Banderole
Première édition critique de L'Astrée d'Honoré d'Urfé


PERSONNAGES - Q, R

Q Aucune entrée ne commence par Q.  
Radagryse Présent dans : I

Première mention : I, 8, 226 recto. Écrit Radagayse en 1607.

Personnage historique : Il s'agit de Radagaise. Mort en 406. À la tête de ses armées de Goths, il entre en Italie où Stilicon, général romain, le bat. « Radagaze Roy Got, ayant assemblé quatre cents mil hommes s'acheminoit » vers l'Italie (contre Stilicon) (Fauchet, f° 72 verso).

Nommé dans : Histoire de Silvandre, racontée par Silvandre.


Dans le hameau, Silvandre, en parlant aux bergères et à Léonide, dit :

 Histoire de Silvandre

Stilicon a donné des terres à Gondioc, roi des Bourguignons, pour le remercier d'avoir défait ce chef d'armée goth (I, 8, 226 recto).


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Remy Présent dans : III

Première mention : III, 12, 536 verso. On écrit aujourd'hui Remi ou Remy, Rémi ou Rémy.

Personnage historique : 437 - 533. Évêque de Reims en 459. Du temps de Clovis, « Remy lors Evesque, fort estimé pour sa grande noblesse, et son eloquence » (Fauchet, p. 110). Saint Remi doit sa notoriété au fait qu'il a converti le roi des Francs. L'huile qui a servi lors de ce baptême est conservée dans la Sainte Ampoule, dans la cathédrale de Reims. Le récipient sera brisé par la Révolution en 1793 (Voir ce site, 10 mai 2013). Dix tapisseries du début du XVIe siècle représentant le baptême de Clovis se trouvent au Musée de Reims (Voir ce site, 10 octobre 2014).

Caractéristique : « Jamais personne affligee ne part d'aupres de luy sans estre soulagee de sa peine » (III, 12, 536 verso).

Remarque sur le nom : Remi vient du latin Remigius ou remedius, remède (Voir Saint Remi dans la Légende dorée dans ce site).

Nommé dans : Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par le chevalier de Lindamor.


Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte

Après la mort de Mérovée, Méthine se retire à Reims pour être près de Remi « encore que le Dieu qu'il adore soit incogneu aux Francs et à nous », ajoute le narrateur forézien.

Anachronisme ?
Remi est contemporain de Clovis, le petit-fils de Mérovée et Méthine.


• Voir dans ce site saint Remi baptisant Clovis dans une enluminure (12 mai 2015). La basilique Saint Remi, à Reims, a son site (10 juin 2015).

V0ir Galerie des portraits.

3
Renaud Présent dans : III

Première mention : III, 12, 523 verso. Écrit aussi Regnaud, Renault et Renaut.

Personnage historique : Deuxième fils de Clodion. Du Haillan appelle les enfants de Clodion, Auberon, Regnault et Rancaire. Ils « furent (à ce que quelques uns veulent dire) privez du royaume de France par Merovee successeur de Clodion, et furent Rois des pays, qui sont maintenant appellez les pays de Hainault, Lorraine, Brabant et Namur ». Clodion les laissa « au gouvernement de Merovee, qui en la presence des Seigneurs François leur jura loyauté : mais qu'apres la mort de Clodion il les chassa, et se fit eslire Roy par les François, et d'autres disent que le dit Merovee estoit fils de Clodion » (p. 19).

Caractéristique : « La pusillanimité et lasche courage de Renaud » (III, 12, 523 verso)

Nommé dans : Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par le chevalier de Lindamor.

Prince Franc.


Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte

Mérovée a été préféré aux fils de Clodion, Alberic et Renaud. Renaud devient « Duc d'Austrasie » et épouse Hasemide, fille du roi des Tongres (III, 12, 523 verso). Son frère et lui s'allient avec les Saxons et reviennent attaquer les Francs de Mérovée. Andrimarte oblige les fils de Clodion à demeurer en Austrasie (III, 12, 528 verso).

Mérovée s'écrie qu'il préférerait rendre le royaume à Alberic et Renaud que voir régner un Childéric méprisable (III, 12, 528 recto).

Quand Paris se soulève contre Childéric, Guyemant explique que les mécontents risquent de rappeler les enfants de Clodion (III, 12, 547 recto).


3
Richard Présent dans : III

Première mention : III, 3, 64 recto.

Personnage historique : Il s'agit de Réchiarus. Chastagnol nomme les rois Suèves : Herméric, Réchila, Réchiarius (pp. 40 et 41). La mort de ce dernier en 456, vaincu par les Wisigoths, marque la fin de la grande période suève. Voir aussi ce site sur les Wisigoths (2 mai 2013).

Nommé dans : Histoire d'Euric, Daphnide, et Alcidon racontée par Daphnide et Alcidon.

Roi des Suèves.

Histoire d'Euric, Daphnide, et Alcidon

Parce que Richard veut conquérir l'Espagne, Thierry II, roi des Wisigoths, s'oppose à lui et le défait (III, 3, 64 recto). Thierry II a pourtant épousé la sœur de Richard.


3
Rithimer Présent dans : III

Première mention : III, 7, 285 recto. Écrit aussi Rhitimer et Ritimer. On écrit aujourd'hui Ricimer.

Personnage historique : Flavius Ricimer (405 ? - 472). Fauchet présente un « Recimer tres-vaillant homme » en 464, et le fait mourir trois mois après l'assassinat d'Anthémius en 472 (p. 103).
Le Comte Ricimer, fils d'une fille de Walia, roi des Wisigoths (Labouysse, p. 58), est Suève par son père, le roi Rechila (Richard dans L'Astrée). Ricimer est aussi l'allié des rois bourguignons parce que sa sœur a épousé Gondioc (Favrod, p. 60). Ricimer devient patrice en 456 grâce à l'empereur Majorien (appelé Majoranus dans L'Astrée). Il profite de la série d'empereurs faibles qui se succèdent. Quand Anthémius, envoyé par Théodose II, l'empereur d'Orient, devient empereur d'Occident, Ricimer épouse sa fille, Alypia ; le mariage a lieu en 467 (Favrod, p. 249). Ricimer soutient ensuite Olimbre, époux de la jeune Placidie. Il assiège Rome et fait assassiner Anthémius en juillet 472. Quelques semaines après, Ricimer meurt brusquement. Il est remplacé comme patrice par son neveu, Gondebaud (Chastagnol, p. 22).
Sidoine Apollinaire appelle Ricimer « un objet d'effroi » (cité par Chastagnol, p. 129).

Caractéristiques : « Encores que tres-vaillant et tres-accomply d'ailleurs, il avoit toutesfois tousjours du naturel Gothique », dit Criséide (III, 7, 285 recto). « Il disposoit absolument de tout ce qui estoit » en Gaule Cisalpine, précise-t-elle (III, 7, 301 recto).

Nommé dans : Histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Criséide et rapportée par Hylas dans l'Histoire de Cryseide et d'Hylas ; Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Florice.

Goth devenu patricien Romain et gouverneur de la Gaule cisalpine. Sa femme est parente de Lucie, la mère de Criséide.

criseide

Hylas rapporte le récit que lui a fait Criséide à Lyon.

Histoire de Cryseide et d'Arimant

À cause de la haine que Ricimer, gouverneur de la Gaule Cisalpine, éprouve pour son père, Arimant, chevalier Libicin, vit seul à Éporèdes (III, 7, 285 recto). Arimant et Criséide s'aiment. Ricimer a pour femme une parente de la mère de Criséide. Il veut marier la jeune fille avec son allié, le riche Clorange (III, 7, 301 recto). Comme la mère de Criséide approuve ce projet, elle emmène sa fille dans la maison de Ricimer, chez les Libicins. Le Prince soutient cette alliance pour pouvoir disposer ensuite de Criséide. La jeune fille tente de se tuer en se faisant couper les veines. Les cris de Clarine, sa suivante, ameutent la maisonnée. Ricimer accourt et sauve la vie de Criséide dont il tombe amoureux. « Depuis il me dit, qu'il ne m'avoit jamais veuë si belle, qu'estant en cét estat toute soüillee de mon sang », raconte la jeune fille (III, 7, 309 recto). Quand la suivante remarque que sa maîtresse ne laisse pas Ricimer indifférent, elle lui révèle que Criséide ne veut pas épouser Clorange. Le Prince admire le courage de la jeune fille, cette tentative de suicide lui paraît une « genereuse action » (III, 7, 309 verso). Il jure « par la vie η d'Anthémius » de ne jamais consentir à cette union (III, 7, 309 verso).
Gondebaud entre en Gaule cisalpine ; Ricimer, au lieu de l'arrêter, ne quitte pas Criséide (III, 7, 318 verso). Déguisé en marchand, Arimant se rend auprès de Criséide. Ricimer survient et ne reconnaît pas le prétendu marchand (III, 7, 320 recto).
La femme de Ricimer, jalouse, s'entend avec la mère de Criséide pour marier la jeune fille à Clorange dès que le Prince s'éloignera. Criséide et Clarine vont s'enfuir habillées en homme pour rejoindre Arimant. On ne cherche pas la jeune fille parce que Ricimer et sa femme se soupçonnent mutuellement, tandis que la mère de Criséide les soupçonne tous les deux (III, 7, 322 verso).
Les jeunes gens s'enfuient sans se marier pour que Ricimer ne les retrouve pas (III, 7, 324 verso). Ils se rendent chez le père d'ArimantCriséide travestie se fait appeler Cléomire. Cléomire s'enhardit jusqu'à proposer au père de marier Arimant à Criséide, bien que celle-ci soit parente de Ricimer, son ennemi (III, 7, 327 recto). Lorsque le père consent, Arimant et Cléomire décident de s'en aller pour revenir avec Criséide habillée en femme. Ils vont cacher leur union pour tenter de se réconcilier avec Ricimer et avec la mère de Criséide (III, 7, 329 verso).

Florice rapporter ce que Criséide lui a raconté à Lyon (III, 8, 333 verso).

Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant

Prisonnière, Criséide est recherchée par le roi Gondebaud. Elle croit l'éloigner en lui parlant de sa famille et de son alliance avec Ricimer (III, 8, 343 recto). En fait, le roi des Bourguignons veut épouser la jeune fille pour s'allier avec Ricimer (III, 8, 355 recto).

Bellimart dit à Gondebaud que « ce grand soldat Rithimer » ne craint que le père d'Arimant (III, 8, 363 recto).

Les auditeurs de l'histoire de Criséide admirent la jeune fille qui a repoussé les Princes, Ricimer et Gondebaud, pour rester fidèle à Arimant (III, 9, 366 verso).

3
Rosidor Présent dans : I
Première mention : I, 8, 256 verso.

Caractéristique : « Il estoit jeune, beau, quand à son bien, il en avoit beaucoup plus que je ne devois esperer », dit Cloris (I, 8, 256 verso).

Nommé dans : Histoire de Hylas, racontée par Hylas.

Berger de la province Viennoise. Époux de Cloris.

Relations

Hylas, en narrant sa propre histoire aux bergers et à Paris, inclut le récit de Cloris.

Histoire de Hylas

Cloris rencontre Hylas sur le bateau qui la mène de Vienne à Lyon. Elle doit retrouver son mari blessé. Elle raconte son histoire à Hylas pour expliquer sa tristesse (I, 8, 256 recto) :

Cloris rencontre Rosidor dans le temple d'Hercule, près des rives du Furan (I, 8, 246 verso). Il la sert pendant quatre ans. Les jeunes gens se marient dans un temple, à Vienne. Pendant les réjouissances, quelques « debauchez » de hameaux proches de Lyon attaquent le jeune couple et jettent une bouteille d'encre sur Cloris (I, 8, 257 verso).

Rosidor tue un des assaillants et, avec ses amis, chasse les autres. Pour échapper à la Justice, Rosidor s'enfuit. Déguisé, il revient de nuit près de Cloris. Le jeune homme est arrêté et emmené à Lyon. Quand il obtient sa grâce, il demande à Cloris d'aller préparer des réjouissances à Vienne. Lui-même, malade, reste à Lyon. Les « debauchez » reviennent et l'attaquent (I, 8, 258 verso).

À son retour à Lyon, Cloris trouve Rosidor guéri (I, 8, 259 recto).


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Rotemer Présent dans : II
Première mention : II, 12, 828

Personnage historique : Prince Wisigoth appelé aujourd'hui Ricimer ou Rethemeris. Fauchet se contredit quand il en parle. L'historien écrit que Torrismond seul accompagne son père, lors de la bataille des Champs Catalauniques. Le Roi a « laissé à la maison quatre de ses enfans : Frideric, Thierri, Rotemer et Hunneric » (p. 99). Ailleurs il affirme que Torrismond et Thierry suivent leur père (p. 95).
Ætius trompe Torrismond et son frère quand il leur recommande de s'en aller (Fauchet, p. 99).

Nommé dans : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.

Wisigoth. Fils de Thierry Ier.


Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace.

Histoire d'Eudoxe

Ursace explique la ruse d'Ætius qui veut éloigner des Champs Catalauniques Torrismond et Thierry II après la mort de leur père, le roi des Wisigoths.

Ætius leur dit que leurs frères, restés en Aquitaine, Frédéric, Honoric et Rotemer, risquent de s'emparer du pouvoir (II, 12, 828).

Les frères n'y avaient pas même pensé.


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