Banderole
Première édition critique de L'Astrée d'Honoré d'Urfé


PERSONNAGES - S

Salian Présent dans : I
Première mention : I, 5, 145 verso. Écrit aussi Saliam.

Caractéristique : « Tres-honneste, et tres-advisé Berger », dit Corilas (I, 5, 145 verso).

Nommé dans : Histoire de Stelle et Corilas, racontée par Corilas.

Berger du Forez. Frère de Stelle. Ami de Corilas.


Corilas raconte à Adamas :

Histoire de Stelle et Corilas

Inquiet de la liberté de Stelle, veuve à dix-sept ans, Salian, qui doit quitter le hameau, confie sa sœur à Cléante.

Parce qu'il voyage, il ignore les traités de mariage acceptés puis rompus par Stelle.


1
Scipion Présent dans : II
Première mention : II, 11, 761.

Personnage historique : Scipion l'Africain. ~235 - ~183. « Quant au surnom d'Africain, je ne saurais dire s'il le dut à l'affection de ses soldats ou à l'enthousiasme du peuple ; ou bien si ce fut d'abord une flatterie de ses amis [...]. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il fut le premier général immortalisé par le nom de la nation qu'il avait vaincue » (Tite-Live, Livre XXX, 45). Pétrarque consacre son épopée inachevée à Scipion : « La nature, dit-on, ne s'est jamais montrée si libérale envers un homme » (L'Afrique, IV, p. 161).

Caractéristique : « Le grand Scipion » (II, 11, 761), dit Adamas.

Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers.

Capitaine de l'armée romaine.


Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

Scipion a pris Carthage et l'Afrique il y a « dix et neuf siecles η et demi », 585 ans. La victoire de Scipion remonte à 146 avant Jésus-Christ.


2
Semire Présent dans : I

Première mention : I, 1, 2 recto. Écrit aussi Semyre.

Remarque sur le nom : Faut-il mettre l'emphase sur mire et donc penser à ce mire capable de meurtrir et (ou) guérir ? À la lumière du songe que fait Astrée η dans la quatrième partie, j'ai décidé de ne pas ajouter un accent au premier e de Semire.

Caractéristiques : « Berger, à la verité plein de plusieurs bonnes qualitez, s'il n'eust esté le plus perfide, et le plus cauteleux homme qui fut jamais, » dit Astrée, sa victime (I, 4, 116 recto). « Le plus dissimulé et cauteleux, du reste tres-honneste homme, et personne qui a beaucoup d'aimables parties », dit Corilas, son rival (I, 5, 147 recto).

Nommé dans l'Histoire d'Astrée et Phillis, racontée par Astrée ;
et dans l'Histoire de Stelle et Corilas, racontée par Corilas.
Semire est tombé amoureux d'abord de Stelle et ensuite d'Astrée.

Berger du Forez.

Relations

« La trahison » de Semire est le point de départ du roman (I, 1, 2 recto).

Astrée chasse Céladon qui se jette dans le Lignon. Quand la bergère comprend son erreur, elle rencontre Semire. Celui-ci pense qu'il pourra prendre la place de son rival. Astrée se couvre les yeux pour ne pas le voir. « Elle pria Phillis de luy dire de sa part qu'il ne se presentast jamais a elle » (I, 4, 85 recto).

Semire reçoit le même châtiment que Céladon.

Semire répond à Phillis qu'il demande pardon à Astrée et déclare : « Loing d'elle et de ses yeux, à bon droit courroucez, j'yray plaignant toute ma vie » (I, 4, 85 verso).

Il demande pardon
« aux cendres de Celadon »
(I, 4, 85 recto), alors qu'il sait que le berger s'est noyé !

Pour expliquer cette scène, Astrée raconte à Diane :

Histoire d'Astrée et Phillis

Semire fait semblant d'être l'ami de Céladon. Amoureux d'Astrée, il parle avec elle des trahisons des bergers. Il s'interrompt pour ne pas lui faire de peine, prétend-il (I, 4, 118 recto). La jeune fille insiste. Il lui dit que Céladon recherche Aminthe. La jalousie, explique Astrée, l'a empêchée de se souvenir qu'elle avait obligé le berger à faire semblant d'aimer Aminthe.

Semire montre à Astrée Céladon près d'Aminthe. Il réussit à lui faire croire que Céladon aime vraiment cette bergère (I, 4, 118 verso).

Corilas raconte à Adamas des aventures qui ont eu lieu avant celles qu'Astrée a racontées :

Histoire de Stelle et Corilas

Semire tombe amoureux de la volage Stelle (I, 5, 146 verso). La bergère d'abord le préfère à Lysis, puis cherche à regagner Lysis et se laisse courtiser par Corilas. Semire s'éloigne de Stelle (I, 5, 148 recto). Comme elle affiche son indifférence, Semire décide de la punir. Il offre à la jeune femme de l'épouser, elle accepte, il rompt le traité de mariage (I, 5, 156 recto).


1
Semnon Présent dans : III

Première mention : III, 12, 524 recto.

Remarque sur le nom : Honoré d'Urfé peut-être superpose, mêle ou confond deux noms : Sunum et Semnon. Le duc Sunuum, au IVe siècle, sort de Germanie avec les Francs, selon Fauchet (p. 69). Le Semnon est une petite rivière en Bretagne ; c'est un affluent de la Vilaine (Joanne, p. 10). (Voir ce site, 17 avril 2013).

Caractéristique : « Bon et fidele amy du Roy Meroüee » (III, 12, 524 recto), dit le narrateur.

Nommé dans :  Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par le chevalier de Lindamor.

Duc de la Gaule Armorique, grand-père de Silviane, et ami de Mérovée.


Chez Adamas, le chevalier de Lindamor rapporte des nouvelles qui lient le sort des seigneurs foréziens à celui de Childéric.

Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte

Silviane grandit dans la cour de Mérovée et de Méthine. Andrimarte et elle s'aiment depuis leur plus jeune âge. Digne petite-fille de Semnon, elle ne se plaint pas de l'absence du chevalier qui se bat dans les armées de Mérovée.
La reine Méthine autorise Andrimarte à demander la main de Silviane à son grand-père (III, 12, 525 recto).
Childéric, jaloux, prétend que Silviane pourrait trouver un meilleur époux (III, 12, 525 verso). Mérovée rabroue son fils : « La voulez vous peut estre espouser ? vostre folle humeur vous porteroit-elle bien à cette faute ? » (III, 12, 528 recto). Cela signifie que Silviane ne serait pas un parti convenable pour Childéric, malgré l'affection du Roi pour « ce genereux Semnon » qui lui a rendu service par le passé.

Mérovée considère que Semnon est content de remettre sa petite-fille et son État à Andrimarte, vertueux chevalier Franc (III, 12, 529 recto), que le roi promet d'avantager (III, 12, 530 recto). En fait, Semnon se réjouit de cette alliance. Il dit à l'ambassadeur qu'il connaît Andrimarte de nom et qu'il demande seulement que le chevalier vienne le voir. Le jeune homme se rend auprès du Duc. Il est très bien reçu par Semnon et par le peuple (III, 12, 532 recto). Le Duc le fait proclamer « Seigneur de la Gaule Armorique après lui » (III, 12, 532 verso). Quelques mois après, Andrimarte revient auprès de Mérovée. Il épouse Silviane. Avant que le couple ne se rende auprès du duc Semnon, Mérovée meurt (III, 12, 534 verso).

Silviane a hâte de partir pour s'éloigner de Childéric, mais Andrimarte juge de son devoir d'aider le jeune Roi. Semnon à son tour meurt (III, 12, 535 recto).

Childéric éloigne Andrimarte, puis entre de force dans sa maison. Grâce à ses pressentiments, Silviane peut s'enfuir travestie. Le valet qui l'escorte revient ensuite voir ce qui se passe dans la ville. Il réussit à monter Gaulois et Francs contre Childéric. Le tyran doit être puni d'avoir voulu forcer « la fille du bon Duc Semnon » (III, 12, 539 verso).


3
Sigerie Présent dans : II
Première mention : II, 11, 745.

Personnage historique : Il s'agit de Sigéric, mort en 415.
« Les Wisigoths firent Roy Sigéric, qui ne regna qu'un an, ayant esté occis par les siens » (Fauchet, f° 83 recto).

Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers.

Roi des Wisigoths.


Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

Quand Ataulphe est assassiné, Placidie fait élire Sigéric. Il est vite tué pour son amitié avec les Romains (II, 11, 745).


2
Sigerie (2) Présent dans : IV

Première mention : IV, 4, 641.

Personnage historique : 494 ? - 522. Ce fils de Sigismond et d'Amalberge est appelé par les historiens anciens et modernes Sigeric (Fauchet, p. 147 ; Legoux de Gerlan, p. 120 ; Gascogne, p. 25 ; Plancher, I, p. 52). Le Sigerie de L'Astrée est donc une coquille que Baro en 1627 ne corrige pas (7, p. 572).
Dans les analyses, ce Sigerie Bourguignon portera son vrai nom, Sigeric, à ne pas confondre avec le Sigéric Wisigoth de la deuxième partie.

Les infortunes qui ont rendu Sigeric relativement célèbre commencent après les événements rapportés dans L'Astrée. Quand Sigismond, son père, se remarie, Sigeric reproche à la seconde épouse de porter les robes de la première. Cette femme calomnie alors Sigeric, et Sigismond châtie son fils : il l'enivre puis le fait étrangler. Le roi reconnaît ensuite sa faute et enterre Sigeric dans l'église de Saint-Maurice η (Fauchet, pp. 147-148). Il y établit quatre cents moines pour assurer « des prières et un office perpétuel pour le repos de l'âme de son fils » (Legoux de Gerlan, p. 122).
Le roi des Ostrogoths, Théodoric (Thierry dans L'Astrée), vengera son petit-fils en prenant le parti des Francs contre les Bourguignons (Fauchet, p. 149 ; Favrod, p. 112). C'est ainsi que le royaume des Bourguignons disparaîtra.

Prince bourguignon nommé par Dorinde.


À Marcilly, Dorinde raconte son histoire aux dames lyonnaises et commence par leur rappeler la situation de la famille du roi des Bourguignons (IV, 4, 638).


Amalberge meurt et laisse à Sigismond un fils, Sigeric, et une fille, Amasinde (IV, 4, 641). Sigeric, l'aîné, a quatre ans au début du récit de Dorinde (IV, 4, 644).

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Sigismond Présent dans : I, IV
Première mention : I, 2, 42 verso.

Personnage historique : ? - 524. Fils de Gondebaud. Roi des Bourguignons 516 - 524. Mort martyr, canonisé et fêté le 1er mai.

Nommé dans : Histoire d'Alcippe, racontée par Céladon.


À Isoure, Céladon raconte aux nymphes :

Histoire d'Alcippe

Le roi Gondebaud cherche à faire la paix avec ses voisins. Il chasse Alcippe pour plaire à Alaric, roi des Wisigoths, et marie son fils, Sigismond, avec la fille de Théodoric, roi des Ostrogoths (I, 2, 42 verso).


Dans la quatrième partie de 1624, il est dit que Sigismond a perdu son épouse, la fille de Thierry, roi des Ostrogoths (IV, 4, 641).

D'Urfé aurait-il corrigé ce nom ?
Baro en 1627 ne le fait pas
(7, p. 572).

Voir Galerie des portraits.
1
Sigismond Présent dans : I, IV
Première mention : IV, 4, 638.

Personnage historique : Saint Sigismond. Ce fils de Gondebaud, roi des Bourguignons, se convertit au catholicisme entre 500 et 506 (Favrod, p. 375). Il succède à son père en 516. Sigismond joue un rôle important dans l'histoire des Gaules à cause d'événements qui ne se déroulent pas dans L'Astrée.

Sigismond épouse d'abord, autour de 495, Ostrogotho Areanila, fille de Théodoric, roi des Ostrogoths (Dumézil, p. 61). Dans L'Astrée de 1624, ce roi est appelé Thierry, et sa fille, l'épouse de Sigismond, Amalberge.
Amalberge meurt autour de 516. Devenu veuf, Sigismond « fut séduit par les charmes d'une fille qui avoit été attachée à la Reine [...] Les pieux amis qui le gouvernoient le déterminèrent à l'epouser » (Legoux de Gerlan, qui s'appuie sur Grégoire de Tours, p. 120). « Coeffé de l'amour de sa femme » (Fauchet, p. 147), Sigismond fait tuer Sigéric (le fils qu'il a eu de sa première épouse) parce que sa seconde épouse l'accuse injustement de crimes. Les remords poussent Sigismond à faire construire le monastère de Saint-Maurice η d'Agaune célèbre pour la pratique de la Louange perpétuelle, la laus perennis (Favrod, p. 384). D'après Dom Plancher, Sigismond aurait seulement restauré ce monastère, (I, p. 52).

Vaincu par les Francs conduits par les fils de Clovis et poussés par Clotilde, Sigismond est détrôné et remplacé par son frère, Godomar, le 1er mai 524. Sigismond est ensuite décapité et jeté dans un puits avec toute sa famille (Voir une gravure dans ce site et dans celui-là, 10 avril 2017). Dès 535, Sigismond fait des miracles et guérit des fièvres (Favrod, p. 128). Vénéré comme un saint, il inspire La Passion du roi saint Sigismond. « On trouve dans son règne plus d'actions de religion que de preuves de valeur », conclut Dom Plancher (I, p. 55).

L'abbaye rendue célèbre par Sigismond et par les reliques qui s'y trouvent appartient aux ducs de Savoie à partir du XIe siècle. Honoré d'Urfé a pu la visiter. Comme il le rappelle dans le Jugemant sur l'Amedeide, saint Maurice η est le patron de la Savoie.

Caractéristiques : « La finesse et l'artifice de ce jeune Prince », font l'admiration de Dorinde qui va tomber amoureuse de lui (IV, 4, 763). Ce prince est « fin et advisé », toujours selon Dorinde (IV, 4, 776).

Remarque sur le nom : Ce nom germanique signifierait « protection de la victoire » (Favrod, p. 34).

Nommé par Dorinde.

dorinde

À Marcilly, Dorinde raconte son histoire aux dames lyonnaises (IV, 4, 638) :


Dorinde rappelle que Gondebaud a vaincu et tué ses trois frères. Il laisse la vie sauve aux deux filles de Chilpéric, son frère aîné, Mucutune et Clotilde. Il met Mucutune chez les Vestales et installe Clotilde à Vienne (IV, 4, 641).

Après les guerres contre les Gallo-Ligures, Gondebaud séjourne à Lyon. Il organise des tournois pendant les Bacchanales. Comme son fils et lui ont perdu leurs épouses, Clotilde est appelée à Lyon où elle doit entretenir la Cour. Sigismond a deux enfants, Amasinde et Sigeric. L'aîné, Sigeric, n'a pas encore quatre ans (IV, 4, 643).

Dorinde fait partie de la troupe de douze jeunes filles qui entourent Clotilde. Gondebaud tombe amoureux d'elle (IV, 4, 657). Lors d'un bal, en dansant avec elle, il lui fait une première déclaration et lui remet un billet. Dorinde cache la lettre et attend la fin des Bacchanales pour demander conseil à la Princesse.

Les deux fils de Gondebaud, conseillés par leur gouverneur, le sage Avit, traitent Clotilde en sœur. La Princesse, informée de la mésaventure de sa suivante, demande l'avis de Sigismond qu'elle préfère à Godomar (IV, 4, 695). Sigismond commence alors à s'intéresser secrètement à Dorinde. Il recommande à Clotilde de s'opposer à la relation de la jeune fille avec Gondebaud pour défendre l'honneur de leur maison. Clotilde donc convainc Dorinde que le Roi ne peut que lui faire du tort.

Dorinde rapporte à Clotilde que Gondebaud l'a arrêtée pour lui parler pendant une partie de chasse (IV, 4, 727). Clotilde informe Sigismond. Le Prince obtient que Clotilde l'autorise à parler à Dorinde pour sonder ses intentions.

Sigismond, conseillé par Avite, a soudoyé un des valets de chambre de Gondebaud « sans nul mauvais dessein sinon pour remedier quelquefois aux passions trop violentes du Roy » (IV, 4, 750). Caché derrière une tapisserie, l'espion apprend qu'Ardilan, serviteur de Gondebaud, a gagné Darinée, la suivante de Dorinde.

Un soir, chez Clotilde, Sigismond parie avec Dorinde qu'il peut deviner le sujet de ses pensées (IV, 4, 753). La jeune fille, dit-il, ne perdra que ce qu'elle veut en jouant contre lui. Il lui révèle tout ce qu'il sait des relations du Roi et d'Ardilan avec Dorinde et Darinée. Il demande à Dorinde que sa suivante s'éloigne d'Ardilan. Dorinde le prie de la secourir en chevalier.

Sigismond s'écarte lorsqu'il remarque que Clotilde le regarde (IV, 4, 760). Il confie à sa cousine une partie seulement de sa conversation avec Dorinde. Clotilde lui demande de continuer à l'aider à éloigner Dorinde de Gondebaud.

Dorinde, constatant que Sigismond sait beaucoup de choses, révèle à Clotilde l'entente de Darinée et d'Ardilan ainsi que les offres de Gondebaud (IV, 4, 764). Clotilde affirme que les deux hommes les trompent. Le Roi n'épousera jamais Dorinde. Darinée doit laisser Ardilan.

Sigismond et Dorinde cachent leur amour à Clotilde. Dorinde sait qu'elle a tort, mais elle craint d'indisposer et le Roi et son fils (IV, 4, 771).

Dans les jardins de l'Athénée, Sigismond jure à Dorinde qu'il aurait voulu pouvoir l'épouser (IV, 4, 774). Il prétend offrir des présents à toutes les suivantes de la Princesse pour pouvoir donner des fleurs à Dorinde. Il lui offre un éventail accompagné d'un sonnet où il a écrit qu'il envie cet éventail.

Clotilde suggère à Dorinde une épreuve : demander à Ardilan d'épouser Darinée comme il l'a promis (IV, 4, 780). Le jeune homme se défile. Darinée prend un mouchoir pour essuyer ses larmes ; des vers que Sigismond adressait à Dorinde tombent de sa poche.

Ardilan rapporte le papier à Gondebaud. Le Roi reconnaît l'écriture de Sigismond (IV, 4, 793). Furieux, il envoie Ardilan chez Clotilde. Il veut chasser Dorinde et envoyer Sigismond chez les Gallo-Ligures dès le lendemain. L'espion de Sigismond révèle au Prince ce que le Roi a appris et ce qu'il a décidé. À ce moment justement, Sigismond compose un madrigal pour Dorinde.

Sigismond apprend à Dorinde les décisions de Gondebaud (IV, 4, 801). Dorinde reconnaît qu'elle aime Sigismond. Le Prince jure de faire tout ce qu'il peut pour n'avoir pas d'autre épouse qu'elle. Il promet qu'il ne prendra pas femme avant qu'elle ne soit mariée. Il lui offre une bague.

Ardilan démontre au Roi qu'il insulte la maison de Clotilde et qu'il perd son fils en chassant ainsi Dorinde (IV, 4, 811). Il suffit, recommande le conseiller, que Gondebaud confie son amour pour Dorinde à Sigismond, et que Clotilde interdise à Sigismond et à Dorinde de se parler.

Ardilan présente à Clotilde les vers de Sigismond qu'il a trouvés (IV, 4, 814). Clotilde en parle au Prince. Celui-ci tient à s'expliquer devant Dorinde. Il déclare qu'il suffit de regarder la jeune fille pour comprendre sa passion. Dorinde confesse qu'elle souhaite mériter les compliments du Prince. Sigismond rappelle les serments qu'ils ont échangés. Dorinde doit lui renvoyer la bague si elle est obligée d'épouser un autre homme (IV, 4, 821).

Dans l'édition de 1627, Baro supprime quelques lignes sur les serments
(de ce devoir à La Princesse).
Elles auraient dû se trouver
au livre 7, p. 662.

Clotilde est scandalisée par les échanges que les jeunes gens ont eu en secret. Tous deux lui demandent pardon (IV, 4, 828). Il est décidé qu'elle va répondre à Ardilan que Dorinde ne peut pas refuser de parler à Sigismond.

Le lendemain, Ardilan s'adresse à Sigismond : Gondebaud veut qu'il parte épouser la fille du Roi des Wisigoths. Sigismond traite Ardilan de « messager d'amour » (IV, 4, 831). Il montre qu'il est au courant de tout ce qui s'est passé avec Clotilde, et il exige de voir les lettres des ambassadeurs des Wisigoths.

Ardilan conseille alors au Roi de compter sur Clotilde seule pour éloigner Dorinde (IV, 4, 837). Encore une fois, l'espion prévient Sigismond.

Sigismond expose à Clotilde ses intentions. La Princesse essaie de lui montrer qu'il se fourvoie, car son affection pour Dorinde ne lui apportera jamais de contentement (IV, 4, 842). Clotilde accepte pourtant d'intercéder auprès du Roi. Elle se plaint à Gondebaud de la conduite de Sigismond et des promesses échangées avec Dorinde. Le Roi blâme « la folie de Sigismond » (IV, 4, 850). Il compte le déshériter au profit de Clotilde.

Sigismond est mis au courant par Clotilde. Il écrit à Dorinde qui vient de perdre son père (IV, 4, 854). Il propose qu'elle se console, car elle ne doit pleurer démesurément qu'un amant tel que lui.

Son orgueil et son égoïsme transparaissent (IV, 4, 870).

Gondebaud fait dire à Clotilde que Dorinde va épouser soit l'un des chevaliers qui la recherchent, soit Ardilan (IV, 4, 861). Clotilde ne peut pas refuser. Elle informe Sigismond ; son espion, cette fois, n'a pas pu entendre ce qui se disait à l'intérieur de la chambre du Roi.

Sigismond voudrait quitter les territoires de Gondebaud avec Dorinde (IV, 4, 864). Clotilde décide que Dorinde partira seule avec Darinée. Elle se rendra en Forez parce que Clotilde est en rapport avec Amasis.

Sigismond se rend chez Clotilde et trouve Dorinde en pleurs. La Princesse tente en vain de la convaincre de partir seule (IV, 4, 872). À l'insu de Clotilde, Sigismond promet d'escorter Dorinde et s'engage à la respecter.

Trois jours après, Dorinde part avec Darinée. Elle doit retrouver Sigismond au temple de Vénus. Ils vont consulter l'oracle pour savoir de quel côté se diriger (IV, 4, 880). Les jeunes gens vont s'habiller en bergers.

Dorinde arrive la première au temple et consulte l'oracle. Elle attend Sigismond toute la journée (IV, 4, 883). Elle sort de la ville. La nuit tombée, Darinée retourne pour se renseigner. Dorinde, abandonnée de tous, pleure et se plaint de Sigismond.

Le Prince compose un sonnet
(IV, 4, 778) et un madrigal
(IV, 4, 797) pour Dorinde.

4
Sigovese Présent dans : II, III
Première mention : II, 1, 36. Écrit aussi Segoveze.

Personnage historique : Bellovèse et Sigovèse, fils de la sœur d'Ambigat, un puissant roi celte, reçoivent l'ordre de sortir de la Gaule surpeuplée avec de fortes troupes. Sigovèse se rend vers la Forêt Hercynienne et Bellovèse vers l'Italie (Fauchet, f° 12 verso).

Nommé dans : Histoire de Célidée, Thamyre et Calidon, racontée par Thamire à Léonide, Paris, et aux bergers ; Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers.


Histoire de Célidée, Thamyre et Calidon

« Du temps de Sigovese », des Boïens retournent « outre la forest Hircinie » (II, 1, 36).

Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

« Du temps de Sigovese, et Belovese, de Breme ou d'autres », les Francs ont quitté la Gaule (II, 11, 750).


2
Sigovese Présent dans : II, III

Première mention : III, 3, 58 verso. Écrit Sigovesus.

Personnage historique : Tite-Live écrit : « À l'époque où Tarquin l'Ancien régnait à Rome, » Ambigatus, roi des Bituriges, demande à ses neveux de prendre des hommes et de créer de nouvelles nations là où le diront les oracles : « Le sort assigna à Ségovèse les forêts Hercyniennes ; à Bellovèse, les dieux montrèrent un plus beau chemin, celui de l'Italie. Il appela à lui, du milieu de ses surabondantes populations, des Bituriges, des Arvernes, des Éduens, des Ambarres, des Carnutes, des Aulerques » (Histoire romaine, V, 34). Fauchet donne les mêmes renseignements au sujet de ceux qu'il appelle « Sigouveze et Belloveze ». L'historien français se distingue de son modèle italien parce qu'il ajoute que les deux frères ont été traités avec équité par les augures : l'Italie est « aussi malplaisant chemin que l'autre » (p. 14). Sigovèse laisse « en Germanie des peuplades de Boyens (qui souloient tenir le pays de Bourbonnois) desquels sont venus les Bavieriens, et Bohemois de Carnutes » (p. 14). Ces événements auraient eu lieu au VIe siècle avant Jésus-Christ

Nommé dans la description de la galerie d'Adamas.

Portrait ajouté, car la description de la galerie est trois fois plus longue après l'édition de 1619.

Le portrait de Sigovèse est à côté de celui de son frère, Bellovèse. Sigovèse a fondé le royaume des Boïens (III, 3, 58 verso).

3
Sileine Présent dans : IV
Première mention : IV, 3, 510.

Nommé par Amilcar.

amilcar

Amilcar veut démontrer à son frère, Alcandre, qu'il y a une part d'égoïsme en amour. Accepterait-il que Palinice, la femme qu'il aime, soit heureuse avec Sileine, son rival (IV, 3, 510) ?
4
Silere Présente dans : I, III
Première mention : I, 3, 56 verso. Écrit aussi Silaire et Silere.

Caractéristique : « Nymphe à la verité bien-aymable », dit Léonide (I, 3, 56 verso).

Remarque sur le nom : « Silere », verbe latin qui signifie se taire. Cette jeune femme ne dit rien !

Nommée dans : Histoire de Silvie, racontée par Léonide ;
Histoire de la tromperie de Climanthe, racontée par Climanthe ;
Histoire de Galathée et Lindamor, racontée par Léonide.

Nymphe du Forez.


Léonide raconte à Céladon :

Histoire de Silvie

Le tirage au sort organisé par Clidaman donne Silère à Ligdamon (I, 3, 56 verso). Le chevalier, qui est alors absent, aime Silvie.

Climanthe raconte à Polémas :

Histoire de la tromperie de Climanthe

Silère est avec Silvie et Léonide quand les nymphes voient Climanthe, le faux druide, pour la première fois (I, 5, 126 verso).

Léonide raconte à Adamas :

Histoire de Galathée et Lindamor

Silère est l'une des nymphes dont Polémas aurait parlé à Climanthe, d'après Léonide (I, 9, 302 verso).


1
Silere Présente dans : I, III
Première mention :  III, 6, 221 verso.

Caractéristique : « Tres belle et tres-bien aparentée » (III, 6, 221 verso), dit le romancier. 

Nymphe forézienne dans la suite de Galathée.


Argantée aime Silère. Parce que la nymphe refuse de lui donner le témoignage qu'il désire, il use d'autorité. Elle rompt. Argantée éprouve « une haine incroyable » contre toutes les femmes (III, 6, 221 verso). Il chante des stances de misogyne. Damon d'Aquitaine le punit. Silère éprouve « une haine si grande » qu'elle ne pleure pas la mort d'Argantée : l'injure a effacé les services passés (III, 6, 231 verso).

3
Silvandre Présent dans : I, II, III, IV

Première mention : I, 1, 19 recto. Écrit aussi Sylvandre. Pour cacher son jeu en prétendant qu'elle ne se souvient pas de son nom, Laonice l'appelle « Silandre » (I, 7, 220 verso).

Caractéristiques : « Un jeune Berger, qui n'a rien de villageois que le nom et l'habit », dit Diane (I, 7, 195 recto). « Un Berger de moyenne taille, le visage un peu long, et d'assez agreable humeur, quand il luy plaist », dit Laonice (I, 7, 220 verso). « Ayant la conoissance des herbes, et du naturel des animaux », dit Céladon (I, 10, 323 recto).

Remarque sur le nom : L'étymologie de ce nom est homme de la forêt, ou du Forez (Henein, p. 178).

Auditeur : Histoire de Tircis et de Laonice, racontée par Laonice.

Narrateur : Histoire de Silvandre.

Enfant trouvé d'origine forézienne.

Relations

Le jour où Céladon s'est jeté dans le Lignon, Silvandre rencontre Polémas près de l'endroit où le berger a échoué (I, 1, 19 recto).

À Isoure, Silvie rappelle que seuls Silvandre et Céladon ont osé lui parler quand elle s'est rendue dans les hameaux (I, 2, 22 recto).

Céladon dit aux nymphes que le jour de la fête de Vénus, Silvandre a remporté le prix du chant, et a remis sa couronne à Diane (I, 2, 29 recto).

En 1607, Céladon disait aussi :
« Et Sylvandre qui avoit esté plusieurs fois en divers lieux de ceste contrée, et mesme à la grande ville de Marcilly, me fit entendre quand je luy demanday qui elles estoient, que c'estoient des Nymphes d'Amasis, Dame de tout ce pays ».
Information supprimée en 1621
(I, 2, 29 recto).

Diane dit à Léonide que Silvandre est dans les hameaux depuis « vingt cinq ou trente lunes » (I, 7, 195 recto), un peu plus de deux ans. Céladon dit à Silvie que Silvandre est dans le hameau depuis « quelques annees » (I, 10, 323 recto).

En 1607, Silvandre vivait dans le hameau depuis « peu de jours »
(I, 7, 195 recto).

Devant Silvandre, Astrée, Phillis et Diane expliquent à Léonide que le jeune homme n'est pas amoureux. Phillis le taquine. Le petit groupe décide que Phillis et Silvandre feront semblant d'aimer Diane, et que celle-ci, dans trois mois, va décréter lequel des deux rivaux aime le mieux. D'Urfé intervient : Silvandre aimera Diane « à bon escient, ainsi que nous dirons cy apres » (I, 7, 199 verso). La gageure durera plus de trois mois.

Hylas s'approche du groupe avec Madonthe et Tersandre, Tircis et Laonice. Comme Silvandre, à la requête de la nymphe Léonide, interroge Laonice, c'est à lui qu'elle raconte l'Histoire de Tircis et de Laonice, le premier procès astréen.

Silvandre décrète que Tircis doit rester fidèle à la mémoire de Cléon (I, 7, 218 verso). Laonice, déboutée, veut se venger, en faisant courir le bruit que Phillis et Silvandre s'aiment (I, 7, 220 verso).

Le lendemain, Astrée, Diane et Phillis escortent toujours Léonide. Phillis cède sa place près de Diane à Silvandre et lui demande en échange de raconter son histoire (I, 8, 225 verso).

Histoire de Silvandre

Pour se venger des troupes d'Ætius, les Bourguignons envahissent le Forez et s'emparent de Silvandre et de « plusieurs autres » (I, 8, 226 verso). L'enfant de cinq ou six ans est donné à Azahide, un Helvétien.

Abariel, le père d'Azahide, s'occupe de son éducation et l'envoie étudier dans les universités des Massiliens, dans la province des Romains.

En 1607, il s'agit des universités des « Marsiliens » (I, 8, 226 verso).

Un oracle que Silvandre consulte pour découvrir son identité lui annonce qu'il doit mourir pour se connaître (I, 8, 227 recto). Il choisit de l'ignorer.

Abariel, mécontent de son fils, fait de sa petite-fille son héritière à condition qu'elle épouse Silvandre. Azahide d'abord refuse, puis oblige sa fille à participer à la ruse qu'il a élaborée pour tuer Silvandre et faire croire qu'il s'agit d'un accident.

La jeune fille dit à son grand-père qu'elle épousera Silvandre en secret pour ne pas contrarier Azahide, et que Silvandre entrera dans sa chambre par la fenêtre. Azahide compte couper la corde pour que le jeune homme tombe dans le lac et se noie.

La jeune fille, ayant pitié de Silvandre, le prévient. Il attache ses vêtements pleins de sable à la corde, et s'enfuit dans une barque.

Silvandre se rend à Évian et consulte de nouveau un oracle. Cette fois, Bellinde lui recommande de se rendre en Forez pour consulter la fontaine de la Vérité d'amour (I, 8, 231 recto).

Arrivé sur les rives du Lignon, Silvandre rencontre Céladon, puis tombe malade. Six mois après, il apprend qu'à cause de Clidaman un magicien a rendu difficile l'accès de la fontaine : deux lions et deux licornes veulent le sang d'un couple d'amants fidèles (I, 8, 231 verso).

Silvandre achète une cabane, du bétail et des habits de berger, pour attendre dans le hameau la fin de l'enchantement.

Le jeune homme, en plaisantant, propose à Phillis de se présenter avec lui devant les féroces gardiens de ce monument. « Fidele suis-je bien, respondit Phillis, mais vaillante ne suis-je pas » (I, 8, 232 recto).

Silvandre surprend une discussion entre Lycidas et Phillis (I, 8, 264 recto). Il décide de punir le jeune homme de sa jalousie en se montrant encore plus affectueux avec Phillis.

À Isoure, en parlant avec Silvie, Céladon dit que Silvandre n'a encore rien aimé :

En 1607, Céladon ajoutait que Silvandre était
« plus heureux [...] que parfait ».
En 1621, il est
« plus heureux [...] que sage »
(I, 10, 321 recto).

Céladon nomme Silvandre aussi en expliquant ses théories sur l'amour, et en particulier le mythe des aimants (I, 10, 321 verso à 323 recto), fruit de la savante imagination d'Honoré d'Urfé.

Quand il rencontre Tircis, Céladon lui explique qu'on ne peut pas aimer une morte. Il cite Silvandre en donnant sa définition de l'amour : « Un desir de la beauté que nous trouvons telle » (I, 12, 402 verso).

Silvandre compose des vers qu'il chante (I, 8, 222 verso).

1
Silvandre Présent dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 1, 3. Écrit aussi Sylvandre, Slyvandre.

Caractéristiques : « Outre le surnom d'incogneu, on le nommoit bien souvent le Berger sans affection » (II, 3, 125), se souvient Céladon. « Homme de bien, rond, et sans vice » (II, 6, 426), reconnaît Diane. « Un tres-honneste Berger » (II, 7, 482), déclare Astrée. Berger « de qui le corps n'est point si desagreable que la beauté de l'esprit ne puisse aisement suppléer à tous ces defaux » (II, 8, 534), dit Phillis. « Je n'ay point trouvé en toute cette contrée un plus contrariant esprit, ny une humeur plus ennemie de la mienne que Silvandre » (II, 5, 312), dit Hylas.

Auditeur :  Histoire de Palinice et de Circène, racontée par Florice à Paris et un groupe de bergers ;
Histoire de Célidée, Thamyre et Calidon, racontée par Thamire à Léonide, Paris, et aux bergers ;
Histoire de Parthenopé, Florice et Dorinde, racontée par Hylas à Paris et un groupe de bergers ;
Histoire de Doris et Palémon ;
Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers.

Narrateur : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.


Silvandre, en recherchant Diane par gageure, devient véritablement amoureux. La raison lui conseille de s'éloigner de la bergère. « C'est en vain que l'homme s'efforce contre les ordonnances du Ciel » (II, 1, 4).

Le matin et le soir, quand il ne peut pas être près de Diane, il se promène. Un jour, près du Lignon, il remarque un rocher qui renvoie un écho. Il compose un dialogue avec la nymphe Écho (II, 1, 6). Les réponses qu'il imagine l'encouragent à ne pas renoncer à Diane. Paris aussi aime Diane. Habillé en berger, il se rend dans les hameaux avec Léonide. Silvandre les rencontre et les salue poliment (II, 1, 8).

Quand Silvandre explique que l'éloignement entretient l'amour, Paris réplique que le berger devrait donc s'éloigner de Diane pour l'aimer davantage (II, 1, 17).

Lycidas se joint à eux, il entend Silvandre affirmer que Phillis l'a rendu amoureux - faisant allusion à la gageure qui les oppose. Lycidas est jaloux (II, 1, 20). Le petit groupe voit Astrée et Phillis. Phillis querelle Silvandre. Celui-ci, pour entretenir la jalousie de Lycidas, fait semblant de la rechercher, ayant « resolu de donner cette journée à la jalousie de Lycidas » (II, 1, 23). Phillis lui reproche d'essayer sur elle les discours destinés à Diane. Astrée pense qu'il vaudrait mieux que le berger parle à Phillis comme si elle était Diane (II, 1, 25).

À la demande de Phillis, Silvandre lui confie son troupeau, puis se rend auprès de Diane pour soigner Florette, sa brebis favorite. Silvandre l'examine et la guérit. Il indique à Diane la plante qu'il faut cueillir pour les soins (II, 1, 28).

Diane et Silvandre rejoignent Léonide et Paris. Assise autour du terme de Mercure, la troupe voit arriver Célidée et ses compagnons se disputant (II, 1, 30). Silvandre reste debout parce que Paris est près de Diane. C'est dans son chapeau que Léonide fait mettre les gages pour tirer au sort le nom du narrateur (II, 1, 34). Silvandre écoute l'histoire des bergers sans faire de commentaires.

Silvandre fait partie du tribunal que Léonide consulte avant de rendre son jugement (II, 2, 66 ; II, 2, 107). Le berger conduit ensuite la nymphe et Paris à travers le bois de Bonlieu, puis passe la nuit à la belle étoile en pensant à Diane. Il adore la lune à cause de « la conformité des noms de Diane et d'elle » (II, 2, 111). Il compose un premier sonnet où il évoque un Actéon malheureux (II, 2, 112), et un second où il affirme que Diane va finir par connaître l'amour (II, 2, 113). Comme la bergère garde son troupeau, il peut s'absenter (II, 2, 114).

Silvandre, curieux, surprend une conversation entre un druide et un berger qu'il ne reconnaît pas (II, 2, 116). Il s'agit d'Adamas et de Céladon qui discutent de la beauté, de « l'entendement Angelique », et de l'amour (II, 2, 117). Quand ils s'éloignent, Silvandre tente de les suivre, mais se perd dans le bois (II, 2, 122).

Silvandre s'endort. Céladon, plus matinal, l'aperçoit et le reconnaît « pour l'un de ses plus grands amis » (II, 3, 123). Il s'étonne de l'entendre dire dans son sommeil : « Ah ! belle Bergere, combien cruellement traictez vous ce pauvre Berger ? » (II, 3, 124). Céladon se retire et décide de confier à Silvandre une lettre pour Astrée.

Silvandre trouve la lettre laissée par Céladon. Comme elle est adressée « à la plus belle et plus aymee Bergere de l'univers » par « le plus fidelle et plus infortuné Amant », Silvandre se demande d'abord, si un dieu l'aurait composée pour Diane. Quand il voit la signature, il conclut que son démon l'a écrite pour lui (II, 3, 128).

Silvandre rentre dans le hameau, déjeune, sort son troupeau de l'étable, et part à la recherche de Diane. L'apercevant près de la fontaine des sicomores avec Astrée, il se cache pour écouter leur conversation (II, 3, 129). Il apprend que Phillis va recevoir un bracelet fait des cheveux de Diane. Quand les bergères s'embrassent, Silvandre aurait voulu être Astrée. Il s'approche, toujours dissimulé, et voit Diane fabriquer le bracelet destiné à Phillis. Astrée prévient sa compagne que Silvandre sera jaloux (II, 3, 132). Diane réplique que le berger n'a rien demandé. Silvandre se montre donc. Astrée lui reproche son indiscrétion et compare sa faute à celle de Prométhée (II, 3, 133).

Diane rappelle à Silvandre que la gageure s'achève dans douze ou quinze jours (II, 3, 134). Quand elle se dit indifférente, le berger change de couleur. Astrée lui demande s'il se sent mal (II, 3, 134), puis le met en garde. Elle pense que Silvandre et Diane vont s'aimer (II, 3, 135). Le berger demande le bracelet à Diane. Astrée engage sa compagne à le donner pour que Silvandre le conserve jusqu'à la fin de la gageure (II, 3, 137).

Phillis survient et fait des reproches à Diane et Astrée (II, 3, 139). Les bergers discutent de la jalousie. Silvandre, « pour tourmenter d'avantage » Phillis, déclare que ce n'est pas un effet d'amour : « Comment voulez vous que cet enfant gelé soit né d'un Père si ardent ? », demande-t-il (II, 3, 140). Diane renchérit en affirmant qu'elle ne sera jamais jalouse (II, 3, 143). Phillis et Astrée - plus expérimentées - ne sont pas d'accord.

Silvandre laisse tomber la lettre ; Phillis la ramasse et la donne à Astrée (II, 3, 144). Les jeunes filles reconnaissent l'écriture de Céladon. Dès que Silvandre s'éloigne à la demande de Phillis, elles lisent la lettre avec Diane. Celle-ci remarque que l'écriture est « fort fresche », elle va interroger Silvandre sur la provenance de la lettre (II, 3, 147). Le berger, en attendant, grave sur un arbre les initiales de son nom et de celui de Diane. Il trouve ensuite une pierre sur laquelle il grave un emblème : un cadran dont l'aiguille indique la tramontane avec la devise « J'en suis touché » (II, 3, 147). Pour mieux expliquer sa pensée, il compose un madrigal (II, 3, 148).

Silvandre, qui ne sait pas comment il a perdu la lettre, répète que c'est l'œuvre de son démon (II, 3, 149). Il accepte de conduire les bergères vers le lieu où la lettre lui a été remise. Il choisit un sentier qui lui semble plus court (II, 3, 151). Diane donne le bras à Silvandre : il est son serviteur et Phillis est sa compagne. Les rivaux se demandent lequel des deux est le plus favorisé (II, 3, 152). Le berger fait une étrange remarque au sujet des prêtres qui comprennent mal la volonté des dieux qu'ils servent (II, 3, 154).

Silvandre raconte un apologue sur le fils de Vénus, qui, pour grandir, doit avoir un frère (II, 3, 155). Il rappelle aussi l'oracle de la nymphe Écho. Phillis reconnaît que les oracles sont souvent obscurs, mais ne sait pas répondre aux arguments du berger. À basse voix, Astrée dit à Diane que le berger est sincèrement amoureux (II, 3, 156).

Le petit groupe se repose près d'une fontaine et rencontre Laonice, Hylas, Tircis, Madonthe, et Tersandre. Ils continuent tous ensemble leur chemin. Laonice épie Silvandre et Diane qui marchent ensemble (II, 3, 161). Diane dit alors au berger qu'il fait semblant d'être amoureux. « Je vous ayme avec une aussi veritable affection comme il est vray que je suis Silvandre », déclare-t-il (II, 3, 163). La bergère fait semblant de ne pas croire ses déclarations. Si je vous croyais, dit-elle, je ne vous aurais pas autorisé à me parler ainsi (II, 3, 164).

Les jeunes gens aperçoivent Paris, vêtu en berger, avec trois bergères inconnues, et s'arrêtent pour les écouter chanter (II, 3, 165). L'une des bergères déguisées raconte une aventure de l'inconstant, l'Histoire de Palinice et de Circène (II, 3, 168).

Paris s'adresse à Diane qui sourit en lui répondant. Silvandre est jaloux : cette expérience lui apprend que la jalousie procède de l'amour (II, 4, 187). Les bergers poursuivent leur voyage. Diane est escortée par Paris ; Phillis et Silvandre se sentent de trop. Silvandre dit à Hylas qu'il n'a jamais aimé les dames lyonnaises puisqu'il ne les aime plus. L'inconstant se moque de son « humeur melancholique » (II, 4, 189).

Comme il fait chaud, les bergers s'arrêtent. Silvandre grimpe sur un cerisier et offre les fruits à ses compagnons. Il donne les plus belles à Diane. Elle lui en offre une (II, 4, 193). Ils écoutent Hylas rapporter la suite de ses amours (II, 4, 193).

Histoire de Parthenopé, Florice et Dorinde

Hylas raconte comment il passe de Florice à Dorinde.

Il s'interrompt pour dire à Silvandre que les femmes estiment ceux qui les aiment. Silvandre répond qu'elles méprisent ceux qui les abandonnent (II, 4, 217).

Hylas aime en même temps Florice et Dorinde.

Silvandre s'approche de Diane et lui dit quelque chose en souriant.
Hylas s'interrompt.
L'« austérité desnaturée » de Silvandre interdira-t-elle à l'inconstant de profiter des biens que lui envoient les Dieux, demande-t-il.
Silvandre ne répond pas pour ne pas interrompre le récit. Hylas reprend son histoire en hochant la tête
(II, 4, 234).

Cette interruption qui n'en est pas une démontre que le romancier ne manque ni d'humour, ni de sens de la mise en scène !

Astrée donne le signal du départ. Silvandre laisse Paris près de Diane quand la troupe continue son chemin (II, 5, 272). Il choisit d'escorter Madonthe parce qu'elle ressemble un peu à Diane (II, 5, 273). Laonice le surveille toujours. Les jeunes gens parviennent devant un temple rustique. Silvandre constate qu'il s'est égaré.

Il prend la main de Diane pour entrer dans ce temple, « une merveille de ces bois », dit-il (II, 5, 275). À la requête de Paris, Silvandre analyse à haute voix le tableau de la Réciproque amitié. Silvandre dit à Diane que l'image s'applique à eux, ce que la bergère réfute (II, 5, 281). Il lit les douze tables des lois d'Amour (II, 5, 283). Hylas l'accuse de faire semblant de lire ce qu'en fait son « humeur melancolique » invente (II, 5, 288). Silvandre baise l'autel en remettant les tables à leur place.

Devant une peinture représentant la déesse Astrée, Diane la première reconnaît un portrait de sa compagne et de son chien. Silvandre décrit sa brebis préférée (II, 5, 292). Pendant que Phillis et Astrée s'interrogent sur l'auteur des merveilles du temple, Diane distrait Silvandre et Paris en lisant à haute voix les vers qu'elle trouve (II, 5, 295). Silvandre reconnaît des initiales ; il les aurait attribuées à Céladon si le berger n'était pas mort (II, 5, 300). Lorsque tous les assistants comprennent que Céladon aimait Astrée, Silvandre déclare que leur affection était plus grande que l'inimitié de leurs familles (II, 5, 300). Tircis intervient pour expliquer que les âmes des morts laissés sans sépulture hantent les vivants, Silvandre demande alors qu'on ne l'enterre pas après sa mort (II, 5, 301). Tous les bergers décident qu'il faut ériger un vain tombeau pour Céladon.

Hylas, après avoir falsifié les tables des lois d'Amour, demande à Phillis de les lui apporter se prétendant « touché d'une puissance interieure » (II, 5, 312). Il se défie de Silvandre, explique-t-il. Il fait même promettre à son adversaire de se conformer à ce qui est écrit dans les lois. L'inconstant lit le texte et le fait lire par Phillis, son garant. Diane découvre que les lois ont été transformées (II, 5, 316). L'inconstant doit « rayer luy-mesme ce qu'il y avoit escrit, et [...] mettre à la marge ce qu'il avoit rayé » (II, 5, 317).

Les bergers continuent leur voyage. Silvandre leur dit qu'il les emmène dans un lieu qui est près du temple de la Bonne Déesse, et qu'ils pourront donc coucher dans le temple (II, 5, 318). Silvandre marche avec Astrée et lui confie qu'Amour est aveugle puisque lui, berger inconnu, ose aimer Diane (II, 5, 320).

La nuit tombe. Les bergers sont perdus. Hylas dit que Silvandre est aveugle, Silvandre réplique que Hylas a été trop bavard (II, 5, 323). Toute la troupe va passer la nuit à la belle étoile (II, 5, 324).

Tandis que les bergères écoutent l'Histoire de Damon et de Madonthe, les bergers discutent des soupirs qui ne se ressemblent pas. Silvandre, dit Hylas, soupire parce qu'il aime (II, 6, 414). Les jeunes gens débattent du pouvoir transformateur de l'amour (II, 6, 417). Hylas reproche à Tircis de « druyser » (II, 6, 415), et à Silvandre d'élever excessivement la discussion. Lui qui a aussi fréquenté les écoles des Massiliens (II, 6, 418) a du mal à suivre le discours de Silvandre.

Diane et Astrée s'entretiennent ensemble (II, 6, 419), sans savoir que Laonice et Silvandre les écoutent (II, 6, 422).

Astrée conseille la prudence à Diane (II, 6, 423). La bergère lui répond que, depuis la mort de Filandre, Silvandre seul a pu la rendre sensible. (II, 6, 425). Astrée l'interroge sur ce qui lui plaît en Silvandre. Il n'a rien aimé, dit Diane, il se soumet à ma volonté, et surtout il est « homme de bien, rond, et sans vice » (II, 6, 426). Malgré tout, elle refuse qu'il lui parle d'amour sans le couvert de la feinte. Astrée tente de la raisonner. Diane n'en démord pas. Elle est prête à se punir ; elle n'épousera pas « un Berger incogneu » (II, 6, 428).

Dans l'édition de 1610, la bergère disait qu'elle n'épouserait pas
« par amour un Berger inconnu ».

Silvandre s'éloigne à la fois ravi et désespéré (II, 6, 430).

Léonide découvre Céladon, et lui rapporte des nouvelles du hameau (II, 7, 462) : l'amitié d'Astrée, de Diane et de Phillis ainsi que la gageure de Phillis et Silvandre. « Silvandre [...] est en feignant devenu si esperduëment amoureux de Diane », qu'il ne laisse pas la bergère indifférente. « Si je m'y sçay cognoistre, Diane donnera son jugement à son advantage » (II, 7, 464). Léonide ajoute « qu'il estoit impossible que deux subjets d'amour se puissent rencontrer plus esgaux » (II, 7, 466).

Léonide explique que Lycidas est jaloux de Silvandre (II, 7, 465). Elle raconte ensuite que Paris et elle ont vu Lycidas qui, du haut d'une motte, surveillait Phillis (II, 7, 473). Pendant ce temps, Astrée et Phillis épiaient Diane qui contemplait Silvandre chantant (II, 7, 476). Le berger souhaitait que le dieu Amour ne le prive pas de l'espérance (II, 7, 478).

Diane, ayant honte d'être surprise par ses compagnes, s'en va après avoir demandé à Phillis de retenir Silvandre (II, 7, 478). Silvandre chante encore un sonnet où il se réjouit d'aimer la bergère jusqu'au moment où Driopé, le chien de Diane, accourt vers lui (II, 7, 480). Phillis remarque Lycidas et s'éloigne. Silvandre court après elle pour attiser la jalousie de Lycidas (II, 7, 480). Finalement, Léonide et Paris se joignent à Silvandre et aux bergères (II, 7, 481).

Silvandre, en reconduisant la nymphe et Paris, explique la jalousie de Lycidas (II, 7, 484).

C'est en rentrant qu'il surprend la conversation d'un druide et d'un berger qu'il ne reconnaît pas comme Adamas et Céladon (II, 8, 520). Il s'endort. Céladon le voit et lui remet une lettre (II, 8, 520). Silvandre amène les bergères dans ce lieu. Comme ils se perdent, ils passent tous la nuit à la belle étoile (II, 8, 521).

Le romancier rétablit ici la chronologie des événements d'abord présentés dans un désordre destiné à surprendre.

Céladon découvre les bergers endormis. Il voudrait, pour remercier Silvandre, que « quelqu'un des [s]iens » l'aide auprès de Diane (II, 8, 524). Il embrasse Astrée (II, 8, 526).

Astrée et Phillis surprennent Silvandre regardant Diane endormie. Le berger récite un sonnet (II, 8, 532), puis lui baise la main (II, 8, 533).

Cette scène suggère évidemment un contraste entre la conduite de Céladon et celle de Silvandre.

Astrée et Phillis discutent des relations des jeunes gens. Phillis pense que Diane va aimer Silvandre, parce que l'amour appelle l'amour. D'ailleurs le corps de ce berger « n'est point si desagreable que la beauté de l'esprit ne puisse aisement suppléer à tous ces defaux » (II, 8, 534). Astrée juge que Diane résistera à l'amour parce qu'elle restera fidèle à Filandre (II, 8, 535).

Seul Silvandre comprend que le vain tombeau de Céladon est érigé à l'intention d'Astrée (II, 8, 537). Il se rend avec elle au temple de la Bonne Déesse chercher les ustensiles nécessaires. Lycidas, qui était au temple, accompagne les bergers bien qu'il lui déplaise de voir Phillis et Silvandre ensemble (II, 8, 549). Silvandre compose une si bonne épitaphe pour Céladon (II, 8, 552) que tous admirent son esprit (II, 8, 553).

La troupe s'installe pour écouter l'Histoire de Doris, et Palemon. Comme Paris se met près de Diane, Silvandre s'approche de Phillis pour rendre Lycidas jaloux (II, 8, 556).

Par respect pour Paris, Silvandre reste loin de Diane (II, 9, 561). Il écoute l'Histoire de Doris, et Palemon. Hylas critique la sentence de Léonide ; Silvandre lui explique que l'amour est exclusif (II, 9, 600). Hylas se moque du « babil » de Silvandre qui pense que l'amour ne se partage pas entre plusieurs amants. L'inconstant demande si une tasse n'aurait pas d'eau parce qu'elle ne contiendrait pas toute la mer (II, 9, 600). Il se moque de l'outrecuidance de Silvandre qui juge son amour parfait. Il blâme les amants mélancoliques (II, 9, 605) et fait l'éloge de l'inconstance.

Avant de répondre, Silvandre demande que celui qui sera vaincu soit obligé d'effacer son discours avec la langue. Hylas réplique qu'il fallait l'avertir dès le début pour qu'il parle moins longtemps (II, 9, 607). Il écoute Silvandre définir l'amour. Il s'exclame que l'amour ne suppose pas la connaissance (II, 9, 610). Silvandre traite Hylas de « monstre » (II, 9, 614). Hylas interrompt son interlocuteur en criant si fort que toute la troupe se met à rire, ce qui arrête le débat (II, 9, 615).

Céladon rapporte à Adamas et Léonide la rencontre de Silvandre et des bergères (II, 10, 620). La nymphe l'emmène voir le vain tombeau et le texte composé par Silvandre (II, 10, 622).

Alexis est chez Adamas depuis une quinzaine de jours, lorsque Silvandre et d'autres bergers viennent la saluer (II, 11, 674). Lycidas donne des nouvelles des bergères à Léonide, puis raconte son histoire.

Histoire de la jalousie de Lycidas

Le lendemain de la cérémonie du vain tombeau, Lycidas se retire sous un buisson. Il entend une conversation de Phillis, Astrée et Silvandre (II, 11, 721). Phillis s'éloigne et refuse de discuter avec Silvandre. Silvandre se moque d'elle en riant, et enfin s'explique. Quand il a surpris une scène de jalousie que Lycidas faisait à Phillis (II, 11, 724), il a compris que Lycidas trouverait toujours sujet à jalousie. Silvandre déclare qu'il ne pouvait pas s'éloigner de Phillis parce qu'il aime Diane.

« Que Silvandre eust une douce main, pour panser une si sensible playe que la mienne », ajoute le narrateur (II, 11, 726).

Lycidas, entendant cet aveu, sort de sa cachette et demande pardon à Phillis (II, 11, 728). Astrée intercède pour lui (II, 11, 730).

Fait notable, Lycidas ne se montre pas du tout jaloux d'Hylas, chevalier servant de Phillis jusqu'à la rencontre d'Alexis
(II, 11, 731).

Lycidas et Silvandre deviennent grands amis (II, 11, 730).

Lycidas ne sera plus jaloux parce qu'il est convaincu que Phillis l'aime et que Silvandre aime Diane (II, 11, 730).

Hylas tombe amoureux d'Alexis et déclare qu'il a oublié Phillis. Silvandre et Corilas font semblant de prendre le parti de la bergère pour le faire parler (II, 11, 731). Lorsque Silvandre l'accuse d'avoir la hardiesse d'aimer une religieuse, Hylas répond que les dieux ne peuvent pas s'offenser si l'on aime ce qui leur appartient (II, 11, 735).

Toute la troupe écoute Adamas raconter l'Histoire de Placidie.

Histoire de Placidie

Silvandre interrompt Adamas lorsqu'il entend le nom d'Ursace :
il connaît ce chevalier parce qu'il l'a sauvé d'un naufrage (II, 11, 754).
Le druide réplique que, lorsqu'il aura fini, « la troupe sera bien aise d'oüyr » Silvandre.

Adamas invite les bergers à passer la nuit chez lui, ce qui leur donnera le temps d'écouter l'histoire que Silvandre va raconter (II, 11, 763). Léonide, à la requête d'Alexis, rappelle au berger sa promesse.

Silvandre prend place au milieu du groupe. Il adresse son récit à Adamas et Léonide (II, 12, 766).

Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace

L'entrée en matière explique que ce récit de Silvandre est autobiographique.

Silvandre déclare qu'il n'est pas sûr d'être du Forez et qu'il n'a pas été élevé comme un berger. Il a fait des études dans les écoles des Massiliens (II, 12, 766).

Il s'amuse un jour avec ses camarades au bord de l'eau. Ils parlent des dangers de la mer ; « l'homme sage ne s'y devoit jamais fier » (II, 12, 768). Ils aperçoivent un navire qui fait naufrage. Silvandre sauve la vie de deux femmes (II, 12, 770). Il voit deux hommes se débattre. Celui qui sait nager porte sur le dos son jeune compagnon. Silvandre les secourt. Comme ses camarades suivent son exemple, ils sauvent la vie de plusieurs naufragés.

Silvandre dit aux hommes qu'il a sauvés qu'il est probablement du Forez. L'un des étrangers s'exclame : « Ceux d'une telle contree sont destinez pour nous r'appeller de la mort ! » (II, 12, 771).

Léonide et Alexis comprennent cette remarque mais ne peuvent pas réagir.
Les autres auditeurs ne posent pas de questions.

Les rescapés sont placés chez les bourgeois de la ville. Silvandre s'occupe des deux hommes et des deux femmes qu'il a sauvés. Comme son logis est trop petit pour les recevoir, il les accompagne chez un riche bourgeois qu'il connaît. Il apprend que les deux hommes sont de Rome et s'appellent Ursace et Olimbre (II, 12, 772). Silvandre laisse ses études pour les accompagner là où ils le désirent.

Ursace prend la parole un soir et raconte son histoire après avoir demandé le secret pour des raisons de sécurité (II, 12, 773).

Silvandre rapporte le récit.

Les deux hommes désirent mourir. Ils sont venus à Marseille pour demander la permission de se tuer au Conseil des Six-Cents (II, 12, 873). Silvandre leur indique comment s'adresser aux Six-Cents, et leur remet un modèle de requête (II, 12, 874). Il remarque qu'Olimbre ne désire se tuer que par amitié pour Ursace (II, 12, 875).

Quand les chevaliers sont condamnés à vivre, un vieil Astrologue leur offre ses services (II, 12, 880). Il suggère qu'Olimbre se rende en Afrique avec Ursace déguisé dans sa suite. Silvandre apporte à Ursace les habits d'esclave qu'il doit porter (II, 12, 883).

Les chevaliers offrent à Silvandre de les accompagner. Le jeune homme refuse, « mon dessein n'estant point de desobeïr à celuy qui m'avoit nourry », explique-t-il (II, 12, 885).

Silvandre ne réplique rien à Hylas quand celui-ci déclare qu'Ursace mérite d'être habillé en esclave.

Le lendemain matin, les bergers rentrent chez eux. Astrée déclare à Diane qu'elle va se faire druide avec Alexis. Diane voudrait l'accompagner. Elle ne peut pas le faire sans désespérer Silvandre, répond Astrée (II, 12, 892).


2
Silvandre Présent dans : I, II, III, IV
Première mention :  III, 1, 4 verso. Écrit aussi Sylvandre

Caractéristiques : « Encores qu'il soit berger, il n'y a rien de plus gentil ny de plus civilisé », dit Lérindas (III, 6, 259 verso). « Les fausses maximes de Silvandre sont tellement suivies, que vous diriez [...] quand il parle que c'est un Oracle », proteste Hylas (III, 7, 270 verso). « Et quoy [...] ne sçavez vous point encores que jamais personne qui ait escouté Silvandre, ne luy donna le tort ? », demande Diane qui se plaint de l'éloquence du jeune homme (III, 11, 480 recto).

Auditeur : Histoire de Cryseide et d'Hylas racontée par Hylas et Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Florice.


La veille du jour où les bergères vont se rendre chez Adamas, Phillis et Diane passent la nuit ensemble. Astrée les rejoint. Elle tire les couvertures du lit et admire les beautés de Diane. Le romancier intervient : Silvandre aurait apprécié cette vue (III, 1, 4 verso). Astrée annonce à ses compagnes qu'elle a vu au carrefour de Mercure quelqu'un qui aime sincèrement Diane, Silvandre. Pour que ce berger cesse de lui parler d'amour, Diane s'engage à terminer la gageure le jour même. Phillis explique à sa compagne qu'une passion sincère ne s'effacera pas ainsi (III, 1, 6 recto).

Lorsque les bergères arrivent près de Silvandre qui chante et se compare à Icare, Diane se reconnaît sensible aux sentiments du jeune homme, mais refuse d'aimer un enfant trouvé (III, 1, 7 recto).

Phillis voudrait que Silvandre la remercie d'avoir attiré son attention. Le berger rappelle que Driopé aboie si quelqu'un approche de Diane endormie, et que, pour le remercier, elle lui tape sur la tête (III, 1, 8 recto).

Corilas survient en chantant.

Après l'édition de 1619, Diane désire écouter le berger pour ne pas continuer la conversation avec Silvandre (III, 1, 9 recto).

Le groupe de bergers se dirige vers le temple de la bonne Déesse. Hylas désire que ses compagnons se dépêchent. Silvandre note que l'inconstant craint d'avoir cessé d'aimer Alexis avant de la retrouver (III, 1, 11 recto). Lui-même n'est pas pressé ; il se réjouit de pouvoir marcher près de Diane en l'absence de Paris.

Entre temps, Adamas rappelle à Céladon que les dieux lui ont souri en lui envoyant Silvandre pour qu'il puisse remettre une lettre à Astrée (III, 1, 13 recto).

Paris rejoint la troupe. Silvandre, à basse voix, demande à Diane de lui commander de céder sa place (III, 1, 22 recto). Paris annonce qu'un étranger cherche Madonthe. Silvandre s'offre à la prévenir ; Diane le remarque.

La troupe croise Adraste. Silvandre affirme qu'il vaut mieux ressembler à ce malheureux - dont la folie est une maladie involontaire - qu'à Hylas - dont l'inconstance est une maladie volontaire (III, 1, 25 verso).

Les hommes ne peuvent pas entrer dans le temple de Bonlieu. Chrisante explique que ce règlement n'est pas une façon de blâmer les hommes, mais une manière d'engager les femmes à ne pas être distraites (III, 2, 29 recto).

Silvandre chemine avec Hylas parce que Diane est toujours escortée par Paris et accompagnée par Phillis (III, 2, 32 verso). Silvandre déclare qu'il a une meilleure place que sa rivale : il est « en Diane » et non à côté. Il peut donc voyager sans se fatiguer, conclut Hylas (III, 2, 33 recto). Silvandre, lui, explique de manière particulièrement obscure le sens qu'il donne à en mon cœur et en son cœur : « l'un signifie l'autre » (III, 2, 33 verso), car l'âme vit mieux là où elle aime que là où elle anime, et l'âme aime l'âme et non le corps.

Les bergers rencontrent des étrangers déguisés. L'un d'entre eux demande où est la fontaine de la Vérité d'amour η. Silvandre seul est capable de répondre qu'elle est gardée par des animaux enchantés (III, 2, 37 verso).

Le romancier réunit ainsi trois personnages qui désirent consulter la fontaine.

Hylas présente les étrangers, Daphnide et Alcidon. Silvandre a entendu parler d'eux chez les Massiliens, et il a déjà vu Daphnide. Il explique que la fortune l'a conduit dans les hameaux et que l'Amour l'y retient (III, 2, 41 verso).

Comme Hylas répète qu'il n'aime plus Phillis, Silvandre veut prendre le parti de la bergère (III, 2, 50 recto).

Pour tromper la longueur du chemin, les bergers chantent à tour de rôle. Hylas passe la harpe à Silvandre. Celui-ci accepte parce qu'il note que c'est ce que Diane désire (III, 5, 175 recto). Phillis engage Silvandre à répliquer quand Hylas loue l'inconstance. Silvandre le fait, couplet par couplet, en jouant de la musette (III, 5, 177 recto).

Dans ce duo fait de couplets qui se contredisent les uns les autres, Silvandre fait subir aux vers d'Hylas le traitement qu'Hylas avait imposé aux lois d'Amour (II, 5, 306).

Parce que les chants des bergers ont cessé, toute la troupe remarque l'expression passionnée de Paris. Hylas demande à Silvandre s'il est encore dans le cœur de Diane - se référant à leurs discussions antérieures sur la transformation de l'amant (III, 5, 181 recto). Il lui demande ensuite ce qu'il pense des discours de Paris, et il demande à Diane ce qu'elle pense que Silvandre pense de ces mêmes discours ! À l'exception de Silvandre, toute la troupe rit, ce qui empêche le jeune homme de répondre (III, 5, 181 verso).

Le lendemain, Diane se réveille de bonne heure parce qu'elle craint que Paris ne vienne dans la chambre (III, 5, 187 verso). Mécontente, Phillis dit que sa compagne serait encore plus éveillée si Silvandre était là. Les bergères échangent alors leurs impressions sur ce jeune homme. Phillis assure que Diane l'aime et qu'elle se sait aimée. Toute femme se plaît à être recherchée par un homme estimable, affirme-t-elle. À son avis, c'est une folie, « et folie la plus grande qui soit entre les hommes » de mépriser celui dont on ignore les origines (III, 5, 189 recto). Diane répond par une fable : quelle est la fille qui osera la première pratiquer ces préceptes ?

La troupe se promène dans les jardins d'Adamas. Comme Silvandre laisse Paris près de Diane, Laonice, qui veut lui faire du tort, s'approche de lui : elle connaît ses sentiments pour Diane et elle va tenter de le calomnier en prétendant qu'il aime Madonthe (III, 5, 195 verso). Silvandre croit avoir trompé Laonice avec ses réponses.

En discutant avec Diane, Hylas déclare que celle qu'il aime doit admirer tout ce qu'il fait. Silvandre intervient : comme celui qui admire cherche à connaître, la femme qui admirerait Hylas découvrirait son inconstance (III, 5, 201 recto).

Corilas demande à Silvandre pourquoi Hylas et Stelle ne s'aiment pas puisque l'amour naît de la sympathie (III, 5, 202 recto).

Hylas essaie en vain de faire dire à Silvandre que celui qui aime la beauté est conforme à cette beauté (III, 5, 208 recto).

Paris discute avec Léonide, Diane et Silvandre parlent donc seuls. Les déclarations du jeune homme sont si éloquentes que Diane lui demande quand est-ce qu'il va terminer sa gageure avec Phillis (III, 5, 216 verso). Elle annonce qu'elle va rendre sa sentence le jour même à moins qu'il ne préfère que le jugement se déroule dans le hameau. Silvandre veut du temps pour penser à sa réponse (III, 5, 217 verso).

Lérindas raconte à Galathée que Diane est aimée par Silvandre et Paris (III, 6, 259 verso).

À la demande d'Alexis, Hylas raconte l'Histoire de Cryseide et d'Hylas. Il commence par déclarer qu'il ne pense pas comme Silvandre que la connaissance soit nécessaire en amour ou que l'amour soit aveugle (III, 7, 273 verso). Silvandre rit des commentaires dont Hylas parsème son récit. Il voudrait éviter de l'interrompre. Hylas le provoque tant et si bien que Silvandre lui applique les défauts qu'on prête aux méridionaux (III, 7, 278 verso).

Après l'édition de 1619, le romancier introduit une parenthèse dans le récit pour que Hylas interpelle Silvandre (III, 7, 283 recto).

Hylas commente l'histoire de Criséide en adressant des remarques à Silvandre (III, 9, 367 recto ; III, 9, 367 verso).

Silvandre explique à Alexis pourquoi Hylas n'ose pas entrer dans le temple d'Astrée (III, 9, 377 verso). Il ajoute que Hylas a surtout peur du châtiment. La crainte est plus sage que la présomption, affirme l'inconstant.

Encouragé par Silvandre, Hylas, qui a affirmé que nul n'est parfait, passe en revue les femmes qui l'entourent (III, 9, 378 verso).

Les baisers qu'Alexis a accepté de donner à Hylas sont une rançon et non une faveur, dit Silvandre (III, 9, 381 verso).

C'est son affection pour Diane, qui interdit à Silvandre d'accepter que son nom apparaisse dans la liste des conditions imaginées par Hylas et Stelle (III, 9, 382 verso).

Silvandre explique à Phillis que deux démons le tourmentent en l'éloignant de Diane ; il ne nomme pas Phillis et Paris (III, 9, 388 recto).

Pour rapprocher Diane de Paris, Adamas désire éloigner Silvandre. Il veut donc que la gageure s'achève. Il prie Astrée et Phillis d'intervenir auprès de Diane. Diane et Silvandre, pris de court, restent sans voix (III, 9, 388 recto).

Adamas couronne les trois protagonistes, et installe Diane sur un siège plus relevé (III, 9, 390 recto). Il prie Léonide de raconter l'origine de la gageure aux nouveau-venus. La nymphe explique que « ceste honneste emulation » (III, 9, 391 verso) a commencé à cause de l'indifférence de Silvandre qui ne s'intéressait qu'à la chasse.

Phillis commence sa harangue (III, 9, 392 verso à III, 9, 395 verso) en flattant Diane. Elle rappelle que Silvandre ignorait Diane avant le commencement de la gageure, et que les feintes sont haïssables. Celui qui a si bien déguisé ses sentiments apprend aux femmes à se méfier des hommes.

Durant ce litige, personne jamais n'oppose simplement amour et amitié.

Silvandre s'agenouille devant Diane et met sa couronne de fleurs à ses pieds. Sa réponse s'étale sur douze feuillets (III, 9, 395 verso à III, 9, 407 recto). L'exorde superpose la bergère et sa patronne, la Diane « qui esclaire dans le Ciel, et qui commande dans les Enfers » (III, 9, 397 verso). La harangue semble savante, alors qu'elle repose sur nombre d'évidences :
La justice a besoin de l'équité pour être juste.
Il est plus naturel qu'une fille aime un berger.
La longue fréquentation n'est pas toujours propice à l'amour.
Les femmes sont supérieures aux hommes, mais Phillis n'aime pas aussi bien que Silvandre.
C'est Phillis qui a proposé la gageure, c'est donc elle qui a encouragé la feinte.
Diane n'obéit ni à la justice ni à l'amour.

Adamas ne laisse pas Phillis répliquer au loquace Silvandre. Diane déclare qu'elle a considéré aussi bien les actions que les paroles avant de décréter que Phillis est plus aimable, et que Silvandre sait mieux se faire aimer. Diane ensuite cède sa place à Phillis et lui demande de rendre sa couronne de fleurs au druide. Quant à Silvandre, il baisera la main de Diane et reprendra la couronne dont il peut toujours renouveler les fleurs (III, 9, 408 recto). Diane reconnaît que le baiser que lui donne le berger ne vient pas d'une affection feinte.

Le « gracieux essay » (III, 9, 406 recto) est loin d'être terminé !

En continuant leur chemin vers les hameaux, Phillis et Silvandre discutent pour savoir qui Diane a avantagé (III, 10, 408 verso). Diane tente en vain d'empêcher les jeunes gens d'analyser sa sentence. Phillis déclare que prendre la place de Diane, c'est recevoir un honneur, et que rendre sa couronne signifie qu'elle n'a pas besoin d'objets périssables.

Adamas autorise Silvandre à examiner les décisions prises par « le bel esprit de Diane » (III, 10, 409 recto). Hylas soutient d'abord le berger et ensuite Phillis. Silvandre remonte au déluge et fait appel au Ciel et à la Terre pour démontrer que le vainqueur est celui qui reçoit une couronne (III, 10, 411 recto à III, 10, 416 recto). L'autoriser à remplacer les fleurs de cette couronne, c'est lui donner l'espérance. Phillis, elle, bien qu'aimable, doit rendre les fleurs au personnage qui représente la justice, Adamas. En servant Diane, conclut Silvandre, Phillis a commis une erreur : les filles doivent être recherchées et non rechercher. En fin de compte, Phillis elle-même reconnaît la victoire de son rival (III, 10, 416 recto).

Hylas traite cette deuxième harangue de « long et fascheux discours » (III, 10, 416 verso). Silvandre lui explique que l'amour réunit des âmes. Hylas note que si un jour ils étaient tous deux rivaux en amour, l'inconstant garderait le corps et céderait l'âme à Silvandre (III, 10, 417 verso).

Silvandre est aussi appelé à justifier son audacieuse ambition. Les fleurs qu'il peut renouveler le réjouissent. Stelle lui fait remarquer que les fleurs viennent à l'origine d'Adamas, et que c'est donc du druide que dépend le bonheur de Silvandre (III, 10, 418 recto).

Les bergers font des concours. Silvandre remporte le prix de la course (III, 10, 418 verso) : il a couru vite parce que Diane était assise près du terme. Silvandre reçoit une couronne de fleurs. Hylas, lui, reçoit une couronne de plumes parce qu'il a remporté le prix du saut. L'inconstant considère les plumes plus nobles que les fleurs (III, 10, 419 recto).

Diane souhaite que Silvandre cesse de l'appeler « belle Maistresse » (III, 10, 420 recto). Elle lui accorde un jour de répit parce qu'elle sent qu'il a pris la place de Filandre dans son cœur. Comme le berger discute sur le sens de « jour η », les jeunes gens vont se soumettre à l'arbitrage d'Astrée et de Phillis, mais en privé. Diane confie à Silvandre que Phillis le soutient.

Pendant ce temps, Astrée et Alexis commentent le jugement : alors que Phillis et Astrée jouaient la comédie, Silvandre et Diane s'aimaient véritablement (III, 10, 422 verso). Alexis conclut que Diane n'aime Paris que par raison d'État et qu'elle doit trouver un moyen pour que Silvandre puisse continuer à lui montrer ses sentiments (III, 10, 424 recto).

La nuit tombe. Phillis attend Lycidas dans la chambre d'Astrée en bavardant avec Diane, Silvandre, Alexis et Léonide. Pour que Silvandre s'éloigne, Diane le prie de raccompagner Phillis (III, 10, 428 verso).

Le lendemain, les bergères et Alexis reconnaissent la voix de Silvandre qui chante (III, 10, 438 verso). Elles parlent de l'amour qu'il éprouve. Phillis déclare sans ambages que Diane dissimule ses vrais sentiments (III, 10, 439 recto). Alexis soutient habilement la cause de Silvandre auprès de Diane : étant donné les qualités du berger, si Diane se prétend indifférente tout le monde s'en étonnera. Le plus sage, c'est de permettre à Silvandre de poursuivre sa feinte (III, 10, 440 recto). Astrée et Phillis sont d'accord avec Alexis. Phillis signale alors que la discussion sur « jour » permettra à Silvandre de continuer à faire semblant de faire semblant (III, 10, 441 verso). Les jeunes filles s'entendent pour prolonger le jugement de la gageure et déclarer publiquement que Diane doit autoriser Silvandre à continuer la feinte. « De fortune », le berger, caché sous un buisson, a surpris cette conversation (III, 10, 442 recto) ...

Quand Silvandre rejoint Diane et le reste de la troupe, il déclare qu'il se soumet au jugement (III, 10, 447 verso). Le « jour » accordé signifie pour lui « toujours ». Pourquoi ? parce qu'il ne connaît pas la nuit étant donné que le soleil de Diane l'éclaire perpétuellement. Alexis, en riant, sans attendre le jugement de Phillis et d'Astrée, donne raison à Silvandre : « jour » signifie toujours (III, 10, 448 verso). Diane accepte et se dit sans recours parce qu'Astrée soutient la druide et Phillis Astrée. « Tout ce qui vous est permis, n'est que de feindre », conclut-elle (III, 10, 449 recto). Adamas ajoute que Silvandre a perdu le droit de se plaindre s'il souffre des conséquences de cette feinte. Silvandre ne répond pas.

Silvandre se souvient de la charge qu'il a prise : transmettre un message à Madonthe, une jeune fille qu'il aime bien parce qu'elle ressemble un peu à Diane. Il va donc la prévenir de la présence du chevalier étranger (III, 11, 462 verso). Parce que la jeune fille pleure, Silvandre propose de la défendre avec des amis à lui. Laonice conseille à Madonthe d'accepter que Silvandre l'accompagne jusqu'a la frontière du Forez. Tersandre s'y oppose. Silvandre va aller seulement jusqu'à l'endroit où le chevalier étranger a été aperçu, la plaine du Forez.

Lorsque Calidon se plaint de l'attitude d'Astrée, Hylas attribue les exigences des bergères aux leçons de Silvandre sur la fidélité (III, 11, 469 recto).

Lorsque Phillis s'étonne de l'absence de Silvandre, Laonice prétend qu'il a suivi Madonthe. Il aurait déclaré être amoureux de la jeune fille et expliqué qu'il feignait seulement d'aimer Diane (III, 11, 478 recto). Phillis ne croit pas ces calomnies. Pour protéger la réputation de son amie, elle-même prétend que c'est par feinte que Silvandre recherchait Diane, mais qu'il n'aimait pas Madonthe. Diane affirme qu'elle a vu des signes de l'affection du berger pour Madonthe (III, 11, 474 verso) ; puis, affligée, s'éloigne, en blâmant silencieusement l'inconstance de Silvandre.

Diane, soutenue par Astrée, s'oppose au bon sens de Phillis qui doute de Laonice, et qui assure que Silvandre n'a agi que par courtoisie. Diane reconnaît qu'elle allait aimer véritablement le jeune homme (III, 11, 480 recto). Elle ne va pas réclamer des explications parce qu'elle craint sa faconde. Pour faire plaisir à sa compagne, Phillis accepte de demander au berger le bracelet que Diane lui a donné (III, 11, 480 verso).

Hylas est séduit par la bergère étrangère qu'il vient de voir. Il explique qu'il n'a pas besoin de délibérer aussi longtemps que Silvandre avant d'aimer (III, 11, 483 recto).

Paris, avant de s'adresser à Diane, invoque « ce Tautates Amour que Silvandre lui avoit dit » (III, 11, 487 recto). Diane l'autorise à demander sa main à sa mère. Elle punit Silvandre et se punit, note le romancier. La bergère, seule dans sa cabane, pleure à chaudes larmes parce qu'elle sait maintenant qu'elle aime Silvandre (III, 11, 488 recto).

Adamas demande à Paris s'il est sûr que Silvandre n'a pas la place qu'il convoite près de Diane (III, 11, 489 verso).

Silvandre compose cinq poèmes
(III, 1, 6 verso ; III, 5, 175 recto ;
III, 9, 383 recto ; III, 10, 438 verso ;
III, 10, 443 recto)
et chante des vers avec Hylas
(III, 5, 177 verso).

3
Silvandre Présent dans : I, II, III, IV

Première mention : IV, 1, 44. Écrit aussi Sylvandre

Caractéristiques : « Ce desolé Berger », selon l'auteur (IV, 2, 210), convainc « par ses belles imaginations, et par son bien dire », selon Thamire (IV, 3, 462). Phillis dit à Silvandre : « Vous n'ignorez que ce qu'il vous plaist de ne point sçavoir » (IV, 2, 176). Alexis estime ce « berger d'un courage si franc, et d'un esprit si pur et net » (IV, 3, 427).
Le jeune homme entre dans sa vingt-cinquième année (IV, 3, 417). Il est « d'humeur froide » (IV, 3, 558).


Parce qu'elle en veut à Silvandre, Diane apprécie les propos de Dorinde contre les hommes (IV, 1, 44).

Circène considère que, dans tout Lyon, on ne trouverait pas un esprit qui égale celui de Silvandre (IV, 1, 56).

Le jour où les bergers sont allés chez Adamas, Silvandre a reçu la charge de transmettre un message à Madonthe (IV, 2, 192).

La scène a eu lieu plus haut.
Le romancier notait alors :
« Parce qu'il estimoit fort la vertu de Madonthe, il se chargea de l'en advertir à son retour
[dans le hameau] » (III, 1, 22 verso).

Diane n'oublie pas l'offense qu'elle pense avoir reçue de Silvandre (IV, 1, 70).

Phillis voudrait être aussi savante que Silvandre pour distinguer l'amitié qu'elle porte à Lycidas de celle qu'elle porte à Diane (IV, 1, 92).

Silvandre, rappelle Hylas, considère que la beauté est dans la proportion (IV, 1, 99). Il juge que son interlocuteur, Corilas, n'est pas aussi savant que Silvandre, son « maistre » (IV, 1, 101).

Silvandre se croit seul quand il chante. Plusieurs autres personnages le reconnaissent et l'écoutent (IV, 1, 103). Le berger s'adresse à un interlocuteur imaginaire pour décrire les effets de l'amour. « Je vis en Diane », confesse-t-il (IV, 1, 104).

Dès que Silvandre s'approche, Diane s'éloigne et recommande à Phillis de prendre le bracelet de cheveux qu'elle a offert au jeune homme (IV, 1, 108). Phillis promet de rapporter la conversation, Diane prétend qu'elle ne veut rien savoir.

En s'éloignant de Silvandre, Diane rencontre Astrée et Alexis (IV, 1, 118). Elle leur raconte la discussion de Corilas avec Hylas, mais, ajoute-t-elle, Hylas aura plus forte partie avec Silvandre. Astrée comprend que sa compagne a voulu éviter de parler au berger. Elle explique la situation à Alexis. Les jeunes filles se dirigent vers le groupe pour écouter les disputes d'Hylas et Silvandre. Astrée rappelle la gageure et l'accusation de Laonice.

Silvandre, selon Astrée, devra dire ce qui en est (IV, 1, 125). Elle reste persuadée que Silvandre aime Diane et elle énumère les preuves d'amour qu'il a données. Alexis prend le parti d'Astrée. Diane en revanche croit toujours que Silvandre aime Madonthe.

Pendant ce temps, Silvandre a retrouvé Hylas. Les jeunes gens discutent de la beauté des femmes en général, et de celle de Stelle et Diane en particulier (IV, 1, 134). Silvandre déclare qu'il faudrait un enchantement pour qu'il dise que Diane n'est pas belle. Bien qu'il considère la beauté comme un rayon de la divinité qui ne dépend pas de l'opinion, il suggère de mettre aux voix la question de la suprématie de l'une ou de l'autre bergère.

Silvandre s'éloigne parce que Phillis lui fait signe (IV, 1, 142). Quand elle lui dit de ne pas appeler Diane sa maîtresse, il pense qu'elle plaisante. Elle explique qu'elle vient reprendre le bracelet puisqu'il aime une autre femme. Silvandre est abasourdi. Il ne retrouve l'usage de la parole qu'au moment où Phillis le tire par le bras. Elle lui reproche d'avoir fait semblant d'aimer Diane pour cacher son affection pour Madonthe. La bergère rapporte, en les exagérant, les informations données par Laonice.

Dans la troisième partie, en décrivant les adieux de Madonthe et de Silvandre, Laonice a multiplié les exagérations
(III, 11, 477 verso).
Scène cruciale souvent évoquée et tout aussi souvent enrichie de détails supplémentaires.


Silvandre perd connaissance.

Phillis en larmes court chercher du secours (IV, 2, 157). Diane, Astrée et Alexis approchent. Diane le croit mort ; paralysée, son émotion révèle ses sentiments. Astrée et Alexis aident Phillis à soigner Silvandre. À la demande de Diane, Phillis prend le bracelet. Diane s'éloigne. Ses compagnes voient un rameau de gui gravé sur l'épaule de Silvandre η (IV, 2, 163).

Le berger revient à lui. Il prend Astrée portant la robe d'Alexis pour une druide étrangère (IV, 2, 166). Craignant qu'il cherche à se tuer, elle lui parle comme si elle était l'envoyée d'un grand Démon. Silvandre se remet et demande le secours des dieux. Astrée et Alexis s'en vont pour qu'il ne découvre le déguisement.

Seule avec Silvandre, Phillis l'interroge. Diane cachée les écoute (IV, 2, 172). Le berger jure de son innocence. Comme Phillis rapporte de nouveau la scène d'adieu qu'on leur a décrite, Silvandre jure de nouveau qu'il est innocent. Il présente sa version des faits : il a escorté Madonthe pour obéir aux lois de l'humanité. Des apartés de Diane rendent la scène comique. La bergère déclare par exemple que Silvandre s'est pris pour l'Hercule gaulois (IV, 2, 187).

Le berger jure sur la seconde vie, puis il jure encore par les dieux bocagers. Il explique qu'il n'a pas prévenu Diane parce qu'il ne devait s'éloigner que de deux ou trois mille pas, et parce que Madonthe est partie brusquement (IV, 2, 190). Le berger s'étonne que Diane ait pu se laisser tromper. Il expose toutes les actions qui prouvent qu'il n'aime pas Madonthe et qu'il aime Diane. Pourquoi d'ailleurs resterait-il dans le hameau s'il n'aimait pas cette bergère ? Il faut, affirme-t-il, reconnaître qu'il a plus d'esprit qu'Adraste et plus de jugement qu'Hylas.
Phillis est persuadée, mais Diane conserve des doutes (IV, 2, 198).

De nouveau seul, Silvandre se couche au bord du Lignon et soupire des vers (IV, 2, 201).

Les dames lyonnaises l'entendent. Dorinde est intriguée par cet homme affligé (IV, 2, 204). Circène soutient que Silvandre n'a pas trompé de femmes et que les hommes du Forez savent aimer. Le berger entend la discussion quand les bergères déguisées sont tout près de lui. Il les remercie de l'avoir distrait de ses tristes pensées. Il prétend que son chagrin est dû à son statut d'enfant trouvé. Dorinde s'écrie qu'elle avait donc raison : il ne s'agissait pas de larmes d'amour. Silvandre entreprend de lui prouver que toutes les larmes sont dues à l'amour. Il rappelle qu'il a fréquenté les écoles des Massiliens avant de poursuivre son raisonnement en refusant les digressions. Dorinde admet qu'elle avait tort, et ses compagnes rient. Silvandre se retire après avoir affirmé que l'homme aime mieux que la femme puisque la femme, l'objet de son affection, lui est supérieure.
Dorinde reconnaît alors que Silvandre est un homme exceptionnel.

Silvandre chante des vers (IV, 3, 412). Diane reconnaît sa voix et tente d'empêcher ses compagnes de s'arrêter. Elle s'éloigne seule. Le jeune homme continue à se plaindre du « malheur de Sylvandre » (IV, 3, 414). Il rappelle le début de ses amours. Phillis, Astrée et Alexis qui l'ont entendu sans qu'il le sache sont convaincues de son innocence.

Les jeunes filles s'éloignent et tentent de persuader Diane (IV, 3, 422). Pourquoi Silvandre ferait-il semblant de l'aimer s'il préférait Madonthe et pourquoi le ferait-il en l'absence de cette dame ? Pourquoi surtout demeure-t-il en Forez ?

Oubli du romancier et des personnages ?

Dans la première partie, un oracle a décrété que Silvandre apprendrait ses origines en Forez grâce à la fontaine de la Vérité d'amour
(I, 8, 231 recto).
Silvandre est le pendant d'Œdipe, celui qui doit se connaître
(Henein, pp. 178-179).

Diane croit encore Laonice, mais se prétend indifférente (IV, 3, 435).

Hylas se moque des amants constants qu'il appelle ces « Silvandres ». Avant que ce berger quitte Diane elle sera morte, affirme-t-il (IV, 3, 450). Une fois de plus, Hylas dit la vérité.

Quand Thamire plaide la cause de la constance, Hylas demande si Silvandre n'est pas caché sous ses habits (IV, 3, 453). Thamire reconnaît que Silvandre est plus éloquent que lui.

Silvandre est entré dans le bois après avoir quitté Dorinde. Il y a passé la journée, les bergères l'y ont trouvé le soir (IV, 3, 489). Il se promène en pensant à ses malheurs. D'après lui, Diane doit le prendre pour Hylas ou pour Adraste si elle le croit infidèle.

Silvandre constate la disparition du bracelet de Diane. Cette nouvelle peine lui inspire un sonnet (IV, 3, 498).

La clarté de la lune permet à Silvandre de voir deux hommes qui chantent tour à tour (IV, 3, 500). Le berger ne souhaite pas intervenir.

Alcandre, l'un des étrangers, s'approche et le croit endormi (IV, 3, 512). Silvandre se lève et se dit le plus malheureux des hommes. C'est par piété qu'il ne se tue pas. Comme il a entendu les noms des femmes que les deux hommes aiment, Palinice et Circène, il leur indique l'endroit où elles se trouvent, puis s'en va.

Les deux étrangers pensent que Silvandre est « le Genie de Lignon » (IV, 3, 519). Ils ramassent un papier tombé de la poche du berger. Ils y trouvent deux sonnets qu'ils admirent.

Le matin, pendant que les bergères s'habillent, Phillis dit que Silvandre ne rejetterait pas un baiser de Diane (IV, 3, 531). Elle explique que toutes les Gaules désirent que ce jeune homme soit heureux. Diane, qui commence à absoudre Silvandre, retrouve sa bonne humeur.

Diane et Phillis surprennent une conversation de Laonice et de Tircis (IV, 3, 544). Elle apprennent ainsi que Laonice a voulu se venger de ceux qui n'ont pas soutenu sa cause en rendant leurs partenaires jaloux.

Renvoi à un procès de la première partie (I, 7, 202 verso sq.).

Tircis ne croit pas que Diane a pu être jalouse puisqu'elle n'aime pas Silvandre. Laonice le détrompe.

Diane et Phillis commentent ce qu'elles ont entendu. Diane remarque que Silvandre et Phillis étaient innocents puisque c'est le hasard qui les avait désignés et leur avait donné leurs rôles (IV, 3, 555).

Phillis analyse les détails de la méchanceté de Laonice. Elle craint que Silvandre, désespéré, attente à sa vie (IV, 3, 557). Diane le juge trop sage pour le faire.

En rentrant au hameau, Diane et Phillis rapportent à Astrée et Alexis ce qu'elles ont appris. Astrée se réjouit d'avoir eu raison lorsqu'elle a prédit à Silvandre que sa peine finirait dans trois jours (IV, 3, 579). Elles vont aller à la recherche du jeune homme.

Phillis en plaisantant demande si Astrée désire emporter dans le bois le lit qu'elle n'a pas encore quitté ou si elle préfère que Silvandre vienne l'aider à s'habiller (IV, 3, 580).

Les jeunes filles mangent rapidement pour partir à la recherche de Silvandre (IV, 3, 585).

Le berger vient de fuir Alcandre et Amilcar après avoir passé la nuit au bord du Lignon. À l'aube, il laisse passer des loups qui attaquent les troupeaux. Un vacie s'étonne de la conduite du jeune homme (IV, 3, 588). Silvandre se met en prière et décide de consulter l'oracle.

À Montverdun, Cléontine lui donne un oracle η qui annonce sa mort prochaine (IV, 3, 592). Il pleure en se retirant dans le lieu où Phillis lui a transmis le message funeste. Phillis et ses compagnes surviennent pour tranquilliser Silvandre. Diane leur demande de la ménager quitte à mentir au berger. D'ailleurs, sans l'aval de sa mère, Diane ne pourra jamais déclarer qu'elle aime Silvandre. Alexis fait en vain un portrait élogieux du jeune homme.

Les bergères décident d'attribuer toute la faute à Phillis : la jeune fille va prétendre qu'elle se moquait de Silvandre et que Diane l'ignorait (IV, 3, 600).

Silvandre veut fuir les jeunes filles, Phillis le retient et lui dit ce qui a été convenu (IV, 3, 604). Elle assure qu'elle a voulu le punir d'avoir mis Lycidas à l'épreuve. Elle lui rend le bracelet de Diane. Silvandre voudrait à son tour se venger de Phillis. À cause d'elle, il a consulté l'oracle et perdu tout espoir. Phillis s'engage à lui rendre le bonheur pourvu que Diane accepte de faire ce qu'elle va prescrire.

Silvandre cite l'oracle (IV, 3, 615). Phillis interprète les prédictions néfastes à l'avantage du jeune homme. Elle demande un serment à Diane. Silvandre n'a toujours pas reconnu qu'Astrée et Alexis ont échangé de vêtements.

Phillis interprète l'oracle en jouant sur le sens de « marier » et de « mourir » (IV, 3, 621). Silvandre et Diane sont heureux. Il obtient la permission de baiser la main de la bergère, ce qui lui fait perdre la parole : grand signe de son affection. Phillis taquine Silvandre en lui demandant de la remercier comme une déité.

Silvandre prononce sept fois des vers (IV, 1, 104 ; IV, 2, 202 ;
IV, 3, 412 ; IV, 3, 414 ; IV, 3, 498 ; IV, 3, 521 ; IV, 3, 522).

4
Silviane Présente dans : III

Première mention :  III, 12, 509 verso.

Caractéristiques : « Belle et accomplie » (III, 12, 509 verso), « sage » (III, 12, 537 recto) et « vertueuse » (III, 12, 539 verso), dit le narrateur.

Petite-fille de Semnon, Duc de la Gaule Armorique.

silviane

Chez Adamas, le chevalier de Lindamor rapporte des nouvelles qui lient le sort des seigneurs foréziens à celui de Childéric (III, 12, 506 recto).

Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte

La cour de Mérovée est « une seconde pepiniere » où jeunes Gaulois et Francs se mêlent, s'instruisent, et fréquentent les Dames de la suite de la Reine Méthine (III, 12, 509 recto).
Dans cette Cour, à treize ou quatorze ans, le jeune Andrimarte, tombe amoureux de Silviane, petite-fille du Duc de la Gaule Armorique, âgée de dix ou onze ans. Tous les deux escortent la Reine quand elle se promène sur les rives de la Seine après le souper. Andrimarte et Silviane découvrent qu'ils s'aiment pendant une de ces promenades (III, 12, 510 verso).

En 1619, la scène tourne autour d'un oiseau qui s'est enfui. L'oiseau ne sait pas que le bonheur, c'est d'être près de Silviane, affirme Andrimarte. Je « meurs captif pour ne vivre inconstant », dit-il dans un sonnet (III, 12, 514 verso).

L'épisode est considérablement plus long dans les éditions suivantes. Le point de départ est différent et les naïvetés se multiplient.

Silviane grave son nom sur un arbre. Andrimarte passe de l'autre côté, écrit « J'ayme », puis demande à sa compagne de lire ce qu'elle voit. La scène se prolonge parce que la petite fille ne peut pas croire que ses yeux seraient capables de graver un nom dans un cœur, ou qu'une blessure au cœur ne serait pas mortelle (III, 12, 512 recto). Silviane est pourtant flattée, Amour commence à l'égratigner (III, 12, 512 verso). Les jeunes gens vont s'appeler frère et sœur (III, 12, 514 recto). À treize ou quatorze ans, quand elle comprend qu'elle aime véritablement Andrimarte, Silviane lui demande de ne pas rechercher plus qu'elle ne peut lui donner (III, 12, 515 verso).

En 1619 seulement, la jeune fille explique sa requête d'une manière originale, audacieuse et touchante : « Je recognois en moy une si entiere affection envers vous, que malaisément pourrois-je vous refuser chose que vous voulussiez de moy »
(III, 12, 516 recto).

Childéric sépare les jeunes gens d'abord par jeu (III, 12, 513 recto), ensuite sciemment. Il est en effet tombé amoureux de la jeune fille depuis qu'il l'a vue déguisée lors des Bacchanales (III, 12, 516 verso).
Silviane offre une bague à Andrimarte. Le jeune homme alors se pique le doigt où il a mis la bague et ensanglante un mouchoir qu'il offre à sa compagne en guise de signature (III, 12, 517 recto). Childéric, lui, cache ses sentiments pour ne pas indisposer Mérovée. Comme « il n'avoit ny contentement ny repos que quand il estoit aupres » de la jeune fille (III, 12, 517 recto), il fait faire son portrait secrètement, puis le lui montre. Immédiatement, Silviane jette au feu sa « ressemblance » (III, 12, 518 recto), mais elle doit accepter qu'un autre artiste la peigne. Elle tient à ce que la reine Méthine donne son autorisation. Le Prince essaie de gagner la jeune fille. Un jour, la voyant chanter en public, incapable de se contrôler, il lui prend la tête et l'embrasse. C'est en vain qu'il compose un nouveau poème pour se faire pardonner en proposant de lui rendre le baiser qu'il a volé (III, 12, 519 verso).
Silviane autorise Andrimarte à la demander en mariage « pour sortir de la tyrannie de Childeric » (III, 12, 520 recto).
Lorsqu'Andrimarte est adoubé, Méthine permet à Silviane de mettre son épée au jeune homme qui devient « Chevalier de Silviane » (III, 12, 522 recto) au grand dam de Childéric. Pendant six ans, Andrimarte participe à la conquête de la seconde Belgique où il défait les fils de Clodion (III, 12, 523 verso). Par l'intermédiaire de parents à lui, il fait demander la main de Silviane à la Reine. Méthine accepte (III, 12, 524 verso).
Apprenant la chose, Childéric s'adresse à Mérovée prétendant qu'Andrimarte est trop bas placé pour épouser la fille du Duc de la Gaule Armorique. Le Roi fait de violents reproches à ce fils qui n'est pas assez fou pour vouloir épouser Silviane, mais qui veut la déshonorer (III, 12, 527 verso). Cela signifie que Silviane ne serait pas un parti convenable pour Childéric, malgré l'affection du Roi pour « ce genereux Semnon » qui lui a jadis rendu service.
Le Duc est content de remettre sa petite-fille et son État à Andrimarte, vertueux chevalier Franc, que Mérovée promet d'avantager (III, 12, 530 recto). Semnon dit à l'ambassadeur qu'il connaît Andrimarte de nom et qu'il demande seulement que le chevalier vienne le voir. Avant de quitter Silviane, le chevalier compose des stances où il compare le couple qu'il forme avec la jeune fille à un androgyne (III, 12, 531 recto). Andrimarte est si bien reçu que Semnon le fait proclamer « Seigneur de la Gaule Armorique après lui » (III, 12, 532 verso).
Childéric cependant s'enhardit jusqu'à parler d'amour à Silviane. Il tente de la dissuader d'épouser Andrimarte.

Dans l'édition de 1619, selon le Prince, Andrimarte, pourrait, comme d'autres de sa race, tromper son épouse (III, 12, 533 recto).
Cette médisance est supprimée dans les éditions suivantes.

La jeune fille répond que Mérovée l'a donnée à Andrimarte et que Childéric ne contredirait pas son père. Le Prince réplique qu'il s'opposerait à Tautatès même (III, 12, 533 verso). Il conclut la conversation par des menaces qu'il ne tente pas de voiler.
Quelques mois après, Andrimarte revient auprès de Mérovée. Silviane ne lui répète pas les discours de Childéric. Les jeunes gens vont quitter la Cour pour s'éloigner de « la tyrannie du jeune Childéric » (III, 12, 534 verso). Le mariage est célébré. Avant que le couple ne se rende auprès du duc Semnon, Mérovée meurt (III, 12, 534 verso) et Childéric est élu. Méthine se retire dans la ville des Remois (III, 12, 536 verso).
Alors que Silviane a hâte de quitter Paris, Andrimarte juge de son devoir d'aider le nouveau Roi. Semnon à son tour meurt. Le peuple se plaint de Childéric. Les « grands de l'Estat » choisissent Gillon qui se prépare à s'armer (III, 12, 535 recto).
Childéric envoie Andrimarte auprès de Méthine, prétendant qu'il s'agit d'un voyage nécessaire. Silviane ne réussit pas à dissuader son mari de partir. Il décide qu'elle logera chez son serviteur, Andrenic. Si jamais le Roi tentait de venir là où il croit trouver Silviane, déclare Andrimarte, à son retour il « luy raviroi[t] l'ame du corps » (III, 12, 538 recto).
Silviane se rend chez Andrenic avec un valet de pied qu'Andrimarte lui a laissé. Ses pressentiments se réalisent. Childéric entre dans la maison d'Andrimarte et puis même dans celle d'Andrenic (III, 12, 541 verso). La jeune femme se travestit et se réjouit d'avoir une épée : « L'ayant à mon costé, je ne crains plus la violence de Childeric, sçachant bien m'en servir contre lui » (III, 12, 540 recto). Silviane se fait couper les cheveux par le valet de pied tandis qu'elle-même coupe les cheveux de la femme d'Andrenic. Avec cette femme, elle part à la rencontre d'Andrimarte pour le mettre en garde. Le valet qui escorte les fugitives revient en ville puis leur apprend que Childéric, « ce Tyran » (III, 12, 542 verso), a saccagé les deux maisons et laissé « toutes les filles et les femmes eschevelees, et deschirees par de si grandes violences » (III, 12, 544 recto). Clidaman et Lindamor ont protégé Andrenic que le Roi voulait tuer (III, 12, 545 recto). L'écuyer a réussi à monter Gaulois et Francs contre Childéric. Les Francs se soulèvent pour soutenir Andrimarte et les Gaulois pour punir le Roi d'avoir voulu forcer « la fille du bon Duc Semnon » (III, 12, 539 verso).
Le narrateur change de point de vue pour décrire le événements dans l'entourage de Childéric (III, 12, 544 verso).
Dans la ville des Remois, Andrimarte, qui a retrouvé Silviane, apprend la fuite de Childéric. Le couple se retire en Gaule Armorique. Le chevalier n'est pas loin « de pardonner cette faute à Childeric, qu'il excusoit en quelque sorte, considerant l'extreme beauté de Silviane » (III, 12, 548 recto).


3
Silvie Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 1, 7 verso. Écrit aussi Sylvie.

Caractéristiques : « Si desdaigneuse, et si altiere », dit Léonide (I, 11, 354 verso). « Encore que jeune, toutefois pleine de beaucoup de jugement », dit d'Urfé (I, 4, 80 recto). Il note aussi que c'est celle des trois nymphes que Céladon aurait pu aimer (I, 10, 320 verso), car son humeur lui plaisait (I, 10, 314 verso).

Remarque sur le nom : L'étymologie de ce nom est forêt. La Silvie astréenne partage plus d'une caractéristique avec son homonyme dans L'Aminte du Tasse.

Auditrice : Histoire d'Alcippe, racontée par Céladon ;
Histoire de Silvie, racontée par Léonide ;
Histoire de Celion et Bellinde, racontée par Céladon ;
Histoire de Ligdamon, racontée par Égide ;
Histoire de Damon et de Fortune, racontée par Adamas.

Narratrice : Histoire de Leonide.

Nymphe du Forez. Fille de Déante le glorieux.

Relations

Silvie est la plus jeune des trois principales nymphes du Forez. Galathée l'appelle « ma mignonne » (I, 1, 7 verso ; I, 2, 21 verso ; I, 4, 81 recto).

Silvie connaît les bergers mieux que ses compagnes. Elle reconnaît Céladon évanoui. Elle lui rappelle qu'elle l'a vu il y a cinq ou six mois (I, 2, 22 recto), et que le jour de la fête de Vénus, elle a distribué des prix aux bergers (I, 2, 28 recto).

Silvie précise qu'elle a remis à Céladon un chapeau de fleurs qu'il a offert à Astrée, ce qui a étonné le public.
Il s'agit donc probablement de cette fête de Vénus que racontera Astrée (I, 4, 86 verso), qui a eu lieu plusieurs années avant la tentative de suicide du berger.

Le petit Meril dit à Céladon le nom des compagnes de Galathée (I, 3, 54 verso).

En se promenant dans les jardins d'Isoure, pour expliquer à Céladon pourquoi la fontaine de la Vérité d'amour n'est plus visible, Léonide raconte l'Histoire de Silvie - en présence de la jeune fille (I, 3, 55 verso).

Histoire de Silvie

Clidaman organise un tirage au sort pour former des couples (I, 3, 56 recto). Le sort donne le Prince à Silvie ; il en tombe amoureux. La nymphe accepte la recherche du chevalier pour obéir à Amasis (I, 3, 56 verso).

Ligdamon, qui était absent le jour du tirage, aime Silvie depuis son plus jeune âge. L'amour le rend mélancolique à quinze ou seize ans. Silvie, qui l'aime comme un frère, l'interroge. Il avoue qu'il est amoureux. Comme elle insiste pour savoir qui il aime, il lui propose de regarder dans son miroir pour avoir la réponse. Silvie s'éloigne, furieuse (I, 3, 58 recto).

Malade de tristesse, Ligdamon écrit à Silvie. Léonide doit intervenir pour que la jeune fille lise la lettre et y réponde. Léonide menace sa compagne de raconter l'affaire à Amasis (I, 3, 60 recto).

En 1607, en parlant de Ligdamon, d'Urfé écrit : « La grandeur de son rival [Clidaman] luy donnoit plus de peur que de jalousie ».
Le romancier modifie la phrase en 1621 : « La grandeur de son rival luy donnoit plus de jalousie »
(I, 3, 62 recto).

Le jour de l'anniversaire de Galathée, Guyemant arrive à Marcilly (I, 3, 62 verso). Il raconte que, lorsque lui-même se battait avec les Francs contre Attila, son frère, Aristandre, est mort parce qu'il aimait en vain Silvie. C'est à sa demande que Guyemant apporte une lettre destinée à la nymphe. Silvie accepte cette missive uniquement pour obéir à Amasis (I, 3, 66 verso)

Aristandre écrit qu'il donne Guyemant à Silvie (I, 3, 67 recto). Guyemant tombe en fait amoureux. La nymphe accepte qu'il lui baise la main, encore une fois, pour obéir à Amasis (I, 3, 67 verso).

Clidaman était alors à la chasse. À son retour, il se plaint de ce rival. Amasis répond que, comme, « les senteurs rendent plus d'odeur, estant esmeuës », un amant qui a des rivaux démontre mieux ses sentiments (I, 3, 68 recto).

Ligdamon est au désespoir parce qu'il voit entre les mains de Clidaman un poinçon qui était dans les cheveux de Silvie (I, 3, 68 verso). Léonide le tranquillise.

Clidaman et Guyemant, rivaux mais amis, se demandent lequel d'entre eux Silvie préfère, et consultent la fontaine de la Vérité d'amour. Ligdamon ne les accompagne pas.

Il ne veut pas avoir « plus seure cognoissance de son desastre » en 1607, mais de son « astre » en 1621 (I, 3, 72 recto).

Dans la fontaine, devant Clidaman et Guyemant, « Silvie seule se presenta, bruslant presque avec ses beaux yeux l'onde qui sembloit rire autour d'elle » (I, 3, 70 verso).

Mécontent, Clidaman casse son épée sur le marbre de la fontaine (I, 3, 71 recto). Le druide lui suggère de donner des bêtes de sa ménagerie s'il veut rendre plus difficile l'accès au monument. Les chevaliers partent secrètement se battre dans les armées de Mérovée (I, 3, 71 verso).

À la demande de Léonide, Ligdamon chante devant Silvie. La jeune fille se moque de la rhétorique du chevalier qui écrit que l'amour le gèle et le brûle, et qui compare ses sentiments au Phénix (I, 3, 73 recto, 75 recto).

Amasis ordonne aux chevaliers foréziens de rejoindre Clidaman et Guyemant pour se battre avec les Francs (I, 3, 75 verso).

En un sens, Léonide prédit que l'Histoire de Silvie sera longue : Je « ne croy point qu'Amour ne la garde pour exemple aux autres, la voulant punir de tant de desdains, par quelque moyen inaccoustumé » (I, 3, 62 recto).

Céladon ne se rétablit pas. Léonide propose à Galathée de recourir aux talents d'Adamas. Galathée se demande ce qu'il faudra révéler au druide. Silvie intervient : « Il n'y a rien [...] qui oblige tant à se taire, que de faire paroistre une entiere fiance, ny rien au contraire qui dispense plus à parler que la meffiance recognuë » (I, 4, 82 verso et 83 recto).

Léonide s'en va. Elle parvient à l'aube à Leigneux et apprend qu'Adamas n'est pas chez lui, mais à Feurs. Le lendemain, en se rendant à Feurs, elle rencontre Silvie qui lui dit que Céladon se porte mieux et qu'il est inutile de déranger le druide. Léonide convainc sa compagne de tromper Galathée pour s'assurer ainsi que le druide viendrait à Isoure. Silvie prétendra qu'elle n'a pas trouvé Léonide (I, 4, 84 recto).

Les nymphes traversent le Lignon et se reposent ensemble « dedans un gros buisson qui estoit tout joignant le grand chemin » (I, 4, 84 verso). Elles dorment tant qu'Astrée raconte son histoire.

Le bruit que font les bergères à la fin du récit réveille les nymphes. Silvie nomme Diane, Phillis et Astrée à sa compagne puis retourne à Isoure tandis que Léonide se dirige vers Feurs (I, 5, 122 verso).

Léonide passe la nuit à Poncins dans une sorte d'« hostelerie ». Quinze jours ont passé (I, 5, 140 recto) depuis le jour où Galathée a trouvé Céladon évanoui. Léonide surprend une conversation entre Polémas et Climanthe.

Histoire de la tromperie de Climanthe 

Climanthe explique à Polémas ce qu'il a fait pour rapprocher Galathée du chevalier :

Dans le bois de Savigneux, Silvie et quelques nymphes voient ce prétendu druide (I, 5, 126 verso). Il se met en prières dès qu'il les aperçoit.

Léonide est la première qui lui parle, mais c'est Silvie qui lui demande quelles sont les ordonnances de la divinité qu'il sert (I, 5, 127 verso).

Pour leur prouver sa science, Climanthe propose de leur lire dans la main. « Je n'ay point tant de curiosité », déclare Silvie (I, 5, 127 verso). Elle encourage Léonide à accepter : « Passez en à ceste heure vostre envie » (I, 5, 127 verso).

Silvie se trouve avec Galathée et Léonide quand, le lendemain matin, les jeunes filles, obéissant au faux druide, se déshabillent (I, 5, 135 recto).

Les nymphes doivent « se laver avant jour dans le ruisseau voisin, la jambe et le bras, et venir de ceste sorte avec un chappeau de Verveine, et une ceinture de Fougiere devant ceste caverne » (I, 5, 135 recto).

Le soi-disant druide remarque qu'il doit se montrer « expert en cela, afin qu'elles, qui y estoient accoustumées, n'y trouvassent rien à dire » (I, 5, 135 verso). Climanthe poursuit la cérémonie en sacrifiant des animaux à Hécate (I, 5, 136 verso).

Rien, dans la conduite du faux druide, ne semble étrange aux nymphes.

Léonide, en racontant à Adamas les amours de Galathée, nomme Silvie.

Histoire de Galathée et Lindamor

Le jour des Bacchanales, Clidaman organise un tournoi pour soutenir la beauté de Silvie (I, 9, 269 recto).

Nous ignorerons toujours le résultat de ce tournoi !

La présence de Silvie et d'autres nymphes interrompt une discussion de Galathée avec Léonide sur les mérites de Lindamor (I, 9, 290 recto).

Galathée est à Isoure avec Léonide, Silvie, sa nourrice et le petit Meril (I, 9, 290 recto).

Adamas arrive à Isoure et rencontre Galathée et Céladon. Silvie l'accompagne dans sa chambre. « Silvie et Adamas s'entretenoient de ce mesme affaire, car la Nymphe qui avoit beaucoup de familiarité avec le Druide, luy en parla dés l'abord tout ouvertement. Luy qui estoit fort advisé, pour sçavoir si sa niece luy avoit dit la verité, la pria de luy raconter tout ce qu'elle en sçavoit » (I, 10, 307 verso).

Silvie à son tour raconte donc :

Histoire de Leonide

Le destin a lié les amours de Galathée et de Léonide. Léonide abandonne Agis pour Polémas, Polémas abandonne Léonide pour Galathée, Galathée abandonne Polémas pour Lindamor. « De dire les folies que l'un et l'autre ont faittes, il seroit trop mal aysé », dit la narratrice (I, 10, 313 recto).

Après avoir abandonné Léonide, Polémas a raconté à Silvie ses relations avec la nymphe (I, 10, 310 recto).

Galathée et Léonide maintenant aiment Céladon.

Silvie, qui veut séparer Galathée et Léonide de Céladon, dit à Adamas que le berger ne se laissera pas tenter par les nymphes. Le druide lui répond : « Vous parlez bien en personne qui ne sçait guiere d'Amour » (I, 10, 314 recto). La Chasteté même n'a pas pu résister à l'amour : la déesse Diane a aimé Endymion (I, 10, 314 verso). Adamas recommande à Silvie de se préparer à aimer.

Il explique en 1607 : « De peur que vous laissant endormir de l'opinion de ce que vous jugez impossible, vous ne soyez surprise avant que de le sçavoir ».
En 1621, il précise : « De peur que vous asseurant trop en l'opinion de ce que vous jugez impossible, vous ne soyez surprise avant que de vous y estre preparee »
(I, 10, 314 verso).

Adamas dit à Silvie que Céladon va se travestir pour quitter Isoure. La nymphe approuve ce projet (I, 10, 318 verso).

Le druide s'en va. Silvie ne quitte pas le berger alité pour que ses compagnes ne puissent pas lui parler en particulier. Chacune « avoit un dessein different, et toutes trois voulans en venir à bout, il estoit necessaire qu'elles se trompassent bien finement » (I, 10, 319 verso).

Lorsque Galathée et Léonide vont s'entretenir avec Fleurial, Silvie et Céladon se réjouissent d'être ensemble. La nymphe estime la vie des hameaux exempte des « quatre pestes de la vie » de cour, ambition, envie, artifice et médisance (I, 10, 320 verso).

Céladon dit en 1607 :
« Belle Sylvie »,
mais en 1621 : « Sage Nymphe »
(I, 10, 320 verso),
ou « Belle Nymphe »
(I, 11, 379 recto).

Céladon rétorque qu'au lieu d'avoir deux ennemis, l'amour et l'ambition, les bergers n'en ont qu'un, l'amour. Silvandre par exemple pourrait se dire « heureux » parce qu'il a résisté jusque là à l'amour n'ayant pas encore rencontré une beauté qui l'attire (I, 10, 321 recto). Silvie remarque qu'il y a sans doute autre chose que la beauté qui attire l'amour. Céladon expose alors les théories de Silvandre sur l'amour, et en particulier le mythe des aimants (I, 10, 321 verso à 323 recto).

Diane, dit Céladon, a posé une question à Silvandre sur l'indifférence de Timon l'Athénien qui n'a aimé personne et que personne n'a aimé. Le cas intéresse Silvie qui interroge le berger sur Diane. Céladon raconte l'Histoire de Celion et Bellinde.

Égide, l'écuyer de Ligdamon, vient à Isoure avec une lettre du chevalier pour Silvie (I, 11, 351 verso).

Galathée décide que l'écuyer va transmettre son message à Silvie devant elle et Léonide, dans la pièce où se trouve Céladon dissimulé par les rideaux du lit (I, 11, 354 verso).

Égide raconte :

Histoire de Ligdamon

Ligdamon est parti se battre espérant acquérir une gloire qui plairait à Silvie (I, 11, 355 verso).

Prisonniers, Ligdamon et Égide sont emmenés à Rothomage où les Neustriens prennent Ligdamon pour Lydias, son sosie (I, 11, 357 verso). Le chevalier est condamné à mourir pour un crime commis par Lydias.

La mère de Lydias, pour libérer celui qu'elle prend pour son fils, fait appel à Amerine, la femme que Lydias aimait. La coutume du pays veut que le condamné soit sauvé s'il est demandé en mariage. Amerine obtient que les juges lui donnent le prétendu Lydias.

Ligdamon remet à Égide une lettre pour Silvie. Le jeune homme devra partir le lendemain, après les noces, et raconter à la nymphe ce qu'il aura vu.

Le jour des noces, Égide apporte au chevalier la coupe de vin qu'il doit partager avec son épouse. Ligdamon meurt après avoir expliqué à Amerine : « C'est du poison que j'ay esleu plustost pour finir ma vie, que manquer à ce que je vous ay promis, et à l'affection aussi que je doy à la belle Sylvie » (I, 11, 362 verso).

Silvie est bouleversée. Elle commence à aimer Ligdamon. Ses souvenirs la torturent.

Dès le prologue de L'Aminte, le dieu Amour décide que la pitié seule pourra amollir le cœur de la dédaigneuse Sylvie (p. 15).
La bergère, effectivement, aime Aminte quand elle le croit mort
(IV, 1).

Silvie dit à Égide « qu'il s'en allast chez elle, par ce qu'elle s'en vouloit servir » (I, 11, 363 verso).

Galathée dit à Céladon qu'Amour s'est vengé de la longue indifférence de la nymphe. Ligdamon est maintenant « heureux », conclut le berger (I, 11, 364 recto). Les pensées de Silvie « seront les executeurs de la justice d'Amour » (I, 11, 364 verso).

Silvie sait que Ligdamon l'aime trop pour souhaiter qu'elle soit tourmentée par le remords (I, 11, 364 verso).

Silvie entend Adamas raconter l'Histoire de Damon et de Fortune. Celle qui est devenue « la triste Sylvie » (I, 11, 379 recto) dit à Céladon qu'il est trop honnête homme pour être resté insensible aux beautés des bergères. Elle a déjà fait cette remarque en parlant de Céladon à Galathée (I, 3, 49 recto).

Amasis arrive à Isoure et raconte à Adamas et Galathée des aventures qu'un envoyé de Clidaman lui a communiquées (I, 12, 383 recto).

Histoire de Lydias et de Melandre

Pour expliquer le départ des chevaliers foréziens, Amasis rappelle « comme Clidaman par hazard devint serviteur de Sylvie », et comment Guyemant est aussi tombé amoureux de la nymphe (I, 12, 383 verso).

Elle résume les aventures de Ligdamon en Neustrie. « Aymant Sylvie avec tant d'affection », pour lui rester fidèle, il a préféré épouser le tombeau (I, 12, 395 verso).

Pendant le repas, les nymphes et le druide parlent de Ligdamon. Silvie accepte que l'on dise que le chevalier l'aimait, et qu'une personne si vertueuse ne lui était pas indifférente, « d'autant qu'estant morte elle ne pouvoit plus l'importuner, ny se prevaloir de ceste bonne volonté » (I, 12, 396 verso).

Silvie compose des vers pour répondre à Ligdamon (I, 3, 75 verso).

1
Silvie Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 7, 432. Écrit aussi Sylvie.

Caractéristiques : « Vous estes trop avisée pour vostre aage » (II, 7, 460), lui dit Galathée. « La prudence de cette jeune Nymphe » (II, 7, 461), dit Léonide 

Narratrice : Suite de l'histoire de Lindamor, racontée à Léonide.


Le romancier rappelle que le jour où Céladon « s'estoit eschappé des mains de Galathée », avec l'aide de Silvie, Léonide et Adamas, les nymphes sont rentrées à Marcilly (II, 7, 432).

Léonide, pour distraire Céladon qui s'est condamné à la solitude, lui raconte ce qui s'est passé après son départ à Isoure puis à Marcilly (II, 7, 450).

Histoire de Galathée

Léonide dit à Silvie et Adamas la fuite de Céladon. Silvie et Léonide doivent se mettre dans un chariot avec Lucinde (alias Céladon) (II, 7, 452). Le druide encourage les nymphes et leur explique qu'il ménage Galathée pour pouvoir la convaincre plus tard que Climanthe ment (II, 7, 453). Les nymphes préparent les réponses qu'elles donneront à Galathée quand elle s'étonnera de la fuite de Céladon.

Galathée découvre la fuite de Céladon. « En grande colere », elle chasse Léonide en lui interdisant de se présenter sans le berger (II, 7, 455). Léonide met Silvie au courant. Les nymphes se demandent comment Galathée justifiera le départ de Léonide si Amasis l'interroge (II, 7, 456). Silvie suggère de prétendre qu'Adamas désire sa nièce pour voir « s'il pourroit faire naistre quelque amitié entre Paris son fils et » elle (II, 7, 456).

Galathée est malade de chagrin. Silvie la veille en silence. Le lendemain, la nymphe demande à Silvie comment Léonide a fait fuir Céladon. C'est Adamas, qui a aidé le berger, affirme Silvie. Galathée soupçonne Silvie de protéger Léonide : « C'est la plus malicieuse et la plus jalouse que je vis jamais de toutes celles qui s'approchent de moy » (II, 7, 460), affirme-t-elle. Léonide n'est jalouse que parce qu'elle aime Galathée, réplique Silvie.

Le bon sens de la jeune fille plaît à Galathée qui l'embrasse sur le front. Malgré son jeune âge, Silvie sera élevée au rang de confidente, décide Galathée. Elle est chargée de ramener Léonide, et de lui dire qu'elle doit son retour en grâce à Silvie. Au lieu de baiser la main de la nymphe, Silvie baise modestement le drap.

Silvie conseille à Galathée d'attendre le jour de la fête pour dire à Adamas qu'elle pardonne à Léonide pour faire plaisir au druide. Galathée réplique qu'elle est en colère contre Adamas. Silvie lui donne alors un conseil qu'elle tient de sa mère : ne se montrer fâché que lorsqu'on peut se venger (II, 7, 461). Cachez votre mécontentement au druide, dit-elle à Galathée, « de peur que se voyant hors de vos bonnes graces, il ne face ou die chose qui vous rende encor plus de desplaisir » (II, 7, 461). Silvie prévient tout de suite Léonide pour qu'Adamas assiste à la fête.

Silvie tient Léonide au courant de tout ce que dit Galathée (II, 7, 462)

Léonide raconte à Céladon sa première visite dans les hameaux : Silvie et elle se sont endormies au lieu d'écouter ce que les bergères se racontaient (II, 7, 471).

Amasis, apprenant la mort de Mérovée, annule les festivités prévues (II, 7, 484). Galathée fait dire à Léonide par Silvie qu'elle peut revenir à Marcilly. Léonide ne montre pas à son oncle la lettre qu'elle reçoit.

Silvie vient chez Adamas. Le druide préfère qu'elle ne voie pas Alexis de peur qu'elle ne dévoile le secret à Galathée (II, 10, 649). Léonide et Silvie échangent des compliments. Non sans ironie, le romancier note : Les nymphes s'embrassent tant

qu'il sembloit qu'elles ne se fussent veuës de plus d'un an : et apres ces premiers accueils, et que pour se gratifier l'une l'autre, elles se furent asseurees qu'elles ne s'estoient jamais veuës si belles, et que Silvie eust dit à sa compagne, que les champs ne luy avoient point gasté son beau teint, et que Leonide luy eust reproché, qu'elle ne monstroit pas d'avoir beaucoup de regret de ne la voir plus, et que le tracas de la Court ne la travailloit guiere, puis qu'elle avoit un meilleur visage, encores que quand elle la laissa ... (II, 10, 649II, 10, 650).

Silvie donne à Léonide des nouvelles de Marcilly. Ce qu'elle va dire peut apporter plaisir ou déplaisir à Galathée et aux nymphes (II, 10, 650).

Suite de l'histoire de Lindamor

Fleurial est revenu à Marcilly avec des lettres de Lindamor qu'il a remises à Galathée (II, 10, 651). Le jardinier révèle que c'est Léonide qui l'a envoyé auprès du chevalier. Galathée conclut que Lindamor a appris qu'elle aimait Céladon (II, 10, 652).

Galathée lit la lettre que le chevalier a écrite à Léonide : il compte rentrer pour se venger du « meschant » « perfide » qui lui a volé le cœur de Galathée (II, 10, 653). Silvie explique que ce n'est pas du Berger qu'il s'agit mais de Polémas (II, 10, 654). La lettre que Lindamor a adressée à Galathée elle-même le confirme (II, 10, 654).

Léonide interrompt la narratrice pour maudire Polémas. Elle espère que Galathée va reconnaître la vérité. Elle jure par tous les dieux qu'elle n'a pas menti. Elle souhaite retourner à la Cour pour vire « en fille de [sa] condition » (II, 10, 656).

Silvie déclare qu'elle n'a jamais douté de celle qu'elle appelle « ma sœur » : Je vous ai cru « dés la premiere fois que vous m'en parlastes, tant pour vous croire veritable, que pour ne douter point de l'esprit de Polemas, ny de sa volonté » (II, 10, 656). Elle appréhende pourtant que l'aveuglement de Galathée et le « mauvais dessein » de Polémas ne mènent au drame (II, 10, 657).

Silvie reprend son récit : Galathée se réjouit que Céladon ne soit pas en danger. Silvie signale à Galathée que Léonide et Lindamor appartiennent à des maisons amies, Feurs et Lavieu, qui ne s'entendent pas avec la maison de Polémas, Surieu. L'inimitié a augmenté depuis le combat de Polémas contre un chevalier qu'il soupçonne être Lindamor (II, 10, 658).

Silvie explique aussi que c'est pour favoriser Lindamor, son parent, qu'Adamas a aidé Céladon à fuir Isoure : Léonide est innocentée. Galathée propose « une contre-ruze » (II, 10, 659).

Silvie s'interrompt pour demander le secret absolu avant de poursuivre (II, 10, 659).

Galathée souhaite maintenant que Lindamor et Polémas se battent pour se « despescher de l'un par le moyen de l'autre » (II, 10, 659). La nymphe demande donc à Silvie de recommander à Léonide de rapporter les ruses de Polémas et de Climanthe à Lindamor (II, 10, 660).

« Je demeuray estonnee », dit Silvie. Léonide doit contrecarrer les projets de Galathée (II, 10, 660).

Silvie répond à Galathée qu'il faut d'abord demander à Fleurial quand Lindamor rentrera en Forez. Avant d'introduire le jardinier, Silvie lui recommande de mentir à Galathée (II, 10, 660).

Silvie termine son récit en répétant que Galathée voudrait que Léonide informe Lindamor des agissements de Polémas (II, 10, 661).

Silvie a amené avec elle Fleurial pour qu'il répète à Léonide ce que Lindamor lui a confié (II, 10, 661). C'est grâce au jardinier, note Léonide, que Galathée a lu la lettre que Lindamor lui envoyait (II, 10, 661).

Fleurial commence par jurer qu'il n'a jamais voulu trahir Lindamor. Il raconte ensuite ce qu'il a vu et entendu à Paris (II, 10, 662). Il a remis à Lindamor la lettre de Léonide.

La nymphe l'interrompt pour réciter ce qu'elle avait écrit. Silvie, ajoute-t-elle, pourra le répéter à Galathée (II, 10, 663).

Les discours fantaisistes de Fleurial font rire les nymphes, « encores que Silvie, pour la memoire de Ligdamon, en eust peu de volonté » (II, 10, 665).

Silvie propose de prévenir Adamas de l'arrivée de Lindamor. Le druide est occupé avec sa fille, répond Léonide (II, 10, 668). Adamas n'ira pas à l'assemblée annuelle des druides. Silvie s'en réjouit, car sa présence en Forez risque d'être nécessaire (II, 10, 669).

Revenue à Marcilly, Silvie s'entretient avec Galathée. Celle-ci espère des nouvelles de Céladon. Léonide, pense-t-elle, si elle a aidé le berger, ne lui a pas permis de quitter la contrée (II, 10, 669). Silvie répète à Galathée que Léonide n'a pas fait sortir le berger du palais d'Isoure. En bonne casuiste, elle ajoute : « Je respondrois en cela presque autant pour elle que pour moy » (II, 10, 669).

Silvie explique que Léonide ne veut pas revenir à Marcilly tant que Galathée doute d'elle. Habilement, Silvie ajoute : « Qu'elle recognoissoit bien l'honneur que ce luy estoit de vous faire service, et plus encores d'estre prés de vostre personne, n'ignorant pas que nous sommes toutes obligées par la nature et par vos merites, à vous donner, et nostre peine, et nostre vie » (II, 10, 670).

Silvie répète que Léonide n'a pas menti en rapportant les artifices de Polémas et Climanthe. « Voyant la doubte en quoy vous en estiez, je fus curieuse d'en descouvrir la verité », explique-t-elle (II, 10, 671). Elle-même a donc fait une enquête sur les agissements de Polémas. Elle a appris qu'il n'était pas à Marcilly le jour où les nymphes ont trouvé Céladon. De plus, on a vu le chevalier se promener longtemps sur les rives du Lignon, à l'endroit du sauvetage (II, 10, 671). On a aussi dit à Silvie que Polémas avait quitté Feurs avec un homme que personne ne connaissait.

Galathée engage Silvie à inviter Léonide à revenir (II, 10, 672).

2
Silvie Présente dans : I, II, III, IV

Première mention : III, 1, 11 verso.

Caractéristique : « Dédaigneuse », dit Lérindas (III, 11, 450 verso).

Auditrice : Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe racontée par Damon.


Adamas, se souvenant des confidences de Silvie, craint que Léonide ne séduise Céladon (III, 1, 11 verso).

Silvie est dans le chariot de Galathée. Elle assiste au combat de Damon contre Argantée et remarque ses blessures (III, 6, 226 verso). Avec Galathée, elle le soutient pour qu'il marche (III, 6, 227 recto). Voyant la curiosité des nymphes, elle rappelle à Galathée de demander au chevalier son nom et son histoire (III, 6, 227 recto).

Lérindas, le messager de Galathée, fait un vibrant éloge des bergères. Silvie le taquine en lui disant qu'il est tombé amoureux. Lérindas pense que Silvie ne mépriserait pas les bergères si elle les connaissait, et qu'elle souhaiterait être aussi belle (III, 11, 450 verso).

Silvie connaît les hameaux pourtant (I, 2, 22 recto ; I, 2, 28 recto ;
II, 7, 471).

Galathée charge Silvie et les autres nymphes de tenir compagnie à Madonthe et à Damon blessé pendant qu'elle-même sera avec sa mère, Adamas et le chevalier de Lindamor (III, 12, 501 verso).

Puisque le faux druide est revenu à Montbrison, pour gagner du temps, Adamas suggère que Galathée envoie Silvie lui annoncer sa prochaine visite (III, 12, 549 verso).

3
Silvie Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 5, 916. Écrit aussi Sylvie.
Par affection pour Léonide, Silvie a cherché à la réconcilier avec Galathée. Silvie a déjà montré ses intentions quand elle s'est rendue chez Adamas (IV, 5, 916).

D'Urfé évoque ainsi un épisode de la deuxième partie (II, 10, 649).

Silvie accueille chaleureusement Léonide à Marcilly (IV, 5, 917).

Silvie et Léonide sont chargées de vérifier que le druide qui est revenu à Savigneux est bien Climanthe (IV, 5, 936). Toutes les deux assistent aux cérémonies mises en scène par le faux druide.

Silvie n'est pas au courant de la situation politique du Forez, mais elle sait que Climanthe est un trompeur (IV, 5, 939).
4
Singiban Présent dans : II
Première mention : II, 12, 823. Écrit aussi Sigiban.

Personnage historique : Singiban a promis Orléans à Attila, mais le trahit (Fauchet, f° 92 verso).

Nommé dans : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.

Roi des Alains.


Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace.

Histoire d'Eudoxe

Attila s'entend avec Singiban (II, 12, 823). Celui-ci, à la tête de son armée d'Alains, doit prendre Orléans pour le roi des Huns. Il échoue (II, 12, 825).


2
Sisulphus Présent dans : II
Première mention : II, 11, 759. Écrit aussi Sisulfus, Sisulpus.

Personnage historique : Les généraux Mavorce puis Sigisvulte sont envoyés en Afrique par Placidie (Calmet, VI, p. 117).

Caractéristiques : « Le vaillant Sisulpus » (II, 11, 760), dit Adamas.

Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers

Capitaine de l'armée romaine.


Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

Le portrait de Sigisvulte est dans la galerie d'Adamas. En le désignant, le druide explique que Sigisvulte est envoyé par Placidie en Afrique à la place de Mavorce. Il doit vaincre Boniface et le contraindre à l'obéissance (II, 11, 759). Sigisvulte prend Carthage (II, 11, 760). Boniface s'enfuit.

Valentinien rappelle Sigisvulte et s'entend avec Genséric (II, 11, 761). À peine Sigisvulte est-il arrivé en Italie que Genséric prend Carthage et chasse les Romains d'Afrique (II, 11, 761).


2
Six-Cents Présent dans : II
Première mention : II, 12, 871.

Organisation historique : « La constitution de Massalia, avec sa forme aristocratique, peut être citée comme le modèle des gouvernements. Un premier conseil est établi, qui compte 600 membres nommés à vie » (Strabon, IV, 1). « On conserve dans cette ville sous la garde de l'autorité un breuvage empoisonné où il entre de la ciguë et on le donne à celui qui devant les Six Cents (tel est le nom de son sénat) a fait connaître les motifs qui lui font désirer la mort » (Valère Maxime, II, 7).

Remarque sur le nom : Six cents « est signamment dit des Latins, pour une bien grande abondance et nombre presque infini » (Pierius, II, p. 129).

Caractéristiques : « Grands et prudens Massiliens » (II, 12, 871), dit Ursace.

Nommé dans : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers


Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace.

Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace

Un vieillard apprend à Ursace et Olimbre que ce groupe de six-cents sages siège à Marseille. Les Six-Cents écoutent les requêtes de ceux qui désirent mourir. Quand ils le jugent approprié, ils donnent aux requérants « du poison meslé avec de la siguë » (II, 12, 871).

Ce vieillard est venu à Marseille pour demander la mort aux Six-Cents (II, 12, 872), mais il meurt auparavant dans un naufrage.

Silvandre, qui connaît les Six-Cents, explique à Ursace la procédure à suivre (II, 12, 873) et lui remet un modèle de requête (II, 12, 874).

Ursace et Olimbre présentent leur cas. Les Six-Cents délibèrent longtemps. L'un d'entre eux demande à Ursace s'il voulait permettre à Olimbre de mourir. Ursace répond que non (II, 12, 878).

Les Six-Cents décrètent que, pour mourir, Ursace doit avoir l'autorisation de la femme qu'il aime, et Olimbre l'autorisation d'Ursace : « l'Amant ne doit pas vivre pour soy, mais pour la personne aymee » (II, 12, 879).


2
Squilindre Présent dans : I
Première mention : I, 4, 112 verso.

Caractéristique : « Homme fin, et sans foy », dit Astrée (I, 4, 112 verso).

Nommé dans : Histoire d'Astrée et Phillis, racontée par Astrée,

Berger du Forez demeurant dans le hameau d'Argental.


Astrée raconte à Diane :

Histoire d'Astrée et Phillis

À la demande d'Alcippe, Squilindre imite l'écriture d'Astrée et fabrique une lettre qui désespère Céladon (I, 4, 112 verso).

1
Stelle Présente dans : I, III, IV
Première mention : I, 4, 89 recto.

Caractéristique : « Plus affettée que fidelle Bergere », dit Lysis, sa première victime (I, 5, 151 recto). « Ces affetteries ne déplaisoient point », dit Corilas, sa deuxième victime (I, 5, 145 recto).

Remarque sur le nom : L'étymologie de ce nom est étoile ou astre.

Bergère du Forez. Veuve à dix-sept ans. Sœur de Salian. Amie d'Aminthe.

Relations

Astrée raconte à Diane :

Histoire d'Astrée et Phillis

Le jour de la fête de Vénus, Stelle est désignée, avec Astrée et Malthée, pour participer à la représentation du Jugement de Pâris (I, 4, 89 recto). Elle se déshabille plus vite que ses compagnes.

Pendant le bal, pour éviter de répondre à Céladon, Astrée parle à Stelle (I, 4, 92 recto).

Adamas entend Corilas se disputer avec Stelle dans un dialogue chanté. Le druide se cache pour écouter ces bergers qu'il ne connaît que de nom (I, 5, 141 recto).

Quand la bergère s'éloigne, Adamas demande à Corilas de lui raconter son histoire pour pouvoir le conseiller.

Histoire de Stelle et Corilas

À dix-sept ans, Stelle est veuve d'un mari de soixante-quinze ans. Son frère, Salian, par prudence, l'envoie dans un autre hameau pour vivre avec Aminthe.

Le jour de la fête de Vénus, Lysis tombe amoureux de Stelle et la demande en mariage. La jeune femme rompt le contrat sans donner d'explication (I, 5, 146 recto).

Semire à son tour recherche Stelle, mais, lors du mariage d'Olimpe, il constate que la jeune femme voudrait revenir à Lysis.

À ce moment, Corilas aussi est séduit par Stelle (I, 5, 148 recto). À la demande de la bergère, il charge Lysis de soutenir sa cause auprès d'elle. Lysis obtient de Stelle une promesse écrite de mariage en faveur de Corilas, mais ne le dit pas à son ami. Corilas organise ses noces avec Stelle. Pendant les réjouissances, la jeune femme change d'avis (I, 5, 154 recto).

Lysis disait à Stelle en 1607 :
« plus belle que fidelle Bergere ».
Dans les éditions suivantes, d'Urfé renonce au jeu des rimes et remplace la consonance par une allitération : « plus affettée que fidelle Bergere » (I, 5, 151 recto).

Elle réussit par la ruse à soutirer la promesse que Lysis avait gardée.

Stelle désire alors revenir à Semire. Mais Semire, pour se venger de la bergère qui l'avait abandonné pour Lysis, à son tour l'abandonne le jour du mariage (I, 5, 156 recto).

Adamas tire la conclusion qui s'impose après ce récit où mariages et promesses de mariage sont bafoués, et où le héros s'est montré aussi imprudent en amour qu'en amitié : il faut « vous marier, non point par Amour, mais par raison » (I, 5, 156 recto).

Stelle chante un dialogue en vers avec Corilas (I, 5, 147 recto).

1
Stelle Présente dans : I, III, IV

Première mention : III, 1, 9 verso.

Caractéristiques : « Une fort agreable bergere, et qui avoit un esprit vif », dit le romancier (III, 9, 387 recto). Stelle « a desja assez d'aage, et [...] n'approche en rien à la beauté de cette belle » Alexis, déclare Lérindas, le messager de Galathée (III, 11, 452 verso).

Auditrice : - Histoire de Cryseide et de Hylas racontée par Hylas.
Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Florice.

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Stelle et Corilas ont rompu, mais vivent encore à côté. On les appelle « les amis ennemis » (III, 1, 10 recto). Tous les deux font partie de la troupe qui se rend chez le druide Adamas en bavardant et en chantant (III, 1, 21 recto).

Lorsque les bergers se passent une harpe pour chanter à tour de rôle, Corilas, dans un sonnet, redit qu'il n'aime plus Stelle (III, 5, 175 verso). Au lieu de remettre la harpe à la jeune femme qui la demande, il la donne à Hylas. Il explique que l'inconstant exprime ce que Stelle fait. Hylas reconnaît qu'il s'entend bien avec la jeune femme (III, 5, 176 recto) : elle suit les règles de la même « doctrine » (III, 5, 201 verso).

Pendant le repas, Corilas entend Stelle et Hylas se donner la réplique. Il demande alors à Silvandre si l'amour naît de la sympathie. Si c'est le cas, Stelle et Hylas devraient s'aimer (III, 5, 202 recto). Toute la troupe rit de cette proposition ... qui est en train de se réaliser.

Stelle prétend que Corilas lui a enlevé l'envie d'aimer un autre berger. À son tour, Corilas dit qu'il a lui-même du mal à apprécier celles qui portent une robe comme Stelle (III, 5, 202 verso).

Stelle fait partie du groupe de bergères à qui s'adresse Astrée pour leur proposer d'inviter Adamas dans le hameau (III, 5, 208 recto).

Lorsque Silvandre nomme toutes les femmes que Hylas a aimées pour lui demander ce qu'il en pense, l'inconstant se montre partial pour Stelle : elle lui plaît depuis le matin (III, 9, 378 verso).
Astrée s'en réjouit parce que cette nouvelle amour libère Alexis. Alexis en revanche fait semblant de se plaindre : Stelle va lui prendre la moitié d'Hylas. L'inconstant alors fait un parallèle entre Alexis et lui. Tous deux aiment une autre bergère et chacun d'entre eux devrait abandonner cette intruse : « Laisserez-vous Astree, ou prendray-je Stelle, ou bien romprons-nous le marché ? » (III, 9, 379 verso).

C'est la deuxième fois qu'Astrée et Stelle sont dans une position de rivales (I, 4, 89 recto).

Stelle dit à la feinte druide que si Hylas la recherche, il reconnaîtra la supériorité d'Alexis. Alexis pense au contraire que l'inconstant aime déjà Stelle puisqu'il ne lui a vu aucun défaut (III, 9, 380 recto). Hylas, en fin de compte, court vers Stelle (III, 9, 381 recto). Cette jeune femme connaît l'inconstance d'Hylas et ne la trouve pas désagréable. Elle propose au jeune homme un accord fait de conditions qui leur conviennent à tous deux, et qu'elle appelle « lois d'Amour » (III, 9, 382 recto). Les jeunes gens, qui se méfient l'un de l'autre, discutent pour savoir lequel d'entre eux écrira les lois que Stelle va dicter. Corilas propose de le faire : il entend bien le langage de Stelle. Les lois des deux inconstants sont contre la tyrannie de la constance. Silvandre se moque du couple et du formalisme en proposant un treizième article : les contractants seront libres de ne pas respecter ces lois (III, 9, 384 recto). Stelle, méfiante, n'accepte cette proposition qu'à condition que l'on stipule qu'elle vient de Silvandre (III, 9, 385 recto). Le jeune homme refuse. La troupe rit. Adamas, Daphnide et Alcidon apprennent ce qui se passe et rient aussi. Le druide décide qu'il faut respecter la liberté de tous ceux qui sont impliqués dans cet échange. Stelle et Hylas se donnent la main (III, 9, 386 verso). C'est le début d'une affection durable, annonce le romancier.

Hylas est aux côtés de Stelle pendant le jugement de Diane (III, 10, 416 recto). Silvandre déclare que le nouveau couple devrait apprendre qu'il n'y a qu'un amour comme il n'y a qu'un soleil. Stelle, « un peu piquee », accuse Silvandre d'orgueil puisqu'il ose aimer Diane (III, 10, 417 verso). Stelle ajoute que ce que le berger espère ne dépend pas de Diane mais d'Adamas, puisque c'est le druide qui a remis la guirlande de fleurs (III, 10, 418 recto).

Le romancier s'amuse !
Stelle se trompe, mais elle n'a pas tort (Voir Notes η).

Quand les bergers font des concours, Hylas gagne le prix du saut, une couronne de plumes que Stelle doit lui mettre sur la tête (III, 10, 418 verso). Silvandre prend sa revanche : ceux qui ont rivalisé avec Hylas pèchent par orgueil : nul n'a la tête plus légère. Ceux qui l'ont coiffé de plumes ont raison : il a un esprit léger (III, 10, 419 recto).

Quand Lérindas rapporte à Galathée ce qu'il a vu dans les hameaux, il s'étonne qu'Hylas ait préféré Stelle à Alexis (III, 11, 452 verso).

Astrée et Alexis échangent de costume. Astrée pense - avec raison - qu'Hylas, en tombant amoureux de la nouvelle bergère profitera de la liberté que lui laisse son traité avec Stelle (III, 11, 467 recto). Phillis demande à l'inconstant ce que Stelle pensera du fait qu'il se tourne vers une étrangère (III, 11, 477 recto).

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Stelle Présente dans : I, III, IV
Première mention : IV, 1, 98.

Caractéristique : « Tant de courtoisie, et de bonne grace », selon Hylas, amoureux d'elle (IV, 3, 398).

hylas4

Corilas s'étonne qu'Hylas ait préféré Stelle à Alexis. Il conclut qu'il ne s'agit plus du jeu de la plus belle (IV, 1, 98). Comme la beauté dépend de l'opinion, préférer Stelle est tout à fait légitime, affirme Hylas. 103.

Quand Silvandre survient, Stelle annonce à Hylas qu'il aura affaire à un rival différent en discutant de beauté (IV, 1, 106). Hylas n'a pas convaincu Corilas que Stelle était plus belle qu'Alexis.

Diane propose à Alexis d'écouter Silvandre et Hylas comparer la beauté de Stelle et celle de la feinte druide (IV, 1, 122).

Pour provoquer Silvandre, Hylas commence par lui demander s'il juge Diane plus belle que Stelle (IV, 1, 134). Le principal argument de l'inconstant reste que Stelle est la plus belle parce que la beauté est une opinion. Silvandre propose de mettre la décision aux voix. Lui-même ne pense pas que Stelle soit aussi belle que Diane.

Périandre annonce à Hylas l'arrivée de la personne qu'il aime le plus (IV, 3, 391). Hylas répond qu'il doit s'agir donc de Stelle. Périandre s'étonne que son ami ait oublié Dorinde. L'inconstant nomme toutes les femmes qui l'ont ébloui depuis, et surtout « une certaine Stelle » (IV, 3, 393). Elle possède son cœur, car le cœur de l'inconstant passe d'une femme à l'autre.

Hylas considère que l'amour qu'éprouve Silvandre est nocif. Il parie sur l'affection qu'il porte à Stelle que Diane ou Silvandre mourront s'ils se séparent (IV, 3, 450). Il a tout à fait raison ...
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Stilicon Présent dans : I II
Première mention : I, 8, 226 recto. Écrit Stilico.

Personnage historique : v. 359-408. Stilicon (Flavius Stilicho), général et homme politique romain. Fils d'un Vandale (Gauthier, p. 97). Il s'est battu contre les Barbares et les Wisigoths. Mort assassiné sur l'ordre de son maître, l'empereur Honorius.

Nommé dans : Histoire de Silvandre, racontée par Silvandre.


Dans le hameau, Silvandre, en parlant aux bergères et à Léonide, dit :

Histoire de Silvandre

Stilicon a donné des terres à Gondioc, roi des Bourguignons, pour le remercier d'avoir défait les Goths (I, 8, 226 recto).


1
Stilicon Présent dans : I II
Première mention : II, 11, 737.

Personnage historique : Fauchet décrit longuement les faits et gestes du Vandale Stilicon et de son épouse (p. 73 sq.). « Il fit ainsi que disent les autheurs de ce temps, espandre presque tout le sang des peuples d'Occident » (p. 77). Malgré l'entente conclue entre Honorius et Alaric, Stilicon, « sage et ruzé Capitaine » (p. 75), attaque les Wisigoths ariens d'Alaric un jour de Pâques en confiant les armées à un juif. Honorius fait tuer Stilicon par « des Capitaines qui le payerent de son infidelite » (p. 77). Quand Alaric assiège Rome, les habitants massacrent de nombreux Barbares alliés à Stilicon. Les survivants vont grossir les forces d'Alaric.

Caractéristique : « Le traistre Stilicon » (II, 11, 739), dit Adamas.

Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers ; Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.

Capitaine romain.


Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

Théodose Ier, Empereur romain, nomme Stilicon gouverneur de son fils Honorius (II, 11, 737).

Stilicon est extrêmement ambitieux. Il marie sa fille à Honorius devenu empereur à son tour (II, 11, 738). Il entreprend d'affaiblir l'Empire.

Lorsque Honorius signe un traité de paix avec Alaric, roi des Wisigoths, pour qu'il quitte l'Italie, Stilicon fait attaquer Alaric sur les rives du (II, 11, 739). Le roi des Wisigoths se venge en assiégeant Rome pendant deux ans puis en la saccageant. C'est en vain qu'Honorius fait exécuter Stilicon (II, 11, 739).

Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace.

Histoire d'Eudoxe

La fille de Stilicon n'a pas donné d'enfant à Honorius. L'Empereur meurt sans laisser d'héritier (II, 12, 790).


Le portrait de Stilicon ne se trouve pas chez Adamas.

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Stilliane Présente dans : I, III
Première mention : I, 8, 245 recto. Écrit aussi Stiliane.

Caractéristique : « Estimée entre les plus belles et plus sages de toute l'Isle, au reste altiere », dit Hylas (I, 8, 245 recto et 245 verso). Je « ne mens jamais », écrit-elle à Hylas (I, 8, 249 verso).

Nommée dans : Histoire de Hylas, racontée par Hylas.

Bergère de Camargue.

Hylas

Histoire de Hylas

Poussé par Hermante, amoureux de Carlis, Hylas décide d'abandonner Carlis pour servir Stilliane.

Hylas se déclare lors d'un bal. La jeune fille se moque de lui. Elle répond à sa lettre en écrivant qu'elle n'aimera jamais « une humeur si mesprisable » (I, 8, 250 recto).

Hylas revient à Carlis et lui rend visite. Stilliane arrive et montre la lettre qu'elle a reçue de lui.

Hylas, embarrassé, quitte la Camargue.


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Stilliane Présente dans : I, III
Première mention :  III, 2, 38 recto (présente) ; III, 2, 38 verso (nommée). Écrit aussi Stiliane.

Auditrice : - Histoire d'Euric, Daphnide, et Alcidon et Suitte de l'histoire de Daphnide, et d'Alcidon racontées par Daphnide et Alcidon.
Histoire de Cryseide et de Hylas racontée par Hylas, et Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Florice.

Compagne de Daphnide, Dame de la Province des Romains.


Daphnide, Alcidon et leur suite parviennent en Forez. Deux jeunes femmes entendent Hylas parler et le reconnaissent. L'une, Stilliane, le nomme à Daphnide, l'autre, Carlis, s'exclame qu'ils sont dans « la contree des merveilles », puisqu'on y trouve des bergères si belles et un Hylas tellement surpris qu'il ne trouve plus ses mots (III, 2, 38 verso). Hylas, quoi qu'il fasse, ne peut pas changer ses façons de parler, ce qui fait rire Carlis et Stilliane (III, 2, 40 verso). Avec les dames lyonnaises, Florice, Palinice et Circène, Carlis et Stilliane taquinent l'inconstant. Carlis prétend être son premier et son dernier amour (III, 2, 51 recto).
Avec Stilliane et Hermante, Carlis écoute en silence Daphnide et Alcidon raconter leur histoire (III, 3, 60 verso ; III, 4, 123 recto).

Histoire d'Euric, Daphnide, et Alcidon

Stilliane et Carlis assistent au bal lorsqu'Alcidon rend visite à Daphnide en cachette (III, 3, 86 verso).

Daphnide présente ses compagnes à Adamas : Elles lui ont conseillé de consulter l'oracle avec Alcidon (III, 4, 158 recto). Stilliane, Carlis et Hermante se réjouissent du dénouement de l'aventure (III, 4, 170 recto).

Hylas, en faisant la cour à Alexis, rappelle les femmes qui lui ont appris à aimer. Carlis est la première. L'inconstant, curieusement, l'appelle « mal-faite » (III, 5, 182 recto).

Carlis, Stilliane et Hermante se rendent dans les hameaux avec Daphnide et Alcidon (III, 7, 267 verso). Ils entendent vraisemblablement les histoires racontées par Hylas et Florice.

Hylas, en reprenant le récit de ses amours, commence par une prétérition : il ne va pas rappeler qu'il a aimé Carlis et Stilliane (III, 7, 271 verso).

Le jeune homme n'a pas tort de juger Stilliane trop fine (III, 9, 378 verso).

Carlis, Stilliane et Hermante assistent silencieusement aux divertissements des bergers dans les hameaux (III, 11, 480 verso).

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Stuffard Présent dans : III

Première mention : III, 12, 507 recto.

Personnage historique : ?

Nommé dans : Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par le chevalier de Lindamor.

Roi des Huns.


Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte

Mérovée a épousé Méthine, la fille de Stuffard, prédécesseur d'Attila (III, 12, 507 recto).

Les Francs-Ripuaires étaient proches des Huns, et Mérovée est roi des Francs Saliens.


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