RÉPERTOIRE - S
Salasses | Mentionnés dans : III
L'édition Vaganay donne Salastes (III, p. 366), et M. Gaume ne dit rien de ceux qu'il appelle Salastres (p. 227). Il s'agit pourtant d'un peuple auquel Honoré d'Urfé s'est beaucoup intéressé à cause de ses liens avec la Maison de Savoie. L'écriture de la Savoisiade η et celle de L'Astrée se chevauchent. Les Salasses sont un peuple des Alpes « dont Strabon a parlé fort avantageusement », écrit Guichenon dans son Histoire [...] de Savoye (I, p. 12). Ce peuple aborigène de la Vallée d'Aoste faisait partie de la vaste tribu des Liguriens. Ils auraient adoré un dieu Penn, Penn signifiant la hauteur de la montagne (Orsières, pp. 18, 26). Les Salasses contrôlent deux cols des Alpes, les Saint-Bernard, et terrifient les voyageurs (Berchem, p. 70). Ils ont même réussi à piller la caisse militaire de César, d'après Strabon (Orsières, p. 41). Dans les livres Sibyllins, les Romains devaient passer par le pays des Salasses et sacrifier à leur dieu, avant de déclarer la guerre aux Gaulois (Orsières, p. 40). « Auguste réussit à les réduire complètement : il les fit alors transporter en masse à Eporedia, et donna ordre qu'on les vendît comme esclaves sur le marché de cette ville » (Strabon, Livre 4, 10). Auguste installe ensuite des colons dans Augusta Praetoria (Aoste) pour exploiter les mines d'or. Les quelques Salasses qui survivent à l'invasion forment une classe avec des droits inférieurs aux droits des citoyens romains (Berchem, p. 136). Voir Augustes-Salasses. Au début du Ve siècle, les Salasses sont passés sous la domination des rois Burgondes (Orsières, p. 52). Ils se sont soumis à la Maison de Savoie au Moyen Âge, dès le temps de Humbert η aux blanches mains (Orsières, p. 62). Leur terre, le Pays d'Aoste devient duché au XIIIe siècle. « C'est pour avoir été constamment fidèle à ses Souverains légitimes [...] que ce Duché fut alors surnommé le Val d'Aoste la Pucelle » (Orsières, p. 71). • Dans la troisième partie, les Salasses habitent une région qui correspond au Piémont : Les limites de ce territoire sont les Alpes Pennines au Nord et le Pô au Sud. Leurs voisins sont les Libices du côté de l'Orient et les Taurinois, Centurons, et Caturiges du côté de l'Occident (III, 7, 283 verso). Leur oppidum est Eporedia (Éporèdes). La description de L'Astrée suit de près celle que donne Strabon (IV, 6 et 7). • L'une des principales villes des Salasses est Éporèdes (III, 7, 284 verso). • Arimant fait partie des Salasses (III, 7, 286 recto). • Criséide appartient à l'une des plus grandes familles des Salasses (III, 8, 344 recto). Son père, s'il avait vécu plus longtemps, aurait pu s'emparer du pays entier (III, 7, 284 verso). • Carte des peuples celtes dans ce site (10 février 2014). |
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Salassiens | Mentionnés dans : III
• Bellaris se dit Salassien et compatriote de Criséide et Arimant (III, 8, 338 recto). Salassien est donc un dérivé de Salasse et sans doute un synonyme. |
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Samothées | Mentionnés dans : II
• Les disciples de Samothes sont appelés Samothées (II, 8, 509). |
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Samothes | Mentionné dans : II, III
Voir Dis Samothes. Le « roi Samothes (appelé aussi Saturne ou Dis) qui enseigna les bonnes lettres, l'éthique, le cours des astres, la physique, les sciences naturelles et les mathématiques aux Gaulois, en utilisant la langue qui plus tard s'appellera le grec. Son enseignement religieux comportait la croyance en l'immortalité et au jugement des âmes » (Dubois, p. 50). En Gaule, « tant fermement s'y croioit l'immortalité de l'ame, qu'ils ne faisoient difficulté de prester icy argent à tel credit que devant Dieu en la vie eternele en auroient la raison » (Guillaume Postel, cité par Dubois, p. 73). C'est le quatrième fils de l'ancêtre biblique des Européens, Japhet. • Une seule fois le nom de Samothes n'est pas juxtaposé à celui de Dis (II, 8, 509). • Samothes, roi des Gaules, est représenté dans une somptueuse pièce murale à Beauvais, voir ce site (10 mai 2015). |
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Samothes | Mentionné dans : II, III
Écrit Samehtes. Dans l'édition de 1619 seulement, Samothes est roi des Gaules. Son portrait figure chez Adamas
(III, 3, 58 recto). • Dans les éditions suivantes, ce personnage légendaire est appelé Dis Samothes et il n'est pas traité de roi (III, 3, 58 verso). |
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Sannazare | Mentionné dans : I
Écrit Sannazare. Iacopo Sannazzaro est un poète italien (1456 - 1530). Auteur de l'Arcadie (1505), poème pastoral traduit en français en 1544. • Dans sa préface, L'Autheur à la Bergere Astrée, d'Urfé reproche à Sannazar d'avoir chanté un pays imaginaire dans son œuvre. Le romancier reprend une remarque de Ronsard η : « Il ne faut point vanter cette vieille Arcadie [...], la France la surpasse » (cité par Lazard, p. 37). De plus, comme le remarque F. Lavocat, « cette distance exhibée avec le modèle sannazarien repose sur un contresens, car l'éloge du fleuve, métonymie de la terre natale, est justement un motif directement issu de l'imitation de l'Arcadia » (p. 310). D'Urfé choisit d'oublier que le héros de Sannazar est un exilé qui regrette Naples. D'Urfé souligne surtout les choix onomastiques de Sannazar. Le poète italien a remplacé le nom de son pays par un nom mythique, alors que d'Urfé, lui, veut transformer le nom de son pays en mythe.
Honoré d'Urfé, dans ses préfaces, ne nomme pas d'autres auteurs de pastorales, comme Théocrite, Virgile, Guarini ou même Montemayor (malgré tout ce qu'il doit à ce dernier, voir Parallèles). Il semble tenir à rattacher son roman à une tradition littéraire plus large que la tradition pastorale. • Voir le frontispice de L'Arcadia de 1548 dans ce site (6 octobre 2013). |
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Sarmates | Mentionnés dans : II
La Sarmatie est un « vaste pays » qui « renfermoit ceux qui sont connus aujourd'hui sous le nom de Pologne, de Russie, & une partie de la Tartarie [...] En 358, en 407, ils firent une irruption dans les Gaules avec plusieurs autres nations barbares. Leur pays fut ensuite subjugué par les Huns sous Attila » (Encyclopédie de Diderot, Article anonyme, Sarmates). Voir une carte de la Sarmatie dans ce site (12 mai 2015). • Des Sarmates servent dans les armées d'Ætius comme dans celles d'Attila (II, 12, 825). |
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Saturne | Mentionné dans : I, III
Mythologie. « Saturne est moins grand que Jupiter », affirme Ovide (XII, 858). Croyant éviter cette infortune, Saturne a dévoré ses enfants. Jupiter a survécu, puis détrôné son père. D'Urfé considère Saturne comme le dieu du Temps, celui qui encourage la contemplation (Epistres morales, III, 3, p. 379). • Ce dieu est représenté dans les « peintures esclatantes » (I, 2, 26 verso) comme un vieillard qui dévore ses enfants. • On trouvera dans ce site (30 septembre 2010), le Saturne de Goya (1746-1828). Il rappelle celui d'Honoré d'Urfé. |
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Saturne | Mentionné dans : I, III
Le plus savant des chantres de Saturne est Marsile Ficin, médecin, philosophe et astrologue du XVe siècle. Saturne, protecteur des intellectuels, les rend mélancoliques, explique Ficin (pp. 113-121). Patron du samedi, Saturne encourage la contemplation (pp. 363-369). Jupiter en revanche est le signe des avocats. Il rend jovial (pp. 377-379). • Dans une prière de la Maxime vestale, le « puissant Saturne » est l'époux de Rhéa, le père de Vesta et de Jupiter (III, 2, 30 verso) • Un chevalier impatient doit prier Saturne, celui « qui conduit les heures, le temps, et les saisons » (III, 3, 97 recto). • Adamas explique à Hylas que l'influence de Saturne rend mélancolique et celle de Jupiter rend joyeux (III, 5, 205 recto). |
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Savignieu | Mentionné dans : I, IV
Écrit aussi Savigneu. Nom d'un bois qui se trouve près des jardins de Montbrison. Savigneux, aujourd'hui « ville fleurie », a son site (13 mai 2015). • Climanthe, le faux druide, s'installe dans ce bois où les Nymphes viennent le consulter (I, 5, 125 recto et I, 9, 302 verso). |
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Savignieu | Mentionné dans : I, IV
• Léonide dit à Galathée que Climanthe est resté quelque temps dans les bois de Savigneux, et qu'on aurait pu l'interroger (IV, 5, 925). • Galathée rappelle à Léonide qu'elles se sont rendues auprès du faux druide à Savigneux (IV, 5, 928). • Climanthe est revenu dans ce même lieu, dit Galathée (IV, 5, 931). |
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Saxons | Mentionnés dans : II, III
Jordanès η, en décrivant la bataille des Champs Catalauniques, donne une liste similaire à celle d'Honoré d'Urfé, mais il ne dit pas que les armées ennemies étaient composées exactement des mêmes tribus ! Il écrit : « Aux Romains, en effet, se joignirent, comme auxiliaires, des Francs, des Sarmates, des Armoricains, des Litiens [?], des Burgondes, des Saxons, des Ripuaires, des Ibrions, jadis soldats de l'empire, mais alors appelés seulement comme auxiliaires, et quelques autres nations celtiques ou germaniques η » (ch. XXXVIII). • Des Saxons servent dans les armées d'Ætius comme dans celles d'Attila (II, 12, 825). |
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Saxons | Mentionnés dans : II, III
Les Saxons ont combattu aux côtés des Francs avant de devenir leurs rivaux à la fin du Ve siècle (Voir ce site, 16 janvier 2013). Du Haillan montre les Saxons opposés aux Francs (I, pp. 25, 47, 49) ; Fauchet aussi (p. 109) • Les fils de Clodion s'allient avec les Saxons contre Mérovée (III, 12, 523 verso). |
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Scithie | Mentionnée dans : II
La Scythie figure dans l'édition de 1610 seulement.
Elle est remplacée en 1621 par Syrie, ce qui est sans aucun doute une coquille. Grand pays de l'Asie aux frontières mouvantes. « Les Scythes ont esté cruelles gens, et de grand resistence : ils vivoyent de chair humaine » (Bouchet, f° 3 verso) En introduisant le discours de Priscus, Jordanès η écrit : « Attila, chef suprême de tous les Huns, et le premier, depuis que le monde existe, dont la domination ait embrassé la Scythie presque entière. Aussi sa gloire éclatante faisait-elle l'étonnement de tous les peuples » (ch. XXXIV). • Priscus, secrétaire de Valentinien, s'est rendu en Scythie pour y rencontrer Attila (II, 12, 826). |
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Sebusiens | Mentionnés dans : II, III
Le nom de ce peuple ne figure pas dans les Commentaires de Jules César, mais, selon La Mure, c'est le nom des Ségusiens du Bugey, voisins des Allobroges, nommés maintenant Savoyards (I, p. 5). Honoré d'Urfé est du même avis. Guichenon souligne : « Il n'y a que Delbene [Alphonse Delbene 1538 - 1608] qui dit que les Sebusiens furent les fruits des premieres conquestes des Bourguignons à leur arrivée aux Gaules » (p. 13). • Les Sébusiens figurent dans une histoire intercalée et dans le récit que Céladon fait de son voyage en Italie. • Circène, raconte Florice, va voir son père qui tombe malade et meurt dans « une ville du costé des Allobroges dans le pays des Sebusiens » (II, 3, 171). • À Lyon, Clorian, qui aime Circène, regarde du côté de la plaine des Sébusiens (II, 3, 172). • Les Sébusiens de Céladon vivent dans un milieu sinistre, une région de « rochers et precipices affreux » (II, 10, 633) et de « destroits » (II, 10, 634). |
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Sebusiens | Mentionnés dans : II, III
• Les Sébusiens font partie des peuples soumis à Gondebaud (III, 8, 352 recto). |
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Secusiens | Mentionnés dans : II, III
Maxime Gaume se demande s'il s'agit des habitants du pays de Suse (Drôme provençale) et reconnaît que d'Urfé confond quelquefois Secusiens et Segusiens (p. 217). • De sa maison, à Lyon, Clorian aurait pu voir jusqu'aux monts Sécusiens (II, 3, 172). |
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Secusiens | Mentionnés dans : II, III
• Les Sécusiens font partie des peuples soumis à Gondebaud (III, 8, 352 recto). L'édition de 1619 donne Secusiens là où les éditions suivantes donnent Segusiens
(III, 12, 501 recto). Dans la liste des peuples soumis à Gondebaud, on ne rencontre pas de Ségusiens mais des
« Secusiens [et] Secusiences » (III, 8, 352 recto). |
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Secusienses | Mentionnés dans : III
Guichenon nomme les Secusienses dans un texte latin où il s'agit des Sécusiens (I, p. 42). Je distinguerai les noms de ces peuples, parce que d'Urfé a jugé nécessaire de le faire. • Les Sécusienses et les Sécusiens font partie des peuples soumis à Gondebaud (III, 8, 352 recto). |
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Sedunois | Mentionnés dans : III
Habitants de la ville de Sion, dans le Valais, en Suisse. Pline les nomme Sedunes (III, 4), mais on les appelle aujourd'hui Sédunois. • Les Sédunois font partie des peuples soumis à Gondebaud (III, 8, 352 recto). |
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Segovellauniens | Mentionnés dans : III
Les Segovellauniens habitent la colonie romaine de Valence. Les traducteurs de Pline les appellent Segovellaunes (III, 4), ce qui est leur nom moderne. • Les Segovellauniens font partie des peuples soumis à Gondebaud (III, 8, 352 recto). L'édition de 1619 donne bien Segovellauniens, malheureusement les éditions suivantes donnent Segovellauniensiens.
• Carte des territoires des Segovellauniens dans ce site (15 mai 2015). |
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Segusiences | Mentionnés dans : II
En étudiant l'itinéraire suivi par Céladon entre le Forez et l'Italie, Maxime Gaume s'étonne de l'ordre suivi dans l'énumération des lieux, car les monts Ségusiens devraient être nommés les premiers non les derniers (pp. 221-222). D'Urfé recourt alors à la forme Segusiences (et non Ségusiens comme ailleurs). Il veut indiquer une différence et désigner les Ségusiens qui vivent dans les Alpes. Ceux-ci ont pour capitale « la ville de Suse [...] appellée des Romains Segusia » (Guichenon, I, p. 12). • Ces monts étendent jusqu'aux Alpes Cottiennes leurs « rochers et precipices affreux » (II, 10, 633). Au bas de la montagne se trouve la ville des Segusiences (II, 10, 636), Suse. |
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Segusiens | Mentionnés dans : I, II, III
Ancien nom du peuple qui habite le Forez (I, 2, 29 verso ; I, 10, 349 verso). • Un seul personnage se dit « Ségusien », dans la première partie, le chevalier Ligdamon (I, 11, 358 recto). Il se trouve alors en Neustrie. |
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Segusiens | Mentionnés dans : I, II, III
Écrit aussi Seguziens. Les Ségusiens ou Ségusiaves étaient un « petit peuple du centre de la Gaule. Clients des Éduois, ils étaient au moment de la guerre des Gaules leurs voisins du Sud et c'est avec eux qu'il fournirent un contingent à la coalition de l'an 52 avant J.-C. Le cours de la Saône les séparait des Ambarres et des Allobroges. Ils étaient le premier peuple sur la rive droite du Rhône, au Nord de la Narbonnaise, où leurs voisins étaient les Helviens. À l'Ouest se trouvaient les Arvernes et plus au Sud les Vellaves, clients de ces derniers. Leur agglomération centrale était à l'époque gallo-romaine Forum Seguiavorum (Feurs), un site occupé dès le IIe siècle avant J.-C. La deuxième agglomération importante était Rodunna (Roanne). Strabon leur attribue Lugdunum », Lyon (Kruta, pp. 813-814). Jules César signale qu'il a « conduit ses troupes dans le pays des Allobroges, puis chez les Ségusiaves. C'est le premier peuple hors de la province, au-delà du Rhône » (I, 10). La Mure écrit que les Ségusiens habitaient Feurs du temps de Jules César, une inscription le prouve (I, pp. 2-3). Ils font partie des premières armées qui ont affronté les Romains (I, p. 7). Premiers clients des Éduois, ils deviennent comme eux des amis de Rome (I, p. 9). Ils évitent l'emprise des Auvergnats (I, p. 14) et « leur redoutable et entreprenante domination » (I, p. 57). • Les Boïens habitent chez les Ségusiens (II, 1, 36). • À Lyon, du haut de sa demeure, Clorian voit jusqu'aux monts des Ségusiens (II, 3, 171). • Céladon se déclare Ségusien et Forézien (II, 10, 647). • Silvandre, lui, dit qu'il pense être Ségusien ou Forézien (II, 12, 771). • Les Chevaliers romains, Ursace et Olimbre, déduisent que les Ségusiens sont destinés à les sauver (II, 12, 773). |
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Segusiens | Mentionnés dans : I, II, III
« Les Segusiens sont ceux de la Ville de Suze et de tout le Pays d'alentour » (Guichenon, I, p. 12). Il faut donc distinguer les Ségusiens gaulois - ceux du Forez - des Ségusiens alpins que d'Urfé appelle aussi Segusiences. • Adamas explique à Daphnide que les Romains ont ménagé les états ségusiens (III, 2, 27 verso), et que Dieu a sauvegardé la religion du pays (III, 9, 373 recto). • Pour devenir « Seigneur absolu des Segusiens » (III, 6, 221 recto), Polémas se montre libéral envers les soldats, les chevaliers et les druides du pays (III, 12, 501 recto). L'édition de 1619 donne Secusiens là où les éditions suivantes donnent Segusiens (III, 12, 501 recto).
• Galathée explique à Damon d'Aquitaine que le pays des Ségusiens « s'appelle communément » le Forez (III, 6, 258 recto). • Prisonniers de Bellimart, Arimant et Bellaris passent par le pays des Ségusiens avant d'arriver à Gergovie (III, 8, 342 verso). • Criséide et Clarine, prisonnières, quittent Lyon et passent par le pays des Ségusiens (III, 8, 345 recto). • Les Ségusiens qui escortent Clidaman et Lindamor soutiennent Childéric à Paris (III, 12, 545 recto). Lindamor conseille de les ramener en Forez (III, 12, 546 recto). Mais Clidaman veut que les Ségusiens accompagnent Childéric hors de la ville (III, 12, 548 recto). |
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Seine | Mentionnée dans : I, III
D'après Piganiol de La Force, l'eau de la Seine « surpasse toutes les autres en salubrité. Elle est sur-tout salutaire dans les fiévres ardentes et dans les maladies d'obstruction » (I, p. 42). • Sur les rives de ce fleuve vivent des Bergers, disent Laonice (I, 7, 207 recto) et Tircis (I, 12, 400 verso). La peste va les accabler. |
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Seine | Mentionnée dans : I, III
Clovis, le premier Mérovingien à Paris, aurait quitté l'Île de la Cité et traversé la Seine pour s'installer au Palais des Thermes, au-delà du Petit-Pont (Piganiol, I, p. 7). Dans L'Astrée, la Seine est liée aux Francs au livre 12. • La reine Méthine se promène sur les rives du fleuve (III, 12, 510 recto), Silviane et Andrimarte sont auprès d'elle (III, 12, 514 verso). • La Seine entoure Paris d'un fossé, et l'enserre de ses deux bras (III, 12, 510 verso). La description est plus longue après l'édition de 1619.
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Semele | Mentionnée dans : I, III
Mythologie. Sémélé est la fille de Cadmos, l'ancêtre d'Œdipe. Elle suit un conseil de Junon quand elle insiste pour voir Jupiter, son amant, dans toute sa splendeur. Elle meurt foudroyée. Jupiter met l'enfant qu'elle attendait dans sa cuisse pour lui donner le temps de grandir. L'enfant est Bacchus (le Dionysos grec, né deux fois) qui peut se vanter d'« être sorti de la cuisse de Jupiter », d'être supérieur aux autres. • Dans L'Astrée, Sémélé, comme Psyché, ne figure pas dans les « peintures esclatantes » que Céladon voit à Isoure (I, 2, 27 verso). D'Urfé nomme les deux jeunes femmes pour expliquer l'origine des cicatrices de Jupiter et de Cupidon. Sémélé est victime de « son imprudence », note d'Urfé (I, 2, 27 recto). • Aristandre, prêt à tout pour voir Silvie, se compare à Sémélé qui meurt pour voir Jupiter (I, 3, 65 verso). • Dans sa réponse à la lettre envoyée par l'Académie des Parfaits Amants, d'Urfé évoque cette « imprudente Nymphe » (Voir Lettres). |
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Semele | Mentionnée dans : I, III
Céladon travesti se compare à deux femmes punies pour avoir voulu voir celui qu'elles aimaient et qu'elles n'avaient pas le droit de regarder, Psyché et Sémélé. • Alexis se demande dans un poème pourquoi elle ne meurt pas comme Sémélé « pour voir la Deité » (III, 11, 464 verso). • Sémélé vue par Rubens dans ce site (10 février 2014). |
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Sens | Mentionné dans : I
• L'une des villes qui reçoivent Mérovée, roi des Francs, comme Seigneur (I, 3, 64 recto). |
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Séquanes | Voir Séquanois. | |
Sequanois | Mentionnés dans : I, II, III
Les Séquanes sont un peuple établi entre les sources de la Seine et le Jura. Maxime Gaume les place dans le Bugey, dont la capitale est Belley (p. 216). Ils semblent avoir résidé plutôt dans le Doubs, dont la capitale est Besançon. • Cette région donnée aux Bourguignons par les Romains (I, 8, 226 recto) est envahie par des étrangers au moment de l'enlèvement du frère de la Bergère Diane (I, 10, 349 verso). • Voir dans ce site une carte de la conquête des Gaules (20 avril 2015). |
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Sequanois | Mentionnés dans : I, II, III
« Entre la Saône et le Jura, occupant la région qui sera appelée dix siècles plus tard la Franche-Comté de Bourgogne, [se trouvent] les Sequani. Leur nom [...] peut être emprunté au nom que porte l'Arar en son cours supérieur, Sagona » (Lot, p. 38). Les Séquanois sont séparés des Éduois, leurs adversaires traditionnels au moment de la guerre des Gaules, et des Lingons par le cours de la Saône (Kruta, p. 816). Les Séquanois sont à Vesontio (Besançon) (Flutsch, pp. 27-28). Les Séquanois avaient toutes les raisons d'intéresser Honoré d'Urfé puisqu'ils ont servi de prétexte à la guerre des Gaules. En effet, ils sont à l'origine de l'invasion romaine : les Éduois appellent César au secours lorsque les Séquanois les envahissent. De plus, les Séquanois s'étaient alors alliés aux Germains d'Arioviste (Fauchet, f° 33 recto), ce roi que le romancier admire. • Le Mire qui soigne Calidon a également traité des Séquanois (II, 1, 46). • De sa maison, à Lyon, Clorian peut voir jusqu'aux Séquanois (II, 3, 171). • Les Bourguignons veulent s'emparer du pays des Séquanois (II, 11, 749). |
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Sequanois | Mentionnés dans : I, II, III
Pline précise que les Éduois sont des alliés de Rome alors que le pays des Séquanois est une colonie (IV, 31) • Dans la demeure d'Adamas se trouve « la carte des Séquanois et Heduois » (III, 3, 59 verso). La description de la demeure est considérablement allongée après l'édition de 1619
• Le père de Damon d'Aquitaine, après la bataille des champs Catalauniques, a protégé le Forez en encourageant Torrismond à traverser plutôt les terres des Séquanois (III, 6, 261 recto). Comme ce jeune Prince était amoureux d'une nymphe forézienne qu'il ne voulait pas épouser, Amasis aurait eu du mal à protéger la jeune fille (III, 6, 261 recto). • Les Séquanois font partie des peuples soumis à Gondebaud (III, 8, 352 recto). |
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Serant | Mentionné dans : III
Le Séran est un affluent du Rhône dans l'Ain (Longnon, p. 274). « Seran passe à Rumilly, et entre au Rosne proche de Seyssel » (Guichenon, I, p. 20). D'Urfé évoque des rivières qui passent près de chez lui, à Virieu-le-Grand η, le Séran et le Furan. • Daphnide entend vanter « la douce vie des bergers et bergeres de Loire, de Furant, d'Argent et de Serant : mais sur tous de Lygnon » (III, 4, 159 recto). Grâce aux rivières nommées ici, le domaine pastoral s'élargit pour entourer l'auteur de L'Astrée.
Le présent se juxtapose au souvenir. |
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Sesnes | Mentionnés dans II
Le mot Sesnes se trouve dans le Roman de Brut de Wace, numérisé pour la base Textes de Français Ancien dans ce site (30 septembre 2010. Adresse introuvable en 2018). Au vers 12, on lit que Colgrin « Maintint les Sesnes », c'est-à-dire, de toute évidence, les Saxons. Ce peuple originaire du Jutland (Danemark) envahit les Îles britanniques au Ve siècle. Je remercie Pierre Kunstmann, l'auteur du site Textes de Français Ancien et le fondateur de la base (Voir ce site, 20 septembre 2018). Malheureusement, les textes sont maintenant hébergés par ARTFL dont l'accès est réservé aux membres. Claude Fauchet explique dans son Recueil de l'origine de la langue : « Les Anglosaxons peuple Germain que nos Romans appellent Sesnes » ( p. 12). Il nomme les Sesnes une vingtaine de fois dans ses Antiquitez. Il appelle par exemple les habitants de la région de Bayeux « Sesnes Bessins, dits en Latin, Saxones Bayocassini » (Fauchet, p. 109). • Les Bretons attaqués par les Pictes appellent au secours « les Sesnes Anglois » (II, 11, 762). Vaganay écrit « seigneurs Anglois » (II, 11, p. 483). L'édition de 1610 et celle de 1621 donnent bien pourtant « Sesnes Anglois »
(II, 11, 762). |
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Sicambriens | Mentionnés dans : III
Fauchet estime que les Francs sont Sicambriens (p. 65) ; il explique que les Troyens ont fondé dans les Palus Méotides une ville nommée Sicambrie (p. 64). Martial, dans une épigramme, mentionne un Sicambrien, rappelle Fauchet dans son Recueil (f° 89 recto). Du Haillan, lui, précise que ces Sicambriens habitaient la Pannonie (I, Discours, n. p.), c'est le domaine des Huns. • Dans sa cour, Méthine réunit Gaulois et Francs pour « adoucir le farouche naturel de ces vieux Sicambriens » (III, 12, 509 recto). |
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Sicile | Mentionnée dans : II
L'île de Sicile fait partie de l'Empire romain depuis les guerres puniques. Les Vandales l'attaquent au Ve siècle. • L'armée d'Ariobinde s'arrête en Sicile (II, 12, 803). |
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Sireines | Mentionnées dans : II, IV
Mythologie. Écrit aussi Syrene et Syreine. Les Sirènes sont filles d'Achéloos et de Calliope, muse de la musique. Certains mythographes leur donnent pour mère Melpomène, muse de la Tragédie, d'autres Terpsichore, muse de la Danse. « Les Payens ont feint que c'étoient des monstres marins, ayant le visage de femmes, & la queuë de poisson. Ils ont creu qu'il y avoit trois filles du Fleuve Achelous, nommées Parthenope, Ligée, & Leucosie, habitantes du rivage de Sicile, qui chantoient excellemment, qui se jetterent dans la mer pour avoir été mesprisées par Ulysse, ou de douleur d'avoir perdu leur compagne Proserpine ; & que les Dieux les avoient transformées en ces monstres, qui attiroient les passagers dans des rochers, où elles les faisoient perir & les devoroient. De là vient qu'on dit, Elle chante comme une Sirene. Dangereux comme un chant de Sirenes. A la reserve du chant, les Sirenes ne sont pas tout à fait fabuleuses » (Furetière). Les sirènes ne sont que deux dans L'Odyssée d'Homère (ch. XII). C'est dans les commentaires à L'Odyssée et aux Géorgiques de Virgile qu'elles sont trois, et que l'une d'entre elles se nomme Parthénopé, explique Desfontaines dans son édition de Virgile (III, p. 99 note 51). • La deuxième partie de L'Astrée donne leur nom à trois sirènes : Ligée, Leucosie, et Parthénopé (II, 4, 203). Elles sont nommées par un vieillard qui explique aux dames les armes d'Hylas. Le jeune homme a choisi de peindre une sirène dans ses armes. Il se représente lui-même en Ulysse enchaîné et ajoute la devise : « Quels liens faudroit-il » (II, 4, 201). L'inconstant a tout à fait raison, il faudrait des liens solides pour l'empêcher d'approcher une sirène ! • Héracle compare Isidore à une sirène en pensant uniquement au pouvoir de sa voix. La jeune femme cherche à éloigner l'Empereur non à l'attirer (II, 12, 818). • Dans Les Epistres morales, Honoré d'Urfé admire celui qui a « rendu ces Sereines enroüees » (I, 15, p. 132), c'est-à-dire celui qui résiste aux faveurs de Fortune. • Sirènes et Circé se trouvent juxtaposées dans une même phrase dans Les Epistres (I, 15, p. 132). Pierre Larousse donne une maxime intéressante qu'il attribue à Racine : « L'amour a tous les charmes d'une sirène, et les transports d'une furie » (Article Sirène).
• Le Sireine, héros de la pastorale lyrique d'Honoré d'Urfé, doit son nom au personnage de La Diana de Montemayor, Sereno. Le mot signifie paisible, serein, et décrit l'état d'âme du Berger à la fin de l'œuvre. L'homonyme français de Sireine, la sirène, a une étymologie complexe. Sirène vient soit de chant (Littré), soit de chaîne (Larousse du XIXe). Quoi qu'il en soit, le romancier qui a si bien joué sur les mots Forez et forêt a certainement pensé à l'ambiguïté η du sexe et du sens de son « Sireine ». Louis Moréri et Pierre Larousse, dans leurs Dictionnaires respectifs, commettent la même erreur et intitulent la pastorale d'Honoré d'Urfé La Sireine. • Ce site (20 septembre 2018) montre Ulysse devant des sirènes monstrueuses sur un vase grec, et celui-là Ulysse devant de belles sirènes (20 septembre 2018). |
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Sireines | Mentionnées dans : II, IV
« La volupté est une sirene qui perd la plu-part des jeunes gens » (Richelet). • Parce que les discours de Gondebaud lui plaisent, Dorinde déclare qu'elle devait s'en méfier comme du chant des sirènes (IV, 4, 726). Inversion des rôles traditionnels !
La femme tente de résister à l'appel de l'homme. |
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Sisiphe | Mentionné dans : III
Mythologie. Les mythologues ne s'accordent ni sur la généalogie de Sisyphe, ni sur la nature de sa faute, mais tous lui imposent le châtiment décrit dans l'Odyssée d'Homère : Sisyphe recommence sans cesse à pousser une roche sur le flanc d'une montagne (XI, 600). « Je ne loüe, ny ne mesloüe telle action », écrit Honoré d'Urfé, car n'est-il pas aussi honteux de demeurer immobile que « de travailler en une chose inutile » (Epistres morales, I, 23, p. 201). Dans La Sylvanire, quand la constance fait de l'amant un Sisyphe attaché à une roue (p. 123), l'auteur semble confondre deux figures du châtiment, Sisyphe et Ixion. • Dans un poème, Silvandre se compare à Sisyphe et compare Diane à la roche qui retombe (III, 1, 9 verso). • Voir Sisyphe surveillé par Proserpine dans ce site (20 septembre 2018). |
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Soissons | Mentionné dans : III
Soissons, ville de Picardie, est l'un des derniers bastions romains en Gaule. Clovis s'en empare en 486 et s'y installe quelque temps. L'histoire du vase de Soissons assied l'autorité du Roi. Fauchet (p. 102) et Du Haillan (I, p. 23) ne nomment ni Soissons, ni Provins, ni Beauvais en racontant l'exil forcé de Childéric. Ils disent seulement que Childéric, à son retour d'exil, condamnera Gillon à demeurer à Soissons (Fauchet, p. 195 ; Du Haillan, I, p. 24). D'Urfé nomme-t-il cette ville parce qu'il songe à l'histoire récente ? Soissons, place forte du duc de Guise sous Henri III, est la place forte du duc de Mayenne sous Henri IV. Le duc de Mayenne est l'époux d'Henrye de Savoie, la cousine germaine de la mère du romancier (Voir Généalogie). • Élu par les Francs, Childéric passe en triomphe dans les rues de Soissons (III, 12, 507 recto). • Ironie du romancier ? Lorsque Childéric est déchu, les Francs le remplacent par Gillon, le gouverneur de Soissons (III, 12, 535 verso). |
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Sone | Mentionnée dans : I
La Saône est un affluent du Rhône. D'après un historien du XVIe siècle, l'Arar a pris le nom de Saone quand on y a jeté les ossements des martyrs catholiques que les protestants voulaient priver de sépulture (Gabriel de Saconay, cité par Crouzet, p. 199). La rivière est appelée Arar dans les autres parties de L'Astrée. La Savoisiade η la nomme Saone (Mélanges, f° 81 verso). La Saône est nommée en 1607 puis remplacée en 1621 par l'Arar.
• Honoré d'Urfé décrit alors la région où s'installent les Bourguignons (I, 2, 42 verso). |
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Sorgues | Mentionnée dans : III
Sorgues (avec s) est le nom du canton, le pays des Sorgues. Le Larousse du XIXe, comme Honoré d'Urfé, appelle aussi Sorgues, la petite rivière qui sort de la fontaine « avec une abondance extraordinaire » (18 mètres cubes par seconde). La Sorgue (sans s) vient de la fontaine de Vaucluse (Voir le site de la fontaine, 15 octobre 2013, et Wikipédia, 19 janvier 2013). René Char, originaire de l'Isle-sur-Sorgue, lui consacre un poème : « Rivière des égards au songe, rivière qui rouille le fer, Où les étoiles ont cette ombre qu'elles refusent à la mer » (« La Fontaine narrative », p. 274). Pétrarque η a vécu sur les rives de la Sorgue de 1337 (ou 1339) à 1353. Il a rendu célèbre la fontaine de Vaucluse et « le doux gazouillement de ses eaux » (Lettres de Vaucluse, p. 58). Dans ses Lettres de vieillesse, il écrit à un ami que « cette belle fontaine de la Sorgues [...] jadis fameuse par elle-même [...] est devenue plus fameuse par le long séjour que j'y fis [...] et par mes vers » (Pétrarque, pp. 5-6). La Sorgues elle-même semble à ses yeux « pleine d'arrogance » (Lettres sans titre, p. 31) parce que, sortie d'une « imposante caverne », elle est « la rivière la plus transparente qui soit » (Pétrarque, Contre la bonne et la mauvaise fortune, p. 205). • Daphnide et sa mère se retirent en Venaissin, près de la rivière de Sorgues (III, 3, 66 verso). Alcidon se rend auprès de la jeune fille. • Au retour il s'arrête devant la « fontaine merveilleuse » dont jaillit la rivière de Sorgues (III, 3, 78 recto). • Le Démon de Sorgues apparaît au chevalier η (III, 3, 102 recto). • On trouvera dans le site de Wikimedia un curieux dessin de la fontaine de Vaucluse fait par Pétrarque lui-même (17 janvier 2013) : un héron domine la source. Peut-être l'auteur veut-il opposer la fontaine naturelle à la fontaine mécanique inventée par Héron d'Alexandrie. Ce site offre un commentaire (2 septembre 2015). |
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Stix | Mentionné dans : I
Mythologie. Le Styx est un fleuve dont les eaux ont des pouvoirs magiques. Ses neuf anneaux entourent les Enfers. Ovide rapporte les mythes liés au Styx dans ses Métamorphoses (I, 139) et dans ses Fastes (III, 223). Le dieu du Styx a soutenu Jupiter contre les Titans, en lui envoyant ses filles, Victoire et Force. Pour le récompenser, Jupiter rend son nom sacré : le dieu parjure qui a invoqué le nom du Styx ne peut plus s'approcher de Jupiter. « Le serment par le Styx » figure dans L'Iliade (XV, 37) et La Théogonie (739-806) (Larousse du XIXe). • Climanthe, le faux druide, demande à Galathée, Léonide et Silvie de se déshabiller pour que les « Deitez de Stix » ne leur fassent pas de mal (I, 5, 135 verso). Les Nymphes obtempèrent. • Comme l'écrit Homère (Iliade, 15, 37-38), le serment par le Styx est « le plus grand, le plus terrible des serments, pour tous les dieux bienheureux ». • Voir le Styx dans la carte des Enfers de Virgile dans ces sites (20 juin 2016) : http://www.histoire-fr.com/images/enfers_selon_virgile.gif ; http://mythologica.fr/grec/pic/enfers.jpg. |
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Sueves | Mentionnés dans : II, III
Peuple germanique η qui émigre vers le Rhin et qui formera le pays de la Souabe. Fauchet, commentant Strabon, explique que les Suèves viennent de Souabe, pays voisin d'Augsbourg, appelé Franconie (f° 58 verso). Ils sont associés non seulement avec Arioviste (Kruta, p. 424), mais encore avec les Huns. • Les Suèves, associés aux Alains, prennent la Méride (II, 11, 750). • Voir la Carte des invasions. |
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Sueves | Mentionnés dans : II, III
« Les orgueilleux Suèves », écrit Jordanès η (ch. XXXIV). Ils résident dans la région qui deviendra le Portugal (Favrod, p. 24). Chastagnol nomme leurs rois : Herméric, Réchila et Réchiarius, le Richard de L'Astrée (pp. 40 et 41). La mort de ce dernier en 456 marque la fin de la grande période suève. Fauchet associe ceux qu'il appelle Suaves avec les Wisigoths : ils chassent les Romains d'Espagne au début du Ve siècle (p. 84). Vigenère aussi écrit Suaves (Annotations, p. 179). • Thierry, roi des Wisigoths, arrête l'avancée des Suèves, bien que son épouse soit la sœur du roi des Suèves, Richard (III, 3, 64 recto). |
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Suobe | Mentionnée dans : I
La Souabe est une région de l'Allemagne méridionale. Autour de 1579, De Thou passe par ce « païs agreable » qui est alors protestant, et qu'il décrit (pp. 45-46). Le chanoine Reure précise : « Un Wulphe, dit le Vaillant, selon d'autres un Henry, surnommé le Lion orgueilleux, chassé d'Allemagne et passant dans le Forez avec Louis le Gros, en 1129, aurait épousé Aymée, parente du comte Guy, se serait alors fixé dans le Forez, et y aurait bâti le château d'Urfé » (p. 5). L'information se trouve chez Anne d'Urfé η et elle est citée partiellement par Auguste Bernard (p. 4). En même temps que sa généalogie, Anne d'Urfé η compose ou fait composer la « Description du Pais de Forez ». Si l'historiographie est partiellement mythique, la topographie se rattache plus solidement à la réalité ... Curieuse incohérence qui caractérise aussi L'Astrée. En 1971, Le baron de Meaux, dont la famille a été propriétaire des ruines du château d'Urfé, explique que la généalogie offerte par Anne d'Urfé η remonte à « Guarin, "duc en Souabe", en 750 » (p. 57). Elle comprend un Vulphe qui participe aux croisades, un autre qui serait le chef des Guelfes italiens et un autre encore qui rentrerait en Allemagne et figurerait dans la tige les ducs de Brunswick, des Welfes authentiques (p. 62). C'est à partir de 1240 seulement que cette liste des ascendants devient fiable selon le baron de Meaux. • Dans sa préface, en 1607, I, L'Autheur à la Bergere Astrée, d'Urfé affirme que ses ancêtres viennent de Souabe. • Les d'Urfé viennent donc de Germanie, ce ne sont pas des Gaulois, comme le relève K. Wine (p. 119). Ce ne sont pas non plus des Francs - ce qui autoriserait les lectures nationalistes de L'Astrée. Comme Honoré d'Urfé précise que ses ancêtres sont originaires de Souabe, ils appartiennent au peuple des Suèves. Or, dans le roman, la fille d'Arioviste, roi des Suèves, a fait souche à Lyon, et engendré les aïeux de Florice (II, 4, 210). Peut-être qu'Honoré d'Urfé voudrait se donner pour ancêtre un ennemi de César, le « conquéreur » dans L'Astrée de 1607 (I, 2, 29 verso), le substitut d'Henri IV. Voir Feux. • Un écrivain que d'Urfé a beaucoup admiré s'est aussi attribué des aïeux germaniques. Ronsard η écrit : « Or, quant à mon ancêtre, il a tiré sa race D'où le glacé Danube est voisin de la Thrace » (« Élégie à Remy Belleau », éd. Blanchemain, IV, p. 296). Jean-Paul Fernon, en 2005, réunit et analyse les multiples interprétations données à ces deux vers au fil des siècles. Même s'il faut conclure avec Pierre Bayle qu'il s'agit probablement de chimères nobiliaires qui éloignent l'origine dans le temps comme dans l'espace, on doit s'interroger sur la préférence accordée à tel ou tel pays. Ici, Ronsard se fait probablement le voisin de cet Orphée, qui est le « chantre de la Thrace » dans les Métamorphoses d'Ovide (X, 40). |
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Surieu | Mentionné dans : I, II, III
Surieu est l'ancien nom de Sury-le-Comtal, précise La Mure (I, p. 134). Cette commune est au Sud du Forez. Le chanoine Reure écrit qu'en octobre 1593 Honoré d'Urfé (qui n'était pas encore nemouriste) défendit Sury-le-Comtal contre le frère du duc de Nemours (p. 44). Il semble que, quelques années après, les d'Urfé n'aient pas réussi à acquérir le domaine de Sury quand il a été mis en vente. Pierre-Maxime Relave donne ces informations : Sury, en 1609, devient la propriété des descendants de Tristan de Rostaing (p. 161). Entre 1614 et 1625, Jacques de la Veuhe, époux d'Anne de Rostaing, fait construire le château (p. 197). Les guerres de la Ligue η et l'intervention d'Honoré d'Urfé sont décrites pp. 174-176. Il est possible que la transaction de 1609 (vente du domaine) ait suggéré l'introduction du nom de Surieu dans la deuxième partie de 1610. Surieu devient alors le lieu d'origine d'un personnage peu sympathique, l'antihéros, celui qui n'a aucune des qualités chevaleresques. • Polémas appartient à la Maison de Surieu dans l'édition de 1621 (I, 9, 267 recto). |
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Surieu | Mentionné dans : I, II, III
Sury-le-Comtal a aujourd'hui son site (30 septembre 2010). On y retrouve les informations données par Relave. • La maison de Surieu ne s'entend pas avec les maisons de Lavieu et de Feurs (II, 10, 658). Cela explique, dit Silvie, pourquoi Polémas ne s'entend pas avec Lindamor et Léonide. |
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Surieu | Mentionné dans : I, II, III
• Debout dans le bois de Bonlieu, Damon d'Aquitaine admire un paysage de collines et de plaines, dont celles de Surieu (III, 6, 218 verso). |
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Sybille | Mentionnée dans : III
Mythologie. « C'estoit chez les Payens une Prophetesse qu'on croyoit inspirée de Jupiter. Amalthée est celle qu'on croit avoir fait les vers des Sibylles qui nous restent. [...] On appelle proverbialement une vieille fille & sçavante, une Sibylle. Ainsi dans ce siecle les Poëtes ont appellé la Sibylle de Gournay, une personne de grand merite, fille d'alliance de Mr. de Montagne » (Furetière). • Hylas refuse de parler du futur : il n'a rien à voir avec les Sybilles, dit-il (III, 2, 35 recto) |
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Sylvain | Mentionné dans : II
Mythologie. « Dieu fabuleux de l'Antiquité, qui presidoit aux forests. Quelques-uns l'ont confondu avec Pan. Ils ont creu aussi qu'il y avoit des Faunes, des Sylvains & des Aegipans ou demi-Dieux habitans dans les forests » (Furetière). Le nom du Dieu Sylvain se trouve sur une inscription antique à Feurs ; c'est le « Dieu des Forests » et le « Dieu des Bergers », dit La Mure (I, p. 77). Le plus grand plaisir de ce Dieu « estoit de venir tourmenter la nuit les personnes qui dorment » (d'après Cartari cité par La Mure, I, p. 79). • Dans un poème de Céladon, des sylvains sont amoureux d'Astrée endormie (II, 10, 619). |
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Syringue | Mentionnée dans : I
Mythologie. Écrit aussi Siringue. Il s'agit de Syrinx, une hamadryade. Ovide rapporte sa métamorphose (I, 691-726). Syrinx n'aimait pas Pan. Pour l'éviter, elle se transforme en roseau. Le dieu alors, avec les roseaux, fabrique un instrument de musique qu'il appelle « syrinx ». Sur ce mythe, voir Françoise Lavocat. • Syrinx est honorée par les Bergers en même temps que le dieu Pan (I, 4, 104 verso). • Dans les jardins d'Isoure, près de la fontaine de la Vérité d'amour, se trouvent deux piliers représentant Pan et Syrinx (I, 11, 368 recto). • On trouvera dans ce site (30 octobre 2020) Le « Pan et Syrinx » de Rubens. |
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Syrinx | Voir Syringue. |