Banderole
Première édition critique de L'Astrée d'Honoré d'Urfé


RÉPERTOIRE - Q, R

Q Aucune entrée ne commence par Q.  
Ravenne Mentionnée dans : II
Cette ville située à 300 km de Rome et entourée de marécages communique avec la mer par des canaux. Honorius, Empereur d'Occident, s'y réfugie au moment où Alaric envahit Rome, en 401. Il y reste jusqu'à sa mort en 423.

• Quand son bateau s'échoue à Ravenne (II, 11, 756), Artabure est fait prisonnier. Son fils attaque la ville et le libère (II, 12, 814).

Placidie arrive à Ravenne (II, 11, 756). Elle fait arrêter et emprisonner Jean, ami d'Ætius (II, 11, 757).

Ursace se rend à Ravenne (II, 12, 845).
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Regiaque Mentionnée dans : I
Écrit aussi Rigiaque. Ville proche de Calais que je n'ai pas encore réussi à retrouver. Il ne s'agit probablement pas d'Arras comme on l'a proposé, le nom antique d'Arras étant Nemetocenna.

• Mélandre va attendre Lydias dans cette ville (I, 12, 390 recto et verso).
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Reii Voir Reyois.  
Renes Mentionnée dans : I
Rennes (Civitas Riedonum) construit sa première enceinte à la fin du IIIe siècle (voir ce site, 5 mai 2105). Dans cette région, les Celtes de l'Armorique ont longtemps résisté à Jules César (ce qu'Astérix répète avec verve).

• Alcippe, banni du Forez, y séjourne (I, 2, 42 verso). D'Urfé ne nomme pas le chef de cette région qui se serait affranchie des Romains et détachée des Gaulois.
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Reyois Mentionnés dans : III
Il s'agit des Reii. Ils ont vécu dans les Basses-Alpes et fondé l'oppidum devenu aujourd'hui Riez (Longnon, p. 107). Ils sont appelés Rheti chez Strabon (Guichenon I, p. 16), Rhétiques chez Pline (IV, 2), mais Rhètes dans le Dictionnaire historique de la Suisse (Voir ce site, 26 octobre 2015).

• Peuple attaqué par le roi Euric quand il envahit la province des Romains (III, 3, 66 verso).

• Carte des peuples celtes dans ce site (10 février 2014).
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Rhee Mentionnée dans : III
Mythologie. N. Conti explique que chez Hésiode, « Rhee fut fille du Ciel et de la Terre », et dans les hymnes d'Orphée, elle est
    « Dame pleine d'honneur, de beauté merveilleuse,
    Conforte de Saturne et femme bien heureuse »
(Ibid., p. 795).
Rhéa est aussi la mère de Vesta (Ibid., p. 746).

• Dans sa prière, la Maxime invoque Vesta, fille de Rhéa et de Saturne (III, 2, 30 verso), et mère de Jupiter.
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Rhein Mentionné dans : I, II, III
Le Rhin est, comme le Danube, une frontière lointaine pour les gens du Forez.

Attila, roi des Huns, s'y arrête (I, 3, 64 recto).

Ætius aimerait éloigner Gondioc, le roi des Bourguignons, en l'envoyant sur les rives du Rhin (I, 8, 226 recto).

Mérovée se bat sur les bords de ce fleuve (I, 9, 291 recto).

Amasis, dame du Forez, y envoie Cleomir (I, 3, 63 verso), puis Lindamor (I, 9, 279 verso).
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Rhein Mentionné dans : I, II, III
Fleuve qui va des Alpes à la mer du Nord et qui sépare l'Empire romain des Barbares. C'est le principal obstacle que rencontrent les Francs en particulier. Mais Fauchet écrit : « La riviere du Rhin ne donnoit pas grand empeschement aux hommes de ces deux nations », Gaulois et Germains (f° 4 recto).

• Les Francs passent le Rhin avec Pharamond (II, 11, 749). Ils sont repoussés par Ætius (II, 11, 749). Sous Clodion, ils prennent quelques terres « autour du Rhin » (II, 11, 759) et franchissent le fleuve (II, 11, 762).

• Les Francs restés de l'autre côté du Rhin sont contraints de se joindre aux armées d'Attila (II, 12, 805). Ils n'ont pas eu « le courage » de passer le fleuve (II, 12, 824).

• Voir une carte du Rhin que les Francs traversent dans ce site (10 mai 2015).
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Rhein Mentionné dans : I, II, III
• La demeure d'Adamas est décorée de portraits de rois des Gaules. On y voit le roi des Bourguignons, Athanaric, bien qu'il n'ait jamais traversé le Rhin (III, 3, 59 verso).
 
Cette description de peintures est ajoutée après l'édition de 1619.

• Voir dans ce site les peuples qui passent le Rhin au fil des siècles (10 mai 2015), et dans ce site les frontières de la France en 1610 (15 juillet 2015).
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Rhin Mentionnée dans : IV
• Se croyant vainqueurs, Chilpéric et Godomar, les frères de Gondebaud et Godegesile, renvoient leurs troupes de Germains de l'autre côté du Rhin (IV, 4, 640).
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Rhosne Mentionné dans : I, II, III, IV
Écrit aussi Rosne et Rhone. « Petrarque tire le nom du Rhosne du mot Latin qui signifie ronger [...] parce qu'il mine et frappe tout le long de son Canal » (Guichenon, I, p. 18). Henri IV accorde une grande importance à ce fleuve qui sépare la Savoie de la France. Le Traité de Lyon, en 1601, garantit que « toute la rivière du Rhône dès la sortie de Genève, sera du royaume de France » (Bayrou, p. 492).

• Les Bourguignons sont la nation « belliqueuse » qui s'est installée sur les rives du Rhône (I, 2, 42 verso).

• Silvandre (I, 8, 228 recto ; 229 verso) et Hylas (I, 8, 243 recto et verso) nomment ce fleuve.
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Rhosne Mentionné dans : I, II, III, IV
Écrit Rosne. Fleuve long et rapide qui se jette dans la Méditerranée. Il a aujourd'hui son propre site (30 septembre 2010).

Alors que Wisigoths et Bourguignons se sont disputés les rives du Rhône au Ve siècle, la deuxième partie de L'Astrée offre une vision sereine du fleuve.

• Pour aller en Italie, Céladon voyage sur le Rhône, « ce grand lac qui flotte contre les rochers escarpez » (II, 10, 634).

• Le Rhône forme une île quand il rencontre l'Arar (II, 3, 169). Clorian voit le fleuve du haut de sa fenêtre (II, 3, 171). Il aperçoit le Rhône et les forêts, plaines et montagnes qui l'entourent (II, 3, 171).

• Les orateurs vaincus doivent être plongés dans le Rhône (II, 9, 606). Voir Athénée.
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Rhosne Mentionné dans : I, II, III, IV
« Le fleuve le plus battu des vents », écrit Pétrarque dans ses Lettres du Vaucluse (p. 19). Dans ses Lettres sans titre, il apostrophe le Rhône, fleuve « inextricable et [...] dangereux » (p. 120), qui « rong[e] tout » (p. 31).

• La demeure d'Adamas est décorée de portraits de rois des Gaules. On y voit Gaudisèle, le premier roi des Bourguignons qui soit arrivé jusqu'au Rhône (III, 3, 59 verso).
 
Cette description de peintures est ajoutée après l'édition de 1619.

Daphnide se trouve dans le château de Lers, sur le Rhône (III, 3, 67 recto), dans le Venaissin (III, 3, 69 verso). Alcidon lui rend visite. Du haut d'une tour, il voit le fleuve avec des hameaux et des îles (III, 3, 71 recto). « Ce grand fleuve » arrose des villes qui semblent ralentir son cours (III, 3, 77 verso). Alcidon se promène sur les rives du fleuve (III, 3, 116 verso).

• La vision d'Alcidon évoque des Naïades évoluant dans le sein du Rhône (III, 3, 101 verso).

Euric se promène sur les rives du Rhône (III, 4, 142 recto).

Criséide rencontre Hylas dans des jardins, au confluent du Rhône et de l'Arar (III, 7, 282 recto).

• À cet endroit le Rhône peut être si impétueux qu'il met en danger le bateau de Bellaris (III, 8, 345 recto).
Arimant a conseillé à son valet de se mettre sur le Rhône pour se rendre près de la ville des Massiliens (III, 8, 348 recto).
Les jeunes gens prennent rendez vous à Vienne, près du pont qui enjambe le Rhône (III, 8, 351 verso).
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Rhosne Mentionné dans : I, II, III, IV
Ce fleuve apparaît dans le manuscrit du premier livre de La Savoisiade η :
     « Un peu plus bas encor on voyoit de La Saone
     Le cours demi dormant qui s'abouchoit au Rosne
     Rosne L'impetueux qui rongeant de ses bors
     Sans cesse des prisons tasche sortir dehors
     Et qui venant se joindre a La Saone dormante
     L'emporte et par son cours la rend plus violante
     Laissant a Leur abort une isle qui se plaint
     Lors que l'impetueux ses limites enfraint »
(Mélanges, f° 81 verso).
D'après Fauchet, Gondebaud vainqueur fait couper la tête de Chilpéric, et fait jeter sa femme dans le fleuve avec une pierre au cou (p. 112). L'information est reprise par les historiens modernes.
Le plus ancien pont lyonnais est le Pont de la Guillotière. Il date du XIIe siècle et on y a trouvé sept inscriptions latines au début du XXe siècle (Voir ce site et cette gravure, 10 janvier 2017).

• Après l'avoir vaincu à Vienne, Gondebaud fait jeter dans le Rhône Chilpéric (IV, 4, 640).

• Les jardins de l'Athénée se trouvent au confluent de l'Arar et du Rhône (IV, 4, 649).

Dorinde et ses compagnes sont à la chasse. Après le passage du Pont du Rhône, Gondebaud décide d'immobiliser le cheval de la jeune fille (IV, 716).
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Rialte Mentionnée dans : II
Rialto aujourd'hui. « Venise doit son nom à ses premiers habitants, les Venètes, auxquels Jules César accorda droit de cité, et qui occupaient un groupe d'îles placé à une très-faible distance de la Venise actuelle, sur la mer Adriatique. Au Ve siècle, tout le Nord de l'Italie fut en proie aux invasions ; les habitants des bords de l'Adige, de la Brenta, de la Piave, du Tagliamento et de l'Isonzo cherchèrent un refuge dans les États de l'Adriatique. Ils jetèrent au Rivo Alto, d'où les Italiens ont fait Rialto, les premiers fondements de la ville nouvelle » (Larousse du XIXe siècle, Article Venise).

• Lorsqu'Attila envahit l'Italie, les habitants de Padoue et les Venètes se réfugient dans un lieu élevé qu'« ils nommerent Rialte, voulant dire, comme je pense, rive haute » (II, 12, 841), explique Ursace. Les habitants d'Aquilée les rejoignent (II, 12, 841).
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Ribarols Mentionnés dans : II
Fauchet écrit que les Francs « pour lors, avoient plusieurs noms : aucuns s'apelloient Saliens, pour-ce qu'ils estoient legers & sailloient η bien : autres Authuariens : autres Ribuariens, ou Ripuariens : qui ont donné le nom à la terre que les Ribarols tiennent aujourd'huy pres de Liege » (f° 62 recto). On dit aujourd'hui Francs Ripuariens.

• Dans L'Astrée, Honoré d'Urfé distingue les Ribarols des Francs et des Lutéciens. Certains membres de ces trois peuples ont fait partie des armées d'Ætius, et d'autres des armées d'Attila (II, 12, 825).
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Romains Mentionnés dans : I, II, III, IV
Galathée explique que les Romains ont conquis les Gaules (I, 2, 29 verso), asséché et nommé le Forez. Elle semble admirer leur action bénéfique.

• En revanche, d'après Céladon, les premiers Bergers sont des Foréziens qui ont choisi de s'éloigner des méfaits de « l'ambition d'un peuple nommé Romain » (I, 2, 32 verso). Voir Pleins feux.

• Dans les récits de guerre de la première partie de L'Astrée, ce sont les Goths, les Ostrogoths (I, 6, 159 recto) ou les Bourguignons (I, 7, 207 recto) qui ravagent le Forez, alors que les Romains soutiennent les Francs (I, 3, 64 recto).

• Les Romaines η, elles, sont mentionnées par Astrée. Céladon, dit-elle, a résisté à leurs « admirables beautez » (I, 4, 94 verso).

La beauté des Italiennes en général est fréquemment soulignée par les voyageurs au XVIe siècle - et par Hylas dans la troisième partie
(III, 7, 272 verso).

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Romains Mentionnés dans : I, II, III, IV
En principe, il ne s'agit pas seulement des habitants de Rome, mais de ceux de toute l'Italie ainsi que des peuples auxquels la citoyenneté a été accordée. Voir Empire romain et Rome.

• L'adjectif romain qualifie l'Empire (II, 10, 639), l'Empereur (II, 11, 740), le peuple d'Italie (II, 11, 752), les capitaines (II, 12, 805), les seigneurs (II, 11, 754), certains individus (Ursace, II, 10, 640 ; Jean, II, 12, 790 ; Maxime, II, 12, 807 ; Olimbre, II, 12, 830 ; Proxime, II, 12, 840), et une seule province, la Camargue (II, 3, 167). Les pays annexés par Jules César et leurs habitants ne sont jamais dits romains.

• La première mention de romain dans la deuxième partie est curieuse : « Un peuple nommé Romain » chasse les Boïens et les Gaulois de Bellovèse d'une région qui ne s'appelle pas encore l'Italie (II, 1, 35).

• Ensuite, dans un discours d'Adamas au livre 8, les Romains sont essentiellement les occupants du Forez: ils ont « usurpé » la domination des Gaules (II, 8, 509), « s'usurpant avec une extreme Tyrannie, non seulement nos biens, mais nos ames aussi » (II, 8, 514). Ils ont renommé les lieux (II, 8, 492) et les dieux (II, 8, 511). Ils ont apporté « avec leurs armes leurs dieux » (II, 8, 507). Ils ont mêlé leur liturgie (II, 8, 513) et leur langue (II, 8, 493) à celles des Foréziens. En somme, il y a « presque esgalement du Romain et du Celte » dans les rites religieux (II, 8, 493). Malgré tout, les druides résistent : « parmy la tyrannie des estrangers, nous avons tousjours conservé quelque pureté en nos sacrifices » (II, 8, 515).

• La pensée d'Adamas a un écho : Ursace, chevalier romain, juge que les dieux ont permis les invasions barbares pour châtier « l'oudrecuidance de l'Empire Romain » et « les vices de la miserable Italie » (II, 10, 640).

Ursace appelle « un acte digne du nom Romain » (II, 12, 865) une témérité aveugle : avec une « petite trouppe », il tente d'arrêter les armées de Genséric.

• L'image des Romains se précise dans les livres 11 et 12, consacrés à l'histoire de l'Empire. On rencontre alors une seule mention de la religion des « anciens Romains » (II, 11, 761), qui, affirme Adamas, est différente de celle des Foréziens. Dans les autres instances, « l'Aigle romaine » (II, 12, 830) est surtout aux prises avec des ennemis nombreux. Les Romains tentent de se défendre (II, 12, 823). Leur armée comprend des peuples de diverses nations (II, 12, 825).

• Les Romains rusent avec les Vandales (II, 11, 750) qui les chassent d'Afrique (II, 11, 760 et II, 11, 761) sans « esprouver combien pesent les coups des soldats Romains » (II, 12, 865).
Les Romains ignorent d'abord les Huns (II, 11, 752), et le paient cher.
Les Romains ne peuvent pas résister aux Pictes (II, 11, 759).
Les Romains sentent les « armes victorieuses » des Francs (II, 12, 886).

• Dans les références à la bataille des Champs Catalauniques, le mot Romain est extrêmement rare. Il ne figure pas dans le récit de Madonthe (II, 6, 328). Il apparaît une seule fois pour qualifier Ætius dans le récit d'Ursace (II, 12, 805).

Placidie, sœur d'Honorius, prononce un discours pathétique pour persuader son époux, le roi Wisigoth Ataulphe, de ne pas attaquer Rome. Le nom d'empereur romain lui est « odieux » (II, 11, 740), mais l'amitié des Romains lui est nécessaire (II, 11, 745), dit-elle en substance.

Ce développement
(que Fontanier appellerait « expolition », p. 420) se fonde sur quelques mots de Jordanès et de Fauchet.
Pour l'historien goth, Ataulphe renonce à son projet contre Honorius
« en considération de sa parenté avec lui » (ch. XXXI).
Pour l'historien français, le roi a « esté tellement adoucy par la beauté de » Placidie (f° 81 verso) qu'il a changé ses plans.

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Romains Mentionnés dans : I, II, III, IV
Les Romains sont plus complexes dans la troisième partie. Ils sont encore des guerriers et des envahisseurs, mais c'est surtout leur influence sur la religion et sur la langue qui est soulignée.

• Parce qu'ils ont soumis la Gaule, les Romains y ont introduit leurs dieux et leur liturgie (III, 2, 27 verso).

• Les Romains ont érigé le temple de Bonlieu (III, 2, 27 recto) où leur déesse, Vesta, est adorée en même temps que la Bonne Déesse forézienne. Au nom des vestales, la Maxime prie pour le peuple et le sénat romain (III, 2, 31 recto).

• La demeure d'Adamas est décorée de portraits. On y voit les empereurs romains de César à Valentinien (III, 3, 59 recto).

Cette description de peintures est ajoutée après l'édition de 1619.

• Les Romains appellent les chirurgiens des « mires » (III, 3, 63 verso).

Il semble qu'ici romain signifie simplement ancien. En effet, mire est un vieux mot dont l'étymologie n'est pas latine mais arabe d'après Furetière, ou grecque d'après Ménage.

Adamas signifie « diamant » dans la langue des Romains (III, 12, 504 recto).

« Adamas, adamantis, adamante », signifie aimant en latin, écrit Ménage. Les Latins « nomment constamment » le diamant adamas.
« On a dit figurément par allusion à la dureté du diamant, piéges d'Adamant, pour signifier des fers qu'il n'est pas possible de briser »
(La Curne, Article Adamant)

• Parce que les Romains veulent soumettre les Wisigoths, Euric attaque la Province des Romains (III, 3, 64 recto), s'en empare et lui fait perdre son nom (III, 3, 108 verso).

• Les Romains envient son or au pays des Salasses (III, 7, 283 verso), et désirent s'en emparer (III, 7, 284 recto).

Ricimer est nommé citoyen et patricien romain (III, 7, 300 verso).

• Les Romains adorent Mercure « porteur de nouvelles » (III, 8, 333 verso).

• Les Romains ont donné leur liturgie à l'Aquitaine (III, 9, 372 verso). C'est le cas dans la Province des Romains, explique Adamas (III, 9, 373 recto), mais le Forez, malgré ses contacts avec les Romains, a conservé la religion de ses aïeux (III, 9, 373 verso).

Mérovée a remporté quelques victoires sur les Romains (III, 12, 507 recto) et pris leurs enseignes (III, 12, 507 verso). Les chevaliers du Forez se battaient avec les vainqueurs (III, 12, 508 recto). Les Romains suscitent des ennemis aux Francs (III, 12, 523 verso). « Ces vaillans et puissans Romains » sont difficiles à vaincre (III, 12, 527 recto).

Gillon, gouverneur de Soissons, a préféré le parti des Francs à celui des Romains (III, 12, 535 verso). « Gillon le Romain » va remplacer Childéric déchu (III, 12, 547 recto).
3
Romains Mentionnés dans : I, II, III, IV
La Mure place des temples romains en Forez (I, pp. 43, 49, 72, 89 etc.), mais non à Marcilly (I, p. 228). Il n'attribue pas de temple à Jupiter et il situe le temple de Minerve à Marseille (I, p. 88). Rappelons pourtant que La Mure souligne que l'on a découvert de son temps un grand nombre de vestiges romains dans la région (I, p. 92).

• Grâce à une question posée par Dorinde, le lecteur apprend que les Romains ont laissé en Forez des temples que les bergers ne fréquentent pas, dont un temple de Jupiter et un temple de Minerve (IV, 3, 472).
4
Rome Mentionnée dans : I, II, III
Cimbres, Cimmeriens et Celto-Scythes avaient l'intention de saccager Rome quand Caïus Marius les a vaincus (I, 8, 243 recto), raconte Hylas.
1
Rome Mentionnée dans : I, II, III
« Et Rome, que l'ont peut dire avoir tenu la Fortune mesme sous son Empire, si pour le moins en ce temps là la Fortune habitoit en la terre cognuë : De qui a elle ses plus beaux trophees que de l'espee d'Hannibal, de Pyrrhus, des Gaulois, & de tant d'autres qu'elle a veu si souvent fumer de son sang ? » (Epistres morales, II, 2, p. 217).
« La cité qui avoit surmonté toutes les autres nations, fut subjuguée par une nation Barbare, le premier jour d'Avril, l'an de nostre salut quatre cents et douze » (Bouchet, f° 32 verso). Fauchet souligne et renchérit : Après le sac de Rome par Alaric, Rome n'est plus « estimee eternelle et invincible » (f° 78 verso). 
Les premiers sacs de Rome ont eu lieu en 390 av. J.-C. (Brennus), en 410 (Alaric Ier) et en 455 (Genséric). Tous les trois sont mentionnés dans le roman.

• L'Empereur Honorius choisit de résider plutôt à Ravenne de 401 à 423. Placidie, sa sœur, l'y retrouve (II, 11, 756). Mais Valentinien, fils de Placidie, amène son épouse à Rome (II, 12, 804), et Placidie y rend l'âme (II, 11, 763). C'est à Rome que convergent les personnages les plus importants (II, 11, 755) : Constance (II, 11, 747), Maxime (II, 12, 807), et Ursace (II, 12, 804). C'est aussi à Rome que se fomentent révoltes et luttes intestines (II, 11, 747).

• « Grande cité » (II, 11, 739) que visite Céladon (II, 10, 630), Rome n'inspire au Berger ni commentaire lyrique, ni même description (II, 10, 636). La ville, synecdoque de l'Italie entière, est essentiellement un objet de pitié pour les quatre narrateurs de son histoire, Céladon, Adamas, Silvandre et Ursace.

« Rome mesme riche des despoüilles de toutes sortes de gens, [est] maintenant saccagée par toute sorte de gens » (II, 10, 639). « Tous les peuples de la terre » la prennent pour cible (II, 11, 738). Les Huns et les Vandales (II, 10, 639), Alaric (II, 11, 739), Attila (II, 12, 843) et Genséric (II, 12, 861) l'attaquent. Sans l'intercession de Placidie, les Wisigoths d'Ataulphe aussi l'auraient mise en danger (II, 11, 740).

« Ravagée » (II, 10, 637), « déplorable » (II, 11, 740), « miserable » (II, 11, 741), cette « proie » (II, 10, 639) subit « outrage » (II, 11, 743), « usurpation et pillage » (II, 12, 861). Rome est prise (II, 11, 744) et abandonnée « à toute sorte de violence » (II, 12, 845). Le sac de la ville (II, 11, 739) mène à sa ruine (II, 11, 742).

• Le sac de Rome par Alaric Ier en 410 est représenté dans une enluminure du XVe siècle dans ce site (30 septembre 2010), et dans un tableau de Ludwig Thiersch (1825 - 1909) dans ce site (30 septembre 2010).
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Rome Mentionnée dans : I, II, III
Rome a perdu son importance dans la troisième partie.

• Les tableaux, chez Adamas montrent Brennus triomphant dans Rome (III, 3, 58 verso).

Cette description de peintures est ajoutée après l'édition de 1619.

Ricimer est nommé citoyen de Rome (III, 7, 285 recto).
3
Rothomage Mentionnée dans : I, II
Écrit aussi Rhotomage, Rhotomaghe, Rothomague. Il s'agit de Rouen (Maxime Gaume, p. 226).

• C'est une ville de la Neustrie astréenne (I, 12, 386 verso).
1
Rothomage Mentionnée dans : I, II
« Rotomagos, composé de Roto, de sens inconnu, et de magus, « champ », dans le sens de « champ de foire », de marché. Par exception, le nom a persisté : c'est Rouen » (Lot, p. 42).

• Honoré d'Urfé s'amuse. En répétant à sa manière l'histoire de Mélandre, Fleurial dit : La jeune femme est allée dans une ville « dont j'ay oublié le nom pour estre fort estrange ». C'est Rothomage, lui explique Léonide (II, 10, 666).
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