RÉPERTOIRE - H
Hamadryades | Voir Amadriades.
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Harpalyce | Mentionnée dans : IV L'Encyclopédie de Diderot décrit trois femmes nommées Harpalyce par les Grecs. L'une inspire un amour incestueux à son père, l'autre donne son nom à une chanson érotique. C'est la troisième, fille du roi de Thrace, qui est connue pour son pied léger et ses capacités de chasseresse. Elle est surtout célèbre parce que Vénus a pris son apparence pour se présenter à Énée et l'encourager à aller vers Didon. Lorsque la robe de chasseresse tombe, Énée reconnaît sa mère et se plaint de ses déguisements (Virgile, L'Énéide, I, 315 sq.). Harpalyce, c'est la façade. Maxime Gaume (p. 263) signale que d'Urfé nomme Harpalyce dans La Savoisiade. Voici le costume d'Harpalyce dans cette épopée inachevée : « La robe par devant au genoil rehaulsee Le brodequin dore et la manche troussee Le poil au gré du vent ondoyant sur le dos Sans que rien le retint qu'un ruban en repos » (Mélanges, vers 709 sq., f° 126 verso). Nombreuses ressemblances avec la tenue des nymphes du Forez (I, 1, 6 verso). • Dorinde compare les robes de Clotilde et de ses suivantes quand elles vont à la chasse au costume d'Harpalyce (IV, 4, 714). |
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Hecate | Mentionnée dans : I
Mythologie. Écrit aussi Hecathe et Heccathe. Divinité infernale qui réside au Palus Stigieux (I, 5, 137 verso). Hécate est la déesse de la magie et des enchantements. Hécate peut voir le passé, le présent et le futur (Cartari, p. 127). • Climanthe, le faux druide, sert Hécate. Il la représente dans un tableau (I, 5, 126 recto), l'invoque (I, 5, 134 verso) et lui offre des animaux en sacrifice (I, 5, 137 recto). • C'est Hécate qui est supposée annoncer le futur à la Nymphe Galathée ( I, 5, 138 recto et verso, I, 5, 139 recto). On trouvera dans ce site une représentation de la déesse « Triformis » (8 mars 2019). Voir aussi ce site (20 mai 2013). |
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Helveces | Mentionnés dans : I, III
D'Urfé semble distinguer Helvèces et Helvétiens. Il s'agit dans les deux cas des habitants de l'Helvétie, la Suisse moderne, et la Savoie du XVIIe siècle. Voir Helvétiens. • Silvandre dit que son protecteur, un Helvétien (I, 8, 226 verso), habite une ville « assise sur l'extremité des Allobroges du costé des Helveces, [...] sur le bord du grand lac de Leman » (I, 8, 229 verso). |
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Helveces | Mentionnés dans : I, III
• Arimant aurait pu prendre le chemin des Helvèces pour rentrer à Éporèdes (III, 8, 351 recto). |
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Helvetiens | Mentionnés dans : I, III
Peuple celte établi en Allemagne du Sud puis en Gaule et rattaché à la Gaule Lyonnaise, dont le nom a diverses formes. Voir Helveces. Il s'agit peut-être des Helviens peuple voisin des Arvernes (Kruta, p. 662), mais la Carte de la Suisse celtique (8 mars 2019) donne Helvetii. Les traductions de Pline donnent les Helvétiens (IV, 31), et celles de Ptolémée donnent Helvètes. F. Lot, dans sa liste des peuples celtes, donne helvii, Helviens (Voir ce site, 10 décembre 2012). • Silvandre enfant est tombé entre les mains d'Azahide, un Helvétien (I, 8, 226 verso). |
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Helvetiens | Mentionnés dans : I, III
• Arimant et son père pourraient quitter Éporèdes « par les Centrons, ou par les Veragrois, ou par les Helvetiens » (III, 7, 285 recto). |
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Henry le Grand | Mentionné dans : I, II, III
Henri IV, 13 décembre 1553 - 14 mai 1610. Honoré d'Urfé ne dédie pas à Henri IV la première partie de L'Astrée en
1607. Il lui offrira la deuxième seulement en 1610. Par ailleurs, dans l'édition qui réunit les trois parties du roman, l'épître à Henri IV est déplacée. Elle se trouve au début du premier volume. Par conséquent, dans ce site qui présente l'édition de 1621 aussi bien que les éditions préliminaires, on rencontrera deux fois l'épître à Henri IV. Elle se trouve au début de la deuxième partie de 1610, et aussi au début de la première partie de 1621 (I, Au Roy). Henri de Navarre devient Henri IV, roi de France, en 1589, quand meurt Henri III, le troisième et dernier fils d'Henri II et de Catherine de Médicis. La loi salique qui interdit aux femmes de régner écarte la fille d'Henri II, Marguerite de Valois η (la reine Margot). Comme on l'a souvent noté, la dynastie des Valois, mise sur le trône grâce à la loi salique du temps de François Ier, s'achève à cause de la loi salique (Bayrou, p. 201). Marguerite η est alors mariée depuis 1572 avec Henri de Navarre. Mais, c'est en tant que fils d'Antoine de Bourbon, descendant de Louis IX (Saint Louis), qu'Henri de Navarre succède aux Valois. Il donne ainsi le trône à la Maison de Bourbon qui le gardera jusqu'à la Révolution. Nostradamus, dit-on, aurait prédit ce brillant avenir au jeune Henri en 1564 (Marguerite, p. 279). Parce que le nouveau roi est protestant, les guerres de religion déchirent la France. Henri abjure en 1593, et signe l'Édit de Nantes en 1598 pour garantir aux protestants la liberté de culte et pour ramener la paix. L'article 2, qui efface jusqu'au souvenir des luttes, mérite d'être cité : « Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu'ils soient, d'en renouveler la mémoire, s'attaquer, injurier ni provoquer l'un l'autre par reproche de ce qui s'est passé » (Henri, p. 232). Le duc de La Nouë, un protestant, recommande « la loy d'oubliance [...] tousjours mise la premiere en noz paix » (p. 98). Pour consolider la paix, Henri encourage la tolérance religieuse η. Son aumônier est un jésuite, le Père Coton (« Le roi a du Coton dans les oreilles ! », cité par Régent-Susini, p. 321). Son historiographe est un ancien ligueur, Pierre Matthieu. Henri dispose de « caisses de conversion » pour encourager les ministres protestants à se convertir (Vivanti, p. 240). Il distribue les pensions aux anciens Ligueurs aussi. Le Roi aurait donné quatre millions de livres η en une seule année, selon Carmona (p. 257). Le Roi n'était pourtant pas vraiment généreux, semble-t-il. On lit dans le Mercure françois que, de son vivant, il n'y eut pas « un Prince qui n'eust de la peine à se faire payer de ses appoinctements, et pas un Pensionnaire qui dés ce temps là n'ait appris à s'accoustumer aux retranchements de cestuy-cy » (1614, p. 397). En 1600, le mariage d'Henri avec Marguerite de Valois η est annulé. Le Roi épouse Marie de Médicis η qui lui donnera six enfants. En 1610, un moine assassine Henri. Son fils, Louis XIII, a neuf ans. • Surnommé le Vert-galant, « ce prince a eu une quantité estrange de maistresses » (Tallemant, I, p. 7). Celui que ses sujets nommaient Henri le Grand, à bien des égards, mériterait d'être appelé « le Kennedy français ». « Le bon roi Henri » est resté extraordinairement populaire. Autour de 1657, Tallemant des Réaux lui consacre les premières pages de ses Historiettes. En 1728, Voltaire écrit en son honneur un poème épique intitulé La Henriade. Après la Révolution encore, entre 1863 et 1876, Pierre Larousse, à l'article Henri IV, répète un vers célèbre « Le seul roi dont le peuple ait gardé la mémoire ». Les célébrations du 400e anniversaire de sa mort, en 2010, le prouvent. « Henri IV, mort il y a 400 ans et plus superstar que jamais », titre Le Monde du 13 mai 2010 (consulté le 2 juin 2012). • Bassompierre écrit dans ses Mémoires : En janvier 1609, « pendant la goutte du Roi, il commanda à M. Le Grand [le duc de Bellegarde] de veiller une nuit près de lui, Grammont une autre nuit, et moi une autre, et nous relayer ainsi de trois en trois nuits, durant lesquelles nous lui lisions le livre d'Astrée qui lors étoit en vogue, et nous l'entretenions lorsqu'il ne pouvoir dormir, empêché par son mal » (p. 385). Ce texte a induit en erreur le savant Auguste Bernard qui déduisait que la première partie de L'Astrée aurait paru en 1608 (p. 159, note 1). Il se peut que Bassompierre se trompe de date et que la lecture de L'Astrée ait eu lieu au moment de la parution du roman, en 1607 (privilège du 12 août 1607), ce qui serait plus vraisemblable. Malherbe, dans une lettre datée du 28 juillet 1607, confie à Peiresc que le roi est à Monceaux avec une crise de goutte. « Il a envoyé quérir MM. de Guise, d'Espernon, de Bassompierre et autres joueurs, pour lui faire passer le temps » (p. 385). Cette crise de goutte a retenu le Roi à Fontainebleau pendant tout un mois, précise Antoine Adam, l'éditeur de Malherbe (p. 804). • « Les courtisans prétendaient que l'Amadis était la Bible du roi » (Batiffol, p. 204, note 1). Ce goût pour les Amadis η remonte loin. En 1582, Henri a aimé « la belle Corisande » η, une veuve catholique du Béarn. Il s'agit de Diane d'Andoins, comtesse de Grammont, qui a choisi elle-même son surnom littéraire, sans prêter à Henri un nom aussi romanesque. Le goût du Prince pour Les Amadis ne se dément pas. En mars 1607, de Chantilly, Henri écrit à Marie de Médicis : « Je me vais coucher avec un extrême regret de n'avoir apporté l'Amadis » (Henri, p. 308). • Honoré d'Urfé et Henri IV ont dû avoir des rapports difficiles (Voir Urfé). Les quatre frères d'Urfé ont été Ligueurs : ils se sont battus pour qu'un prince protestant ne règne pas sur la France. La Ligue η, explique le chanoine Reure, évidemment partial, « a forcé Henri IV à entendre la messe de Saint-Denis. Le reste importe peu » (p. 35). Ce « reste » signifie deuils, combats et prisons pour Honoré d'Urfé. Après l'abjuration du Roi, d'Urfé se rallie au duc de Nemours pour continuer à résister. En 1594, Henri IV expulse les Jésuites η à la suite d'attentats manqués contre sa personne. Cela a dû mécontenter l'ancien élève des Pères Jésuites qu'est Honoré d'Urfé. À la mort de Nemours (15 août 1595), d'Urfé se rend auprès de Charles-Emmanuel, duc de Savoie η (Voir Urfé). Si l'on ajoute que d'Urfé a fréquenté la cour de Marguerite de Valois η, la première épouse d'Henri IV, à Usson puis à Paris (Reure, p. 80, p. 138), on comprend que le Roi avait plus d'une raison de tenir ce gentilhomme à distance ! • Ce n'est qu'en 1602 que Honoré d'Urfé, bien après son frère, Anne η, fait enfin sa paix avec Henri IV, grâce au Traité de Lyon signé entre la France et le duc de Savoie. • Dans le premier livre de ses Epistres morales (commencé en 1595), Honoré d'Urfé décrit sans indulgence un prince qui acquiert la gloire sur un champ de bataille : « [...] quand apres avoir sous un Mars douteux gaigné plusieurs batailles, forcé une à une toutes les villes, en fin il fait son entree dans la principale : [...] la breche de ses canons luy en ouvre la porte, et à toute son armee : De laquelle alors les estendarts rompus, les harnois décloüez, et yvres du sang des ennemis, et du leur mesme, sont augmentation et de gloire et de contentement » (I, 10, pp. 87-88). Il s'agit sans doute d'Henri IV rentré dans Paris le 22 mars 1594. • Mis à part Mérovée, qui meurt au milieu de la seconde partie de L'Astrée (II, 7, 484), tous les rois qui défilent dans le roman commettent de graves erreurs de jugement. Honoré d'Urfé ne fait pas l'éloge de la royauté. • Le roman ne fait pas l'éloge d'Henri IV, mais de la coexistence pacifique des religions η. • Les critiques qui voient dans L'Astrée un sincère éloge d'Henri IV (Vivanti, Wine et Yates, par exemple) projettent sur l'ensemble du roman ce qui s'est passé en 1610, dans la deuxième partie (Pleins feux). • On trouve la copie d'un portrait d'Henri IV fait par Pourbus dans ce site (30 septembre 2013), et la statue équestre du Vert-galant dans ce site (30 septembre 2013). Le site du Musée national du château de Pau présente aussi des images intéressantes (8 mars 2019). Le portrait d'Henri IV à cheval mis par Vaganay à la tête de son Astrée se trouve dans la section Illustrations. Une version différente se trouve dans le site Joconde (30 septembre 2013). Voir aussi Galerie des portraits. • Voir le poème d'Honoré d'Urfé sur la mort d'Henri IV, composé au nom de Marie de Médicis η. |
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Henry le Grand | Mentionné dans : I, II, III
Le 15 février 1610, Honoré d'Urfé reçoit un privilège pour la deuxième partie de L'Astrée qu'il dédie au « Roi très chrétien ». Cette dédicace n'a pas porté bonheur à Henri IV, assassiné trois mois après, le 14 mai 1610. • En 1610, l'épître dédicatoire, « texte de circonstance », selon J.-M. Chatelain (p. 192), doit sceller une réconciliation et louer publiquement la politique royale. L'Astrée, écrit d'Urfé, est « un enfant que la paix a fait naître ». Henri IV en est « l'auteur », et non Henri de Navarre. La paix qui a permis la publication du roman dépendait de « la valeur et [de] la prudence » du Prince, c'est-à-dire, non seulement des batailles, mais encore, mais surtout, de l'abjuration qui a mis un terme au conflit. Les « grands rois dont l'Antiquité se vante le plus ont été pasteurs qui ont porté la houlette et le sceptre d'une main », rappelle le romancier dans cette dédicace qui est, essentiellement, un hymne à la paix. Le glaive et l'épée ne font pas le bon roi. • En 1610, lorsque paraît ce texte conciliatoire, d'Urfé embrasse le parti de l'irénisme η. Il explique pour la première fois sa vision de la théologie celte et imagine une religion tolérante. Distinguer les compliments conventionnels de la dédicace et le contenu du roman reste nécessaire. Il faut se garder d'oublier que le système politique forézien, une gynécocratie, est l'antithèse de la loi salique, alors que cette loi salique vient de favoriser Henri de Navarre au détriment de Marguerite de Valois η. RAPPEL
Dans l'édition complète de 1621, la dédicace à Henri IV accompagne la première partie du roman (I, Au Roy). Comme le Roi n'y est pas désigné de manière à ce qu'on puisse l'identifier rapidement, certains critiques s'y sont trompés. Sorel pense peut-être à d'Urfé quand il blâme les titres vagues dans les dédicaces d'œuvres destinées à durer (p. 680). Curieusement, le bandeau de la dédicace porte les initiales de Louis le Juste (I L). Louis XIII recevra la dédicace de la troisième partie en 1619. La version fonctionnelle suit l'édition de 1621. La dédicace à Henri IV est à la tête de la première partie, et la dédicace à Louis XIII à la tête de la troisième partie. |
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Henry le Grand | Mentionné dans : I, II, III
Le 31 décembre 2012, l'AFP annonce que des chercheurs ont prouvé que l'ADN réunit Henri IV et Louis XVI. Cela démontre que Louis XIV était bien le fils de Louis XIII, et non celui de Mazarin. Ils ont aussi découvert qu'une tête de roi, détachée d'un corps sous la Terreur, appartenait à Henri IV (Voir ce site, 20 avril 2015). Dans ce site (8 mars 2019), la Réunion des Musées Nationaux affiche des centaines de représentations du roi et de ses armes (par exemple l'épée offerte par la ville de Paris en 1600). La mémoire d'Henri IV a inspiré nombre de chansons. On peut écouter une des plus célèbres dans ce site (10 mai 2012) ; une version (sans paroles) due à Tchaïkovsky est dans ce site (2 août 2016). • Dans la dédicace de la troisième partie à Louis XIII, en 1619, Honoré d'Urfé rappelle que son roman a été d'abord dédié à « HENRY LE GRAND », « par qui [la France] estant perduë [...] avoit este reconquise » (III, Dédicace). • Les amours du Roi défunt η transparaissent dans l'Histoire d'Euric, Daphnide, et Alcidon et la Suitte de l'histoire de Daphnide, et d'Alcidon. • Neuf ans après sa mort, Henri IV est devenu le modèle d'Euric, roi wisigoth qui joue un rôle néfaste (Henein, pp. 106-107). Il passe pour être le « plus grand et [...] plus généreux prince qui commanda jamais dans la Gaule » (III, 4, 155 verso). Cet éloge dithyrambique (qui vient d'un personnage, non du romancier) est contredit par les faits rapportés dans l'histoire d'Alcidon et de Daphnide, transposition des amours de Gabrielle d'Estrées, du duc de Bellegarde et du Roi η. Un autre personnage déclare d'ailleurs qu'Euric, responsable d'une guerre civile qui divise des frères, « barbare et cruel, [est] la ruine des Gaules et de toute l'Europe » (III, 3, 87 recto). • Edouard Droz (p. 199) relève une ressemblance entre les portraits d'Henri IV et les gravures η représentant Euric dans L'Astrée. Le nom du « Grand Henry » figure sur ces gravures (III, 4). |
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Hercule | Mentionné dans : I, II, III, IV
Mythologie. Écrit aussi Hercules. Ce demi-dieu, fils de Jupiter et d'Alcmène, est le héros de multiples aventures. Sa naissance, sa vie et sa mort ont inspiré poètes et artistes. Honoré d'Urfé s'intéresse plutôt à ses travaux. Dans un ouvrage dédié à Claude d'Urfé, Du Choul consacre plusieurs pages à Hercule, parce que, explique-t-il, de multiples médailles montrent ce Dieu. Du Choul expose l'histoire de l'Hercule gaulois d'après un texte d'Erasme (p. 200 sq.) Hercule apparaît sous cinq aspects très différents dans L'Astrée. • 1. Honoré d'Urfé est représenté en Hercule, vêtu de la peau du lion de Némée, dans le portrait qui figure au début de L'Astrée depuis l'édition de 1619. (Voir Illustrations). On trouvera dans ce site une amphore sur laquelle cet Hercule est avec Minerve (Pallas) (Voir aussi ce site 30 octobre 2014). • 2. Vainqueur de monstres et de géants, Hercule est le compagnon de la Galathée mythique qui figure dans le deuxième récit des origines du Forez (I, 2, 30 verso et I, 2, 31 recto). On aurait aimé le considérer comme l'Hercule gaulois, mais d'Urfé ne mentionne pas alors son éloquence. • 3. Hercule donne son nom au détroit de Gibraltar, appelé les colonnes d'Hercule (I, 7, 193 recto). • 4. Hercule est vénéré dans un temple de la province viennoise (I, 8, 256 verso). • 5. Le dernier Hercule est l'esclave d'Omphale. Lindamor rappelle à Galathée que le dieu Amour a fait filer Hercule (I, 9, 300 verso). Pour certains mythologues, le travestissement d'Hercule et ses activités féminines étaient plutôt un châtiment imposé par Apollon. • Les peintres ont présenté Hercule nu en train de filer aux côtés d'Omphale. Voir par exemple le tableau attribué à Rubens (entre 1602 et 1605) dans ce site (30 septembre 2014). |
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Hercule | Mentionné dans : I, II, III, IV
Fauchet, l'une des principales sources d'Honoré d'Urfé, déclare : « Les Gaulois qui vivoyent environ l'an CCCLXX. apres la mort de nostre seigneur Jesus Christ assuroient, et monstroient gravé en tables, et autres marques laissees pour servir de memoire : qu'Hercule fils d'Amphitrion, vint pour destruire Taurise et Gerion cruels tirans : l'un desquels travailloit la Gaule, et l'autre l'Espagne [...] il eut plusieurs enfans des gentils-femmes du païs [...] la fille du Roy des Celtes en devint amoureuse ; et eut de luy un fils nommé Galates : tant vertueux, que ses subjets voulurent porter son nom » (f° 3 verso). D'après Cartari, Hercule aurait eu plus de soixante-dix enfants (p. 256). Henri IV a souvent été comparé à Hercule (Voir Illustrations). Françoise Bardon cite ces vers qui datent de 1600 et qui résument fort bien l'esprit du temps : « Hercule et Henry sont semblables En vertu, en dicts, et en faicts » (p. 116). Dans la deuxième partie de L'Astrée, Hercule apparaît dans trois contextes : • Célidée fait appel à lui parce qu'elle désire son éloquence (II, 2, 82). • Calidon jure par Hésus et par Hercule, divinités belliqueuses (II, 11, 706). • Adamas enfin inclut Hercule dans l'aréopage des divinités qu'il présente à Céladon (II, 8, 515). Hercule est une puissance surnaturelle qui porte le même nom chez les Romains et chez les Gaulois. Il doit « le surnom de Gaulois » au fait que les Gaulois l'honoraient pour ses vertus, et pour avoir épousé la princesse Galathée. • Voir Aureilles η. |
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Hercule | Mentionné dans : I, II, III, IV
En 1619, la troisième partie paraît dans une édition complète de L'Astrée qui est ornée d'un portrait d'Honoré d'Urfé en Hercule (Illustrations). • Hylas jure par Hercule lorsqu'il fait semblant de ne pas reconnaître Palinice (III, 2, 50 verso). • Le portrait du « grand Hercule gaulois » se trouve dans la demeure d'Adamas (III, 3, 58 verso). Ce portrait a été ajouté après l'édition de 1619.
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Hercule | Mentionné dans : I, II, III, IV
Dans la première partie déjà, le demi-dieu pourfend monstres et géants (I, 2, 30 verso). Chez Cartari, l'un des nombreux titres d'Hercule est « surintendant de la foy » (p. 188). Il a le « bras fort et invincible » (p. 194). • Diane compare Silvandre à Hercule lorsqu'elle se moque de la prétention de celui qui a voulu protéger Madonthe (IV, 2, 187). Cette utilisation ironique du mythe d'Hercule rappelle les discours audacieux de Délie sur Diane et Pan
(III, 3, 90 verso). • Sigismond jure par Hercule η qu'il a toujours respecté Dorinde. Il coordonne Hercule et « tout ce qui punit plus rudement le parjure » (IV, 4, 818). |
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Hesiode | Mentionné dans : I
Poète grec du VIIIe siècle avant J.-C. Dans la Théogonie (naissance des dieux) et les Travaux et les jours, il tente de donner un ordre moral aux mythes racontés par Homère. Hésiode apparaît fréquemment dans les Epistres morales (par exemple I, 8, p. 63 ; I, 18, p. 161). • Dans la préface de L'Astrée (I, L'Autheur à la Bergere Astrée), Hésiode est le premier des trois poètes que d'Urfé considère comme des modèles parce qu'ils ont ennobli le lieu de leur naissance dans leurs écrits : une montagne (le mont Parnasse) et un cours d'eau (l'Hippocrène) grecs sont ainsi devenus et restés célèbres grâce à eux. • Voir Pleins feux. |
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Hesus | Mentionné dans : I, II, III, IV
Mythologie. L'une des divinités gauloises qui n'apparaissent pas dans l'édition anonyme de 1607.
• Dans les éditions ultérieures de la première partie, cette divinité une seule fois accompagne les deux autres divinités celtes pour remplacer le dieu Pan (I, 10, 349 recto). • D'Urfé expliquera en 1610, dans le livre 8 de la seconde partie de L'Astrée, la théologie de son Forez. Le druide Adamas expose alors un système d'équivalences. « Apollon est le Bélénus gaulois, le Dieu homme, le Fils. Mars est le Hésus gaulois, le Dieu fort, le Père. Jupiter est le Taramis gaulois, le Dieu 'répurgeant' (de repurger, nettoyer), le Saint-Esprit. Tautatès, le Dieu unique, porte donc trois surnoms » (Henein, p. 54).
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ... |
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Hesus | Mentionné dans : I, II, III, IV
Mythologie. Écrit aussi Iehus. • Nommé vingt-deux fois dans la deuxième partie, ce dieu gaulois est le plus souvent enfermé dans le quatuor divin : « Tautates, Hésus, Taramis, Belenus » (II, 8, 492). Dans le chêne qui symbolise Tautatès, la branche de droite représente Hésus (II, 5, 290 ; II, 8, 516). Le nom celte de ce dieu signifie fort (II, 8, 510). Hésus par conséquent est remercié pour les succès militaires (II, 7, 451). Il est aussi consulté au sujet des guerres dans le temple de Montverdun (II, 8, 494). Capable de châtier les méchants (II, 11, 698), il punit par les armes (II, 10, 656). • Calidon jure par Hésus (II, 11, 707) et par Hercule (II, 11, 706), divinités d'humeur combative. • Adamas explique que l'homologue romain de Hésus est le dieu Mars (II, 8, 511). Les « usurpateurs » ont voulu forcer les druides à représenter leurs divinités avec les figures et les noms des dieux païens (II, 8, 514). |
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Hesus | Mentionné dans : I, II, III, IV
Mythologie. Nommé neuf fois dans la troisième partie, Hésus acquiert une nouvelle caractéristique : rompre les enchantements. • Adamas, en parlant avec Daphnide, trois fois évoque les facettes du dieu unique : Les Gaulois n'adorent « qu'un Dieu, soubs les noms de Thautates, Hesus, Tharamis, et Bellenus » (III, 2, 27 verso). Le druide déclare (en faisant fi de la grammaire) : « C'est à toy, ô grand Hesus, Bellenus, Tharamis » (III, 9, 372 recto). Il prie Tautates, « lequel par des surnoms il appelloit quelquefois Hesus, c'est à dire dieu fort et puissant » (III, 9, 373 verso). • Adamas, en décrivant les enchantements de la fontaine de la Vérité d'amour η, souhaite que « Hesus, le Dieu fort, fléchy par nos sacrifices les rompe » (III, 2, 55 verso). • Hésus, affirme Adamas, peut rendre chevaliers et solduriers victorieux (III, 9, 372 recto). D'autres personnages nomment aussi Hésus : • « Hesus, Tharamis et Bellenus, » dit Astrée (III, 5, 174 recto). • « Thautates, Hesus, Tharamis, et Bellenus, » sont remerciés par les pêcheurs qui ont sauvé Damon d'Aquitaine (III, 6, 239 recto). • « Il s'est faict paroistre Hesus, c'est à dire puissant », dit Silvandre (III, 9, 396 recto). • « Je prie Hesus qu'il vous rende cette espee aussi heureuse que de bon cœur je la vous ay ceinte », dit Silviane à Andrimarte (III, 12, 521 verso). Les Francs prient donc les dieux gaulois. Hésus semble connu dans toute la Gaule, mais non dans l'entourage immédiat du Roi Euric
(Voir ignorance de Daphnide, III, 9, 373 recto sq.). |
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Hesus | Mentionné dans : I, II, III, IV
• Outré par les accusations exposées par Phillis, Silvandre défie ce Dieu justicier de le punir : il est innocent (IV, 2, 189). • Mérindor jure par Hésus qu'il aurait tué Bellimarte si celui-ci avait épousé Dorinde malgré le témoignage de sa première femme (IV, 2, 352). • Alexis prête serment en énumérant les quatre noms du dieu unique ; ils sont sujets d'un verbe au singulier. Elle nomme Hésus en premier (IV, 3, 574). |
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Heyrieux | Voir Airieu et Erieu. | |
Hippone | Voir Iponne. | |
Hircinie | Mentionnée dans : II, III
Écrit aussi Forest Hercynienne. On dit aujourd'hui Forêt Hercynienne, la Forêt-Noire. Apollonios de Rhodes la considère comme étant au centre des régions habitées par les Celtes (Kruta, p. 663). La plus grande forêt de l'Europe selon Diodore de Sicile (V, 21) doit son nom au chêne. D'après Pline, « l'énormité des chênes de la forêt Hercynienne, respectée par le temps et contemporaine de l'origine du monde, dépasse toute merveille, par leur condition presque immortelle » (XVI, 6). César précise que « la largeur de cette forêt d'Hercynie [...] est de neuf journées de marche accélérée » (VI, 25). Dans ses Annotations de César, Blaise de Vigenère se moque des nombreux commentaires des anciens sur cette forêt « qui a esté l'une des galleries pour se proumener tout à l'aise en leurs songes et discours fantastiques » (p. 320). • Des Boïens, quelque temps après Bellovèse, s'installent dans la « forest Hircinie » (II, 1, 35). |
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Hircinie | Mentionnée dans : II, III
• Dans la demeure d'Adamas se trouve le portrait de Sigovèse, qui a traversé la forêt Hircinie pour fonder le royaume des Boïens (III, 3, 58 verso). Cette description de peintures est trois fois plus longue après l'édition de 1619.
• Damon compte se rendre dans la forêt d'Hircinie pour obéir à un oracle (III, 6, 257 verso). |
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Homere | Mentionné dans : I
Poète peut-être mythique qui aurait vécu en Grèce au VIIIe siècle avant J.-C. Ses épopées, L'Iliade et L'Odyssée, textes fondateurs, racontent la guerre de Troie et les tribulations d'Ulysse. « Le grand Homère » est souvent nommé dans Les Epistres morales (I, 19, p. 169 par exemple). Il est aussi le modèle avoué de la Franciade de Ronsard η. Ce poète sera traité de « second Homère » par Jean Dorat, parce qu'il a su décrire la paix et la guerre (cité par Gandar, p. 21). • Dans la préface de L'Astrée (I, L'Autheur à la Bergere Astrée), Homère est le deuxième des trois poètes que d'Urfé considère comme des modèles parce qu'ils ont ennobli le lieu de leur naissance dans leurs écrits : une montagne (le mont Parnasse) et un cours d'eau (l'Hippocrène) grecs sont devenus et restés célèbres grâce à eux. • Voir Pleins feux. |
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Hostie | Mentionnée dans : II
Il s'agit d'Ostie, port de la Rome antique. • Ursace est sur le chemin d'Ostie quand il voit passer Genséric avec son butin (II, 12, 865) |
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Huns | Mentionnés dans : I, II, III
Peuple d'origine asiatique établi au Nord du Caucase. • Conduits par Attila, les Huns ont envahi la Gaule au Ve siècle (I, 8, 226 recto). Ils sont vaincus à la bataille des Champs Catalauniques (I, 3, 63 verso, 64 recto). |
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Huns | Mentionnés dans : I, II, III
« Inconstants et perfides dans les conventions, les Huns tournent à la moindre lueur d'avantage ; en général, ils font toute chose par emportement, et n'ont pas plus que les brutes le sentiment de ce qui est honnête ou déshonnête. Leur langage même est captieux et énigmatique. Ils n'adorent rien, ne croient à rien, et n'ont de culte que pour l'or » (Ammien Marcellin, XXXI, 2). Ce peuple franchit la Volga vers 370. Son chef, Attila, fonde un empire puis attaque Constantinople, la Gaule et l'Italie (Labouysse, p. 27). • Nommés onze fois dans la deuxième partie de L'Astrée, les Huns quittent de « froides et horribles demeures » (II, 11, 752) pour s'installer en Pannonie (II, 11, 738). • Ils attaquent l'Italie (II, 10, 639), accueillent Ætius (II, 11, 752) et écoutent ses conseils (II, 11, 757). • Ils attaquent Constantinople (II, 12, 803) et s'entendent avec les Vandales (II, 12, 823). • Les armoiries de leur roi se trouvent dans la galerie d'Adamas (II, 12, 886). |
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Huns | Mentionnés dans : I, II, III
Ætius s'entend avec les Francs pour qu'ils arrêtent l'avancée des Huns en Gaule. Lors de la bataille des Champs Catalauniques, « la victoire estoit deue à Mérovée, qui par ce nouvel acte se rendit si redoutable aux Gaulois, qu'ils commencerent de pancher de son costé comme du costé de la fortune » (Du Haillan, I, p. 37). Dans la troisième partie, les Huns, apparaissent seulement trois fois et toujours dans le livre 12. • Vaincus par Mérovée, ils perdent leurs enseignes (III, 12, 507 recto, 2 fois). • Mérovée a épousé Méthine, fille de Stuffard, roi des Huns, avant l'avènement d'Attila (III, 12, 507 recto). |
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Hymen | Mentionné dans : I, III
Mythologie. Hymenaeos est une divinité aux origines complexes et à l'identité incertaine. On l'associe avec le chant nuptial. Hyménée est associé aux Grâces et à la ceinture de Vénus dans Le Sireine (p. 169), aux divinités champêtres dans La Sylvanire (v. 9289). • D'Urfé parle des « voix d'Hymen Hymenée » (I, 8, 257 recto) lors du mariage de Cloris et de Rosidor. • Sur l'autel d'Hymen, lors du mariage de Ligdamon et d'Amerine, la statue du dieu est couronnée de fleurs (I, 11, 362 recto). |
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Hymen | Mentionné dans : I, III
• Arimant jure par « Hymen et la Nopciere Juno » qu'il épousera Criséide (III, 7, 298 recto). • Criséide le répète à Gondebaud (III, 8, 359 verso). |
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Hypocrene | Mentionnée dans : I
Mythologie. L'Hippocrène est la source qui jaillit lorsque le cheval Pégase frappa un rocher du mont Hélicon. Les poètes de l'Antiquité ont rendu célèbre ce lieu où se réunissent les muses. • Comme ses modèles, d'Urfé désire ennoblir la rivière qui arrose son pays natal, le Lignon (I, L'Autheur à la Bergere Astrée). |
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