon » qu'elle voudrait que les chevaliers meurent (II, 10, 660). « Je demeuray estonnee », dit Silvie. Léonide doit contrecarrer les projets de Galathée (II, 10, 660).
Silvie répond à Galathée qu'il faut d'abord demander à Fleurial quand Lindamor rentrera en Forez. Avant d'introduire le jardinier, Silvie lui recommande de mentir à Galathée (II, 10, 660). Silvie termine son récit en répétant que Galathée voudrait que Léonide informe Lindamor des agissements de Polémas (II, 10, 661). Silvie a amené avec elle Fleurial pour qu'il répète à Léonide ce que Lindamor lui a confié (II, 10, 661). C'est grâce au jardinier, note Léonide, que Galathée a lu la lettre que Lindamor lui envoyait (II, 10, 661). Fleurial commence par jurer qu'il n'a jamais voulu trahir Lindamor. Il raconte ensuite ce qu'il a vu et entendu à Paris (II, 10, 662). Il a remis à Lindamor la lettre de Léonide. La nymphe l'interrompt pour réciter ce qu'elle avait écrit. Silvie, ajoute-t-elle, pourra le répéter à Galathée (II, 10, 663).
L'écuyer de Lindamor a décrit à Fleurial les exploits de son maître. Pendant ce temps, Lindamor, désespéré et grièvement blessé, répétait dans son délire les noms de Galathée, Léonide et Polémas (II, 10, 667). Les nymphes éloignent Fleurial après lui avoir recommandé de garder le secret (II, 10, 668). Elles vont dire à Galathée que Lindamor revient sans lui révéler la date du retour. Elles craignent que Galathée ne prévienne Polémas (II, 10, 668). Revenue à Marcilly, Silvie s'entretient avec Galathée. Celle-ci espère des nouvelles de Céladon. Léonide, pense-t-elle, si elle a aidé le berger, ne lui a pas permis de quitter la contrée (II, 10, 669). Silvie répète à Galathée que Léonide n'a pas fait sortir le berger du palais d'Isoure. En bonne casuiste, elle ajoute : « Je respondrois en cela presque autant pour elle que pour moy » (II, 10, 669) Silvie explique que Léonide ne veut pas revenir à Marcilly tant que Galathée doute d'elle. Habilement, Silvie ajoute : « Qu'elle recognoissoit bien l'honneur que ce luy estoit de vous faire service, et plus encores d'estre prés de vostre personne, n'ignorant pas que nous sommes toutes obligées par la nature et par vos merites, à vous donner, et nostre peine, et nostre vie » (II, 10, 670). Silvie répète que Léonide n'a pas menti en rapportant les artifices de Polémas et Climanthe (II, 10, 671). Silvie elle-même a fait une enquête sur les agissements de Polémas. Elle a appris qu'il n'était pas à Marcilly le jour où les nymphes ont trouvé Céladon. De plus, on a vu le chevalier se promener longtemps sur les rives du Lignon, à l'endroit du sauvetage (II, 10, 671). On a aussi dit à Silvie que Polémas avait quitté Feurs avec un homme que personne ne connaissait « auquel il faisoit des caresses extraordinaires » (II, 10, 671). « Il faut advoüer, [conclut] Galathée, que veritablement Polémas est meschant et que si j'en puis descouvrir la verité, je l'en feray bien repentir » (II, 10, 672). Elle engage Silvie à inviter Léonide à revenir. « Si j'en puis descouvrir la verité » ?
Qu'est-ce qu'il faut de plus pour persuader la nymphe ? Si descouvrir signifie plutôt révéler, à qui - sinon à Polémas - Galathée pourrait-elle se plaindre ? Voir Pleins feux. |
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Galathee | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : III, 4, 160 recto. Caractéristique : Damon d'Aquitaine reconnaît Galathée qu'il voit pour la première fois, « la jugeant pour telle qu'elle estoit, tant pour la Majesté qui estoit en elle, que pour l'honneur que les autres luy portoient » (III, 6, 226 recto). Auditrice : - Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe racontée par Damon ; Adamas désire servir Daphnide et Alcidon autant qu'il désire servir Amasis et Galathée (III, 4, 160 recto). Argantée a recherché Silère, une nymphe de Galathée (III, 6, 221 verso). Parce qu'elle a fait de mauvais rêves et parce qu'elle est inquiète pour Clidaman, son frère, Galathée veut consulter l'oracle de Montverdun (III, 6, 230 verso). Elle voyage en compagnie de ses nymphes, escortée par Polémas. Ils voient Argantée, neveu de Polémas, se battre contre un chevalier (III, 6, 222 recto). Galathée s'inquiète pour l'inconnu dont elle demande le nom à Polémas, puis à son écuyer (III, 6, 223 recto). Elle apprend seulement que le combat est dû au fait qu'Argantée a insulté les femmes. Cléontine reçoit Galathée à Montverdun (III, 6, 228 recto). Elle lui donne des nouvelles de Célidée, sa nièce. Elle lui apprend que Calidon veut épouser Astrée, mais que la bergère n'a pas oublié Céladon disparu depuis sept ou huit mois. Cléontine dit aussi que tous les bergers des hameaux se sont rendus chez Adamas pour saluer sa fille. Galathée, souligne le romancier, « apprenoit des nouvelles de Celadon, de l'amour duquel elle ne se pouvoit deffaire » (III, 6, 230 recto). La nymphe décide de passer chez Adamas pour ramener Léonide puisqu'il s'avère qu'elle n'était pas responsable de la fuite du berger travesti. Galathée désire aussi voir sa rivale, cette Astrée que l'on dit si belle. La nymphe explique à Cléontine que sa mère et elle désirent faire des sacrifices aux dieux infernaux à cause des mauvais augures qu'on leur rapporte (III, 6, 230 verso). Cléontine répond par une leçon de science politique fort ambiguë dans la situation présente :
La nymphe avoue que l'insolence de Polémas l'inquiété. Pendant que les mires soignent le chevalier étranger, la nymphe fait préparer tout ce qu'il faut pour le sacrifice du lendemain. L'étranger va se joindre à elle pour consulter l'oracle de Bélénus. Après le repas, Damon est encore au lit quand il raconte la Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe. Galathée l'encourage en affirmant que celui qui raconte ses infortunes peut trouver des raisons d'espérer (III, 6, 232 verso). Elle interrompt deux fois le récit : Elle résume l'Histoire de Damon et de Madonthe jusqu'à la condamnation de Lériane (III, 6, 234 verso), puis elle indique ses sources, les messages de Torrismond à Amasis (III, 6, 257 verso). La nymphe commente le récit de Damon en lui expliquant qu'il se trouve en Forez c'est-à-dire dans la contrée désignée par l'oracle (III, 6, 258 recto). Elle lui demande de l'escorter jusqu'à chez sa mère. Lérindas, le messager que Galathée a envoyé à Chrisante à Bonlieu pour lui annoncer sa venue rapporte qu'il a vu la troupe de bergers qui allaient chez Adamas. Il fait un vibrant éloge de la beauté d'Astrée et de Diane. Galathée est contente d'apprendre tout ce qui touche « à son aymé Celadon » (III, 6, 259 recto). Lérindas dit que ce berger est mort il y a quatre ou cinq mois. En conclusion, il recommande à sa maîtresse de passer deux ou trois jours dans les hameaux. Convaincue, Galathée dit à Cléontine qu'elle va « passer Lignon » (III, 6, 260 recto). Adamas sera dans les hameaux dans quatre jours pour la cérémonie d'action de grâces, explique la druidesse. Galathée envoie un serviteur de Cléontine expliquer à Amasis son retard, et lui raconter les mésaventures de Damon. Amasis vient immédiatement faire une visite éclair à Montverdun (III, 6, 260 verso). Polémas, offensé par les reproches d'Amasis, constate que Galathée n'est pas pour lui. Il commence « de desseigner les moyens de s'emparer de cét Estat, et avoir par la force ce que par l'amour luy estoit desnié » (III, 6, 262 recto). Chrisante raconte à Adamas que Galathée a vu Argantée tué et l'un des lions de la fontaine dévorer son cheval (III, 9, 369 recto). Lérindas vient demander au druide d'attendre Galathée pour célébrer le sacrifice. Adamas craint que Galathée qui a vu Céladon travesti le reconnaisse sous la robe d'Alexis. Il répond qu'il ne peut pas attendre, mais que les bergères iront inviter la nymphe pour la cueillette du gui en juillet (III, 9, 370 recto). Lérindas rapporte à Galathée le message d'Adamas (III, 11, 449 verso). La nymphe dit à Cléontine qu'elle pourrait aller passer une journée dans les hameaux avec Damon. Elle interroge Lérindas sur Alexis. Le jeune homme affirme qu'elle aurait intérêt à échanger ses nymphes pour les bergères qui sont bien plus belles. Galathée demande en souriant si elles sont plus belles qu'elle. Vous êtes Dame et Maîtresse, répond prudemment Lérindas (III, 11, 450 recto). La nymphe demande aussi si Astrée est la plus belle des bergères. Elle demande enfin à Cléontine si Célidée est aussi enthousiaste que Lérindas. Dès que Célidée et Thamire arrivent, Galathée les interroge (III, 11, 451 verso). Elle s'étonne qu'Alexis se laisse rechercher publiquement. Damon - qui assiste à la conversation - apprend à Galathée que Daphnide et Alcidon, bien qu'habillés en bergers font partie de la Cour d'Aquitaine. Galathée, en expliquant à Damon pourquoi Célidée est défigurée, lui apprend que « les bergers de cette contree ne sont pas bergers par necessité » (III, 11, 453 verso). Galathée encourage Célidée à accepter une séparation pour obtenir l'onguent de sympathie et retrouver sa beauté (III, 11, 455 recto) Le lendemain, Galathée et Damon consultent l'oracle (III, 11, 456 verso). Bélénus parle par la bouche de Cléontine. L'oracle de Galathée est en deux parties : la nymphe sortira de l'erreur mais elle doit se garder que l'amour se transforme en fureur. L'explication du vacie n'est pas rassurante : le dieu « de peur que vous ne soyez surprise du mal qu'il prevoit vous devoir arriver [...] vous en advertit de bonne heure » (III, 11, 459 recto). Comme les entrailles des animaux n'apportent que de mauvais augures, il faut prier pour se garder des « chastimens qui sont prests de tomber sur nous » (III, 11, 459 recto). Un chevalier d'Amasis vient dire à Galathée que sa mère l'attend avec impatience pour lui donner les nouvelles des Francs (III, 11, 460 verso). Après avoir demandé conseil à Cléontine et Damon, Galathée décide d'aller prier à Bonlieu comme le lui a recommandé l'oral ce avant d'aller à Marcilly. Elle sera donc le lendemain près de sa mère. La nymphe envoie dire à Adamas de la rejoindre à Bonlieu, et si elle n'y est plus, de la suivre à Marcilly. Galathée se demande si sa mère va lui annoncer la mort de Lindamor. Par association d'idées, elle pense alors à Damon, puis se remémore toutes les qualités de Lindamor. Elle envisage de récompenser ce chevalier quand elle va « sortir de la tromperie, où Climante l'avoit mise » (III, 11, 461 verso). La nymphe assiste au sacrifice à Bonlieu : les victimes ne donnent toujours pas de bons augures pour les affaires publiques. Adamas hésite à obéir à Galathée (III, 11, 480 verso) parce qu'il ne veut pas qu'elle voie Alexis. Il délibère avec Léonide et déride de laisser la feinte druide dans les hameaux. Alexis s'en réjouit : « elle eust mieux aymé la mort que de retourner entre ses mains » (III, 11, 481 verso). Le druide annonce son départ aux bergères et leur laisse sa fille prétendue souffrante. Léonide explique que le druide ne veut pas que sa fille fréquente la Cour de Galathée. En secret, Adamas annonce à Alexis que dès que Galathée partira elle reviendra chez lui. Le druide pense passer juste une journée à Bonlieu (III, 11, 490 recto). Galathée et Damon quittent Bonlieu avant l'arrivée d'Adamas (III, 12, 490 verso). Six chevaliers attaquent Damon et tuent son cheval. Galathée et ses nymphes crient ; elles sont reconnu des soldats de Polémas. Les nymphes voudraient partir dans leurs chariots, mais Galathée refuse d'abandonner Damon, sachant qu'elle était la cause du danger où il se trouve. Tersandre habillé en berger arrive, s'empare des armes d'un des morts et soutient Damon. Il ne le reconnaît pas mais il le voit lutter seul contre plusieurs. Un des assaillants attaque Damon de dos. Galathée crie pour le prévenir. Alcidon et Hermante surviennent avec Adamas. Les deux chevaliers prennent les armes des morts et se mettent près du chariot des nymphes pour les défendre (III, 11, 490 recto). Galathée et Adamas s'approchent de Damon pour le panser. À ce moment, Tersandre, agonisant, reconnaît l'écu du Chevalier du Tigre. Il le nomme et nomme Madonthe. Galathée, étonnée, reste silencieuse, mais compatit avec Madonthe (III, 12, 497 recto). Adamas suggère le départ. Galathée envoie Lérindas vers Amasis. Elle invite Madonthe dans son chariot. Daphnide, Alcidon et leur suite se joignent à la nymphe Polémas, apprenant qu'il y a un mort près du chariot de Galathée, se réjouit pensant qu'il s'agit de Damon (III, 12, 499 verso). Lorsqu'il voit un costume de berger, il envoie dire à Galathée qu'il se réjouit avec elle de la victoire de Damon. Il fait dire à Amasis que Galathée ne devrait pas circuler sans gardes. Le romancier ouvre une parenthèse pour expliquer que Polémas a le choix entre prendre le gouvernement du Forez par « la force » ou par « la douceur ». Pour gagner Galathée par la douceur, il va essayer une nouvelle fois de compter sur Climanthe (III, 12, 501 recto). Le faux druide attend la nymphe dans les jardins de Montbrison. Galathée, chez Adamas, déclare à l'envoyé de Polémas qu'elle est mécontente (III, 12, 502 recto). Amasis arrive chez le druide. Elle le prend de côté avec Galathée. Elle fait appeler le chevalier de Lindamor pour qu'il raconte (III, 12, 506 verso). Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte À l'article de la mort, Clidaman regrette d'abandonner sa sœur. Il demande à Lindamor de servir sa mère et Galathée (III, 12, 546 recto). Galathée fond en larmes. Il faut dissimuler, lui dit sa mère, parce que Polémas pourrait profiter de la situation. Ce chevalier veut épouser Galathée de gré ou de force. Le druide intervient : Polémas a un complice déguisé en druide qui les a trompées à Montbrison. Je me battrai contre Polémas « avec les mains et avec les ongles mesmes je l'estranglerois » déclare Galathée (III, 12, 549 verso). Amasis aimerait mieux voir sa fille morte que dans les mains de Polémas. Le faux druide, annonce-t-elle, est revenu à Montbrison. Galathée propose de feindre de vouloir lui parler. Amasis écrit à Lindamor pendant que Galathée se sèche les yeux. La nymphe dit au chevalier qui repart qu'elle prie son maître de venir rapidement. Les nymphes se rendent t à Marcilly. Adamas écrit à Léonide de revenir auprès de lui pour qu'ils aillent ensemble à Marcilly parce que Galathée la demande (III, 12, 551 verso). Alexis est contente de ne pas aller chez Galathée. |
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Galathee | Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 3, 402. Lycidas dit à Dorinde que Galathée et Amasis reçoivent toujours bien leurs hôtes (IV, 3, 402). Diane rappelle à Phillis que Galathée a convoqué Léonide (IV, 3, 541). Cette information était dans la troisième partie
(III, 12, 551 verso). À Marcilly, Galathée a désiré le retour de Léonide (IV, 5, 915) et Silvie a soutenu la cause de sa compagne. Cet état de choses était décrit dans la deuxième partie
(II, 10, 657). Galathée et Amasis accueillent Damon d'Aquitaine et Madonthe(IV, 5, 918). Elles offrent à la dame des habits semblables à ceux des nymphes. Léonide passe la nuit avec Galathée et lui rappelle les manigances de Polémas et de Climanthe (IV, 5, 918). Galathée avoue que la jalousie l'a poussée à chasser Léonide. Elle se dit convaincue de l'innocence de sa compagne et attribue ses doutes aux conseils du faux druide (IV, 5, 921). En prétendant qu'elle ne s'en soucie plus, Galathée demande pourtant à Léonide si elle a aidé Céladon à s'enfuir (IV, 5, 923). La nymphe répète qu'elle a seulement habillé le berger en fille. Elle pensait qu'il devait s'en aller et que la Princesse était aveuglée par les prédictions qu'elle avait entendues. Galathée demande à Léonide comment elle a découvert la vérité. La nymphe résume la rencontre faite à Ponsins (IV, 5, 925). Galathée explique qu'Amasis n'aurait pas autorisé le châtiment du faux druide tant qu'elle le croyait. Amasis a décidé de punir Climanthe revenu dans la région parce que les prédictions regardant Clidaman se sont révélées fausses (IV, 5, 927). En révélant à Léonide la mort du Prince, Galathée démontre son affection et lui rend sa confiance. Galathée décrit la présomption de Polémas qui s'est associé avec Gondebaud. La situation est dramatique. Galathée et Léonide pleurent (IV, 5, 933). Léonide se rendra auprès de l'imposteur pour l'amener à Marcilly (IV, 5, 935). Le lendemain, Léonide rapporte à Adamas les décisions de Galathée. Elle se rend auprès du faux druide avec Silvie (IV, 5, 936). Climanthe demande à Léonide et Silvie de revenir trois jours après (IV, 5, 939). |
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Galvion | Présent dans : II
Première mention : II, 11, 759. Personnage historique : « Gallion Ravennois » secourt les Bretons puis se rend en Afrique (Fauchet, f° 88 recto). Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers. Capitaine de Valentinien. Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte : Galvion est à Paris lorsque l'Empereur lui ordonne d'aller protéger la Bretagne envahie par les Pictes (II, 11, 759). Galvion est rappelé. Il doit aller en Afrique contre les Vandales (II, 11, 761). |
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Gaudens | Présent dans : II
Première mention : II, 11, 748. Personnage historique : Ætius est né de « Gaudentius, dans la ville de Dorostène, il appartenait à la race belliqueuse des Moesiens » (Jordanès, Ch. XXXIV). « Aetie fils du Comte Gaudent autrefois tué en Gaule par les soldats » (Fauchet, f° 44 recto). Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers. Père de Ætius.Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte : Gaudens a été tué en Gaule par les soldats (II, 11, 748). |
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Gaudiselle | Présent dans : III
Première mention : III, 3, 59 verso. Personnage historique : Premier roi des Bourguignons. Fils d'Athanaric et père de Gondioc. Les historiens modernes considèrent (comme Honoré d'Urfé) que le premier roi a été Gondioc ou Gondicaire (Plancher, p. 32), et que Gaudisèle (ou Gaudiséle), fils d'Athanaric, a régné avant que les Bourguignons entrent en Gaule (Plancher, p. 461). Caractéristique : « Vaillant », dit le romancier (III, 3, 59 verso). Nommé dans la description de la galerie d'Adamas. Dans une description de peintures ajoutée à l'édition de 1619, la demeure d'Adamas est décorée de portraits historiques. On y trouve Gaudisèle et ses descendants.
(III, 3, 59 verso). |
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Genetian | Présent dans : I
Première mention : I, 5, 145 verso. Nommé dans : Histoire de Stelle et Corilas, racontée par Corilas. |
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Genseric | Présent dans : II, III
Première mention : II, 11, 736. Écrit aussi Genserie. Personnage historique : ? - 477. « Genséric, qui était doué d'un esprit vif et pénétrant » (Procope, IV, 1) « conserva par sa prudence les avantages qu'il avait acquis par sa bravoure » (Procope, IV, 2). « Aucun conquérant de son temps, et peut-être de tous les temps, n'a mené une vie plus longue et plus glorieuse jusqu'à la fin » (Gauthier, p. 312). Caractéristiques : « Ce courage Barbare au lieu de s'amolir par ces faveurs, se rend plus altier et insuportable » (II, 12, 863), dit Ursace. Nommé dans : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers. Roi des Vandales. En présentant les tableaux de sa galerie, Adamas mentionne qu'Eudoxe a été emmenée en Afrique par Genséric (II, 11, 736). Il raconte ensuite : Genséric est en Bétique lorsque Boniface l'appelle au secours et lui promet de partager l'Afrique avec lui. Parce que les Wisigoths attaquent les Vandales en Espagne, Genséric accepte de se rendre en Afrique (II, 11, 760). Genséric prend la Mauritanie et s'entend avec Rome qui lui accorde les territoires qui appartenaient à Boniface (II, 11, 761). Genséric prend Carthage « et chass[e] les Romains de tout le reste de l'Afrique » (II, 11, 761). Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace. Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace Genséric voit voler un aigle sur la tête de Marcien, qui est alors son prisonnier. Il le libère et en fait son ami (II, 12, 804). Isidore rappelle à Valentinien les signes que Dieu le favorise : il a fait de Genséric son ami (II, 12, 814). Genséric s'entend avec Attila pour former une coalition contre Thierry, le roi des Wisigoths. Genséric craint Thierry parce qu'il a mutilé et renvoyé sa fille sous prétexte qu'elle voulait l'empoisonner (II, 12, 822). Après l'assassinat de Valentinien et le mariage forcé d'Eudoxe et de Maxime, Ursace rappelle à la jeune femme que Genséric est l'ami et le confédéré de l'Empire. Il lui conseille de l'appeler au secours (II, 12, 859). Eudoxe envoie Olimbre présenter sa requête en Afrique (II, 12, 860). Deux mois après, Genséric arrive en Italie. Il terrifie le peuple. Maxime s'enfuit (II, 12, 861). Genséric pille Rome pendant quinze jours « sans pardonner non plus aux choses sacrees qu'aux prophanes » (II, 12, 863). Il se rend à Naples puis rentre en Afrique. Il va emmener avec lui Eudoxe et ses deux filles (II, 12, 864). Genséric traite Olimbre en ami. Le jeune homme reste donc près d'Eudoxe. Ursace ne peut pas se battre contre Genséric et ses trois cent mille hommes (II, 12, 865). Il attaque une partie du convoi. Blessé, on le croit mort. Genséric autorise Olimbre à l'enterrer (II, 12, 867). Silvandre continue le récit : Ursace et Olimbre se retrouvent à Marseille à la suite d'un naufrage. Ils cachent leurs noms pour que Genséric ne les retrouve pas (II, 12, 873). Ursace et Olimbre s'adressent à un Astrologue et lui disent leur haine pour Genséric (II, 12, 881). L'Astrologue leur conseille de se rendre en Afrique : Ursace déguisé en esclave sera dans la suite d'Olimbre (II, 12, 882). Voir Galerie des portraits. |
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Genseric | Présent dans : II, III
Première mention : III, 6, 256 verso. Personnage historique : Roi des Vandales. Nommé dans : Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe racontée par Damon d'Aquitaine. On notera que le portrait de Genséric n'est pas dans la galerie d'Adamas (III, 3, 59 verso).
Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe En Afrique, Damon voit Genséric et son fils, Honorie (III, 6, 256 verso). Damon dit à Galathée qu'il a appris l'histoire de Daphnide lorsqu'il était en Afrique, parce que Genséric recevait des nouvelles de la cour d'Euric (III, 11, 453 recto). |
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Gerestan | Présent dans : I
Première mention : I, 6, 161 recto. Écrit aussi Garestan. Caractéristique : « Il ne vouloit qu'elle [sa femme] eust autre volonté que la sienne », dit Diane (I, 6, 170 verso). Nommé dans : Histoire de Diane, racontée par Diane ; Berger du Furan. Frère de Leonce. Époux de Callirée. Il a des enfants et une nièce, Cloris. Diane raconte à Astrée et Phillis : Callirée a vu Gerestan pour la première fois le jour de leur mariage. C'est avec plaisir qu'elle s'éloigne de lui pour accompagner son frère, Filandre, chez Diane (I, 6, 169 verso). Callirée revient travestie près de Gerestan en se faisant passer pour Filandre (I, 6, 172 recto). Sous prétexte d'arranger un mariage entre Cloris et Amidor, Callirée désire s'absenter. Gerestan le lui permet (I, 6, 172 verso). Hylas raconte aux bergers et à Paris : Cloris raconte à Hylas qu'à la mort de son père, elle a été confiée à Gerestan, son oncle. « Il se sentoit bien fort importuné de ma charge », dit-elle (I, 8, 256 recto). |
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Gillon | Présent dans : III
Première mention : III, 12, 535 verso. Personnage historique : Pour Du Haillan, Gillon, Lieutenant des Romains, se tenoit à Soissons (p. 25). Il suit les conseils que lui donne Guyemant, cet « habille homme » (p. 26). Pour ramener Childéric, Guyemant donnera de mauvais conseils à Gillon. Il persuadera aussi les Francs « que plus estoit suportable la paillardise d'un Roy naturel » que « la subjection d'un superbe estranger » (p. 27). Fauchet signale que ce Romain s'appelait peut-être Egide (p. 102). Les historiens modernes le nomment Égide ou Gilles (voir ce site, 30 avril 2015). Caractéristiques : « Personne si plein de merites, qu'il estoit digne d'estre » roi des Francs, mais aussi « homme ambitieux », dit le chevalier de Lindamor (III, 12, 535 verso). Nommé dans : Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par un chevalier de Lindamor. Romain passé au service de Mérovée. Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte Bien qu'il soit gouverneur de Soissons, ville prise par Mérovée, on l'appelle encore « Gillon le Romain » (III, 12, 547 recto). Lorsque Childéric est chassé, le peuple l'élit et lui décerne les honneurs du pavois (III, 12, 547 verso). Le narrateur explique qu'à son avis Gillon se préparait à renverser Childéric. Il a bénéficié du fait qu'aucun Franc n'aurait voulu prendre la place du Roi « de peur de ne la pouvoir maintenir contre leur Roy naturel » (III, 12, 535 verso). |
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Godegesile | Présent dans : III, IV
Première mention : III, 3, 59 verso. Personnage historique : Godegisele, fils de Gondioc et frère de Gondebaud, mort en 500. Nommé dans la description de la galerie d'Adamas. Dans une description de peintures ajoutée à l'édition de 1619, la demeure d'Adamas est décorée de portraits historiques. On y trouve Godegisele et ses frères.
(III, 3, 59 verso). |
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Godegesile | Présent dans : III, IV
Première mention : IV, 4, 639. Personnage historique : « Chilperic et Gundemar firent la guerre à leurs freres aisné et puisné ; lesquels ils chasserent de leurs Royaumes » ; Gondebaud revient et se venge (Fauchet, pp. 111-112). Il règne ensuite avec Godegisele (écrit Godegesile dans la roman). Celui-ci s'entend avec Clovis pour qu'il l'aide à chasser son frère. Gondebaud se réfugie dans Avignon et accepte de payer tribut à Clovis. Dès que le roi des Francs s'en va, Gondebaud assiège Godegesile à Vienne. Ce prince, vaincu, chasse le peuple pour conserver les vivres pour ses soldats. Le « fontenier » est parmi les habitants chassés. Il indique à Gondebaud un passage secret pour entrer dans la ville grâce à un canal. Godegesile est tué (Ibid., 127-128). Don Plancher fait le même récit que Fauchet, puis condamne la « lâche trahison » (p. 46) de celui qu'il appelle Godegiséle. Favrod ajoute que Gondebaud ménage les deux petites-filles de Godegesile, Guntheuca et Sédéleubeude (p. 87). Caractéristique : Seigneur de la Bourgogne supérieure (IV, 4, 639). Nommé par Dorinde. À Marcilly, Dorinde rappelle aux dames lyonnaises la situation de la famille du roi des Bourguignons, Gondebaud (IV, 4, 638). Gondebaud a trois frères, Chilpéric, Godomar et Godegesile (IV, 4, 639). Les deux premiers engagent des Germains pour attaquer Gondebaud et Godegesile à Autun (Champs Authunois). Gondebaud passe pour mort. Il revient assiéger ses frères à Vienne. En ne racontant pas la suite des aventures de Godegesile, d'Urfé évite d'introduire les Francs de Clovis. |
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Godomar | Présent dans : III, IV
Première mention : III, 3, 59 verso. Personnage historique : Le plus jeune des fils de Gondioc et le frère de Gondebaud. Appelé parfois Godemard, il se fixe à Besançon (Gascogne, p. 10). Ce Godomar est moins célèbre que son neveu et homonyme, fils de Gondebaud et frère de Sigismond, qui figure dans la quatrième partie de L'Astrée. Nommé dans la description de la galerie d'Adamas. Dans une description de peintures ajoutée à l'édition de 1619, la demeure d'Adamas est décorée de portraits historiques. On y trouve Godomar et ses trois frères.
(III, 3, 59 verso). |
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Godomar | Présent dans : III, IV
Première mention : IV, 4, 639 Personnage historique : « Chilperic et Gundemar firent la guerre à leurs freres aisné et puisné ; lesquels ils chasserent de leurs Royaumes ». Gondebaud revient assiéger ses frères à Vienne. Gundemar s'est réfugié dans une tour que Gondebaud fait brûler (Fauchet, pp. 111-112 ; Gascogne, p. 13). Godomar signifierait « célèbre au combat » (Favrod, p. 34) et Gondemar, « Seigneur favorable ou puissant » (Legoux de Gerlan, p. X). Nommé par Dorinde. À Marcilly, Dorinde rappelle aux dames lyonnaises la situation de la famille du roi des Bourguignons, Gondebaud (IV, 4, 638). Gondebaud a trois frères, Chilpéric, Godomar et Godegesile (IV, 4, 639). Les deux premiers engagent des Germains pour attaquer Gondebaud et Godegesile à Autun (Champs Authunois). Gondebaud passe pour mort. Il revient assiéger ses frères à Vienne. |
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Godomar II | Présent dans : IV
Première mention : IV, 4, 692. Personnage historique : ~488 - 541. Prince bourguignon, fils de Gondebaud, et frère de Sigismond. Appelé aussi Gondemar ou Gondomar par les historiens, il est parfois considéré comme le 3e Godomar bourguignon. Il succède à son frère après l'avoir vengé en chassant les Francs menés par Clodomir (Fauchet, p. 149). Il va régner ensuite dix ans (Plancher, p. 57). Nommé par Dorinde. À Marcilly, Dorinde rappelle aux dames lyonnaises la situation de la famille de Gondebaud (IV, 4, 638). Godomar, jeune frère de Sigismond, revient de ses longs voyages (IV, 4, 692). Grâce à Avite, les deux hommes ont joui d'une excellente éducation et s'entendent très bien. |
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Gondebaut | Présent dans : I, III, IV
Première mention : I, 2, 42 verso. Personnage historique : Mort en 516. Il succède à son père Gondioc. Roi des Bourguignons v. 480-516. On écrit aujourd'hui « Gondebaud », mais le roman donne « Gondebaut ». Remarque sur le nom : Gonde-baud est un nom germanique qui signifierait audacieux à la bataille (Favrod, p. 34). Caractéristique : « Desirant d'asseurer ses affaires dés le commencement, fit la paix avec ses voisins », dit Céladon (I, 2, 42 verso). Nommé dans : Histoire d'Alcippe, racontée par Céladon. Roi des Bourguignons. Fils de Gondioc et père de Sigismond. À Isoure, Céladon raconte aux nymphes : Dès qu'il accède au trône, Gondebaud chasse Alcippe pour complaire à ses voisins (I, 2, 42 verso). • Dans la Galerie des portraits, la statue de Gondebaud « sur une façade de la place du Bourg-de-Four à Genève » est l'œuvre de Roger Ferrier (1957), d'après Wikipédia (12 décembre 2017). |
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Gondebaut | Présent dans : I, III, IV
Première mention : III, 3, 59 verso. Fauchet appelle ce roi Gombaud (p. 126) ou Gundebaut (p. 112). Personnage historique : Du Haillan décrit les querelles de celui qu'il appelle Gondebault ou Gondebaud et de ses frères, puis les meurtres et les ambitions de ce Roi (pp. 31-32). Il ajoute une information curieuse : Gondebaud accorde la main de Clotilde à Clovis en y mettant une condition, que le roi des Francs se convertisse (p. 33). Caractéristique : « C'est un jeune homme arrogant, et enflé de présomption pour tant et tant de victoires obtenuës », dit Criséide qui ne veut pas l'épouser (III, 8, 343 verso). Nommé dans : - la description de la galerie d'Adamas ; Fils du roi Gondioc. Roi des Bourguignons. Dans une description de peintures ajoutée à l'édition de 1619, la demeure d'Adamas est décorée de portraits historiques. On y trouve Gondebaud et ses trois frères.
(III, 3, 59 verso). Hylas voit défiler des prisonnières à Lyon. Périandre lui apprend qu'elles appartiennent à Gondebaud (III, 7, 275 recto), qui les a prises en Italie. Elles ont la permission de recevoir des visites, le Roi étant absent (III, 7, 281 recto). Hylas tombe amoureux de Criséide, l'une des prisonnières. Il rapporte le récit qu'elle lui a fait bien qu'elle lui ait demandé le secret (III, 7, 283 recto). Histoire de Cryseide et d'Arimant Criséide réside dans la ville des Caturiges, chez Ricimer, gouverneur de la Gaule Cisalpine, et mari de sa tante. Ce Prince courtise Criséide au lieu de tenter d'arrêter Gondebaud et sa puissante armée (III, 7, 318 verso). Gondebaud prend la ville et emmène des prisonnières dans trois chariots (III, 7, 331 recto). Comme Criséide s'est enfuie, Hylas juge plus prudent de quitter la ville, dès qu'on annonce l'arrivée de Gondebaud (III, 8, 333 recto). Florice offre de continuer l'histoire de Criséide en rapportant ce que la prisonnière lui a raconté à Lyon. Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant Bellaris raconte à Criséide les aventures qu'a connues son maître, Arimant : Bellimart, chevalier Wisigoth, se bat dans l'armée de Gondebaud (III, 8, 341 recto). Il fait prisonnier Arimant (III, 8, 341 recto). Le chevalier et son serviteur sont enfermés à Gergovie. Le gardien laisse Bellaris sortir pour réunir la rançon, lorsqu'il apprend que Gondebaud est revenu d'Italie (III, 8, 342 verso). En 1619, elle prétend que l'union avec le roi serait désirable.
Dans les éditions suivantes, elle ment moins effrontément, l'union serait avantageuse (III, 8, 359 recto). Comme elle jure sur le tombeau des Deux-Amants η (III, 8, 359 verso), les Vacies la protègent contre la fureur du Roi. Arimant s'approche. Puisque c'est à cause de lui que Criséide s'est échappée, il réclame la récompense promise à celui qui révèle la raison de la fuite de la prisonnière (III, 8, 361 recto). Il demande la libération de la jeune fille. Gondebaud doit accorder la requête parce que le peuple prend le parti du couple, mais il va se venger en faisant arrêter Arimant (III, 8, 362 recto). Le jeune homme est enchaîné. Bellimart intervient pour rappeler ses droits sur son prisonnier. Bellaris aussi survient (III, 8, 363 recto). Il souligne que lors de la prise de la ville des Caturiges, Bellimart s'est mis dans son tort et surtout qu'il a voulu garder son butin chez les Wisigoths (III, 8, 365 verso). Bellaris explique que c'est lui qui a secondé les amants. Il recommande que le Roi
« par une incomparable magnanimité η » les unisse (III, 8, 364 verso). Gondebaud compose des vers
(III, 8, 354 verso). Les auditeurs de l'histoire de Criséide admirent la jeune fille qui a repoussé les Princes, Ricimer et Gondebaud, pour rester fidèle à Arimant (III, 9, 366 verso). Hylas note que le Roi des Bourguignons s'est montré courtois et a tenu parole. Il ajoute que Criséide aurait pu l'épouser et ensuite satisfaire Arimant (III, 9, 367 recto). Amasis, Dame du Forez, découvre que Polémas possède une lettre que lui a écrite Gondebaud (III, 12, 501 verso). Cette secrète complicité lui démontre que Polémas se prépare à trahir (III, 12, 549 recto). |
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Gondebaut | Présent dans : I, III, IV
Première mention : IV, 2, 240.
À la demande de Diane, Dorinde, habillée en bergère, raconte son histoire. Diane et Phillis, Astrée et Alexis, Florice, Palinice et Circène l'écoutent (IV, 2, 228). Dorinde rattache ses aventures au moment où Hylas quitte Lyon, lorsque Criséide « s'échappa des prisons du Roy Gondebaut » (IV, 2, 240). Bellimarte, un des chevaliers qui recherchent Dorinde, rentrant du pays des Gallo-Ligures avec Gondebaud exige plus de récompenses (IV, 2, 246). Il reçoit une charge honorable, ce qui l'encourage à demander la main de Dorinde. Grâce à l'entremise du Roi, l'union se prépare. Arcingentorix, le père de Dorinde, craint de contrecarrer les désirs du Roi (IV, 2, 311). Bellimarte, conseillé par le Roi, multiplie les présents. Dorinde, pour se justifier, prétend que Gondebaud la force à épouser Bellimarte. Mérindor, jaloux, sait qu'il devra quitter les terres de Gondebaud s'il tuait son rival. Il fait en vain parler au Roi (IV, 2, 339). Le mariage de Dorinde n'aura pas lieu parce qu'Alderine, l'épouse de Bellimarte, vient demander justice (IV, 2, 346). Gondebaud pardonne à Bellimarte dès qu'il reprend son épouse. Le récit est interrompu par l'arrivée d'un groupe de Bourguignons armés (IV, 3, 365). Dorinde reconnaît leur chef pour l'avoir vu près de Gondebaud. Six chevaliers surviennent pour soutenir cette femme agressée par des soldats qui obéissent aux ordres du Roi. Périandre, un des six chevaliers, explique à Hylas que ses compagnons et lui ont sauvé une femme attaquée par des envoyés de Gondebaud (IV, 3, 394). Hylas comprend alors que les soldats qu'il a entendus parler de ravir une femme à la demande du Roi comptaient s'en prendre à Dorinde. Périandre dit à Dorinde qu'il a appris à Lyon que Gondebaud avait envoyé des gens armés à sa recherche (IV, 3, 401). Dorinde et les dames lyonnaises sont à Marcilly. Florice s'étonne que Gondebaud s'en prenne à Dorinde (IV, 4, 635). Palinice ajoute que les amies de la jeune femme doivent apprendre son histoire pour l'aider à se protéger du Roi. Dorinde rappelle que Gondebaud a vaincu et tué ses trois frères (IV, 4, 639). Il adopte l'une de ses nièces, Clotilde, fille de Chilpéric. En revenant des Alpes, il installe sa cour à Lyon où il organise des tournois pendant les Bacchanales. Comme Gondebaud et son fils, Sigismond, sont tous les deux veufs, ils comptent sur Clotilde pour entretenir des dames à la Cour (IV, 4, 643). Le Roi traite Clotilde comme sa fille. Dorinde fait partie de la troupe des douze jeunes filles qui entourent la Princesse. Gondebaud tombe amoureux de Dorinde lorsqu'on lui rapporte comment elle a su renvoyer ses prétendants, Périandre, Bellimarte et Mérindor. Il craint d'offenser Arcingentorix et Clotilde en recherchant ouvertement la jeune fille (IV, 4, 659). Lors d'un bal, en dansant avec Dorinde, Gondebaud fait une première déclaration qu'elle ne comprend pas. Le Roi persévère parce que la jeune fille ne répète pas leur conversation. Dans les jardins de l'Athénée, il lui coupe une fleur qu'elle essayait de cueillir. Cette fleur, dit-il, est un gage pour son cœur (IV, 4, 663). Comme Dorinde reste discrète (parce qu'elle est incrédule), le Roi s'enhardit. Il regarde Clotilde et ses suivantes qui se déguisent pour un bal. Il remet un billet à Dorinde après lui avoir fait une déclaration plus claire encore (IV, 4, 666). Dorinde rougit parce qu'elle a enfin compris. Elle ne rapporte pas la chose à Clotilde pour ne pas indisposer le Roi. Elle cache le billet et attend la fin des Bacchanales. Gondebaud plein d'espoir demande conseil à Ardilan, un serviteur qui l'aide en « semblables affaires » (IV, 4, 670). Cette nouvelle passion du Roi rappelle celle qu'il a eue pour Criséide. Gondebaud pense d'abord demander l'entremise de l'un des chevaliers qui ont aimé Dorinde. Ardilan propose plutôt de gagner la suivante, Darinée. Ardilan promettra le mariage à la suivante. Enchanté, Gondebaud embrasse son serviteur. Le projet d'Ardilan réussit. Dorinde pense que Gondebaud, comme les autres hommes, va la tromper. Elle décide de montrer à Clotilde la lettre du Roi. Elles lisent que Gondebaud promet sa couronne à Dorinde. Clotilde demande l'avis de ses cousins, les fils du Roi, Sigismond et Godomar, qui connaissent le tempérament violent de leur père (IV, 4, 695). Les jeunes gens sont conseillés par leur gouverneur, le sage Avite. Sigismond alors commence à s'intéresser secrètement à Dorinde. Il recommande à Clotilde de s'opposer aux désirs du Roi pour défendre l'honneur de leur maison. Clotilde donc convainc Dorinde que Gondebaud ne peut que lui faire du tort ; elle doit l'éviter ; elle ne sera tranquille que lorsqu'il recherchera une autre femme (IV, 4, 706). Entre temps Ardilan gagne Darinée. Il conseille à Gondebaud de supporter la recherche de Mérindor, Périandre et Bellimarte pour écarter les soupçons. Un jour que les dames accompagnent le Roi à la chasse, Gondebaud charge Ardilan d'immobiliser le cheval de Dorinde (IV, 4, 716). Le Roi réussit ainsi à obtenir une réponse à sa lettre. Dorinde requiert un délai de quinze jours. Gondebaud lui explique la ruse du cheval estropié. L'animal peut guérir grâce au Roi, comme le Roi peut guérir grâce à Dorinde. Gondebaud fait donner un autre cheval à la jeune fille et s'assure que la gouvernante est près d'elle avant de s'éloigner. Dorinde reconnaît qu'elle a été sensible aux flatteries du Roi et à ses attentions (IV, 4, 726). Dorinde avertit Clotilde qui elle-même prévient Sigismond. Ce Prince voudrait sonder les intentions de la jeune fille (IV, 4, 728). De son côté, Ardilan fait croire à Darinée que le Roi a l'intention d'épouser sa maîtresse. Subjuguée, la suivante répète « Reyne des Bourguignons » (IV, 4, 732). Ardilan explique que Clotilde n'a pas oublié l'assassinat de son père et qu'elle ne cherche pas à faire plaisir à Gondebaud. Darinée parle à Dorinde et fait miroiter le rêve de la couronne (IV, 4, 743). Dorinde est convaincue parce que, comme le dit la suivante, ce Roi est prêt à se marier par amour, comme il était prêt à épouser Criséide. Sigismond a gagné un valet de Gondebaud, qui lui rapporte ce qui se passe dans la chambre du Roi, non pour lui faire du tort, mais pour remédier à ses crises de colère (IV, 4, 751). L'espion rapporte une conversation de Gondebaud avec Ardilan. Sigismond répète à Dorinde ce qu'il a appris. La jeune fille reconnaît les faits, mais se déclare impuissante. Sigismond doit l'aider. Clotilde et le Prince lui disent du mal de Gondebaud et d'Ardilan. Dorinde révèle à Clotilde que le Roi désire l'épouser (IV, 4, 765). La Princesse est convaincue que Gondebaud ne le fera pas. Sigismond, amoureux de Dorinde, parle aussi contre le Roi. Dorinde préfère le fils au père. Elle cache donc ses échanges avec le Prince. Clotilde, Darinée et Gondebaud lui-même ne remarquent pas les agissements de Sigismond (IV, 4, 779). Dorinde suit un conseil de Clotilde quand elle demande qu'Ardilan épouse Darinée, ce qui démontrerait la sincérité de Gondebaud. Ardilan prétexte que le Roi lui a ordonné d'attendre que lui-même soit marié avec Dorinde (IV, 4, 786). Darinée offensée s'éloigne en pleurant. Elle laisse tomber de sa poche un billet de Sigismond. Ardilan rapporte la scène au Roi et lui remet les vers dont Gondebaud reconnaît l'écriture (IV, 4, 793). Le Roi désire que Clotilde renvoie Dorinde chez son père et que Sigismond s'exile. L'espion prévient le Prince. Sigismond parle à Dorinde : il ne veut plus nommer Gondebaud son père (IV, 4, 803). Ardilan tente de calmer le Roi en expliquant que Sigismond ignorait sans doute la passion de son père. Gondebaud scandaliserait la Cour en imposant de tels châtiments alors qu'il peut se contenter de commander à Clotilde de séparer Dorinde et Sigismond (IV, 4, 813). Lorsque Clotilde reçoit ce message de Gondebaud, elle demande des explications à Sigismond. Elle accepte ensuite de soutenir les jeunes gens (IV, 4, 828). Gondebaud envoie Ardilan chez Sigismond. Il veut que son fils épouse la fille du roi des Wisigoths (IV, 4, 831). Sigismond blâme Ardilan qui abuse de la confiance de Gondebaud. Il fait répondre au Roi que le père se marie avant le fils habituellement. Le Roi décide de nouveau d'éloigner Dorinde (IV, 4, 837). Sigismond prend les devants. Il rappelle à Clotilde les crimes de Gondebaud. Clotilde recommande quand même qu'il respecte son père et qu'il oublie la honteuse alliance avec Dorinde. Comme son père est mort, Dorinde porte le deuil loin de la Cour. Gondebaud se rend chez Clotilde (IV, 4, 843). La Princesse explique que Sigismond a échangé des promesses avec Dorinde. Furieux, le Roi veut déshériter Sigismond au profit de Clotilde. Amour et dépit font qu'il se couche sans manger (IV, 4, 852). Clotilde rapporte à Sigismond sa conversation avec le Roi (IV, 4, 853). Gondebaud, le lendemain matin, demande l'avis d'Ardilan (IV, 4, 856). Non seulement il n'aime plus Dorinde, mais encore il a honte de l'avoir aimée. Ardilan suggère que le Roi, prétendant agir en père, oblige Dorinde à se marier avec un des hommes auxquels elle a été a promise. Il se conformerait ainsi à une loi venue des Wisigoths (IV, 4, 860). Le Roi ajoute que, si personne ne veut épouser la jeune fille compromise, il la donnera à Ardilan (IV, 4, 864). Ardilan prévient Clotilde qui, elle-même, informe Sigismond. Les « extremees remedes » du père engendrent les « extremes resolutions du fils » (IV, 4, 864). Sigismond va s'exiler avec Dorinde. Ils choisissent le Forez, mais ils craignent que Gondebaud n'influence Amasis (IV, 4, 866). Clotilde dit à Dorinde que Gondebaud la mariera à Ardilan s'il le faut pour l'éloigner de Sigismond. Dorinde traite le Roi de tyran (IV, 4, 868). Sigismond renie cet homme qu'il n'appelle plus père ou roi (IV, 4, 877). Dorinde attend Sigismond aux portes de la ville. Elle pense à la tyrannie de « ce perfide de Gondebaut » (IV, 4, 896). À Marcilly, Galathée apprend à Léonide que Polémas a des ententes secrètes avec Gondebaud (IV, 5, 930). |
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Gondioch | Présent dans : I, II, III
Première mention : I, 2, 42 verso. Personnage historique : Mort en 463. Roi des Bourguignons 436-463. On écrit aujourd'hui « Gondioc ». Caractéristique : Ses armées et lui « faisoient continuellement la guerre aux Visigots, Ostrogots et Romains », dit Céladon (I, 2, 42 verso). Nommé dans : Histoire d'Alcippe, racontée par Céladon. Roi des Bourguignons. Père de Gondebaud. À Isoure, Céladon raconte aux nymphes : Gondioc a accueilli et soutenu Alcippe parce qu'il apprécie ses qualités de guerrier (I, 2, 42 verso). |
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Gondioch | Présent dans : I, II, III
Première mention : II, 12, 823. Écrit aussi Gondioc. Personnage historique : Gondioc. Mort en 463 ou en 451 à la bataille des Champs Catalauniques (La Mure, I, p. 234) ? en 474 (Gascogne) ? Nommé dans : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers. Roi des Bourguignons. Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace. Ursace explique qu'Attila fait de fausses promesses à Gondioc (II, 12, 823). Adamas expose dans sa galerie les armes de Gondioc : « d'azur à un chat d'argent armé de Gueulles » (II, 12, 885). Voir Armoiries, Bara, p. 168. |
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Gondioch | Présent dans : I, II, III
Première mention : III, 3, 59 verso. Écrit aussi Gundioch. Personnage historique : Premier roi des Bourguignons, que certains historiens font participer à la bataille des Champs Catalauniques (Plancher, pp. 33-34).
« Le regne de Gondioc fut d'environ cinquante ans, pénible et laborieux pendant près de quarante » (Plancher, p. 35). Du Haillan appelle ce Roi Gondioc, Gondance ou Gondenge (p. 50). Guichenon l'oppose à Ætius (p. 13). Bruno Dumézil en fait une illustration de la « mixité religieuse » : arien η, Gondioc épouse la sœur de ce Ricimer qui est le fils d'un prince Suève et d'une princesse des Wisigoths (p. 57). Caractéristique : « ... Qui le premier asseura veritablement sa Couronne dans les Gaules », écrit le romancier (III, 3, 59 verso). Nommé dans la description de la galerie d'Adamas. Dans un texte ajouté à la description de 1619, on trouve les portraits de Gondioc, de ses parents et de ses fils dans la demeure d'Adamas.
(III, 3, 59 verso). |
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Guyemant | Présent dans : I, II, III
Première mention : I, 3, 64 verso. Écrit aussi Guiemants ou Guyemants. Personnage historique : Les historiens rapportent seulement que Guyemant était l'ami de Childéric, et que c'est avec lui que le Prince, chassé de son royaume, a partagé une pièce de monnaie pour en faire un signe de reconnaissance. Caractéristiques : « Un Chevalier plein de tant de majesté entre les autres » (I, 3, 64 verso), mais qui « avoit si bonne opinion de soy mesme, qu'il n'eust voulu ceder à personne du monde » (I, 3, 68 recto), dit Léonide. Nommé dans : Histoire de Silvie, racontée par Léonide ; Fils de Cleomir. Frère d'Aristandre. Sa nationalité n'est pas indiquée. À Isoure, pour expliquer à Céladon pourquoi la fontaine de la Vérité d'amour n'est plus visible, Léonide raconte l'Histoire de Silvie qui inclut l'Histoire de Guyemant (I, 3, 55 verso). Le jour de l'anniversaire de Galathée, Guyemant arrive pour la première fois à Marcilly (I, 3, 62 verso). Il a grandi dans la Cour de Mérovée. Il annonce que, lorsque lui-même se battait avec les Francs contre Attila, son frère, Aristandre, est mort parce qu'il aimait en vain Silvie. C'est à sa demande que Guyemant apporte une lettre destinée à la nymphe. Aristandre écrit qu'il donne Guyemant à Silvie (I, 3, 67 recto). Guyemant tombe amoureux de Silvie (I, 3, 67 verso) et se trouve ainsi le rival de Clidaman. Les deux chevaliers devenus amis se demandent qui Silvie préfère. « Alors par le conseil d'un Druide, qui peut-estre se faschoit de voir deux telles personnes perdre si inutilement le temps, qu'ils pouvoient bien mieux employer pour la deffense des Gaules, que tant de Barbares alloient inondant, ils vindrent à la fontaine de la verité d'Amour » (I, 3, 70 recto). La fontaine leur montre que Silvie n'aime personne. Mécontent des réponses, Clidaman casse son épée sur le marbre de la fontaine (I, 3, 71 recto). Le druide lui suggère de donner des bêtes de sa ménagerie s'il veut rendre plus difficile l'accès au monument. Les chevaliers partent secrètement se battre dans les armées de Mérovée (I, 3, 71 verso). Léonide entend Climanthe raconter à Polémas : Histoire de la tromperie de Climanthe Clidaman et Guyemant sont partis à la guerre (I, 5, 125 recto). Amasis raconte à Adamas et Galathée : Histoire de Lydias et de Melandre Clidaman ne se nomme pas lorsqu'il arrive dans les armées franques. Guyemant, lui, y « estoit fort connu » (I, 12, 383 verso). Guyemant et Clidaman prennent Lydias pour Ligdamon (I, 12, 394 recto), mais sortent vite d'erreur. Guyemant est le seul personnage historique qui fréquente le Forez dans la première partie de L'Astrée. Il jouit alors d'un rôle de personnage de roman puisqu'il tombe amoureux d'une nymphe.
Quatre princes authentiques tomberont aussi amoureux dans les histoires intercalées qui vont suivre : Valentinien, Gondebaud, Childéric, et Euric (descendant d'Alaric). La présence de Gondebaud en Forez amènera le dénouement du roman. |
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Guyemant | Présent dans : I, II, III
Première mention : II, 10, 657. Écrit aussi Guiements, Guyemens. Personnage historique : Fauchet présente cet homme en parlant de Childéric. « Un sien fidele amy et principal conseiller, que noz anciennes Croniques Françoises appellent Guinemaux, et les Latines Wivomand lequel il avoit avec sa mere racheté de la prison des Huns » (p. 102). Sorel écrit « Guinomant » (p. 68). Chevalier. Ami de Clidaman. Silvie dit à Léonide que Polémas craint le soutien que les Francs apporteraient à Clidaman (II, 10, 657). Childéric en effet a beaucoup d'amitié pour Clidaman et Lindamor, mais « plus encor » pour Guyemant (II, 10, 657). |
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Guyemant | Présent dans : I, II, III
Première mention : III, 2, 55 verso. Écrit aussi Guyemans, Guyemantz, Guyemants et Guyements. Personnage historique : Du Haillan raconte : Le peuple chasse Childéric « contrainct se sauver vers Basin Roy de Thuringe (à present selon aucuns dicte Lorraine) par le conseil d'un sien fidelle serviteur nommé Guyemans, qui luy conseilla de se retirer de la France [...] estant le temps le seul et souverain medecin, qui guerist les plais des haines et des inimitiez [...] Rompant une piece d'or, luy en bailla la moitié, luy disant, que quand il luy envoieroit l'autre moitié qu'il retenoit, ce seroit signe qu'il pourroit revenir » (p. 25). Pour ramener Childéric, Guyemant donne de mauvais conseils à Gillon, élu roi à Paris. Guyemant persuade aussi les Francs « que plus estoit suportable la paillardise d'un Roy naturel [que] la subjection d'un superbe estranger » (p. 27). Caractéristique : « Chacun sçavoit bien qu'il n'estoit point du nombre de ceux qui consentoient, ou qui poussoient ce jeune Prince [Childéric] à ces indignes et honteuses violences » (III, 12, 545 recto), dit le narrateur. Nommé dans : Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par un chevalier de Lindamor. Chevalier dans la cour de Mérovée. Ami de Childéric et de Clidaman. Adamas rappelle que la fontaine de la Vérité d'amour η est devenue inaccessible à cause de Guyemant et Clidaman (III, 2, 55 verso). Il répète la même information en donnant plus de détails sur ce dernier enchantement (III, 4, 160 recto). Le romancier explique que Polémas s'enhardit parce que Clidaman, Lindamor et Guyemant ne sont pas en Forez (III, 6, 262 verso). À Montverdun, en grand secret, un messager d'Amasis apprend à Galathée que Clidaman, Lindamor, et Guyemant étaient près de Childéric, mais que celui-ci a été forcé de s'exiler (III, 11, 460 verso). L'ambition de Polémas augmente à cause de l'absence de Seigneurs foréziens et de Guyemant (III, 12, 500 verso). Chez Adamas, Amasis prie le chevalier de Lindamor de répéter les nouvelles qu'il a apportées ; elles lient le sort des seigneurs foréziens à celui de Childéric et de Guyemant (III, 12, 506 recto). Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte Childéric, fils unique de Mérovée, est élu roi des Francs à la mort de son père (III, 12, 507 recto). Il se laisse aller à la mollesse. Avec Guyemant, le meilleur ami du jeune Roi, Clidaman et Lindamor souffrent de cet état de choses (III, 12, 508 verso). Lindamor souhaite abandonner ce prince indigne, mais Clidaman écoute plutôt les recommandations de Guyemant. Celui-ci,
« les larmes aux yeux », habilement, présente deux raisons de ne pas quitter la Cour : D'une part, Clidaman offre un si bon exemple à Childéric qu'il pourrait le ramener dans le droit chemin, ce qui entraînerait la reconnaissance des Francs. D'autre part, si, à cause de la conduite de Childéric, le royaume des Francs tombait, les Foréziens qui l'ont soutenu contre les Romains et contre les enfants de Clodion seraient en mauvaise posture (III, 12, 508 verso). Le narrateur passe aux événements antérieurs qui expliquent la situation présente, et qui ne concernent pas directement Guyemant.
Andrimarte et Silviane se marient, malgré la jalousie et l'impudence du Roi. Les jeunes gens vont quitter la Cour pour s'éloigner de
« la tyrannie du jeune Childéric » (III, 12, 534 verso). Dans ce récit, onze fois, tyran et tyrannie renvoient à Childéric.
Childéric, pour abuser de Silviane, éloigne Andrimarte. Il entre de force dans la maison d'Andrimarte et puis même dans celle d'Andrenic, son serviteur (III, 12, 541 verso). Silviane s'enfuit travestie. Le peuple se révolte. Clidaman et Lindamor accourent et empêchent Childéric de tuer Andrenic. Ils protègent aussi le Roi. Blessés, ils réussissent à le ramener au Palais. Guyemant les reçoit. Lindamor lui reproche la mort de Clidaman. Très émus, Guyemant et Lindamor assistent à l'agonie de Clidaman. En même temps, « Druides, Princes et Chevaliers » viennent annoncer l'élection de Gillon et la destitution de Childéric. Celui-ci convoque Guyemant et Lindamor pour leur demander conseil. Le Forézien conseille de résister et de mourir en Roi (III, 12, 547 recto), alors que Guyemant, « sage et prudent », recommande la fuite en Thuringe, et promet de rendre à Childéric son trône. C'est la deuxième fois que Lindamor s'oppose à Guyemant :
les valeurs morales exposées par le personnage fictif apportent une critique des faits historiques. Le Roi déchu s'en va après avoir partagé avec Guyemant une pièce d'or qui servira comme signe de reconnaissance. C'est une médaille portant l'emblème et la devise de ce Prince affligé, « Romps η les destins contraires » (III, 12, 548 recto). |
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Gynueldin | Présent dans : III
Première mention : III, 12, 526 recto. Écrit Gyuueldin en 1619 et en 1620 mais Gynueldin en 1621. Il faudrait peut-être lire Gyweldin. Personnage historique : ? Caractéristique : Une « des deux plus fermes pierres sur lesquelles vous avez asseuré les fondemens de vostre domination », dit Childéric à Mérovée (III, 12, 526 recto). Nommé dans : Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par le chevalier de Lindamor. Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte Ce gouverneur des Éduois, comme Semnon, duc de la Gaule Armorique, a assisté Mérovée (III, 12, 526 recto). |
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