Banderole
Première édition critique de L'Astrée d'Honoré d'Urfé


PERSONNAGES - B

Basin Présent dans : III

Première mention : III, 11, 460 verso. Écrit Bissin et Bisin.

Personnage historique : Son épouse se nomme Basine ; elle suivra Childéric. Du Haillan raconte : Le peuple chasse Childéric, « n'estant chose au monde qui plus anime et irrite les hommes de grand cœur à conjurer contre leurs Princes, que le violement de leurs femmes (...) Dont il fust contrainct se sauver vers Basin Roy de Thuringe (à present selon aucuns dicte Lorraine) par le conseil d'un sien fidelle serviteur nommé Guyemans, qui luy conseilla de se retirer de la France » (p. 25).

Nommé par un chevalier d'Amasis et dans l'Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte que raconte le chevalier de Lindamor.

Roi de Thuringe, parent et ami de Childéric.


Amasis envoie un chevalier à Montverdun pour donner à Galathée des nouvelles des Foréziens qui se trouvent auprès des Francs. Ils vont quitter Childéric qui a dû se retirer auprès du roi de Thuringe (III, 11, 460 verso).

Chez Adamas, devant le druide, Amasis et Galathée, le chevalier de Lindamor raconte :

Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte

Quand le peuple se soulève parce que le Roi attaque la maison où s'est réfugiée Silviane, Guyemant conseille à Childéric de se retirer auprès de Basin en Thuringe (III, 12, 547 verso).


3
Beliante Présent dans : III
Première mention :  III, 6, 233 verso.

Caractéristique : « Par sa vertu [il] s'estoit acquis une grande authorité », dit son fils, Damon d'Aquitaine (III, 6, 233 verso).

Nommé dans : Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe racontée par Damon.

Père de Damon. Grand Écuyer de Thierry Ier, roi des Wisigoths et père de Torrismond.


Suitte de l'histoire de Damon et de Madonthe

Beliante meurt laissant Damon au berceau. Sa femme le suit dans la tombe peu après (III, 6, 234 recto).

Amasis dit à Damon qu'elle lui est reconnaissante : son père a empêché Torrismond de passer par le Forez après la bataille des Champs Catalauniques : le Roi, amoureux d'une nymphe d'Amasis, ne voulait pas l'épouser mais l'enlever (III, 6, 261 recto).

3
Belizar Présent dans : II
Première mention : II, 6, 422.

Forézien décédé. Fils de Pélion, frère d'Adamas et père de Léonide.


Il est enterré dans un somptueux tombeau près de la maison du druide (II, 10, 628), écrit le romancier.

2
Bellaris Présent dans : III

Première mention : Présent, III, 7, 304 verso (« celuy qui m'apporta cette lettre »). Nommé, III, 8, 335 recto.

Remarque sur le nom : Écuyer ? Bellone, divinité de la guerre ; aris, suffixe ajouté au nom pour former un adjectif (miles-aris, militaris. militaire ; Belluaire, gladiateur).

Caractéristiques : Longtemps présent sans être nommé par Criséide, ce « jeune garçon » (III, 7, 322 recto) « n'avoit point faute d'esprit ny de jugement » (III, 7, 317 recto) et « n'estoit point faible d'esprit » (III, 7, 322 recto). Dans cette longue histoire, comme il le dit lui-même, « C'est luy qui a tout fait » (III, 8, 364 recto), ou presque. Bellaris a les caractéristiques de Mercure (Henein, pp. 256-257).

Nommé dans : Histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Criséide et rapportée par Hylas, et Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Criséide et rapportée par Florice.

Serviteur étonnamment efficace d'Arimant, chevalier Libicin.


Hylas rapporte le récit que lui a fait Criséide à Lyon.

Histoire de Cryseide et d'Arimant

Criséide et Arimant s'aiment, mais appartiennent à des familles séparées par la haine de Ricimer pour le père d'Arimant. Le chevalier recourt à une vieille femme et à un « médecin empirique » (III, 7, 294 recto) avant qu'un messager anonyme se charge d'une de ses lettres (III, 7, 304 recto ; III, 7, 308 verso). Ce serviteur rapporte à son maître la nouvelle du suicide de Criséide et le mouchoir ensanglanté (III, 7, 311 recto). Il sauve Arimant qui s'évanouit, puis lui raconte ce qu'il a vu (III, 7, 314 verso). Le chevalier emmène « ce jeune homme » quand il retourne en ville pour tuer Clorange (III, 7, 315 verso). Le serviteur seul est « assez avisé » pour reconnaître sur les routes le messager que la jeune fille envoie à Arimant (III, 7, 316 recto) : Criséide n'est pas morte.

Le jeune homme suggère à son maître de se déguiser en marchand gaulois. Lui-même se présente en éclaireur habillé aussi en marchand pour voir si Clarine le reconnaîtrait (III, 7, 318 recto). Le chevalier et son serviteur entrent dans la maison même de Ricimer (III, 7, 319 verso).

Criséide et Clarine s'enfuient habillées en homme. Elles apprennent que le chevalier a été blessé en se battant contre Clorange qu'il a tué (III, 7, 321 verso). Le jeune serviteur d'Arimant retrouve les fugitives. Il va s'enquérir au palais de ce qui passe. Il revient avec des provisions (III, 7, 323 recto) et réunit les amants. « Clarine et ce jeune homme estoit tousjours de nostre conseil », affirme Criséide (III, 7, 325 verso).

Il n'est plus question de ce jeune homme dans la suite du récit de Criséide, mais nous saurons plus tard qu'il n'a pas quitté son maître

Florice rapporte ce que Criséide lui a raconté à Lyon (III, 8, 333 verso).

Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant

Dans le temple, un homme remet discrètement un livre à Criséide (III, 8, 334 recto). Émue, la jeune fille qui se souvient de la ruse des lettres grattées tombe à genoux pour prier Mercure. Le porteur du livre, messager d'Arimant, est enfin nommé : Bellaris. Criséide s'étonne de n'avoir reconnu ni la voix ni le visage (III, 8, 335 recto) de ce serviteur qui semble doté du don de transparence. Elle annonce la nouvelle à Clarine, sa fidèle suivante.

Le lendemain, au temple, Clarine donne rendez-vous à Bellaris le soir même. Le jeune homme soudoie le jardinier en le payant et en prétendant se promener dans les jardins pour raison de santé (III, 8, 337 verso). Bellaris s'exclame en italien qu'il a pitié des prisonnières. Il accoste Criséide en se disant le serviteur Salassien de ses parents. Il ne l'aurait abandonnée que pour suivre Marciante, chevalier qui serait mort. Criséide se prête au jeu et prétend à son tour que Marciante et son serviteur seraient « par delà les Pyrenees » (III, 8, 338 verso). Bellaris offre de faire payer une rançon pour libérer la jeune fille. Quand les compagnes de Criséide s'éloignent, Bellaris rapporte ce qui s'est vraiment passé (III, 8, 339 verso) :

Arimant s'est battu seul dans la ville des Caturiges. Laissé pour mort, il a été sauvé par Bellaris qui a couvert son corps du sien. Le serviteur dissimule Arimant dans une écurie pour soigner ses blessures (III, 8, 340 recto). Quand le chevalier revient à lui, Bellaris le tranquillise en prétendant que la femme de Gondebaud aurait fait mettre toutes les prisonnières dans le temple, et qu'elle aurait gardé Criséide près d'elle. Des soldats envahissent l'écurie et se disputent le butin. Ils s'attaquent au capitaine qui survient pour rétablir l'ordre. Arimant et Bellaris soutiennent le capitaine. Une fois victorieux grâce aux amis du capitaine venus à leur secours, Arimant se rend. Le capitaine va le traiter en chevalier non en prisonnier.

Ce capitaine, un Wisigoth entré au service de Gondebaud, se nomme Bellimart (III, 8, 341 verso). En apprenant la conduite d'Arimant dans la ville qui a été prise, il espère obtenir une rançon importance. Il déclare qu'il doit lui faire passer les Alpes soi-disant parce que Gondebaud le recherche (III, 8, 342 recto). Comme Arimant demande si la Reine et les prisonnières vont aussi repasser les Alpes, il apprend qu'il n'y a pas de reine et que les femmes sont sorties d'Italie dans un convoi. Arimant et Bellaris sont enfermés dans un château à Gergovie. Le gardien autorise Bellaris à sortir pour négocier la libération de son maître. C'est ainsi que le serviteur a pu se rendre à Lyon où il a retrouvé Criséide (III, 8, 342 verso).

La jeune fille déclare qu'elle aime toujours Arimant. Elle apprend à Bellaris que Gondebaud est amoureux d'elle. Elle a cru l'éloigner en lui parlant de sa famille et de ses alliances, elle n'a fait que le rendre plus amoureux. Comme Gondebaud revient dans quelques jours et qu'il est redoutable, Bellaris va délivrer Criséide et sa suivante.

En 1619, le Roi reviendra dans
« deux ou trois jours ». Ce délai devient ensuite de
« quatre ou cinq jours » pour donner plus de temps aux fugitifs
(III, 8, 343 verso).

La jeune fille propose de faire mettre un bateau sur l'Arar, sous ses fenêtres. Elle donne un diamant à Bellaris pour qu'il se procure ce qui est nécessaire. Criséide et Clarine s'enfuient en cotillon. Une fois libres, elles s'habillent en gauloises (III, 8, 345 recto) afin de se rendre à Gergovie, ville qui appartient à Euric, roi des Wisigoths. Criséide donne une bague à Bellaris pour corrompre le gardien que Bellimart a imposé à Arimant.

Bellaris commence par prétendre que son voyage a été vain. Il dit la vérité dès que le gardien s'éloigne. Curieusement, Arimant, très heureux, attribue ces succès aux prières de son père (III, 8, 346 recto). Bellaris dit à son maître que Gondebaud a l'intention d'épouser Criséide (III, 8, 347 recto). Il suggère l'échange de costumes qui permettra au chevalier de s'enfuir, mais qui condamne le serviteur à rester seul en prison. Il demande Clarine en récompense si tout se passe bien, en insistant pour avoir la « gloire » de se sacrifier pour son maître (III, 8, 347 verso). Arimant se recommande à Mercure et sort de sa prison (III, 8, 348 recto). À son tour, Bellaris renverse les habits de son maître et réussit aussi à s'enfuir (III, 8, 348 verso).

Lors des retrouvailles, Clarine prend le chevalier pour Bellaris, alors que Criséide reconnaît la voix d'Arimant. Bellaris les rejoint ; il « usa de si grande diligence qu'il sembloit qu'il eust des aisles aux pieds » (III, 8, 350 recto). Le petit groupe s'enfuit à cheval avec un guide. Seul Bellaris chemine à pied. Il raconte son évasion de manière à faire rire ses auditeurs (III, 8, 350 verso). Le capitaine qui gardait Arimant parvient avant eux à l'endroit où ils comptent loger. Bellaris le reconnaît de loin et prévient les fugitifs (III, 8, 351 recto). Ils vont donc se séparer, les deux hommes passeront par un autre chemin pour retrouver les jeunes filles et leur guide à Vienne.

Gondebaud revient à Lyon (III, 8, 351 verso) et fait proclamer une déclaration où il est dit que Criséide s'est enfuie aidée par un perfide, « quelque personne à nous peu affectionnee » (III, 8, 352 verso). Une récompense est promise à celui qui permettra de la retrouver. Des gens qui connaissent la jeune fille sont postés aux portes des villes. Gondebaud, en revenant de la chasse, aperçoit Criséide (III, 8, 353 verso). Il la reconnaît à son accent étranger. Elle proclame son amour pour Arimant.

Bellaris apprend tout cela. Il réussit non sans peine à prévenir son maître (III, 8, 355 recto). Comme il pense que Gondebaud va épouser Criséide, il conseille à Arimant de rentrer en Italie, étant donnée « la legereté des femmes » (III, 8, 355 verso). Le chevalier qui a à peine entendu son serviteur l'envoie auprès de Criséide avec un nouveau message dissimulé dans un livre. Bellaris le remet dans le temple. La jeune fille répond par écrit en jurant de rester fidèle. « Sa vertu a surpassé mon opinion », avoue Bellaris (III, 8, 357 recto). Maître et serviteur se rendent à Lyon.

Gondebaud prie Tautatès puis Taramis avant même d'aller avec sa prisonnière au tombeau des Deux-Amants η. Il fait sacrifier des taureaux blancs dont les entrailles présentent des présages favorables (III, 8, 358 verso). Criséide s'approche de l'autel du sacrifice soi-disant pour regarder les organes. Elle s'empare du couteau. Dans un discours pathétique, elle fait l'éloge de Gondebaud. Elle raconte ensuite son histoire, et prétend qu'Arimant et elle se sont promis le mariage devant Junon et Hymen. Parce que Criséide jure sur le tombeau des Deux-Amants (III, 8, 359 verso), les Vacies protègent la jeune fille contre la fureur du Roi. Arimant s'approche (III, 8, 361 recto). Puisque c'est à cause de lui que Criséide s'est échappée, il réclame la récompense promise à celui qui révèle la raison de la fuite de la prisonnière (III, 8, 361 recto). Il demande en échange la libération de la jeune fille. Gondebaud doit accorder cette requête parce que le peuple prend le parti du couple, mais il va se venger en faisant arrêter Arimant (III, 8, 362 recto). Le jeune homme est enchaîné. Bellimart intervient pour rappeler ses droits sur son prisonnier.

Bellaris aussi survient (III, 8, 363 recto). Il raconte sa vie pour démontrer que « c'est luy qui a tout fait, et qui par consequent merite tout le chastiment » (III, 8, 364 recto). Bellaris souligne aussi que, lors de la prise de la ville des Caturiges, Bellimart s'est mis dans son tort, et surtout qu'il a voulu garder son butin chez les Wisigoths (III, 8, 365 verso). Bellaris recommande que le Roi « par une incomparable magnanimité η » unisse les jeunes gens (III, 8, 364 verso).

Gondebaud est ému par ces assauts de générosité. À son tour, « il se trouva de sorte changé » (III, 8, 365 verso) qu'il rend leur liberté aux jeunes gens et à Bellaris. Il déclare : je suis « plus desireux de rencontrer un semblable amy et serviteur pour moy, qu'un autre Royaume égal à celuy que je possede » (III, 8, 366 recto).

Tous les auditeurs admirent les héros de cette histoire et louent la fidélité de Bellaris (III, 9, 366 verso).

3
Bellimart Présent dans : III

Première mention :  Présent : III, 8, 340 verso ; Nommé : III, 8, 341 verso. Écrit quelquefois Belliman dans l'édition de 1619.

Remarque sur le nom : Les fluctuations de la graphie mettent en évidence l'étymologie du nom : Bellum martialis (guerre du dieu Mars).

Caractéristiques : « Homme à la verité de grand credit » (III, 8, 341 verso), doté d'un « genereux courage » (III, 8, 365 recto), mais « son avarice est telle, qu'elle ne le laissera guere en repos » (III, 8, 346 verso), dit Bellaris, son prisonnier.

Nommé dans : Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant racontée par Criséide et rapportée par Florice.

Capitaine Wisigoth qui se bat, par ambition, dans les armées de Gondebaud, roi des Bourguignons.


Suitte de l'histoire de Cryseide et d'Arimant

À Lyon, Bellaris raconte à Criséide les mésaventures d'Arimant, qui s'est battu seul dans la ville des Caturiges. Laissé pour mort, il a été sauvé par Bellaris qui a couvert son corps du sien. Le serviteur dissimule Arimant dans une écurie pour soigner ses blessures. Des soldats envahissent l'écurie et se disputent le butin. Ils s'attaquent au capitaine qui survient pour rétablir l'ordre (III, 8, 340 verso). Arimant et Bellaris soutiennent le capitaine. Une fois victorieux grâce des amis du capitaine venus à leur secours, Arimant se rend. Le capitaine reconnaissant promet de le traiter en chevalier et en ami, non en prisonnier.

Ce capitaine, un Wisigoth entré au service de Gondebaud, se nomme Bellimart. Il se montre ingrat (III, 8, 341 verso). En apprenant la conduite d'Arimant dans la ville qui a été prise, il veut obtenir une rançon élevée. Il déclare donc qu'il doit lui faire passer les Alpes soi-disant parce que Gondebaud le recherche pour le tuer. Arimant et Bellaris sont enfermés dans le château de Bellimart à Gergovie, ville qui appartient à Euric, roi des Wisigoths. Le gardien qu'il donne à ses prisonniers se laisse persuader de laisser sortir Bellaris pour négocier la rançon de son maître (III, 8, 342 verso). Il lui donne même une lettre qu'il adresse à Bellimart (III, 8, 349 recto).

Lorsque Criséide tente de se tuer devant le tombeau des Deux-Amants η, Gondebaud s'apprête à tourner sa colère contre Arimant. Le chevalier est enchaîné. Bellimart intervient pour rappeler ses droits sur son prisonnier. « Je perds tout ce que la fortune m'avoit donné », si ce chevalier est exécuté (III, 8, 363 recto). Bellaris se présente et empêche le Roi de répondre. Il rappelle que, lors de la prise de la ville des Caturiges, Arimant a sauvé la vie de Bellimart. De plus, Bellimart s'est mis dans son tort, puisqu'il a voulu garder son butin chez les Wisigoths (III, 8, 365 verso).

Gondebaud décrète que Bellimart a perdu ses droits (III, 8, 366 recto).


3
Bellimarte Présent dans : IV
Première mention : IV, 2, 228. Il s'agit du chevalier nommé Bellimart précédemment - graphie qui revient une seule fois (IV, 4, 648).

Caractéristiques : « Le grand aage qu'il avoit plus que moy, et sa rude façon ne ressenta[it] que le fer et le sang », dit Dorinde lorsqu'elle repousse son alliance (IV, 2, 249). Les présents qu'il fait la gagnent. Elle explique alors qu'il « estoit homme de courage et qui avoit toute l'authorité et la force en la main » (IV, 2, 327).

dorinde


Dorinde, habillée en bergère, raconte son histoire à Diane et Phillis, Astrée et Alexis, Florice, Palinice et Circène (IV, 2, 228).



En présentant les hommes qui la recherchent, Dorinde nomme Bellimarte et rappelle le rôle qu'il a joué dans l'histoire de Criséide (IV, 2, 244). Elle souligne que Bellimarte obtient plusieurs gratifications de Gondebaud. Bellimarte est nommé à la tête des soldats étrangers qui gardent Lyon. Cette charge l'enrichit considérablement. Comme il cherche une alliance dans la ville, il jette son dévolu sur Dorinde. Soutenu par le Roi, il recherche la jeune fille au vu et au su de tous sans tenir compte de la place que tient déjà Périandre auprès de la jeune fille et de son père (IV, 2, 248).

Mérindor, amoureux de Dorinde, rapporte à Euphrosias les agissements de ses rivaux. On lui conseille de persévérer malgré l'avantage dont jouit Bellimarte (IV, 2, 258).

Dorinde attrape la petite vérole. Bellimarte envoie demander de ses nouvelles (IV, 2, 284). Il lui rend visite sans se soucier de sa laideur (IV, 2, 303). Gondebaud intercède pour Bellimarte auprès du père de Dorinde en vantant les mariages faits « par raison d'Estat » (IV, 2, 306). Aringentorix ne sait pas comment contredire le Roi. Bellimarte, conseillé par un ami, entreprend de gagner le père et sa fille en multipliant les présents. Aringentorix trouve de nouvelles qualités à ce chevalier (IV, 2, 315). Dorinde n'est pas insensible (IV, 2, 321) même si elle prétend que c'est Gondebaud qui la force à épouser Bellimarte (IV, 2, 326). Mérindor envisage de se battre contre son rival. Euphrosias lui suggère d'essayer plutôt de faire parler au Roi. Gondebaud déclare que les articles sont déjà signés (IV, 2, 339).

Le jour où Dorinde se rend au temple, une femme accompagnée d'enfants survient : Alderine déclare qu'elle est depuis quatre ans la femme légitime de Bellimarte (IV, 2, 341). Bellimarte tente de nier. Aringentorix lui fait des reproches auxquels il répond qu'il ne veut plus de cette alliance avec Dorinde. Gondebaud reconnaît le bon droit d'Alderine (IV, 2, 346).

Mérindor revient à Dorinde. La jeune fille se plaint du fait que quatre hommes l'ont trompée : Téombre, Hylas, Périandre et Bellimarte (IV, 2, 349). Aringentorix accorde la main de sa fille à Mérindor puisque Bellimarte est déjà marié (IV, 2, 354).

Gondebaud veut chasser Bellimarte de ses états. Il le gracie à condition qu'il vive avec Alderine (IV, 2, 357).

Des soldats essaient d'enlever Dorinde (IV, 3, 365). Trois chevaliers s'interposent. Quand ils ôtent leurs heaumes, la jeune femme est surprise de reconnaître Bellimarte, Mérindor et Périandre (IV, 3, 377). Bellimarte, mortellement blessé, rend l'âme en lui demandant pardon (IV, 3, 379). Dorinde pleure sa mort (IV, 3, 382), mais s'éloigne et laisse un chevalier anonyme près du corps de Bellimarte (IV, 3, 384). Les druides lavent dans le Lignon les cadavres de tous les chevaliers morts. Ils les mettent dans des tombes creusées sur le lieu du combat (IV, 3, 387). Cette cérémonie console un peu l'ami de Bellimarte (IV, 3, 388).

Périandre apprend à Hylas qu'il y a eu un combat dans les hameaux et que Bellimarte et Mérindor l'ont aidé à repousser les soldats de Gondebaud (IV, 3, 393). Pour protéger Dorinde, ils restent près d'elle avec l'ami de Bellimarte (IV, 3, 401).

Dorinde continue son histoire devant les trois dames lyonnaises :


Dorinde se trouve dans la suite de la princesse Clotilde. Elle se croit débarrassée de Bellimarte dont la tromperie a été avérée (IV, 4, 645). Quand Alderine meurt, le chevalier s'adresse de nouveau à la jeune fille. Dorinde le trouve plus acceptable que ses rivaux, Périandre et Mérindor, parce qu'il ne l'a jamais abandonnée volontairement. Les trois chevaliers reprennent donc leur recherche.

Quand Bellimarte veut la prendre sous le bras, elle lui dit qu'elle n'est pas Alderine et qu'elle ne veut pas devenir une Alderine pour une autre Dorinde (IV, 4, 654). Dorinde répond de manière aussi spirituelle aux avances deux autres chevaliers. On rapporte à Gondebaud les reparties de la jeune fille. Il tombe amoureux d'elle (IV, 4, 657). Il se demande s'il peut se servir des trois chevaliers pour faire avancer sa cause (IV, 4, 672). Ardilan l'en dissuade.

Bellimarte et ses compagnons ne remarquent pas la cour que le Roi fait à Dorinde (IV, 4, 708). Les trois chevaliers repoussés deviennent amis (IV, 4, 710).

Lors des Bacchanales, ils participent à un tournoi habillés en sauvages. Ils chantent des stances pour expliquer leur costume : si nous sommes déguisés en sauvages, c'est que nous ne le sommes pas (IV, 4, 711).

Balthazar Baro supprime cet épisode.
Il aurait dû se trouver au livre 7, après la page 707.


Bellimarte déguisé chante
les vers des Sauvages
(IV, 4, 711).

4
Bellinde Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : I, 2, 29 recto. Écrit aussi Belinde.

Caractéristiques : « La sage Bellinde » (I, 2, 29 recto ; I, 4, 84 verso ; I, 4, 97 recto ; I, 5, 122 recto ; I, 8, 231 recto ; I, 10, 330 recto ; I, 10, 345 recto ; I, 10, 347 recto).
Mais aussi : « Orgueilleuse beauté, qui aymoit mieux estre jugée avec peu d'Amour, qu'avec peu de resolution ! », dit Céladon (I, 10, 337 recto).

Nommée dans : Histoire d'Alcippe, racontée par Céladon ;
Histoire de Diane, racontée par Diane ;
Histoire de Silvandre, racontée par Silvandre ;
Histoire de Celion et Bellinde, racontée par Céladon.

Bergère du Lignon puis druide à Évian.
Fille de Philémon. Amie d'Amaranthe. Épouse de Celion. Mère de Diane et d'Ergaste (junior).

Relations

À Isoure, Céladon raconte aux nymphes :

Histoire d'Alcippe

Alcippe, dans sa jeunesse, a vu Celion et Bellinde contempler des tourterelles (I, 2, 35 recto).

Dans le hameau, Diane raconte à Astrée et Phillis :

Histoire de Diane

Diane raconte qu'elle est née après la mort de son père, Celion. Elle explique que, pour finir d'un procès, Celion et Bellinde avaient promis qu'un de leurs enfants épouserait un enfant de Phormion. Comme leur fils aîné a été enlevé, Bellinde, veuve, est obligée de remettre sa fille, Diane, à Phormion. Elle consulte l'oracle, et Cléontine lui recommande de se retirer « pour estre maistresse des Vestalles et Druydes d'Eviens » (I, 6, 159 verso).


Astrée et Diane parlent des « Nymphes » de Bellinde. L'une de ces nymphes a entendu et noté un poème composé par Céladon au moment où il disait adieu à Astrée
(I, 4, 105 verso).
Cette aventure qui vient de La Diane de Montemayor (p. 87) est aussi dans Le Sireine (p. 130).

Silvandre raconte à Astrée, Phillis, Diane et Léonide :

Histoire de Silvandre

À Évian, Bellinde, « Maistresse des Vestales » (I, 8, 231 recto), lui a rendu un oracle lui recommandant de se rendre en Forez pour consulter la fontaine de la Vérité d'amour.

À Isoure, Céladon raconte à Silvie l'histoire des parents de Diane (I, 10, 323 verso).

Histoire de Celion et Bellinde

Celion tombe amoureux de Bellinde quand elle lui rend une de ses brebis. Les jeunes gens s'aiment, mais Bellinde ne veut pas que le berger la demande en mariage. Elle veut l'aimer comme un frère.

Amaranthe, une amie de Bellinde, tombe amoureuse de Celion et le lui écrit. La réponse du jeune homme la rend malade ; il aime ailleurs. Bellinde va rendre visite à son amie. Celle-ci avoue son amour pour le berger. Bellinde a « honte oyant ce discours, de l'erreur de sa compagne » (I, 10, 330 recto), mais demande quand même à Celion de servir Amaranthe. Le berger refuse. Bellinde menace de ne plus jamais le revoir. Celion, désespéré, vit dans les bois pendant quelques jours. Un vieux berger lui conseille de faire semblant d'aimer Amaranthe. Celion feint donc d'aimer la bergère. Quand son père s'entend avec le père d'Amaranthe pour marier les jeunes gens, Celion refuse, expliquant qu'il apprécie la jeune fille comme maîtresse mais non comme épouse. Perdue de réputation, Amaranthe épouse le premier homme qui la demande en mariage.

Pendant ce temps, Philémon, le père de Bellinde, accepte d'accorder la main de sa fille à Ergaste. Bellinde et Celion sont désespérés. Bellinde reconnaît qu'elle aime le berger et qu'elle « esliroi[t] plutost d'espouser le tombeau » qu'Ergaste (I, 10, 337 verso), mais elle est décidée à obéir à son père. Celion se réfugie dans les bois. Bellinde lui accorde un dernier rendez-vous. Pour protéger sa réputation d'honnêteté, elle demande au jeune homme de s'éloigner du hameau pour que personne n'entende ses plaintes.

Ergaste surprend cette dernière conversation des jeunes gens. Lorsque Celion s'en va, Ergaste parle à Bellinde et lui rend sa liberté en lui demandant de le traiter comme un frère.

Diamis, le frère de Celion, part avec Ergaste pour retrouver le berger et le ramener. Celion est alors tenté de tuer Ergaste, mais Diamis lui révèle la générosité de son rival.

Celion et Bellinde se marient et donnent à leur premier enfant le nom d'Ergaste. Celui-ci en effet, décidé à ne jamais prendre femme, est devenu l'ami du couple.

Des étrangers pillent la province et enlèvent le petit Ergaste. Quelque temps après, Bellinde met au monde Diane. Mais Celion est alors mort, et son ami Ergaste aussi.

Dans l'édition de Vaganay (I, 10, p. 420), il est dit que Bellinde meurt en même temps que son mari, ce qui est invraisemblable, puisque Diane a précisé que sa mère était partie à Évian après le décès de son époux (I, 6, 159 verso), et puisque Silvandre a entendu un oracle transmis par Bellinde (I, 8, 231 recto).

Le personnage qui meurt en même temps que Celion est Ergaste dans l'édition anonyme de 1607 ainsi que dans l'édition de 1621
(I, 10, 350 recto).


1
Bellinde Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : II, 7, 463.

Caractéristique : « Sage » (II, 7, 463), dit Céladon.

Mère de Diane. Elle habite avec les druides d'Évian.


Quand Léonide apprend à Céladon que Paris aime Diane, le Berger demande s'il s'agit de la fille de Bellinde (II, 7, 463).

2
Bellinde Présente dans : I, II, III, IV
Première mention :  III, 11, 487 verso.

Caractéristique : Elle « peut disposer » de sa fille (III, 11, 487 verso).

Nommée par Diane, Paris et Adamas.

Mère de Diane.


Diane autorise Paris à demander sa main à sa mère (III, 11, 487 verso). Le jeune homme le répète à Adamas, son père (III, 11, 489 verso). Le druide va écrire à Bellinde pour qu'elle traite bien Paris (III, 11, 490 recto). Il remet la lettre à son fils (III, 12, 551 recto).

3
Bellinde Présente dans : I, II, III, IV
Première mention : IV, 1, 90

Nommée par Diane, Astrée et Alexis.

Comme Astrée désire se rendre chez les Carnutes, Diane propose de la suivre par amitié (IV, 1, 90). Elle pense que sa mère, Bellinde, et le prétendant à sa main, Paris, ne peuvent pas s'opposer à la volonté de Dieu. Comment Bellinde empêcherait-elle sa fille de l'imiter (IV, 1, 91) ?

Diane oublie qu'elle a autorisé Paris à demander sa main à Bellinde
(III, 11, 487 recto).
Elle n'a d'ailleurs pas révélé cela à ses compagnes.

Astrée considère que Diane est orpheline parce que sa mère est au loin (IV, 3, 440).

Diane décide qu'elle ne montrera pas ses sentiments avant de connaître la volonté de sa mère. Elle est déterminée à lui obéir, comme Phillis a obéi à Artémis (IV, 3, 596).

Bellinde approuverait l'alliance de sa fille et de Silvandre si elle connaissait ce berger, affirme Alexis, qui pourtant ne connaît pas Bellinde (IV, 3, 597).

Diane attend de savoir la volonté de Bellinde pour montrer publiquement ce qu'elle éprouve pour Silvandre (IV, 3, 632).
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Bellinus Présent dans : III
Première mention :  III, 12, 507 recto.

Nommé dans : Histoire de Childeric, de Silviane, et d'Andrimarte racontée par le chevalier de Lindamor.

Père de Mérovée.



3
Belovese Présent dans : II, III
Première mention : II, 1, 35. Écrit aussi Belovese, Belovesus.

Personnage historique : Bellovèse et Sigovèse, fils de la sœur d'Ambigat, un puissant roi celte, reçoivent l'ordre de sortir de la Gaule surpeuplée avec de fortes troupes. Sigovèse se rend vers la Forêt Hercynienne et Bellovèse vers l'Italie (Fauchet, f° 12 verso). Les hommes de Bellovèse osent franchir les Alpes quand ils découvrent le vin, ajoute Fauchet qui doute de cette information (f° 14 recto).
D'après certains écrivains du XVIe siècle, « les expéditions des Gaulois à Rome se justifient comme une nécessité de remettre l'État romain en ses mains légitimes » (Dubois, p. 70).

Nommé dans : Histoire de Célidée, Thamyre et Calidon, racontée par eux-mêmes à Léonide, Paris, et aux bergers ;
Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.


Histoire de Célidée, Thamyre et Calidon

Les Boïens ont suivi Bellovèse quand il a quitté la Gaule et traversé les Alpes (II, 1, 35).

Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

Les Francs ont quitté la Gaule à la suite de « Sigovese, et Belovese, de Breme ou d'autres », affirme Adamas (II, 11, 750).


2
Belovese Présent dans : II, III

Première mention : III, 3, 58 verso. Écrit aussi Bellovese et Bellonesus.

Personnage historique : Tite-Live écrit : « À l'époque où Tarquin l'Ancien régnait à Rome », Ambigatus, roi des Bituriges, demande à ses neveux de prendre des hommes et de créer de nouvelles nations là où le diront les oracles. « Le sort assigna à Ségovèse les forêts Hercyniennes ; à Bellovèse, les dieux montrèrent un plus beau chemin, celui de l'Italie. Il appela à lui, du milieu de ses surabondantes populations, des Bituriges, des Arvernes, des Éduens, des Ambarres, des Carnutes, des Aulerques » (Histoire romaine, V, 34). Fauchet donne les mêmes renseignements au sujet de ceux qu'il appelle « Sigouveze et Belloveze ». L'historien français se distingue de son modèle italien parce qu'il ajoute que les deux frères ont été traités avec équité par les augures : l'Italie est « aussi malplaisant chemin que l'autre » (p. 14). Bellovèse traverse les Alpes avec ses hommes qui auraient désiré boire de nouveau le vin italien qu'ils avaient goûté (p. 15). « D'arrivée, nos Gaulois conquirent toute ceste contrée qui commence aux pieds des monts vers l'Italie (et aujourd'huy nommée Lombardie) » (p. 15). Ces événements auraient eu lieu au VIe siècle avant Jésus-Christ.

Nommé dans la description de la galerie d'Adamas.

Portrait ajouté, car la description de la galerie est trois fois plus longue après l'édition de 1619.

Le portrait de Bellovèse est à côté de celui de son frère, Sigovèse. Bellovèse a passé les Alpes, puis vaincu et fondé la Gaule Cisalpine (III, 3, 58 verso).

3
Bleda Présent dans : II
Première mention : II, 12, 804.

Personnage historique : Bléda, 390 ? - 445 ?. Attila, « après avoir fait périr dans ses piéges Bléta, son frère, qui régnait sur une grande partie des Huns, il réduisit ce peuple entier sous son pouvoir » (Jordanès, ch. XXXV).

Nommé dans : Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.

Frère d'Attila, roi des Huns


Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace.


2
Blisinde Présente dans : III

Première mention : III, 3, 59 verso.

Personnage historique : Grégoire de Tours et Frédegaire font d'Athanaric un ancêtre de Gondebaud (Plancher, pp. 455-456). Athanaric et Blesinde engendrent Gaudisèle, roi des Bourguignons, écrit Guichenon (p. 13).

Nommée dans la description de la galerie d'Adamas.

Mère de Gaudisèle.


Le portrait d'Athanaric et celui de sa femme Blisinde figurent chez le druide bien que ces Bourguignons ne soient pas entrés en Gaule. Ils ont engendré Gaudisèle, premier roi des Bourguignons (III, 3, 59 verso).

Portraits ajoutés, car la description de la galerie est trois fois plus longue après l'édition de 1619.

3
Boniface Présent dans : II
Première mention : II, 11, 755.

Personnage historique  : Le comte Boniface mort en 432. Gouverneur d'Afrique. Ami de Saint Augustin dont il reçoit des lettres. En 427, dans la lettre CCXX, Augustin fait des reproches à Boniface qui vient d'épouser une femme beaucoup plus jeune que lui : « Que dirai-je de l'Afrique dévastée par les Barbares même de l'Afrique, sans que personne les arrête ? Sous le poids de vos propres affaires, vous ne faites rien pour détourner ces malheurs ». Les Lettres de saint Augustin se trouvent dans ce site (30 septembre 2010).
Fauchet se montre indulgent pour Boniface : « Ætius portant envie à un vaillant Capitaine nommé Boniface Gouverneur d'Afrique, le rendit suspect à l'Empereur Valentinian ; l'accusant souz main de trahison : de sorte que Boniface voulant sauver sa vie, fut contraint avoir recours aux Vandales, qu'il fit passer d'Espagne en Afrique. Toutesfois son innocence ayant esté depuis congnuë, Ætius vaincu par luy fut desapointé : mais les Vandales demourerent en leur pays de conqueste, et travaillerent grandement l'Afrique ; pource que Boniface blessé en la bataille, et mourant incontinent apres la victoire obtenuë contre Ætius, n'eut moyen de retourner en son ancien gouvernement » (pp. 89-90). Selon les historiens modernes, « il faut absoudre Boniface de l'accusation d'avoir réellement attiré les Vandales en Afrique. Genséric n'avait pas besoin d'être attiré, il venait de lui-même » (Gauthier, p. 167).

Caractéristique : « Un grand Capitaine », dit Adamas, le narrateur (II, 11, 755).

Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers ; Histoire d'Eudoxe, Valentinian et Ursace, racontée par Ursace, puis répétée par Silvandre à Léonide, Adamas, Alexis, et un groupe de bergers.


Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

Après la mort d'Honorius, Ætius ne s'empare pas du pouvoir parce qu'il craint Boniface (II, 11, 755).

Placidie favorise Ætius. Boniface, jaloux, se rebelle. Les armées de Mavorce, puis de Sigisvulte l'attaquent (II, 11, 760).

Boniface s'enfuit en Mauritanie puis appelle Genséric, roi des Vandales, lui promettant de partager l'Afrique avec lui. Genséric survient, chasse Boniface et s'entend avec les Romains pour prendre ses territoires (II, 11, 760).

Boniface est l'ami d'Augustin (II, 11, 761).

Silvandre rapporte puis complète le récit d'Ursace.

Histoire d'Eudoxe

Isidore rappelle à Valentinien les signes que Dieu le favorise : il l'a débarrassé de Boniface, usurpateur de l'Afrique (II, 12, 814).


2
Breme Voir Brennus.  
Brennus Présent dans : II, III

Première mention : II, 11, 750. Appelé Breme dans la deuxième partie et Brennus dans la troisième.

Personnage historique : ~IVe siècle. Fauchet justifie longuement la prise de Rome : Brennus ou Brenne, roi gaulois, punit les ambassadeurs romains des Clusiens (leurs voisins) pour leur traîtrise et leur lâcheté (f° 16 recto sq.). Le Brenne qui se bat en Grèce est « un autre que celuy de Rome » (f° 19 verso).
La légende fait de Brenne un chef gaulois peut-être Senon (tribu des Senones), qui réussit à envahir l'Italie (~390) mais subit une défaite cuisante en Grèce après avoir volé l'or du Temple η. Il se tue. Pour donner un exemple d'« une grande Fortune qui se soit ruinee peu à peu », Honoré d'Urfé allègue le cas de « Brênus Roy des Gaulois, ayant surmonté toute l'Italie, vaincu les Romains, pris et saccagé Rome, d'un Soleil à l'autre se veit entre les mains de ses vaincus, son armee deffaicte, et sa Fortune tellement tout à coup accablee, qu'il n'y avoit plus rien qui peust agmenter d'avantage son malheur que la continuation de sa vie » (Epistres morales, II, 5, pp. 247-248).

Nommé dans : Histoire de Placidie, racontée par Adamas à Léonide, Alexis, et un groupe de bergers.


Adamas, devant les portraits réunis dans sa galerie, raconte :

Histoire de Placidie

Les Francs ont quitté la Gaule à la suite de « Sigovese, et Belovese, de Breme ou d'autres », affirme Adamas (II, 11, 750).


2
Brennus Présent dans : II, III

Première mention : III, 3, 58 verso. Appelé Breme dans la deuxième partie.

Personnage historique : Tite-Live raconte la victoire de Brennus à Rome, et l'explique ainsi : « La science militaire aussi bien que la fortune se trouva du côté des Barbares. Dans l'armée opposée, il n'y avait rien de romain » (V, 38).

Nommé dans la description de la galerie d'Adamas.

Portrait ou tableau ajouté, car la description de la galerie est trois fois plus longue après l'édition de 1619.

Brennus est représenté avec les Gaulois qui l'accompagnent. Ils ont ajouté une épée à la balance à Rome, puis en Grèce ils ont pris l'or du temple η (III, 3, 58 verso-59 recto).

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Bybliene Présente dans : II
Première mention : II, 9, 592.

Caractéristique : « La Bergere Bybliene, qui meurt pour vous » (II, 9, 592), dit Doris à Adraste.

Remarque sur le nom : Ovide appelle Byblis une jeune fille qui aime son frère jumeau. Repoussée, elle devient folle de désespoir. Elle sera transformée en fontaine (Métamorphoses, IX, 453-663). Comme le suffixe ien peut désigner l'agent (gardien), la jeune fille nommée Bybliene joue peut-être le rôle de Byblis. Elle est vengée puisque c'est Adraste qui deviendra fou de désespoir.

Nommée dans : Histoire de Doris et Palémon, racontée par Doris à Léonide, Chrisante, Paris et la troupe de bergers.

Bergère du Forez.

Doris

Doris rappelle à Adraste que Bybliene l'aime en vain (II, 9, 592).

Léonide, dans le jugement qu'elle rend, conseille à Adraste de se tourner vers Bybliene s'il le désire (II, 9, 597).

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